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AdamC
59 abonnés
269 critiques
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2,5
Publiée le 13 juillet 2024
Sensation bizarre à la sortie du film. Ça aurait pu être super mais ça a été assez terne et moyen. Isabelle Huppert en fait trop et est omniprésente et pas très crédible dans son rôle Le couple n’est pas réellement attachant ni particulièrement intéressant Et le scénario ne semble pas très crédible
Cette ouverture inédite sur grand écran est pourtant symptomatique de l'écueil du film, à savoir qu'il repose sur un scénario très manichéen alternant entre blanc et noir, entre l'anar gauchiste black block violent et une fonctionnaire de police en fin de carrière et veuve ce qui ouvre la porte à deux problèmes : 1- les deux discours sont trop marqués et oublient que le monde est plus dans des teintes de gris, 2- le personnage de Lucie/Huppert n'est pas policière mais technicienne de police scientifique, nuance ! Les deux discours sont sur le fond réalistes et crédibles mais sont trop démonstratifs pour ne pas dire caricaturaux, notamment la faute à des dialogues hyper écrits et donc peu naturels, voir pompeux ou solennels qui ne permet pas d'y croire ou, plutôt, de subir des messages moralisateurs et donneurs de leçon que ce soit d'un côte comme de l'autre. On reste perplexe sur les quelques passages oniriques ou propos spirituels qui sont presques hors sujets si ce n'était pour "atténuer" le position policière de Lucie. On sent surtout qu'en vérité les auteurs ne connaissent pas leur sujet, à croire que la partie de Yann/Biscayart a été écrite pas un journaliste de Libération, et que celle de Lucie/Huppert par un syndicaliste de Alliance Police. Site : Selenie.fr
Dans un style très romanesque, alliant narration fluide et élégante mise en scène, Téchiné scrute les fractures et les maux qui déchirent notre société. Lucie (Isabelle Huppert) policière en fin de carrière, éprouvée par le récent suicide son compagnon, vit seule dans son pavillon. Dès leur emménagement, elle se prend d’amitié pour ses nouveaux voisins (Hafsia Herzi et Nahuel Perez Biscayart), bien que lui soit activiste anti-flics assigné à résidence, maintes fois condamné. Cette histoire d’empathie réciproque qui aborde tant le problème de la violence policière, que la difficulté du métier n’est finalement qu’un prétexte pour illustrer le propos dont la portée est bien plus générale…. Avec les gens d’à côté, Téchiné met en scène une histoire banale du quotidien pour évoquer une relation pleine de contradictions pourtant construite sur une simple envie d’entraide, de recherche d’affection, de possible vivre ensemble, de réconciliation des contraires au-delà de tous clivages idéologiques.
Je n’ai pas cru un seul instant à cette histoire caricaturale. Les personnages errent comme des zombies désincarnés. Isabelle Huppert semble d’effacer progressivement, elle est ailleurs. La script a dû s’endormir aussi, c’est Noël mais il y a des feuilles, une lumière d’été. Ok c’est le sud et le réchauffement climatique mais quand même !
Comment pouvons-nous vivre tous ensemble avec nos différences dans une France unie ? C'est le sujet de ce film et il est magnifiquement interprété par des acteurs brillants. Merci M. Téchiné !!!
Le sujet, quoique banal, n'est pas inintéressant et la manière de filmer de Téchiné, toujours reconnaissable, n'est pas dépourvue de qualités. Mais d'où vient que la mayonnaise ne prend pas ? On comprend que Lucie ait besoin d'affection et s'attache à cette famille ? Mais alors pourquoi ne croit-on à aucun moment à cette amitié passionnée, à cette affection quasi maternelle qu'elle dit éprouver envers ce couple et la petite fille ? On reste dans une distance froide, une atmosphère d'indifférence. Est-ce l'incapacité d'I. Huppert à faire passer un quelconque sentiment ? Est-ce le fait que les deux jeunes acteurs non plus n'ont pas l'air d'y croire un seul instant ? Est-ce la rapidité avec laquelle cette amitié paraît naître et se trouve traitée? Je ne sais, mais on ne croit pas du tout à la réalité de cette relation. On bâille assez souvent, mais heureusement, cela ne dure qu'une heure vingt-cinq.
Je sais que je ne vais pas me faire que des amis mais le dernier film d'André Téchiné confirme, selon moi, que, à l'instar de nombreux réalisateurs ces dernières années, il est compliqué, dans le monde du cinéma, d'être et d'avoir été...
Après le film de Patricia Mazuy, La Prisonnière de Bordeaux, présenté à Cannes en mai dernier, la caméra réunit une deuxième fois ces deux immenses actrices que sont Isabelle Huppert et Hafsia Herzi, sans pour autant atteindre les sommets que l'on aurait pu imaginer.
Si le film n'est pas mauvais en soi et qu'il est plutôt très bien interprété par son trio d'acteurs, dont le talent n'est plus à prouver, force est de constater qu'il ne m'a pas touché ni vraiment intéressé.
C'est dans sa façon de passer par la fiction pour nous faire réfléchir à des thématiques sociétales très contemporaines (le rapport de la société à la police, la montées des violences pour se faire entendre, le rapport de classes...) qu'il est le plus intéressant.
Néanmoins, le scénario n'est pas assez étoffé et ne propose pas une progression de l'intrigue et une évolution des personnages suffisamment denses pour capter l'intérêt du spectateur jusqu'au bout, au travers d'un récit un peu trop programmatique, dont la voix off vient renforcer le côté presque désuet de la narration.
Si l'on peut légitimement regretter de ne pas retrouver la force romanesque des grands films qui ont bâti la filmographie d'André Téchiné, l'on se consolera en se disant que Les Gens d'à côté reste tout de même infiniment supérieur au très gênant Les Ames Soeurs, du même réalisateur, sorti il y a un an.
Le film d'André Téchiné est une bonne réalisation de ce vieux routier du cinéma .Sa construction, le jeu des acteurs sont irréprochables.Bien sûr, le cinéma de Téchiné va droit au but et il est assez épuré alors décors et seconds rôles sont parfois escamotés, mais on en sort frustré non pas à cause de ces manques qui ne nuisent pas à l'action mais d'une fin qui n'en est pas uneet il manque clairement un bon quart d'heure au film pour qu'il donne l'allure d'un film achevé.
Lucie est une policière qui a vécu une année psychologique difficile suite au suicide de son mari policier également. Elle insiste pour reprendre du service après être sortie d'internement. Au même moment, de nouveaux voisins emménagent dans le pavillon d'à côté. Lucie se lie avec cette famille avant de découvrir que le mari, Yann, est un militant black bloc. En salle le 10 juillet.
spoiler: “les gens d'à côté” a des atouts intéressants. Téchiné nous place dans une perspective politique à mi-chemin entre la policière et le black bloc. Le point de vue narratif est toujours entre ces deux réalités sans jamais prendre réellement parti, ce qui est rare dans ce type d'œuvre. J'ai aimé l'interprétation d'Isabelle Huppert qui parvient parfaitement à incarner cet amour qui part en direction du passé (son mari, sa profession) et du futur (ses voisins) en même temps, sans jamais choisir. Dommage que le côté ésotérique du récit me laisse perplexe : c'est soit trop soit trop peu mais j'ai trouvé le dosage de l'apparition du fantôme du mari mal adapté au reste du film.
André Téchiné fait partie des grands réalisateurs et scénaristes qui construisent très souvent leur sujet sur des bases sociales ou sociétales. Comme cadre ici, une technicienne de la police scientifique (ça n’en reste pas moins une membre des forces de l’ordre) à la rencontre de ses voisins charmants mais dont l’homme s’avère être un repris de justice. De ceux qui dans une logique antisystème vouent une sainte horreur à la police et n’hésitent pas lors des manifestations à leur balancer tous les projectiles qu’ils peuvent imaginer avec le sombre dessein de faire mal, blesser, tuer même. Deux univers d’individus qui, selon l’expression consacrée, « ne vont pas en vacances ensemble ». Mais la cohabitation se passe plutôt bien d’autant que si la policière sait rapidement à qui elle a affaire, ce n’est pas le cas tout de suite dans l’autre sens. Une certaine amitié s’installera. Elle mènera à une complicité coupable aux yeux de la justice (enfin de la police des polices). Le défaut du scénario c’est qu’il ne fait que poser une trame. Les sentiments qui lient les uns et les autres et ce qui les inspire (voire les légitime à leurs yeux), chacun dans leurs actions, sont peu explorés. Le spectateur ne vibrera pas.
Comédie assez sombre, qui m'a attiré pour la présence d' Isabelle Huppert ( Lucie ) mais aussi Hafsia Herzi ( Julia ). André Techiné à la réalisation, c'est bien une intrigue qui se met rapidement en place, dans un climat cher à I Huppert. C'est ce que j'adore chez elle : on ne peut vraiment pas deviner son attitude et on comportement a priori. Le film n'est pas très long et pourtant quelques longueurs nuisent au scénario. Idée intéressante de construire un suspense entre voisins, ce jeune couple ayant emménagé dans le pavillon juste en face de celui de Lucie, femme seule. Moins heureuse celle de la voix off dans les flash-back nombreux qui compliquent la compréhension. Les deux femmes jouent très bien cette complexité de la mixité sociale, à un degré moindre Nahuel Perez Biscayart, son rôle restant dans l'ombre. Au global, une petite déception, dommage de ne pas avoir poussé un peu plus loin..... !!**
Lucie travaille dans la police. Un jour, de nouveaux voisins s’installent à côté, elle est professeure, lui est artiste et activiste. Ensemble, ils élèvent une petite fille dont Lucie se prend d’affection. Une cohabitation étonnante tant tout semble les opposer. C’est touchant.