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vidalger
328 abonnés
1 253 critiques
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4,0
Publiée le 7 janvier 2023
NOSTALGIA est un film qui bouleverse le spectateur même s'il ne sait pas grand chose de Naples, de sa mafia ou de la place de la religion dans cette grande ville italienne. De retour dans son quartier natal après un exil de quarante ans dans divers pays arabes, Felice - excellent Pierfrancesco Favino - a juste le temps de revoir sa mère qui semblait l'attendre avant de mourir. Très belles scènes de retrouvaille... Toutefois, Felice souhaite ardemment retrouver son copain d'enfance dont il découvre qu'il sème aujourd'hui la terreur dans la ville après avoir pris la tête de la mafia locale. L'histoire que déroule le scénario n'a finalement que peu d'importance (secret partagé, jalousie, vengeance,...) tant l'essentiel se situe dans les dialogues ou les échanges non verbaux entre les différents protagonistes. La conclusion du film aurait pu être plus inspirée certes, mais on a cheminé lentement vers celle-ci en respirant avec notre héros la nostalgie de sa jeunesse et le regret - peut-être - de ne pas être resté dans le creuset de son enfance.
Très bon téléfilm riche en couleurs ( locales dont le dialecte napolitain ) et parfois en émotions ( rapport à la mère, courage d'un prêtre à la Sanità, face à face avec Oreste), en pistes thématiques ( mondialisation tuant l'industrie régionale, les migrants, chômage exploité par les mafias, la responsabilité et la "fuite" du héros, ... ) mais les longueurs, les gentils clichés et les déambulations dans les ruelles et le passé de Feli' ne suffisent pas à en faire un film cohérent et fort.
"Nostalgia" présenté lors du dernier festival de Cannes se glisse dans les pas de Felice qui revient après 40 ans d'exil dans sa ville natale de Naples.
Entre temps converti à l'Islam et remarié il passera du statut d'observateur de cette ville qu'il avait quasiment oubliée à celui d'explorateur de sa propre histoire et de ses racines...
Le film oscille entre récit initiatique à l'envers ( une personne revient sur les traces de son adolescence afin de découvrir si son ami d'enfance devenu parrain local lui est toujours lié) , thriller (une affaire mystérieuse a occasionné son départ précipité) et hommage aux civilisations méditerranéennes (visite des catacombes romaines de Naples, personnage principal du film qui vit au Caire dans un autre pays dont la civilisation fut autrefois brillante).
Cette vision entre élégie, nostalgie de l'âge d'or et déclaration d'amour du réalisateur à Naples qu'il a souvent filmé procure du charme à ce long métrage ...si on passe un montage parfois un peu déconcertant ( passer d'une visite d'appartement à la messe donnée pour la mort de la mère du héros qu'on avait vu 3 minutes plus tôt bordée avant son sommeil...
Peut être la brutalité d'enchaînement des plans répond il à une ville sous tension permanente.
Nostalgia ◦ Moyen. C’est lent et la balade dans Naples n’est pas désagréable mais le scénario est vraiment mince et on sait tellement comment ça va finir. Si vous n’avez vraiment rien de mieux à faire…
ouf ! ouf ! un très bon film joué à la perfection des premiers aux seconds rôles et même les figurants. en plus d'un scénario qui se tient même si on imagine la fin on a le plaisir de voir Naples. la réalisation et la mise en scène sont très réussies. pas facile de vivre dans un climat de mafieux où malheureusement la vengeance est omniprésente
Impatiente de voir ce film, je suis déçue... 2 sujets voire 3 en parallèle et aucun n'est vraiment développé, ni la relation mère/fils, ni l'amitié ni vraiment la nostalgie.. le film traîne en longueur, la fin est attendue. Le jeu des acteurs et les photos sont néanmoins à souligner. De plus avoir converti le héros à l'islam n'apporte rien de plus non plus... bref un film assez superficiel !
Une très grande réussite ! Ma seule réserve : pourquoi cet accompagnement musical essentiellement anglophone ? Exigence de la production pour espérer mieux vendre le film à l'international ? Le film est d'un "classicisme" parfaitement maîtrisé : on reconnaît dans la fabuleuse façon de faire entrer les personnages dans le champ de l'image et de les en faire sortir la signature d'un metteur en scène de théâtre et d'opéra aguerri. Pierfrancesco Favino est EXTRAORDINAIRE -pour l'imitation d'un étranger parlant l'italien (son personnage revient de quarante années vécues au Caire), pour sa prononciation de l'arabe, pour le retour, au fil du film, d'un accent plus italien voire napolitain et pour tout le reste : son énorme présence. Les seconds rôles réalisent eux aussi un fabuleux numéro : le prêtre ! le mafieux, l'épouse égyptienne (d'une beauté à couper le souffle). La manière de filmer Naples, le rythme fait de pesanteur et d'accélérations, l'humanité et l'abjection. Tout, vraiment !
Naples. Ah Naples ! La pauvreté et l'opulence, la crasse et le sublime, la violence et l'art... Son atmosphère si particulière est formidablement ressentie dans ce film qu'on pourrait qualifier d'immersion totale. La direction d'acteurs et le casting sont parfaits Et, compte tenu de certaines défectuosité de productions françaises récentes,on se sent obligé de mentionner la beauté des images et la qualité de la prise de son. (on arrive presque à comprendre le dialecte napolitain !) Cette magnifique fresque rend crédible le scénario, que je n'ai pas le droit de dévoiler…
Une belle histoire qui aurait donné plus de force au film en 1h30. L'ambiance du quartier de Naples est perceptible. L'arrivée au nœud du scénario est trop long pour arriver à un dénouement trop rapide.
Les 30 premières minutes, avec les retrouvailles avec la mère sont très touchantes et très vraies. Elles ne peuvent que nous émouvoir.
Ensuite, lorsqu'on apprend les raisons qui ont fait quil ait quitté Naples si longtemps, on sombre dans une sorte de thriller mal ficelé et peu convaincant.
Quant à la fin, on s'en doute pendant les 20 dernières minutes.
Vraiment dommage car l'interprétation est intéressante, la phote est très belle.
Le retour de l'enfant prodigue est un peu raté, surtout par cette fin.
Un film qui n'a pas de prétentions de chef-d’œuvre dans lequel le réalisateur et le cinématographe (pas d'effets ou prises de vue artistiques etc.) ne s'imposent pas, mais qui est un film important et à voir pour la manière dans laquelle il raconte son histoire. Le film touche des thèmes difficiles (la mort, l'amitié, le pouvoir, la violence, la relation homme femme, la pauvreté, la mémoire, etc.) avec grâce et sincérité. Un retour dans une ville, Naples, et son quartier de la Sanità, restés toujours les mêmes, sans rhétorique ou exaltation. Le jeux de l'acteur protagoniste est superlatif.
Je vais plusieurs fois par an à Naples...depuis longtemps! Ce film décrit parfaitement la vie à la Sanità. Il y a peu encore quartier dangereux, la Sanità, rione unique autant qu'attachant, renfermant plusieurs merveilles, lorgne maintenant discrètement vers le tourisme. Si vous souhaitez connaitre le Naples populaire, essayer de comprendre sa population, foncez voir ce film! Tout est authentique et le film est tourné principalement en dialecte. Un dialecte que le personnage principal, après 40 ans passés à l'étranger, a un peu oublié. Il redécouvre donc la Sanità, sa pauvreté, son silence lorsque la camorra pointe son nez, "le stese" (fusillades), qui font parfois des victimes très jeunes, comme Genny Cesarano, il revoit, inchangées, les fenêtres à peine ouvertes des " bassi" qui cachent des visages volontiers méfiants ou inquisiteurs... Le film décrit très bien le combat des prêtres, s'inspire des ateliers (boxe, musique...) crées par le Père ANTONIO LOFFREDO. Les religieux proposant des alternatives, luttant pour que la population parvienne à dire non à la camorra quitte à le payer parfois très cher. Un film essentiel, passionnant, pour ceux qui comme moi chérissent Naples! Le mystère, la magie comme les difficultés de Naples sont filmés avec talent.
C'est l'histoire d'un homme (Félice) qui retourne dans sa ville natale (Naples) après avoir passé 40 ans à l'étranger, et retrouve sa vieille mère en même temps que ses souvenirs d'enfance et particulièrement celui d'un ami qui est devenu le chef d'une bande de malfrats. Ne voyant le présent qu'à travers la nostalgie de ses souvenirs, il est incapable de voir le danger qu'il court à vouloir à tout prix revoir son ami d'enfance et ce malgré l'aide bienveillante du prêtre local qui lui, est bien conscient de la situation sociale de Naples et veut améliorer le présent des jeunes de sa paroisse. Plusieurs scènes sont bouleversantes de sensibilité, notamment celle dans laquelle il donne un bain à sa mère. Il ressort de ce film que le temps passé est aussi nécessaire que le présent pour compléter son identité, mais qu'il ne faut pas le teinter de romantisme, car le passé est effectivement du passé, on ne peut revenir en arrière et faire revivre des sentiments.
Il y a beaucoup de choses dans le film, l'ambiance napolitaine et la mafia, l'amour maternel et la nostalgie de l'enfance, la religion, les regrets....interprétation formidable, film d'une grande sensibilité.