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Emile C.
3 abonnés
79 critiques
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4,5
Publiée le 13 janvier 2023
La réalisation permet de découvrir et de s'imprégner longuement de certains aspects de Naples, expérience impressionnante et rare. Nous découvrons la ville et la vie napolitaine pendant que le héros les redécouvre après quarante ans de vie au Liban et en Égypte. L'histoire, centrée autour de la confrontation de deux anciens amis, est là comme un prétexte pour nous promener où nous n'entrerions pas. A recommander absolument.
Il ne manque que les escaliers de San Felice ! Naples comme elle est, crue !!! Pas de fioritures, Naples c'est exactement ça !!! Quelle atmosphère bien rendue !!! On ne rigole pas à Naples, on vit, certains survivent... Bravo !!!
Magnifique film j'ai adoré de bout en bout cette plongée dans Naples 40 ans après. Ce retour vers sa mère son copain d'enfance sa ville son patrimoine culturel. C'est beau très beau même quand c'est sale et délabré. Don Luigi est un prêtre merveilleux quel magnifique second rôle. Son église est belle. Bien sûr la fin est prévisible et elle nous saisit comme une horreur dans cette ville où il y a pas assez de Don Luigi pour s'opposer au Mallomo
Très bon film d'ambiance. Quelques petits flash backs dans le passé du personnage principal, lorsqu'il était un petit jeune un peu voyou des quartiers pauvres de Naples. Je ne suis jamais allé à Naples mais les personnes et les images sonnent vrai. Les acteurs sont charismatiques juste ce qu'il faut. Des scènes parfois assez dures. Le personnage qui incarne la Camorra est très bien choisi, il dégage une part d'ombre à chacune de ses apparitions l'écran. C'est là qu'on voit qu'il n'y a nul besoin d'effets spéciaux numériques pour inspirer la peur ou d'autres émotions. L'histoire d'une amitié dramatique entre deux hommes que la vie a éloigné. Rythme lent mais jamais de véritable ennui.
Si j’avais un seul reproche à faire, je dirais que la fin du film, ne pouvait être que celle-ci. L’histoire de ce napolitain parti en Egypte et devenu musulman par amour, nous captive.
Son ami d’enfance est devenu chef de la Camorra, quand il revient, tant d’années plus tard, prendre soin de sa vieille Maman. Seul, un prêtre courageux et quelques fidèles, semblent s’opposer à Oreste, chef de la Mafia.
Les images de la toilette de la Maman, sont belles, comme celles des maîtres italiens. Pourra t’il influer sur le cours des choses, grâce à l’amitié qu’il entretenait à l’époque de ses 15 ans ? La rencontre, tant d’années plus tard; un autre temps fort, du film.
Les ruelles de Naples, la beauté de la prise de vue, en font un personnage. Il y a aussi, de la tragédie grecque…. Flamboyant et austère….quel joli film…….
« Nostagia » est un film à la croisée des genres. De film intimiste, il glisse lentement vers le film noir, tout en constituant la peinture d’un quartier de Naples, la Sanita, autant par les images qu’il en donne que par l’ambiance et les relations sociales qu’il retranscrit. Tout est très réussi, l’itinéraire de Felice, de retour au pays après quarante ans d’exil, dévoilant peu à peu au spectateur les aspects de sa personnalité, les traumatismes du passé, et le fonctionnement d’autochtones souvent empreint de mystère et d’ambivalence (à cet égard le personnage de Don Luigi est exemplaire). Le sentiment de nostalgie annoncé dans le titre imprègne complètement le film, comme d’ailleurs assez rarement au cinéma. Une œuvre importante, originale et marquante, malgré une fin un peu convenue, mais qui symbolise à quel point le poids du souvenir peut obscurcir l’appréhension du présent…
De Mario Martone (2023). Viva Naples ! Tant le film est (ou se veut ? ) une déambulation ludique dans les vielles rues de Naples . Un film en hommage à Naples, ville natale du réalisateur . Au delà de ce regard presque charnel à une ville qui semble rester intemporelle , le film se veut autant un hommage à une ville dont le temps ne semble pas avoir de prise . Tout comme le film se veut comme un bilan d'une vie où à un moment donné il faudra en tenir les conséquences voir à passer à la caisse . En ce sens le film est très bien mené car subrepticement le secret s'évanouit pour laisser apparaitre la vérité . Je ne sais si le titre est vraiment judicieux tant le film est d'une profonde mélancolie (plus encore que nostalgie). Une mélancolie qui au fur et à mesure que le film avance plonge vers le drame . Enfin au delà du drame qui tisse inexorablement sa toile, il y a beaucoup d'empathie envers ceux et celles qui essaient de s'en sortir dans cette ville toujours aux prises de la mafia et d'une certaine pauvreté. Enfin et c'est aussi une des force évidente du film, l'interprétation de Pierfrancesco Favino , un des meilleur acteur italien et Francesco Di Leva .
Le jury de Cannes s'est bien planté en n'accordant pas le prix d'interprétation masculine à Pierfrancesco Favino pour son rôle dans ce film magnifique où il fait passer toutes les émotions. Un merveilleux voyage dans un Naples attachant avec en prime un curé rayonnante ! A voir de toute urgence avant que les blockbusters américains ne l'évince mnt des salles obscures.
Énième polar se déroulant à Naples, peut-être que tout n'a pas encore été dit à ce sujet? Ici, si on a vu et lu Gomorra ainsi que les autres livres de son créateur sans compter la série on peut trouver le film très long et surtout sans enjeu. Si on ne les a pas lu ou vu alors je pourrai peut-être comprendre certaines critiques positives à son égard. Mais si et seulement si... On pourrait refaire le monde
Ce n’est pas la carte touristique napolitaine que l’on peut attendre d’un tel retour au pays natal, mais sa vérité est d’une toute autre force qui donne au destin le droit de reprendre un tel chemin. 40 ans après , Felice revient à Naples où il s’imagine retrouver les mêmes vieilles pierres, les mêmes amis. Et pourtant sa mère a elle aussi vieillie et n’est plus là où il l’avait quittée précipitamment alors adolescent. La promesse faite à sa femme de revenir très vite au Caire s’estompe au fur et à mesure qu’il parcourt à nouveau son quartier où ses repères paraissent lui filer entre les doigts. La mémoire est illusoire, voire inutile nous dit alors Mario Martone qui nous montre le danger à trop vouloir recomposer avec son passé. Il le fait d’abord paisiblement au rythme de ce fameux quartier qui peu à peu s’embrase dans le regard de Felice, devenu l’étranger. Sous la conduite experte de Mario Martone, Pierfrancesco Favino irrigue cette mélancolie rampante avec une grandeur pleine de retenue. Pierfrancesco Favino, évidemment ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un beau film tout de même très pessimiste puisque la rédempton semble impossible spoiler: au vu du destin du héros. . Le rythme est lent les images sont superbes et montrent toute la noirceur de cette ville gangénée par la pauvreté et la mafia. On aurait tout de même voulu voir une approche plus approfondie de l' amitié de deux hommes séparés par une tragédie qui a scéllé leurs destins respectifs. l' interprétation est brillante et ravira les spectateurs qui aiment voir le cinéma italien en v.o.
C’est une tragédie qui se passe à Naples, qui met en scène 2 amis d’enfance qui n’ont pas la même trajectoire et qui se retrouve 40 ans après s’être quittés à 15 ans dans des circonstances très noires. C’est sombre, chaleureux, crédible, humaniste avec ce prêtre engagé qui s’occupe de la jeunesse du quartier de Sanita, bastion de la Camorra. Felice est un bel homme qui a une vie de l’autre côté de la Méditerranée mais il est hanté par son passé et il voudrait revivre à Naples., faire profiter sa ville de ce qu’il a vécu ailleurs. Les scènes avec sa mère vieillissante sont poignantes. Le film restitue l’atmosphère délétère propre aux espaces gouvernés par les mafieux, c’est désespérant.
La mafia n'oublie pas et ne laisse pas de traces. C'est le message de ce film qui nous conte le retour d'un égyptien d'âge mûr sur les lieux de son enfance. Après avoir assisté sa mère dans ses derniers instants, il décide de s'installer à Naples qu'il avait du quitter jeune homme après avoir été mêlé à un meurtre commis par son meilleur ami devenu le "parrain" du quartier. Empreint de nostalgie, il refuse d'entendre les avertissements itératifs des habitants. Donc film à l'atmosphère assez pesante car l'on comprend que l'inéluctable va se produire.
Naples abrite depuis des siècles des luttes fratricides sous un soleil de plomb et cultive une religiosité dévote et prégnante. Naples captive par la richesse de son passé, et repousse par la pauvreté de ses quartiers, mis en coupe réglée par la mafia. Naples renait sans cesse de ses cendres, et se renouvelle comme les ados flingueurs dans Piranhas. Martone porte à l'écran un roman de E. Rea, un napolitain militant, issu de ce quartier enclavé de la Sanità, inlassable utopiste à la recherche du salut pour sa ville. Le héros tragique,spoiler: dont le destin est couru d'avance, incarné par un ténébreux Pierfrancesco Favino, revient attiré par sa ville comme un moustique par la lumière avant de se bruler les ailes. Pourquoi ce long exil, qui n'a pas effacé l'attachement viscéral à son quartier? La réponse est dans une amitié d'adolescence brutalement interrompue. Felice ("heureux" en italien…) revient soigner sa mère pendant ses dernières semaines, qui donne l'occasion de plusieurs scènes d'une délicatesse incommensurable. Puis la capitale se referme et ne laissera plus partir l'enfant qui l'a abandonné. Dans sa quête expiatrice, il croise un curé dans une magnifique église baroque, lequel s'agite contre l'inéluctable, aussi efficace qu'un rempart de sable contre l'assaut des vagues. Naples chuchote, observe derrière les volets mi-clos. Naples recrache ce qu'elle ne peut pas digérer. Rien de neuf, mais une atmosphère sacrément bien rendue. cinéma -janvier 2023