Parfum de mafia dans cette immersion dans les rues et les immeubles à Naples. Retour d'un homme dans sa ville natale qu'il a fuie à la fin de l'adolescence. Il y retrouve sa mère qu'il sauve de la misère...mais aussi l'hostilité d'un ancien ami qui a "mal tourné". La fin est inéluctable. De belles images d'une ville réputée pour sa délinquance et un acteur qui incarne parfaitement cette attente déçue. Au fond, quand on quitte les lieux de son enfance, c'est souvent difficile de revenir.
Un beau film bien joué et bien filmé....ne jamais rencontrer la mafia, même pour la bonne cause....dans le cadre typique des ruelles de Naples....le curé mérite un prix...
Un film complètement immersif...et d'une grande générosité ! Tout est filmé pour que le spectateur s'attache à la ville de Naples et prenne part à la quête nostalgique du personnage principal, Felice. Avec un rythme et des scènes qui apportent au film une belle poésie, nous sommes emportés par l'histoire... Malgré une fin un peu décevante, c'est un film qui vaut le voyage ! Viva il Napoli !
Un homme, fortune faite, revient à Naples apres 40 ans d'absence. Il est persuadé qu'il pourra désormais exorciser son passé et s'y construire un avenir. Si les migrants africains peuplent désormais les rues, la ville n'a pourtant pas changé. La rancune et la loi du silence y règnent toujours en maîtres et feront tout pour le faire taire. Beau et crépusculaire.
Nostalgia montre comment un homme à la recherche de son passé se crée un nouvel avenir. Bien que parfois un peu poussive cette introspection n’en reste pas moins prenante, touchante et juste et esthétiquement très réussie.
Un film très prenant, très bien joué, et une belle maîtrise de la lumière, du clair-obscur. Le principal personnage du film, c'est peut être la ville de Naples... Les acteurs, notamment Pierfrancesco Favino sont excellents...Un film qui m'a marqué...
Revenir dans un lieu envoûtant, habité par des démons, que l'on a dû fuir, que l'on voit encore avec les yeux de l'innocence et qui doit veiller à ses secrets meurtriers. Naples est une mante religieuse qui trucide ses amants perdus.
Un homme revient à Naples, 40 ans après son départ, pour accompagner sa mère dans ses derniers jours. Un de ses amis d'enfance, avec qui il partage de douloureux souvenirs, est devenu parrain de la mafia.
Ce sujet, développé par le réalisateur Mario Martone, peu connu hors d'Italie, est l'occasion pour l'immense acteur Pierfrancesco Favino (Le traître) de nous donner à voir une prestation magistrale. Il porte le film sur ses épaules, déambulant le regard vague dans une Naples magnifiquement filmée, familière et exotique.
L'intrigue se résume à peu de choses (les deux amis d'enfance se reverront-ils ?) et les péripéties sont proches du néant. On prend pourtant beaucoup de plaisir à découvrir la vie de quartier, les efforts d'un prêtre valeureux pour combattre l'influence la pieuvre et une galerie de personnage assez pittoresque.
Le film porte bien son nom : il ne vaut finalement que pour ce sentiment dont il parvient à imprégner le cerveau du spectateur, pour peu que ce dernier soit dans de bonnes dispositions, ce qui a été mon cas.
40 ans après avoir quitté son quartier populaire un homme revient à Naples retrouver sa mère avant qu'elle ne parte et affronter les démons de son passé à Sanita. Film crépusculaire et mélancolique, comme le laisse prévoir son titre, Nostalgia est une déambulation dans une ville qui n'a pas changé par un napolitain exilé. Mais la promenade n'est pas vraiment palpitante, passe par des chemins convenus et se termine sans surprise.
Il y a de belles choses dans ce film : la relation mère/fils des débuts, tout empreinte de dignité ; le traitement sensible du retour aux sources, de la nostalgie, et plus largement d’une fibre émotionnelle plus forte que la raison ; le personnage du prêtre – parrain à sa façon – en territoire mafieux ; la performance de Pierfrancesco Favino (déjà vu dans Le Traître, de Marco Bellocchio). Il y a aussi des passages assez naïfs ou peu subtils ; un personnage inexistant (l’épouse du personnage principal) ; un dénouement abrupt. Si, dans son ensemble, le scénario est honnête, on aurait pu l’espérer un peu plus aiguisé, avec un peu plus de relief.