Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Vassili A.
32 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 22 mai 2023
Cela commence par le titre qu'on dit en prenant son ticket : Nostaldgia, comme si ce mot chantant en italien nous était plus que jamais familier... Nostalgia, difficile d'imaginer un scénario de vie plus solide... L'important c'est de revenir à Naples Le temps qui est passé depuis qu'on est parti ne compte pas vraiment. Tout aurait dû changer depuis 40 ans... mais, finalement, rien n'a changé. Juste les gens qui ont vieilli, au point qu'on n'arrive plus à reconnaître ce très vieux monsieur qui a courtisé votre maman à l'époque. Et quand on vous dit de disparaître, comment l'accepter... si la douleur de ce long exil n'a jamais disparu ? Et un secret inavouable qu'on partage avec quelqu'un. Des rues étroites, des regards méfiants, les draps sur les cordes (le linge ne sèche donc jamais à Naples !), les gamins qui tirent en l'air en passant a moto tard le soir et une magnifique musique d'un orchestre aux sonorités baroques qui accompagne si bien les tragédies napolitaines... Et les fantômes du passé qui ont toujours fait partie du décor. Et les gens qui ne parlent pas italien mais une langue à part. On se croirait dans cette ambiance décrite par de Luca: la mer Tyréenne qui nous a baigné dès notre enfance pour nous laver de tout, comme une louve qui lèche ses petits... Revenir pour partager ce destin auquel on est promis. Naître, vivre, parler, souffrir et mourir en Napolitain. Nostalgia ... Le charme de Pierfrancesco Favino au milieu du paysage de ville crépusculaire fait des miracles. Rien que le titre, ça me fait quelque chose... Avanti...
Tout débute d'abord par des retrouvailles émouvantes entre un fils et sa mère, puis, avec la ville de son enfance. en témoin privilégié des contrastes de Naples, entre passé et présent, il suffit de suivre le guide. Mais le récit prend une direction inattendue avec un enjeu plus crucial, rattrapé par un dilemne moral. Filmé avec honnêteté, loin de la carte postale, un drame prenant, au final aussi attendu que sa motivation demeure bancale.
On dit que le passé nous rattrape, mais c'est parfois nous qui allons à sa rencontre... Felice retourne à Naples pour voir sa mère après avoir quitté la ville quand il était adolescent soit il y a environ 40 ans. Il réalise que les choses n'ont pas vraiment changé, ce qui est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle, car ça le replonge immédiatement dans ses souvenirs, dont certains qu'il aurait préféré avoir oubliés. "Nostalgia" oscille entre le drame familial teinté de nostalgie et le thriller sur la mafia napolitaine avec une ville gangrénée par la violence. Dans son film, Mario Martone évoque la foi, la religion, le deuil, les regrets et la nostalgie à travers le retour aux sources évocateur et difficile de cet homme. L'histoire est prenante et s'imprègne parfaitement de l'ambiance napolitaine, mais c'est Pierfrancesco Favino qui donne toute sa force à ce film avec une performance pleine de tendresse et de poigne. Bref, un film plaisant malgré une fin prévisible.
1h50 de rien... il ne se passe rien, le retour d'un type dans sa ville apres 40 ans, aussi passionnant qu'une apres midi en ehpad. l'intrigue se base sur pas grand chose et on voit simplement un type déambuler pendant 1h50. Le conflit avec son ancien ami ne repose sur pas grand chose aussi, et on se demande quel est l'enjeu.... Il n'y a rien, tout est calme, plat, naples mal filmé, rien ne sauve se film, la nostalgie? Nostalgie de rien... c'est creux, vide, sans âme... quant au final.... tellement prévisible Quelle purge ce film !
malgré la présence magnétique de l acteur principal, nostalgia nous laisse un peu sur sa faim tant cette histoire de rancœur et de trahison paraît un peu artificielle.
Tout tourne autour de Naples, cette ville italienne qui nous fait rever mais qui nous surprend aussi. Pierfrancesco Favino est excellent dans son role, il nous emmène avec lui dans ce voyage de redécouverte, de reapprentissage. Il nous fascine dans sa volonté de reprendre les choses en main mais on sent qu'il ne pourra pas tout maitriser. Très intéressant le récit autours de napolitains et les choix des acteurs-non acteurs. Un film nostalgique, mais focalisé sur le présent également. Très bon film !!
40 ans après une histoire d'amitié puissante entre 2 adolescents dans une Naples déchirée par la maffia avec un prêtre, réel, qui lutte pour empêcher les jeunes de tomber. Une fin troublante qui évoque une possible rédemption.
De belles images de Naples, une mise en scène soignée et de bons acteurs mais j'ai quand même eu du mal à comprendre pourquoi le personnage principal tient tant à revenir vivre dans ce quartier au point de se mettre en danger.
Un homme revient après plusieurs décennies dans son quartier natal, La Sanita à Naples. Film fort, aux séquences inspirées mais bien plus inspirées quand ces séquences sont au plus près de la psyché de son héros que quand elles s'attardent sur le pittoresque mafieux de la ville. Très belles interprétations. Mention spéciale pour Tommaso Ragno, le prêtre perturbé de la série Il Miracolo, ici en chef mafieux.
Porté par un Pierfrancesco Favino superbe dans le rôle principal, Nostalgia raconte le retour à Naples d’un homme expatrié depuis 40 ans entre Beyrouth, l’Afrique du Sud et Le Caire, et qui porte en lui des sentiments mêlés de nostalgie, de culpabilité et un lourd secret. Ce film qui tente de capter une part de l’âme de Naples est une œuvre à la fois angoissante et mélancolique sur une ville résolument fascinante. Malgré quelques faiblesses de scénario, Nostalgia nous offre une plongée saisissante dans un récit où s’entremêle le plus intime et le constat sans appel d’une cité rongée par ses démons.
Un film habité, hanté sans doute, sur le destin, les destins. Portés par des acteurs sincères et authentiques, servi par un décor fascinant, cette histoire, faussement simple, touche, remue et persiste.
Entre ombres fantomatiques, la nostalgie sans fard se dissipe entre les ruelles a l'abandon de Naples où seule la volonté d'un curé et de quelques habitants donnent à voir quelques lueurs.
Un napolitain cinquantenaire établi au Caire depuis des décennies retourne dans sa ville natale Naples, c’est un film italien et l’homme est interprète par PIERFRANCESCO FAVINO. Pas moyen de résister à l’envie de voir cela .., Hélas à la sortie du film le sentiment est mitigé Quelques belles idées : le personnage du curé qui fait ses messes sur le parvis et ouvre son église aux jeunes des quartiers pour en faire un jeu de vie, de sport, de musique; le très beau personnage de la mère qui ouvre le film de la plus belle manière Pour le reste on peine un peu à suivre le récit de cette triple histoire : la relation entre le fils et sa mère ( le plus réussi), le déracinement et la tentation du retour ( esquissé) et la culpabilité née d’une amitié adolescente avec un jeune délinquant devenu chef mafieux local ( assez peu intéressante) Mais au final subsiste la présence de PIERFRANCESCO FAVINO, aux antipodes de son personnage du Traître de Bellochio (car lui ne dénonce pas) et surtout ses yeux dans lesquels passe la nostalgie de l’enfance, une forme très touchante de douceur et de candeur. Quel comédien magnifique !
Nostalgia est l’adaptation du roman éponyme écrit par le journaliste Ermanno Rea. A mi-chemin entre la chronique sociale et le film de mafia, Nostalgia, réalisé par Mario Martone atteint une certaine forme de grâce à travers la tragédie existentielle que le film se propose de nous montrer. L’histoire de déroule donc à Naples. Véritable personnage à part entière, Naples et plus particulièrement le quartier de la Sanità sont omniprésents durant tout le film. Il s’agit d’ailleurs du troisième film consécutif tourné par Mario Martone à Naples. On y suit ici le personnage de Felice Lasco qui, après avoir fui la ville pendant sa jeunesse suite à un larcin, revient chez lui après plus de 40 ans d’absence. La magie Mario Martone se met alors en progressivement en place : pour exprimer les déchirures intérieures de Lasco, le film montre tout le long des éléments qui se contredisent. Lasco est partagé entre sa terre d’adoption (l’Egypte) et sa ville natale, entre son épouse qui l’attend au Caire et sa mère âgée qui vit dans le quartier de la Sanità, entre l’Islam de son pays d’adoption et le catholicisme de l’Italie, entre sa langue natale et l’arabe. Autant d’éléments qui illustrent deux identités qui se contredisent. A cela s’ajoute un jeu de temporalité saisissant. Ce retour aux sources permet à Lasco de replonger dans son passé. Ou comment le bourgeois qu’il est devenu se confronte à son passé de malfrat. Cette redécouverte de son passé s’effectue durant de nombreuses déambulations dans les ruelles de la Sanità. Toute l’ouverture du film y est consacré. Le maestro Mario Martone alternant plans moyens dans lesquels nous suivons Lasco dans les ruelles et plans d’en haut qui encadrent le paysage en révélant une foule de détails. Autre contradiction, et pas des moindres, la convergence de Lasco vers deux personnages antagonistes : le prêtre Don Luigi, et Oreste, son ami d’enfance devenu parrain de la pègre locale. Cette double convergence se caractérise par une attirance de Lasco à la fois vers Don Luigi et les valeurs qu'il véhicule, à savoir l’ouverture au monde et à la vie, et vers ce sentiment de défaite et de fin de parcours caractérisé par le personnage d'Oreste. Finalement Lasco navigue tout le long du film entre ces deux pôles que sont d’un côté le bien, de l’autre la perdition. Les temporalités s’entrechoquent encore avec un Don Luigi qui appartient au présent et un Oreste qui est un homme du passé. C’est ici que se niche la tragédie du film. Du côté de l’interprétation, Pierfrancesco Favino est comme souvent maintenant, au sommet de son art. L’interprétation d’Oreste par Tommaso Ragno (acteur que je découvre avec ce film) est absolument titanesque. A la sortie de la salle, je prends souvent le temps de discuter un peu avec les spectateurs (ceux qui trainent un peu pendant le générique de fin notamment). L’enthousiasme était saisissant. Certains ont cependant trouvé l’ouverture du film un peu longue. C’est pour moi la partie la plus réussie, avec notamment de merveilleux plans de Lasco au chevet de sa mère. D’autres ont pu trouver la fin prévisible. Je suis assez d’accord sur ce point mais cela ne m’a absolument pas gêné, bien au contraire. Mario Martone nous donne les clés de son intrigue lors de la rencontre entre Lasco et Oreste qui intervient au 2/3 du film, c’est une séquence absolument bouleversante, empreinte de tension et révélatrice de la tragédie qui se joue devant nous. C’est donc avec enthousiasme que je vous recommande Nostalgia. Vous y verrez de grands acteurs dirigés par un réalisateur très inspiré. https://lashortlist.blogspot.com/