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Baba_Gouja
1 abonné
66 critiques
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3,5
Publiée le 6 septembre 2023
J'ai bien aimé le cadre dans Naples et voilà l'histoire est pas mal mais la fin m'a un peu surpris je m'attendais à autre chose. Bon petit film mais pas une pépite non plus.
Entrepreneur fortuné, Felice vit au Caire, il parle arabe et a embrassé la religion musulmane de son épouse. Il revient à Naples sa vie natale pour la première fois après 40 ans d’absence. Comme le titre du film l’indique, il va être question de nostalgie. Celle de retrouver les lieux si singuliers à la ville de Naples qui lui ont cruellement manqué, sa maman dont il est le fils unique et ses amitiés adolescentes. Ces amitiés si fortes qu’elles font des frères de lait de ceux qui les vivent. Felice et Oreste étaient inséparables, le second déjà petit caïd en herbe, protégeait le premier. Autre regard de Mario Martone sur la ville de Naples que celui de Pablo Sorrentino dans le très beau « La main de Dieu » sorti l’an passé sur Netflix. Mais les deux films ont en commun de faire de la ville un élément narratif. Felice flâne sur les traces de son passé d’adolescent et nous flânons avec lui. C’est le cheminement d’un homme et ce qu’il va faire de ce retour dans sa propre histoire personnelle qui va occuper le cœur du film. Ses souvenirs qui l’ont fait quitter brutalement et si jeune l’Italie, au-devant desquels il marche dans la quartier de la Sanità, là où vit encore sa vieille mère. « La connaissance est dans la nostalgie. Qui ne s’est pas perdu ne se connaît pas » citation de Pier Paolo Pasolini sur laquelle s’ouvre le film et qui le guide. Une quête qui pour Felice pourrait s’avérer extrêmement dangereuse. Les acteurs ont du poids dans ce film, Francesco Di Leva qui interprète le curé tout comme les deux acteurs principaux. Certaines scènes sont de toute beauté sans pour autant basculer dans l’esthétisme qui prendrait le pas sur l’intrigue - Felice avec sa vieille maman, les repas en compagnie de Don Luigi, celle des retrouvailles avec Oreste -. L’image est belle, elle nous embarque visuellement. Pierfrancesco Favino physiquement un grand gaillard, occupe l’espace de sa superbe. Tout comme Tommaso Ragno qui était déjà époustouflant dans le série Il Miraculo, dont on pourrait rêver aujourd’hui de le voir dans une comédie romantique qui viendrait casser son image d’homme déchu en proie avec ses propres démons. La mise en scène de la fin du film est un peu manichéenne au regard du débordement de joie qui la précède, mais elle n’en reste pas moins bouleversante. La force des amitiés parfois est plus forte que tout le reste, quelque qu’en soient leurs destinées.
L'acteur joue très bien. Sa conversion religieuse est bien traitée. Le côté nostalgique et sale de sa ville natale est bien montré. Fin surprenante mais logique. Un excellent drame.
ce film m'a enthousiasmé , d abord sur sa première partie qui aborde la vieillesse d une mère, puis l'on découvre Naples ,cette ville belle , étrange , délabrée où l on s y sent bien le jour et où la nuit on se met à flipper grave avec des rues males éclairées et une faune un peu suspecte. la deuxième partie fait apparaitre l' intrigue sur une jeunesse désœuvrée qui n a le choix qu entre appartenir à un groupe mafieux ou bien subir et souffrir en restant dans se qu offre l'église à ses ouailles...... musique très bonne , montage parfait ,acteurs très bien dont le prêtre qui fourmille dans tous ces quartiers désœuvrés,..... Belle sensibilité
Cela commence par le titre qu'on dit en prenant son ticket : Nostaldgia, comme si ce mot chantant en italien nous était plus que jamais familier... Nostalgia, difficile d'imaginer un scénario de vie plus solide... L'important c'est de revenir à Naples Le temps qui est passé depuis qu'on est parti ne compte pas vraiment. Tout aurait dû changer depuis 40 ans... mais, finalement, rien n'a changé. Juste les gens qui ont vieilli, au point qu'on n'arrive plus à reconnaître ce très vieux monsieur qui a courtisé votre maman à l'époque. Et quand on vous dit de disparaître, comment l'accepter... si la douleur de ce long exil n'a jamais disparu ? Et un secret inavouable qu'on partage avec quelqu'un. Des rues étroites, des regards méfiants, les draps sur les cordes (le linge ne sèche donc jamais à Naples !), les gamins qui tirent en l'air en passant a moto tard le soir et une magnifique musique d'un orchestre aux sonorités baroques qui accompagne si bien les tragédies napolitaines... Et les fantômes du passé qui ont toujours fait partie du décor. Et les gens qui ne parlent pas italien mais une langue à part. On se croirait dans cette ambiance décrite par de Luca: la mer Tyréenne qui nous a baigné dès notre enfance pour nous laver de tout, comme une louve qui lèche ses petits... Revenir pour partager ce destin auquel on est promis. Naître, vivre, parler, souffrir et mourir en Napolitain. Nostalgia ... Le charme de Pierfrancesco Favino au milieu du paysage de ville crépusculaire fait des miracles. Rien que le titre, ça me fait quelque chose... Avanti...
Fresque magnifique sur la ville de Naples et histoire qui interroge sur la notion d'exil et sur la question de l'amitié. Un immense acteur, présent dans la quasi totalité des scènes.
Un film envoûtant, à l'atmosphère prenante et très maîtrisée. Mario Martone filme Naples d'une façon organique, et parvient à retranscrire sa beauté et son ambiance, avec une grande finesse. On déambule avec le personnage principal à travers les ruelles du quartier de la Sanita, qu'on a l'impression de retrouver en même temps que lui. L'acteur (Pierfrancesco Favino) éblouit par la justesse de son jeu. Quelques scènes sont vraiment extraordinaires (l'acteur lavant sa mère). Par ailleurs les musiques, toutes préexistantes, sont particulièrement bien choisies et participent au climat étrange du film.
Globalement ce film n'apporte rien de nouveau. l'histoire est cousue de fils blancs et la fin totalement prévisible. Les plans sont certes très beaux mais il manque d'originalité
Renaissance du cinéma italien ! Mais c'est au sud que ça se passe. Naples manque de touristes . Eviction volontaire ? Voir Nostalgia et comprendre que le réalisateur est assez pessimiste sur l'avenir de sa ville natale. C'est beau comme les catacombes ce film.
Revenir dans un lieu envoûtant, habité par des démons, que l'on a dû fuir, que l'on voit encore avec les yeux de l'innocence et qui doit veiller à ses secrets meurtriers. Naples est une mante religieuse qui trucide ses amants perdus.