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mat niro
363 abonnés
1 843 critiques
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4,0
Publiée le 3 juin 2023
Felice est de retour à Naples, lui qui s'est exilé au Liban 40 ans plus tôt après un cambriolage avec son meilleur ami qui a mal tourné. Dans un premier temps, il s'occupe de sa mère jusqu'au décès de celle-ci. "Nostalgia", comme son nom l'indique, reflète la nostalgie de l'enfance de notre personnage principal. Pour y remédier, il veut renouer avec son "frère" devenu l'incarnation du mal dans cette ville gangrénée par la délinquance et le crime organisé. Mario Martone s'appuie sur un Pierfrancesco Favino habité par son rôle, nous plongeant dans l'atmosphère à la fois oppressante et envoûtante de cette ville populaire où l'Eglise tente de sauver les brebis égarées. Un ensemble très réaliste avec un suspense enivrant jusqu'à son issue finale spoiler: (peut-être trop prévisible?) .
Impatiente de voir ce film, je suis déçue... 2 sujets voire 3 en parallèle et aucun n'est vraiment développé, ni la relation mère/fils, ni l'amitié ni vraiment la nostalgie.. le film traîne en longueur, la fin est attendue. Le jeu des acteurs et les photos sont néanmoins à souligner. De plus avoir converti le héros à l'islam n'apporte rien de plus non plus... bref un film assez superficiel !
Nostalgia ◦ Moyen. C’est lent et la balade dans Naples n’est pas désagréable mais le scénario est vraiment mince et on sait tellement comment ça va finir. Si vous n’avez vraiment rien de mieux à faire…
Je vais plusieurs fois par an à Naples...depuis longtemps! Ce film décrit parfaitement la vie à la Sanità. Il y a peu encore quartier dangereux, la Sanità, rione unique autant qu'attachant, renfermant plusieurs merveilles, lorgne maintenant discrètement vers le tourisme. Si vous souhaitez connaitre le Naples populaire, essayer de comprendre sa population, foncez voir ce film! Tout est authentique et le film est tourné principalement en dialecte. Un dialecte que le personnage principal, après 40 ans passés à l'étranger, a un peu oublié. Il redécouvre donc la Sanità, sa pauvreté, son silence lorsque la camorra pointe son nez, "le stese" (fusillades), qui font parfois des victimes très jeunes, comme Genny Cesarano, il revoit, inchangées, les fenêtres à peine ouvertes des " bassi" qui cachent des visages volontiers méfiants ou inquisiteurs... Le film décrit très bien le combat des prêtres, s'inspire des ateliers (boxe, musique...) crées par le Père ANTONIO LOFFREDO. Les religieux proposant des alternatives, luttant pour que la population parvienne à dire non à la camorra quitte à le payer parfois très cher. Un film essentiel, passionnant, pour ceux qui comme moi chérissent Naples! Le mystère, la magie comme les difficultés de Naples sont filmés avec talent.
Ce film est superbe. Je ne comprends pas la critique récurrente dans les commentaires : ‘la fin est attendue’. Oui, elle l’est et c’est le propre du tragique : regarder un personnage dont on sait qu’il n’échappera pas à son destin. Tous les spectateurs des tragédies connaissent l’histoire d’Oedipe ou d’Antigone. Et c’est ce qui colore notre regard. Toute la littérature n’est pas faite que de suspense !
Si on ne savait pas que Mario Martone était natif de Naples, dès les premiers plans on s'en serait douté. Il connait toutes les rues et les recoins de cette ville aussi superbe que miséreuse dans lesquels Felice Lasco, héros nostalgique, déambule avec délectation. On ne saura jamais non plus qui de la nostalgie de la ville, ou du secret liant Felice à son ami d'enfance, petite frappe devenu caid de la drogue du quartier de la Sanita, aura aimanté ce retour à la ville natale de Felice. Ce qu'on saura en revanche c'est que la réalité laisse peu de place longtemps aux états d'âme. En tout etat de causes, ce film aux accents néo réalistes italien magnifiquement interprété par un impérial Pierfrancesco Favino tient le mur et vaut le detour !
Quel beau film ! Vive le cinéma et son grand écran. Les acteurs sont excellents, très touchants, sans parler de Naples - tout comme dans "Aria Fermata" - le lieu est un personnage omniprésent supplémentaire. Un petit regret pour la fin qui aurait gagné en force en étant condensée.
Un homme de 55 ans, Felice Lasco, (remarquable Pierfrancesco Favino, déjà impressionnant dans « Le traître ») revient à Naples 40 ans après s’en être enfuit. Il vit au Caire, entrepreneur prospère, mari comblé mais la force de la nostalgie (et aussi on le saura plus tard de la mauvaise conscience) le pousse à retrouver sa ville natale, sa vieille mère, son ami d’enfance, Oreste. Le retour de Felice va crescendo, de l’intime avec les parfums de la ville, ses vieux quartiers, sa jeunesse bruyante, l’accompagnement de la vieille mère au social et au collectif avec le combat d’un prêtre charismatique (formidable Francesco Di Leva) contre un caïd de la maffia et la pauvreté. Plongés dans la vie quotidienne de Napolitains d’un des quartiers les plus pauvres de la ville (La Sanita), la caméra nous embarque dans des déambulations somptueuses et des virées frénétiques, à moto. Le nœud de l’histoire (qu’on ne peut révéler) est amené avec une grande maîtrise scénaristique. Une histoire passionnante, une ode à la beauté, à la dureté, à la complexité de Naples, ville mystérieuse et magique. Scénario, mise en scène, jeu des acteurs, tout est remarquable dans ce film.
« Nostagia » est un film à la croisée des genres. De film intimiste, il glisse lentement vers le film noir, tout en constituant la peinture d’un quartier de Naples, la Sanita, autant par les images qu’il en donne que par l’ambiance et les relations sociales qu’il retranscrit. Tout est très réussi, l’itinéraire de Felice, de retour au pays après quarante ans d’exil, dévoilant peu à peu au spectateur les aspects de sa personnalité, les traumatismes du passé, et le fonctionnement d’autochtones souvent empreint de mystère et d’ambivalence (à cet égard le personnage de Don Luigi est exemplaire). Le sentiment de nostalgie annoncé dans le titre imprègne complètement le film, comme d’ailleurs assez rarement au cinéma. Une œuvre importante, originale et marquante, malgré une fin un peu convenue, mais qui symbolise à quel point le poids du souvenir peut obscurcir l’appréhension du présent…
Les 30 premières minutes, avec les retrouvailles avec la mère sont très touchantes et très vraies. Elles ne peuvent que nous émouvoir.
Ensuite, lorsqu'on apprend les raisons qui ont fait quil ait quitté Naples si longtemps, on sombre dans une sorte de thriller mal ficelé et peu convaincant.
Quant à la fin, on s'en doute pendant les 20 dernières minutes.
Vraiment dommage car l'interprétation est intéressante, la phote est très belle.
Le retour de l'enfant prodigue est un peu raté, surtout par cette fin.
C’est l’histoire d’un homme qui écoute beaucoup, qui s’écoute beaucoup, mais qui n’entend rien du tout de ce qu’on lui dit. Pourtant le moins qu’on puisse dire est qu’il aura été prévenu ! Est-il un lâche, un poltron, un doux rêveur ou simplement un idiot? Au spectateur de décider…
Film déprimant.... qui n'en finit pas.... Pas de scénario. Pas de rythme et aucune émotion ne se dégage de ce film au titre pourtant évocateur NOSTALGIA.... je voulais voir les beautés de Naples et être émue... Mais tout est laid et RIEN ne se passe. A noter : des scènes interminables et inutiles, voir gênantes ; exemple quand il insiste pour déshabiller sa vielle mère et la mettre dans le bain; Il tient absolument à la laver lui-même alors qu'elle vit seule et se débrouille très bien sans lui depuis 40 ans ! Incompréhensible ! Du voyeurisme de bas étage. Bref j'ai perdu ma soirée.
Très bon téléfilm riche en couleurs ( locales dont le dialecte napolitain ) et parfois en émotions ( rapport à la mère, courage d'un prêtre à la Sanità, face à face avec Oreste), en pistes thématiques ( mondialisation tuant l'industrie régionale, les migrants, chômage exploité par les mafias, la responsabilité et la "fuite" du héros, ... ) mais les longueurs, les gentils clichés et les déambulations dans les ruelles et le passé de Feli' ne suffisent pas à en faire un film cohérent et fort.
Naples abrite depuis des siècles des luttes fratricides sous un soleil de plomb et cultive une religiosité dévote et prégnante. Naples captive par la richesse de son passé, et repousse par la pauvreté de ses quartiers, mis en coupe réglée par la mafia. Naples renait sans cesse de ses cendres, et se renouvelle comme les ados flingueurs dans Piranhas. Martone porte à l'écran un roman de E. Rea, un napolitain militant, issu de ce quartier enclavé de la Sanità, inlassable utopiste à la recherche du salut pour sa ville. Le héros tragique,spoiler: dont le destin est couru d'avance, incarné par un ténébreux Pierfrancesco Favino, revient attiré par sa ville comme un moustique par la lumière avant de se bruler les ailes. Pourquoi ce long exil, qui n'a pas effacé l'attachement viscéral à son quartier? La réponse est dans une amitié d'adolescence brutalement interrompue. Felice ("heureux" en italien…) revient soigner sa mère pendant ses dernières semaines, qui donne l'occasion de plusieurs scènes d'une délicatesse incommensurable. Puis la capitale se referme et ne laissera plus partir l'enfant qui l'a abandonné. Dans sa quête expiatrice, il croise un curé dans une magnifique église baroque, lequel s'agite contre l'inéluctable, aussi efficace qu'un rempart de sable contre l'assaut des vagues. Naples chuchote, observe derrière les volets mi-clos. Naples recrache ce qu'elle ne peut pas digérer. Rien de neuf, mais une atmosphère sacrément bien rendue. cinéma -janvier 2023