Chargée de redorer l’image de la NASA auprès du public, Kelly Jones, experte en marketing (et menteuse compulsive) se voit confier la réalisation d’un faux alunissage…
Lorsque l’on prend connaissance du film, il nous est impossible de ne pas repenser au film culte de Peter Hyams (Capricorn One - 1978), un superbe thriller mêlant conspirationnisme sur fond de conquête spatiale.
Ici, le sujet est clairement plus léger car s’il est toujours question de voyage dans l’espace, exit le côté complotiste (d’ailleurs, aucun lien n’est fait avec la légende urbaine qui voudrait que ce soit Stanley Kubrick qui aurait tourné, depuis la Terre, les premiers pas de l’Homme sur la Lune) pour laisser place à la romance. Un schéma très (trop ?) classique où l’on ne tarde pas à deviner les tenants et les aboutissants (ils s’aiment et se détestent, pour mieux se conquérir et quand vient le pot aux roses, on se séparent pour finalement se retrouver…).
On n’y croit pas une seule fois à cette histoire, tout sonne faux et pire, on a constamment cette désagréable impression d’avoir été oublié, laissé sur le bas-côté. Rien n’est vraiment fait pour rendre attrayante cette rom-com, si ce n’est de mettre face caméra Scarlett Johansson & Channing Tatum (sincèrement, il m’en faut plus pour me contenter…).
C’est extrêmement laborieux, plus de 2h de vacuité et vide sirupeux, sur fond de conquête spatiale (dont on ne verra strictement rien en fin de compte), le tout, asséné d’une morale bien lourdingue (c’est pas bien de mentir). Et côté interprétation, ne comptez pas là-dessus pour sauver les meubles. Scarlett Johansson en fait des caisses (non seulement elle coproduit mais elle s’accapare la caméra), face à un Channing Tatum engoncé dans ses sweats ridicules et donnant constamment l’impression d’être en décalage avec le reste du casting (c’est à ce demander ce qu’il faisait là).
Cette production Apple Studios aurait mérité de finir sur la plateforme de streaming à laquelle elle était initialement destinée (Apple+), plutôt que de sortir en salles, dans l’indifférence générale.
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