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frederic T.
18 abonnés
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3,0
Publiée le 28 octobre 2023
Un beau récit sur les zones troubles de l'esprit, qui se présente comme un thriller intime, parcouru par le rapport ambigu à la maternité et à la culpabilité. "Le Ravissement" est ainsi un film surprenant et captivant qui décrit avec justesse la complexité de l'âme humaine pour laquelle un mot, une phrase ou encore un regard peut parfois vous faire basculer vers la déraison….
Sans lire le script avant de voir le film, le double sens du titre interroge. On hésitera jusqu'au bout entre une définition quasi mystique de l'extase s'apparentant au ravissement de lol v Stein de Marguerite Duras, soit plus trivialement il s'agit d'un néologisme d'auteur tordant le sens d'un enlèvement d'enfant en nous entraînant sur les traces et méandres du dévoiement du sens du verbe ravir... Les deux sens mon général. L' interprétation d'Hafsia Herzi toujours émouvante depuis la Graine et le Mulet, nous fera hésiter jusqu'au bout entre l'amour déçu de Lydia d'avec Boris et l'accaparement d'un enfant par amitié fusionnelle d'avec Salomé, sa meilleure amie. La ligne de fuite du mensonge originelle, moteur de l'argument de ce film d'Iris Kaltenbäck ne tranchera pas plus sur l'intention que la motivation.de cette jeune sage-femme paumée. Un Film touchant par ses interprètes et sa réalisation.
Une bonne soirée avec ce film qui montre comment on tombe dans le mensonge et la manipulation sans pourtant aucune mauvaise intention. La réalisatrice tombe dans l’empathie avec cette héroïne attachante et courageuse. Elle réussit à nous convaincre. À voir !
Très émouvant, " le ravissement", repose sur un scénario captivant, mais souffre néanmoins (selon moi) d'un problème qui modère mon enthousiasme.
Une jeune sage femme, seule, à la recherche d'un bonheur qui l'a fuit, enlève le nouveau né de sa meilleure amie et s'enfonce dans le mensonge à l'égard d'un partenaire d'un soir.
Réalisé avec peu de moyens, très bien incarné par l'ensemble du casting, " le ravissement" réussit là où beaucoup de nouveaux films français échouent.
C'est une sorte de miracle que ce " ravissement" bouleversant par la recherche du bonheur, de l'amour que le personnage principal souhaite vivre comme ces mamans qui accouchent par ses soins.
Le spectateur conquit peut aussi finir par s'attacher à elle, le film est construit pour, avant que la réalité judiciaire et psychologique vienne le rattraper.
A cet égard, la fin me paraît tout de même un peu problématique car à y réfléchir, le personnage ne mérite pas la compassion née pour elle jusqu'à ce moment de la projection. Cette ambiguïté traduit (selon moi) la petite réserve que m'inspire ce film.
Au-delà de l’incroyable fait divers que relate le premier long-métrage de la réalisatrice Iris Kaltenbäck, ce film, sorti en 2023, possède une vraie singularité d’écriture. A l’instar de son titre, dont le double sens joue sur l’ambivalence, ce drame interpelle sans arrêt sur les motivations ayant conduit cette jeune femme (Hafsia Herzi) à avoir subtilisé un bébé pour renouer avec un ancien amant (Alexis Manenti). La narration de cette duperie, effectuée à travers la voix off du malheureux faux père, offre une lecture distanciée malaisante. C’est glacial, sans empathie, mais terriblement bouleversant. Bref, un regard vertigineux sur le sens de la paternité et la transgression morale.
De la complexité de l'âme humaine! Une multitude d'instants intenses : rejet d'une relation, accouchements dans l'effort, double vie parallèle, sororité trahie entre les 2 amies, paternité croissante, spoiler: récupération du bébé suite à l'enlèvement ... Les musiques sont apaisantes. Nos deux acteurs sont magnifiques (MANENTI, HERZI). La voix off crée une subtile intensité en dévoilant très rapidement l'épilogue et c'est très habile... HERZI a été nommée comme meilleure actrice aux Césars 2024.
Cette quête d'amour pousse l'héroïne dans une spirale qui la dépasse. Magnifiques personnages hyper touchants interprétés avec brio . Très belle réussite
J'ai tout simplement adoré je voulais pas que le film finisse. Les acteurs jouent juste , le film est vrai c'est entre reportage et film L'histoire insolite de la France d'aujourd'hui.
Le style de narration choisi m'a un peu concerté mais finalement on suit le développement de l'histoire avec la voix d'un des protagoniste (ce que la bande annonce nous laisse présager). Hafsia Herzi joue là une amie et sage femme très inquiétante, avec une superbe scène lorsqu'elle raconte l' accouchement à Milo : impression de revoir Romy Schneider dans L'important c'est d'aimer et la scène du tournage de film où Romy est seule face à la caméra. Tout le casting est aussi très bon et une réalisatrice à suivre.
Une très belle surprise. Un premier film intense et parfaitement maîtrisé de bout en bout. Ce qui marque le plus c’est la capacité de sa réalisatrice à mener son récit de manière implacable, sans aucune distraction, de nous faire plonger dans l’univers mental de son héroïne et de nous faire plonger dans sa chute sans jamais céder à la lourdeur du portrait psychologique didactique. Dès la scène d’accouchement, le film devient malaisant, oppressant, et dès lors on est à la fois captivé et dérangé par le parcours de cette jeune sage femme en proie à l’extrême solitude, au manque affectif et qui, de hasards en glissements, en vient à commettre l’irréparable, sans véritable projet, de manière quasi somnambulique. Il faut pour mener ce récit un grand talent de conteur et de cinéaste, et l’on pense parfois à l’univers des Dardenne. Et bien sûr, l’interprétation est exemplaire : Hafsa Herzi en premier lieu, peu loquace, opaque et dérangeante, dont le regard paniqué et éperdu d’affection nous émeut profondément. Mais aussi Nina Meurisse, dont chacune des compositions est différente de la précédente et Alexis Manenti qui apporte une tendresse et une humanité rares. Un Premier film exigeant, à soutenir.
Ce film est un ravissement. Hafsia Herzi y est épatante, tout comme Nina Meurisse. C ´est bien ficelé, presque calme... et puis, on y souligne encore le fabuleux métier de sage-femme. Un très beau moment.
Malgré un scénario manquant de crédibilité – bien que tiré d’un fait divers réel - Iris Kaltebäck signe là un quasi-documentaire fort sur les sages-femmes avec une très convaincante prestation de Hafria Herzi. De bonnes scènes dont la présentation à la famille serbe. Un premier film plein de promesses.
Très beau 1er film, Hafsia a la grâce d'une madonne, le scénario est bien conçu , les plans sont beaux, la bande-son également . On chemine avec le personnage, beaucoup de délicatesse et de finesse, bravo!