AlloCiné
Mon compte
Note moyenne
4,0
1894 notes
En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Le Ravissement ?
5
42 critiques
4
67 critiques
3
45 critiques
2
13 critiques
1
6 critiques
0
2 critiques
Trier par :
Filtrer par :
Toutes les notes
Ce scénario est si improbable que, si ça tombe, il transcrit une histoire vraie.
Mais avec cette actrice qui porte si bien ce rôle bizarre sur ses épaules, on parvient quand même à tolérer une voix off totalement incongrue.
Mais avec cette actrice qui porte si bien ce rôle bizarre sur ses épaules, on parvient quand même à tolérer une voix off totalement incongrue.
Une fusion amicale qui se transforme pour que Lydia, sage-femme de son métier, devienne une sorte de manipulatrice et une ravisseuse d'enfant. On pense qu'elle n'ira pas jusque là, qu'elle va s'arrêter avant, mais non. Les petits mensonges deviennent grands dans une spirale pathologique. Hafsia Herzi est presque de tous les plans, filmée par Iris Kaltenbäck avec douceur. On plonge dans la vérité déconcertante de l'amie qui refuse la solitude et s'invente une mascarade de famille jusqu'à commettre l'enlèvement. A voir !
Vu hier soir en avant première, un superbe portrait de femme noyée par la ville et la solitude du quotidien, Hafsia Herzi est d'une justesse incroyable. Tout en finesse, on découvre comment une faille peut vous faire commettre un acte irréparable. Juste et émouvant, à ne pas manquer !
Un film qui a résolument l'étoffe de faire un carton au prochain Cesar. Une sorte de thriller avec son esprit parisien dans l'air, qui met en avant la solitude que l'on peut ressentir dans ces grandes villes déshumanisés, ou les repères se font mouvant et où les cercles familiaux sont de plus en plus éparse. Cette solitude peut nous pousser à une certaine folie, comme l'illustre parfaitement ce film
Splendide drame psychologique d'une grande maîtrise. Un premier film époustouflant. A ne pas rater. Iris Kaltenback la réalisatrice et Hafsia Herzi, l'actrice principale, sont deux noms qu'il faut retenir.
Un film d’une finesse et d’une intelligence bouleversante. Un premier film exceptionnel, avec une somptueuse Hafsia Hersi
Superbe film, sobre et touchant, qui nous embarque avec justesse à la suite de personnages complexes aussi troubles qu'attachants, sans analyse bavarde
Vu en festival, un premier film bouleversant, porté par des interprètes magnifique (Hafsia Herzi en tête) et un scénario tout en finesse et en émotion retenue. Impressionnant de maîtrise pour un premier long.
J'ai eu la chance de voir le film en avant-première à Paris. "Le Ravissement" est un véritable chef-d'œuvre cinématographique, une magnifique première réalisation par Iris Kaltenbäck qui parle d'amour, de solitude et d'amitié entre femmes, et de la place de la maternité dans ces relations. Le suspens est électrisant, les acteurs magnétiques, et l'émotion boulversante. Ce film tout simplement captivant du début à la fin marque la naissance d'une grande réalisatrice. À voir absolument !
Ufuk K
"Le Ravissement" bien noté par la critique, récompensé au festival de Cannes cette année (Prix SACD) est un thriller dramatique qui se regarde. En effet même si l'ensemble manque cruellement d'émotions et de force, la réalisatrice Iris Kaltenbäck s'est inspirée d'un fait divers pour livrer une histoire qui parle du besoin d'amour, du désir de maternité et la spirale infernale du mensonge dans laquelle s'est refermée son personnage principale avec la composition toute en subtilité de Hafsia Herzi dans la peau d'une (anti) héroïne..
en allant voir Le Ravissement je ne savais pas trop à quoi m'attendre et j'ai évité de me spoiler. Mais j'en suis ressortie complètement ébaubie. J'ai adoré chaque minute, et ai regretté que ce film soit si court. Superbe jeu d'actrices et d'acteurs, rythme parfait et personnages authentiques. Le malaise est tout à fait partagé avec le spectateur, l'angoisse, j'ai mis un moment à me remettre de mes émotions !
Néanmoins je recommande à 200%, fuyez les blockbusters et retournez à l'authentique !
Néanmoins je recommande à 200%, fuyez les blockbusters et retournez à l'authentique !
c'est plat. aucun sentiment ne passe. c'est long et c'est sans intérêt. ce thème a déjà été traité mille fois avec plus de réalisme. bref pour moi ça n'a pas été un ravissement dans le sens propre du mot : aucun enthousiasme
On traverse le quotidien de Lydia avec elle. Quotidien que l'on peut qualifier de normal sauf que les sentiments et les émotions qui la traversent vont amplifier son envie de changer ce quotidien. Tout en maîtrisant les gestes de ce qui lui donne une place sociale elle se prend à un jeu pour exister et vivre une vie autre que la sienne...C'est aussi ça une vie! Un petit mensonge, une envie de d'être vue et comprise et la machine s'emballe pour le pire!
gimliamideselfes
Le Ravissement est l'un des meilleurs films de 2023 parce qu'il parvient à faire quelque chose d'extrêmement rare : créer de l'empathie sincère pour quelqu'un que l'on trouverait profondément monstrueux si on la rencontrait dans la vraie vie.
On suit la vie de Lydia en voix off, la voit se séparer de son mec, errer sans but et finir par rencontrer un chauffeur de bus dont elle s'éprend mais qui s'en fout un peu d'elle. On comprend que le narrateur de cette histoire est le chauffeur et il mentionne assez tôt dans le film un procès... Lydia sera jugée pour ses actions, mais lesquelles ? (le titre donne un indice)
Parce qu'on la présente au début comme une fille certes un peu paumée mais n'ayant pas particulièrement de raisons de se retrouver devant la justice et petit à petit on comprend, on voit des choses qui se dessinent, notamment lors de l'accouchement de sa meilleure amie. Elle tient absolument à accoucher elle-même son amie sans intervention d'un gynécologue alors que ça se présente mal et que tout le monde fait pression pour qu'elle appelle à l'aide. La séquence est glaçante, le bébé sort, on est soulagé et puis on voit après quelques secondes qu'il ne pleure pas... Angoisse totale. Le spectateur est tétanisé.
Tout se met en place et on comprend que Lydia n'est pas la sage-femme parfaite et dévouée qu'on imaginait et elle semble s'attacher beaucoup trop à un bébé, tout en s'en servant pour reconquérir ce fameux chauffeur/narrateur en lui faisant croire que c'est le leur par un concours de circonstances.
La grande tristesse de cette histoire c'est qu'elle a eu mille fois l'occasion de dire la vérité et l'intention de le faire, mais on voit que le mec s'intéresse de plus en plus à elle à cause de cet enfant et que ça la bloque, ça l'empêche d'arrêter de mentir.
C'est une histoire profondément tragique, avec de purs moments de grâce. Le choix des musiques est génial (on a quelques morceaux de La Femme qui sont géniaux) et superbement mis en valeur dans le film. Et puis on a cette fin, limite bressonienne, absolument parfaite...
Que dire de Hafsia Herzi ? parfaite elle aussi, je ne sais pas si une autre actrice aurait réussi à être aussi touchante et troublante. Sublime. Elle est ce monstre à visage humain dans toute son ambigüité et ses paradoxes.
C'est un grand film.
On suit la vie de Lydia en voix off, la voit se séparer de son mec, errer sans but et finir par rencontrer un chauffeur de bus dont elle s'éprend mais qui s'en fout un peu d'elle. On comprend que le narrateur de cette histoire est le chauffeur et il mentionne assez tôt dans le film un procès... Lydia sera jugée pour ses actions, mais lesquelles ? (le titre donne un indice)
Parce qu'on la présente au début comme une fille certes un peu paumée mais n'ayant pas particulièrement de raisons de se retrouver devant la justice et petit à petit on comprend, on voit des choses qui se dessinent, notamment lors de l'accouchement de sa meilleure amie. Elle tient absolument à accoucher elle-même son amie sans intervention d'un gynécologue alors que ça se présente mal et que tout le monde fait pression pour qu'elle appelle à l'aide. La séquence est glaçante, le bébé sort, on est soulagé et puis on voit après quelques secondes qu'il ne pleure pas... Angoisse totale. Le spectateur est tétanisé.
Tout se met en place et on comprend que Lydia n'est pas la sage-femme parfaite et dévouée qu'on imaginait et elle semble s'attacher beaucoup trop à un bébé, tout en s'en servant pour reconquérir ce fameux chauffeur/narrateur en lui faisant croire que c'est le leur par un concours de circonstances.
La grande tristesse de cette histoire c'est qu'elle a eu mille fois l'occasion de dire la vérité et l'intention de le faire, mais on voit que le mec s'intéresse de plus en plus à elle à cause de cet enfant et que ça la bloque, ça l'empêche d'arrêter de mentir.
C'est une histoire profondément tragique, avec de purs moments de grâce. Le choix des musiques est génial (on a quelques morceaux de La Femme qui sont géniaux) et superbement mis en valeur dans le film. Et puis on a cette fin, limite bressonienne, absolument parfaite...
Que dire de Hafsia Herzi ? parfaite elle aussi, je ne sais pas si une autre actrice aurait réussi à être aussi touchante et troublante. Sublime. Elle est ce monstre à visage humain dans toute son ambigüité et ses paradoxes.
C'est un grand film.
Yves G.
Lydia (Hafsia Herzi) est sage-femme. Coupée de sa famille, fraîchement séparée de l’homme avec qui elle vivait depuis deux ans, elle a pour seule amie Salomé (Nina Meurisse) qui, le soir de son anniversaire, découvre qu’elle est enceinte. Lydia va accompagner Salomé pendant toute sa grossesse, présider à son accouchement et s’attacher avec une force irrépressible à sa fille, Esmée. Lorsque Lydia recroise Milos, un conducteur de bus avec lequel elle avait eu neuf mois plus tôt, une brève idylle, un quiproquo la conduit à présenter le bébé comme sa propre fille.
J’ai lu beaucoup de critiques très positives du "Ravissement", dans la presse ou chez mes amis. Hélas je ne les partage pas. Pour quatre raisons.
La première est son titre prétentieusement durassien, qui louche du côté du "Ravissement de Lol V. Stein" et qui ne s’en cache pas. Télérama en pâmoison l’évoque dès l’entâme de la critique de Jacques Morice : « Ouvert au double sens, voilà un titre séduisant. Le ravissement comme extase ou comme rapt ? ».
La deuxième est l’envahissante voix off d’Alexis Manenti qui leste l’histoire d’un inutile surplomb et en révèle, dès les premières scènes, l’issue et le procès qui viendra la clore, tuant dans l’oeuf tout suspens.
La troisième est l’interprétation de Hafsia Herzi, que je n’ai jamais aimée, dont je trouve le jeu et l’élocution monocordes et à laquelle je reproche depuis quinze ans et sa révélation dans La Graine et le Mulet d’avoir pour seul atout sa longue chevelure de jais.
La quatrième et la principale est son scénario. Le rapt d’enfant n’est pas un sujet nouveau. Plusieurs films s’en sont emparés depuis "La Main sur le berceau" un nanar des 90ies qui pourrait revendiquer le titre de plus mauvais film de l’histoire (avec Rebecca De Mornay, une star en devenir qui ne l’est jamais devenue) ou, plus subtilement, Karin Viard dans "Chanson douce", l’adaptation poignante du prix Goncourt 2016 de Leïla Slimani. Dans un registre très proche j’ai un souvenir glaçant de l’interprétation d’Emilie Dequenne dans "À perdre la raison" de Joachim Lafosse.
Outre que le sujet ne soit guère novateur, le problème ici, de mon point de vue, est qu’il n’est guère crédible. Je n’ai pas cru une seule seconde à cette histoire, au personnage de Lydia et à l’amitié qui la lie à Salomé à laquelle elle ne dit rien de ses histoires de cœur, et surtout à celui de Milos qui se laisserait convaincre d’être le père d’une enfant qui n’est pas la sienne.
J’ai lu beaucoup de critiques très positives du "Ravissement", dans la presse ou chez mes amis. Hélas je ne les partage pas. Pour quatre raisons.
La première est son titre prétentieusement durassien, qui louche du côté du "Ravissement de Lol V. Stein" et qui ne s’en cache pas. Télérama en pâmoison l’évoque dès l’entâme de la critique de Jacques Morice : « Ouvert au double sens, voilà un titre séduisant. Le ravissement comme extase ou comme rapt ? ».
La deuxième est l’envahissante voix off d’Alexis Manenti qui leste l’histoire d’un inutile surplomb et en révèle, dès les premières scènes, l’issue et le procès qui viendra la clore, tuant dans l’oeuf tout suspens.
La troisième est l’interprétation de Hafsia Herzi, que je n’ai jamais aimée, dont je trouve le jeu et l’élocution monocordes et à laquelle je reproche depuis quinze ans et sa révélation dans La Graine et le Mulet d’avoir pour seul atout sa longue chevelure de jais.
La quatrième et la principale est son scénario. Le rapt d’enfant n’est pas un sujet nouveau. Plusieurs films s’en sont emparés depuis "La Main sur le berceau" un nanar des 90ies qui pourrait revendiquer le titre de plus mauvais film de l’histoire (avec Rebecca De Mornay, une star en devenir qui ne l’est jamais devenue) ou, plus subtilement, Karin Viard dans "Chanson douce", l’adaptation poignante du prix Goncourt 2016 de Leïla Slimani. Dans un registre très proche j’ai un souvenir glaçant de l’interprétation d’Emilie Dequenne dans "À perdre la raison" de Joachim Lafosse.
Outre que le sujet ne soit guère novateur, le problème ici, de mon point de vue, est qu’il n’est guère crédible. Je n’ai pas cru une seule seconde à cette histoire, au personnage de Lydia et à l’amitié qui la lie à Salomé à laquelle elle ne dit rien de ses histoires de cœur, et surtout à celui de Milos qui se laisserait convaincre d’être le père d’une enfant qui n’est pas la sienne.
- Meilleurs films
- Meilleurs films selon la presse