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velocio
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1,0
Publiée le 22 mars 2024
Voilà un film que j'aurais aimé aimer, que j'aurais souhaité pouvoir défendre : un film qui dénonce l'injustice sociale au Nicaragua et s'intéresse au sort des enfants exploités dans ce pays. Mais là, je ne peux pas tellement le résultat n'est pas à la hauteur : une histoire réduite à son strict minimum, une image très laide, un montage catastrophique. Quand c'est trop, c'est trop !
Je suis mitigé par ce film et mal à l'aise pour rédiger une critique.
L'intention de la cinéaste est très généreuse (dénoncer l'injustice sociale au Nicaragua et dénoncer l'enfance malheureuse et exploitée) mais le résultat reste pauvre sur le plan cinématographique.
Plus qu'une fiction un documentaire aurait été d'après moi préférable pour la bonne cause.
"Il n’y a parfois qu’un pas entre le rêve et la réalité. Et si on assimile le cauchemar dans l’équation, il ne reste que peu d’espoirs pour vivre heureux. La Hija de Todas las Rabias se situe alors quelque part dans cette zone d’incertitude, à l’image du Nicaragua, pays dont les changements sociaux et politiques se résument à La Chureca, une gigantesque décharge à ciel ouvert. Le lien mère-fille suffira-t-il pour trouver un peu de lumière dans ce portrait disgracieux d’un monde qui les rejette ?"
"Des enfants se réveillent dans les alentours et attendent ainsi chaque matin que des convoyeurs déchargent leurs déchets, espérant ainsi récolter les miettes de ceux qui sont déjà bien rassasiés. Il s’agit du monde d’après, du monde des restes. Gorgés d’une aura fantastique, voire post-apocalyptique par endroits, les travellings nous dévoilent les contours disgracieux d’un paysage insalubre pour l’homme et les animaux, dont le destin est partagé. De nombreux bidonvilles ont été portés à l’écran pour décréter le même état d’urgence, mais cette observation constitue avant tout la toile de fond d’une relation mère-fille en péril."
"Ce cinquième film de fiction de l’histoire du pays montre que le cinéma est un intermédiaire redoutable entre l’imaginaire et la réalité. Plein de poésie et de positivité, La Hija de Todas las Rabias brosse le portrait d’enfants livrés à eux-mêmes et qui jouent actuellement leur avenir. [...] Un petit conte surprenant et d’une grande sensibilité !"
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, La hija de todas las rabias, de Laura Baumeister, est le premier film nicaraguayen réalisé par une femme. Une œuvre sans concession qui s'ouvre par la vision de gamins fouillant dans une immense décharge à ciel ouvert. A proximité, survivent une fillette et sa mère célibataire dans un abri de fortune, comptant sur la vente de chiots pour gagner quelque argent. Maria, la petite héroïne du film, a des rêves mais surtout un caractère fort, de ceux qui ne se domptent pas. Son enfance mériterait d'être recyclée mais elle n'a pas le choix, pas plus que les gosses de son âge, ceux qui travaillent au mépris des lois, par exemple, et qui manipulent le mercure à longueur de journées. Dans le même temps, une rébellion sociale embrase une partie du pays, achevant de dresser un tableau dramatique de la situation locale. La seule possibilité de sortir du sordide, dans un récit latino-américain aussi réaliste, est de faire appel au réalisme magique. C'est ce que tente Laura Baumeister, parvenant à instiller quelques notes plus positives. La relation mère/fille, puissante mais soumise aux aléas de leur condition précaire, alimente ce film mis en scène avec acuité et dans lequel on retient en priorité la performance criante de vérité de la jeune Ara Alejandra Medal.