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Louis Dauchy
32 abonnés
219 critiques
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5,0
Publiée le 18 juillet 2024
Une jeune femme qui est prise d'amour pour le cinéma et la danse prête à tout pour réaliser ses rêves en réalité. Un film épouvante-horreur surtout un chef-d'œuvre dans sa mise en scène et dans sa photographie sanglante. Excellent casting.
La mini-studio qui monte et qui a lancé beaucoup de jeunes cinéastes tels que David Robert Mitchell (« It follows ») ou les Daniels, à l’origine du carton surprise outre-Atlantique « Everything Everywhere once at all », semble avoir confiance en Ti West. En effet, le cinéaste à l’origine de « X » a pu continuer sa trilogie avec ce « Pearl » et bientôt « MaxXxine ». Le premier était un hommage aussi bien aux films d’horreur gore qu’aux productions porno fauchées des années 70. Le troisième sera plus ancré dans les années 80 mais on n’en sait pas plus. Et ici ce « Pearl » entend plutôt singer et déclarer son amour à tout un pan du cinéma antérieur aux années 50 en nous narrant la jeunesse de Pearl, l’octogénaire meurtrière de « X » où sa femme Mia Goth jouait déjà une des victimes. Elle embarque donc avec lui dans cette trilogie atypique puisqu’elle sera aussi le rôle principal de « MaxXxine », nom de son personnage dans « X » où pourtant elle semblait succomber. Au départ, on se demande ce qui a motivé le studio à lui octroyer du budget pour deux autres films, vu les douze pauvres millions de dollars récoltés par le premier opus. Sauf qu’il en a coûté juste un et idem pour ce « Pearl » qui en a récolté huit... Une rentabilité qui ressemble à la formule de Jason Blum : mini budget, maxi profits ou pas, mais peu de pertes. Qu’on aime ou pas, cette trilogie est un projet troublant et original qui pue l’amour du cinéma bien que « X » ne nous ait pas spécialement convaincu, à cause d’une exposition bien trop longue et d’un revival finalement peu surprenant dans son déroulement. Dans un autre type, « Pearl » est bien plus réussi et distrayant bien qu’il ne demeure rien d’autre qu’un exercice de style.
Mia Goth porte clairement le film sur ses épaules et son long monologue de désespoir est en la preuve ultime et pourrait lui valoir quelques nominations. Mais outre les quelques saillies gores prévisibles et très réussies, en plus d’être des mises à mort sacrément tordues, c’est surtout sur le versant visuel que « Pearl » tire son épingle du jeu. Si « X » retrouvait la palette des films des années 70 tel que « Massacre à la tronçonneuse », on avait déjà pu le voir ailleurs. Là, c’est une œuvre unique dans le paysage actuel, complètement et volontairement surannée. Entre un hommage au cinéma muet, aux films érotiques clandestins de l’époque et aux premiers classiques en couleur, le jeune cinéaste a su retrouver la sève du cinéma d’antan et la restituer dans son petit film d’épouvante qui ne ressemble à rien de connu. On a même droit à une resucée des comédies musicales de l’époque! Les couleurs particulièrement criardes de l’image, le décor bucolique de cette ferme Amish, le clin d’œil à la pandémie ou encore les séquences dans le vieux cinéma puent l’amour du septième art. Cependant, il y a des longueurs, une histoire qui n’en a pas vraiment (hormis la confrontation avec cette mère castratrice) et on constate que ce « Pearl » ne demeure rien d’autre qu’un pur exercice de style certes réussi mais uniquement réduit à cela. Si vous voulez voir quelque chose de différent, rare et passéiste...
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Pas mal mais j'en attendais beaucoup mieux... Moins bien que le premier volet X... Le film est un bel hommage au cinéma des années 70 mais il ne se passe pas grand chose au final mise à part un peu vers la fin... Il m a fait penser à The House of the Devil qui était beau formellement mais terriblement chiant... Le film ne fait pas peur... L histoire est assez banale... Une jeune fille de la campagne qui souhaite s émanciper et qui est prête à tout pour devenir une star etc... Bref c'était sympa mais sans plus...
Quel grand film! Les couleurs, le cadrage, le jeu de la sublime Mia Goth (elle gagnera un oscar un jour, c'est certain) et le scénario sont supers!!
La folie y est représenté de manière très juste. On éprouve de la compassion pour Pearl. Très réaliste des mœurs de l'époque, j'ai beaucoup aimé la qualité de ce film. Bravo à Ti West et Mia Goth
Le talent d'actrice remarquable de Mia Goth ne sauve pas ce deuxième opus de la trilogie envisagée par Ty West. On a lu ça et là, que Scorsese n'en avait pourtant pas fermé l'oeil de la nuit. On se demande bien comment... C'est encore plus décevant au regard de ce que l'excellent X nous laissait augurer.
Très bon jeu d’acteur mais le scénario ne tient pas la route. Une montée en violence sans cohérence ni aspect psychologique. Le fil reste esthétiquement très propre .
"Pearl", la préquelle audacieuse de Ti West qui explore les origines tordues de l'antagoniste du film "X", est une réalisation cinématographique qui défie les attentes. Ce drame d'horreur, tourné en continuité avec son prédécesseur, possède des qualités incontestables mais souffre néanmoins de quelques incohérences.
Le film est un véritable terrain de jeu pour Mia Goth, qui coécrit le scénario et revient dans le rôle de Pearl. Sa performance est captivante, jouant sur une gamme d'émotions qui passe de l'innocence à la démence avec une facilité déconcertante. C'est une prestation qui porte le film, laissant transparaître la profondeur et la complexité du personnage.
La direction artistique de "Pearl" est remarquable, avec une palette de couleurs saturées qui rend hommage aux mélodrames des années 1950. Cet aspect visuel est l'un des points forts du film, capturant l'essence de l'époque et reflétant la dualité du personnage principal. La musique, composée par Tyler Bates et Timothy Williams, enveloppe le récit d'une aura vintage qui contribue à l'atmosphère générale.
Cependant, "Pearl" souffre d'un rythme inégal et d'une narration parfois lourde. Le film tente de jongler entre les séquences dramatiques et les éléments horrifiques, mais ces transitions ne sont pas toujours fluides, laissant parfois le spectateur perplexe face à la direction que le film cherche à prendre.
Le film brille dans sa capacité à construire un suspense psychologique, même si les moments de pure terreur sont plus espacés que dans "X". West utilise l'horreur plus comme un outil pour étudier le personnage de Pearl que comme une fin en soi, ce qui peut dérouter ceux qui s'attendent à une expérience d'horreur plus traditionnelle.
La réception de "Pearl" a été divisée : certains louent sa vision artistique unique et la performance de Goth, tandis que d'autres critiquent son manque d'adhérence au genre horrifique et son scénario parfois prévisible. Néanmoins, la réalisation de West et la direction artistique du film sont largement reconnues comme des réussites.
En conclusion, "Pearl" est un film ambitieux qui enrichit l'univers créé par "X". Il s'agit d'une pièce intéressante du puzzle qui est la vie de Pearl, offrant un éclairage fascinant sur ce qui a pu transformer une jeune femme en l'antagoniste effrayant du premier film. Bien que le film ne soit pas sans défaut, il est suffisamment engageant pour tenir les spectateurs en haleine et justifie son existence en tant que chapitre important dans l'histoire plus large que Ti West cherche à raconter.
Pearl n’est pas un film d’horreur à proprement parler. C’est un film à la réalisation impeccable, au jeu d’acteur d’une justesse exemplaire, le tout jusqu’à un final d’une noirceur infinie. Le film est pourtant très coloré, très musical, très jovial malgré une protagoniste torturee par la vie qu’elle mène et dont elle rêve de s’échapper, mais ça, ce n’est pas inédit, bcp de gens n’ont pas la vie dont ils rêvent. Le film va jusqu’au bout de cette idée et c’est très bien mis en scène.
Préquel de X de West sur l'histoire passée de Pearl justement, idée originale et plutôt bien vu. C'est captivant, malsain et Mia Goth a le personnage dans la peau. Un bon petit plaisir.
Mia Goth's Show. Pearl est le prequel de X (2022) du même Ti West, et nous raconte comment on en est arrivé à la mamie maboule et à la couche urinaire en feu, et on était loin de s'imaginer un tel film. Jusqu'à sa moitié, Pearl nous égare complètement sur ses intentions : on se demande si on a affaire à un film d'horreur (spoiler: personne n'est mort à part le canard ), on suit plutôt la psychologie bouleversée de cette jeune femme (et c'est loin de nous déplaire : de la profondeur, chouette !), avec un esthétisme qui rappelle même les comédies sur-colorées et aux titres écrits sur cartons (on pense surtout au Magicien d'Oz... Sauf que Dorothy a décidé de s'envoyer l’Épouvantail, on l'avait pas, cette lecture !). On navigue à vue, on doute énormément dans la première partie, mais la seconde nous rassure en dégainant la folie meurtrière et glauque de Pearl, s'appuyant sur les traumas (famille stricte, amours déçues, isolement et manque d'intimité...) qu'il a lentement mis en place jusque-là. Aussi, même si on espérait encore plus vicelard, mieux truqué (ce croco échappé d'un nanar, ce n'est pas possible), avec plus d'équilibre entre les deux parties (il est facile de décrocher dans la première heure), qu'on trouve parfois la parodie des films "Magicien d'Oz, Mélodie du Bonheur, and Cie." très balourde, on préfère mille fois ce Pearl à son précédent X. Et on oublie presque le plus fort : Mia Goth, complètement hantée par son personnage, au point de nous faire réellement peur pour sa santé mentale, avec une mention toute particulière pour ce générique de fin entier construit sur spoiler: son sourire hystérique qui se meut peu à peu en grimace atroce... Elle est absolument stupéfiante, porte le film à elle seule, et reste finalement ce qu'on en retient. Ça, et le remake de Dorothy et L’Épouvantail : version X. Une enfance ruinée.
Faut-il voir ce film comme un film d'épouvante, ou bien plus simplement comme un film sur la folie d'une jeune femme et le résultat d'une éducation ultra-rigide et d'un milieu familial déstructuré ? Le jeu d'acteur (actrice) est particulièrement soigné. Et les nombreuses références ou clin d’œil à l'histoire du cinéma en font un grand film qui change des sucreries habituelles.
‘Pearl’ est la suite, ou plutôt le prequel de ‘X’, jeu de massacre sorti quelques mois plus tôt qui rendait hommage à ‘Massacre à la tronçonneuse’ et aux Survival des années 70, avec cette équipe de tournage d’un porno dont les membres tombaient un à un sous les coups de la vieille dame apparemment sénile chez qui ils filmaient leur projet en secret. Avec son grain d’image semi-amateur, son ton libertaire et sa vieillarde décatie et pourtant agressive et sexuellement entreprenante, ‘X’ parvenait à s’imposer comme une proposition largement supérieur à la moyenne d’un sous-genre qui ne donne que rarement naissance à des chef d’oeuvre. En revenant sur la jeunesse de l’ancêtre meurtrière, ‘Pearl’ pourrait n’être qu’une de ces insipides ‘Origins story’ qui ne cherchent qu’à essorer un peu plus les franchises, en imaginant les circonstances qui ont fait naître le monstre, qu’il s’agisse de Michael Meyers ou de Hannibal Lecter. Heureusement, ‘Pearl’ vaut mieux que ça, déjà parce qu’il refuse obstinément de jouer sur le jump-scare facile (mais quand même un peu sur les scènes débectantes). Il se montre tout à fait cohérent avec ce qu’on avait pu deviner de la vielle femme de ‘X’, faisant de la Pearl juvénile qui, en 1918, suffoque dans sa ferme misérable avec son père paralysé et sa mère rigoriste, une jeune femme dont l’obsession pour la célébrité et les rêves d’un ailleurs inaccessible sont tels qu’ils conditionnent toute son existence, sa sexualité et les parts d’ombre qu’elle essaye tant bien que mal de réfréner. Dans le chef de son réalisateur, ‘Pearl’ répond par ailleurs à deux ambitions : tout d’abord, comme pour le film précédent, celle de s’amuser avec les techniques et les archétypes du cinéma d’avant-guerre, son technicolor lumineux, sa musique de chambre romantique, le phrasé et la diction très particulières de Pearl lorsqu’elle essaye de se présenter sous son meilleur jour. D’autre part, d’enfin offrir une partition digne de ce nom à une protagoniste féminine : ni victime interchangeable, ni monstre monodimensionnel au passé trouble, la personnalité fragile de Pearl est ici lentement dévoilée, une jeune femme que l’isolement social et l’absence de reconnaissance vont faire dérailler à partir du moment où elle aura frôle la possibilité d’une échappatoire dont elle aura ensuite l’impression d’avoir été injustement spoliée. ‘Pearl’ est presque un film dramatique qui n’aurait pas peur de se compromettre avec les sous-catégories les plus viles du film d’épouvante : un drame de Genre en somme…et du genre à valoir un prix d’interprétation (fébrile) ou de scénario (nuancé, avec des moments mémorables inhabituels dans un style de films généralement dévoués à leurs effets-choc) à Mia Goth.
Prequel d une franchise sur une psychopathe, Pearl est présentée dans son adolescence avec ses fractures et sa bascule dans le sombre chaos meurtrier. Impressionnant et bien réalisé, suffisamment intriguant pour se laisser regarder par des néophytes du genre
spoiler: C'est Cendrillon, le magicien d'oz, blow up, massacre à la tronçonneuse, Psychose, Shining ou Pearl, je suis perdu, le film n'a aucune identité propre à lui même.
"tu peux faire n'importe quoi si tu le veux vraiment" Non je peux pas voler et c'est pas l'envie qui manque.
"Je suis moche" T'es carrément mannequin et c'est pas chez Emmaüs.
J'adore le fait qu'ils se considèrent comme pauvres alors qu'ils sont proprio d'une baraque de plus de 80m2 ainsi que d'une étable et de bétail. En comparaison je vis dans un studio sans bétail ni rien.
Bravo Mr West spoiler: vous êtes visionnaire, car oui le porno a tout éclater, clin d'œil à son précèdent long métrages.
+0,5 pour les dix minutes de monologues sans interruption en plan séquence et le generique de fin est simple mais glaçant.