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Frédéric T
25 abonnés
38 critiques
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3,5
Publiée le 16 juin 2024
Toute la science, la créativité et la folie aussi de John Zorn sont bien présentes dans ces longues successions de clips, pris sur le vif des concerts et répétitions, et enchaînés sans autre logique que la chronologie. On découvre le personnage, précis, exigeant, fantasque, humain et sensible. On touche du doigt l'étendue de la palette musicale de ce créateur prolifique. Il est clair que ce long documentaire sans scénario sur ce musicien très avant-gardiste est avant tout un carnet de voyage, un relevé d'impressions, plutôt qu'un documentaire informatif. En ce sens, ii plaira surtout aux amateurs de John Zorn (ou amoureux comme Amalric).
Pendant une dizaine d'années, le comédien français a filmé avec une petite caméra l'ultra-prolixe musicien et compositeur new-yorkais. Ce documentaire en trois parties est une suite d'instant pris sur le vif, pas d'interview ni d'hagiographie. La dernier segment est le moins intéressant car quasiment autocentré sur une répétition entre un pianiste et une chanteuse lyrique sur une pièce très difficile d'accès. Globalement ce documentaire s'adresse plus aux connaisseurs de John Zorn qu'aux néophytes mais si la musique de ce génie est souvent savante lui se prend très rarement au sérieux.
Mathieu Amalric a film John Zorn et ses musiciens sur une période de 12 ans. Il en résulte ces trois documentaires où nous voyons John Zorn en répétition, interprétation et concert. Compositeur extrêmement prolifique qui gravite dans des styles divers apparentés au Jazz et la musique contemporaine, pour faire simple.
Il est toujours passionnant de voir des passionnés et des experts au travail. John Zorn est plus que passionné, un génie ou un excentrique qui créé de la musique en permanence, mais surtout il apparait comme un enfant qui s'amuse en permanence. Que ce soit en répétition, les parties les plus intéressantes où nous le voyons réagir aux interprétations ou faire des commentaires (il ne dirige pas directement, mais commente afin d'aller dans le sens où il souhaite), ou en concert où il regarde ou participe lui même, ou que ce soit en solo à l'orgue, qui est un instrument qui le passionne.
Ce qui manque c'est les moments où John Zorn explique comment il crée, quels sont ses algorithmes internes, il y en a un petit peu où nous le voyons sur sa tablette, mais ces moments manquent un peu pour compléter, pour avoir une confirmation du génie ou peut être qu'il s'agit d'un laborieux qui y passe tout son temps.