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Gwenvaela P.
19 abonnés
3 critiques
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4,5
Publiée le 23 février 2023
Un très beau film, sur un sujet dont personne ne parle : la frontière et les meurtres policiers qui s'y passent chaque année. Un film où l'on ne voit pas de visage humain, seulement des plans larges et des zooms sur la montagne, omniprésente. Le montage sonore donne la parole à des habitants de cette montage, dont les témoignages lus par des acteurs, racontent leurs parcours vers l'ilégalisme, incapables de rester impassible face à la brutalité de la frontière. Le film se termine sur une cependant sur note positive, mettant l'accent sur les possibilités de reconstruction que l'accès à un espace de vie sécurisant peut apporter aux personnes migrantes, après des mois voire des années d'exil.
Dans nos montagnes la nature est superbe mais elle est aussi le théâtre de drames. Le manque d'humanité tue. Les habitants témoignent de leur malaise à force de se trouver confrontés à la violence de l’État et de sa police. On leur demande de se rendre complices d’inhumanité. Les témoignages expriment combien cela est insupportable pour nombre d'entre eux et pourquoi la désobéissance civile est inévitable. L'alternance des images d’aujourd’hui avec des archives de la fin XIXe ou début XXe siècle apporte un éclairage original à ce documentaire. Pour le spectateur les événements généralement relatés froidement par la presse et les médias prennent subitement chair.
(...) Un film très personnel, comme un cri poussé dans la montagne. Il risque d'être étouffé par le box-office mais tant pis : il existe pour ceux qui veulent l'entendre. Car il est puissant, ce cri qui sort des tripes, non comme un discours mais comme une méditation, à la mesure de la mort dont il tente de conjurer l'oubli. (...) Le temps qui fuit nous dépasse. C'est lorsque le film affirme ce formalisme sans frontière qu'il se fait le plus politique, connotant le scandale de celle à laquelle se heurtent ceux de la nuit. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)