Avis sur Last Dance

Une vision du drag bien différente de celle portée par Drag Race et son industrie mondiale du Drag. Le portrait de Lady Vinsantos est touchant, empli de mélancolie et tourné avec une proximité qui donne au documentaire un charme presque onirique. Superbe et novateur par le sujet.

Vinsantos DeFonte, aka "Lady Vinsantos" est une drag-queen emblématique de la Nouvelle-Orléans (où il y a fondé "The New-Orleans Drag Workshop", sa propre école pour devenir drag). Après 30ans de carrière, Vince aspire à tout autre chose et surtout, à raccrocher les gans en mettant de côté son personnage qu’il aura façonné après tant d’années. Mais avant de lui dire adieu, il va organiser un dernier show et pas n’importe où, à Paris.

Pendant près de 3 ans, la réalisatrice Coline Abert a suivi Vince, dans ses moments de doutes et de réflexions. Pour lui, la culture drag est à la fois un art et un acte politique. Il vit de sa passion et son amour pour la culture drag mais il le reconnait lui-même, il doit tourner la page de son personnage qu’il a créé de toute pièce et qui, avec le temps, à fini par le vampiriser.

A 50 ans, il en a fait le tour et a besoin de continuer à s’épanouir en passant à autre chose, raison pour laquelle il va se lancer comme défi de monter un dernier spectacle à Paris, entouré de ses plus fidèles drag-queens (et drag-king) en guise d’apothéose. Le film donne la parole aussi bien aux drags qu’aux parents de Vince, ainsi qu’à son fils.

Il est question de la culture drag mais pas seulement, le voguing, le rapport à la famille et au vieillissement, Last Dance (2023) dresse un magnifique portrait du monde des drags, loin de l’image formaté portée par RuPaul et son show télévisé "Drag Race".

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Last dance raconte le parcours d’une drag queen, Lady Vinsantos qui a consacré sa vie à son art et qui s’apprête à mettre un terme à sa carrière. Une plongée bouleversante dans cet univers festif et militant. Touchant.