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    La Femme de Tchaïkovski
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    Vadim Korniloff
    Vadim Korniloff

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 février 2023
    Je viens de sortir complètement sonné, du cinéma...
    Je suis allé voir le dernier film de Kirill Serebrennikov, "La femme de Tchaïkovski". Cette œuvre cinématographique exerce sur nos sens une telle tension dramatique, que sur le chemin du retour j'ai eu beaucoup de mal de desserrer ma mâchoire, et de ne plus avoir les yeux larmoyants. Vous l'aurez compris, je viens de voir un chef-d'œuvre. Ce film est littéralement un hymne à ce que je nommerais une "mélancolie poétique". À partir d'une histoire d'amour absolu et absolument impossible, dans une maestria artistique totale, Kirill Serebrennikov nous emmène dans un univers magnifique, âpre et brutal (une alchimie tellement russe !), dans lequel comme si par enchantement toute la plus belle peinture hollandaise du 17ème siècle (certaines scènes sont des tableaux vivants de Vermeer !) fusionnait avec toute la quintessence de la plus grande littérature et poésie russes du 19éme siècle, et ce dans une harmonie magistrale et vertigineuse à la fois.
    Bref, je suis allé voir le dernier film de Kirill Serebrennikov, "La femme de Tchaïkovski", et c'est une expérience cinématographique que je vous conseille vivement, car elle me semble des plus salutaires dans la montée de l'insignifiance qui caractérise tellement notre monde aujourd'hui...
    Anton75
    Anton75

    26 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2023
    Film sombre, âpre, malaisant, qui déroule la folie amoureuse d'Antonina pour Tchaïkovski jusqu'à la mort de ce dernier, que la scène d'ouverture ressuscite de son lit de mort dans une séquence onirique de toute beauté.
    Sublimes cadres picturaux, couleurs fauves et ocres, admirables plans-séquence chorégraphiés comme des ballets, on sort de la projection étouffé par cette atmosphère lourde et pesante, mais impressionné par la maîtrise formelle du cinéaste, qui sert magnifiquement le récit de cet amour pathologique.
    Une explication en est donnée, lors d'un repas familial mouvementé, par la mère d'Antonina, qui révèle que son mari était un homosexuel refoulé (il fricotait avec le laquais). Mais ce n'est qu'une piste, et insensible à toute raison et à tout raisonnement, la femme du compositeur du Lac des Cygnes se laisse emportée dans une course à l'abîme, qui la conduira à l'asile, où elle mourra en 1917, soit 24 ans après le décès de son idole.
    Elle sera, jusqu'au bout, restée fidèle à cet amour insensé, mais pas chaste, et ses multiples aventures extraconjugales, en dehors de sa liaison avec son avocat, dont elle aura trois enfants, abandonnés à la naissance, sont évoquées dans une scène incroyable, où elle soupèse le sexe de ses amants, alignés nus devant elle, et respire l'odeur de leur peau.
    Un grand film russe (même si bizarrement, les personnages parlent ukrainien, et non la langue de Pouchkine).
    Lolallociné
    Lolallociné

    36 abonnés 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2023
    GÉ-NI-YAL ! Les premières paroles entendues après la séance ont été « HAHA MAIS POURQUOI TANT DE ZIZI » et je comprends le commentaire mais sinon c’était hyper bien. C’est vrai qu’il y en avait bcp n’empêche. C’est considéré comme un spoil ou pas ?? Bref. Les couleurs sinon enfin la mise en scène générale est vraiment top :) HE AUSSI J’AI COMPRIS PLEIN DE TRUCS EN RUSSE JE CROIS QUE JE DEVIENS SÉRIEUSEMENT BILINGUE non mais pf ça c’est la classe pardon hein. Je suis un peu déçue des réactions des personnes âgées dans la salle je pensais qu’elles seraient un peu plus choquées (par les zizi dont j’ai parlé au début suis un peu !)
    Poupée zoom
    Poupée zoom

    11 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 février 2023
    Sans doute un très beau travail d'images , de reconstitutions historiques. Il y a un esprit dans ce film, mais les plans séquences les gros plans , le bruit incessant font régner la confusion . Je ne comprends pas l'objectif , sinon de montrer l'acharnement d'une femme masochiste , et de l'enfoncer un peu plus , en la rendant inutile et lamentable dans tous les domaines .La haine du corps de la femme transpire dans ce film , c'est ce que j'ai ressenti , ou peut être est ce l'idée de se glisser dans la spirale infernale de la folie de cette femme? Je n'ai ressenti aucunes émotions, sauf visuelles quelques fois, car les costumes et les clairs obscures sont picturaux , mais la musique de Tchaikovsky: absente.
    jlpm75
    jlpm75

    2 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 février 2023
    Pour qui s'attendait à voir une comédie romantique genre Love Story ou à écouter des morceaux de Tchaîkovsky, eh bien c'est raté ! Pas étonnant quand on connaît un peu le cinéma de Serebrennikov, auteur très russe s'il en est... D'où ce film noir à tous les sens du terme, d'un pessimisme étourdissant, tant l'image de cette femme éperdument amoureuse d'un "bougre" renvoie dans sa névrose à des personnages troubles de Gogol ou de Dostoïevsky... Mais rôle magnifiquement interprété par Aliona Mikhaïlova qui aurait à mon sens amplement mérité un prix à Cannes où le film figurait dans la sélection officielle...
    alaingf
    alaingf

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 février 2023
    C'est long, c'est lourd, c'est dans l'ombre,les décors sont sales, des scènes ridicules...mais c'est dans l'air du temps, les acteurs sont laids mais ils pensent.
    C'est tragiquement nul.
    Isabelle BARBIER
    Isabelle BARBIER

    4 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 février 2023
    Ennuyeux ennuyeux et tellement long ... belles images mais ça ne suffit pas pour créer de l'intérêt.
    Alicetuche
    Alicetuche

    11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 février 2023
    La Femme de Tchaïkovski est une plongée dans la psychée d'une épouse d'un compositeur déjà considéré comme un génie en son temps au 19e siècle en Russie. Le film se concentre sur la vie d'Antonina Miliukova : ses désirs, sa dévotion, sa non-compromission, sa folie ? Forts de quelques scènes soufflantes, d'une très belle reconstitution historique et d'une actrice investie, l'œuvre ne souffre que de sa longueur et aurait pu faire l'économie de 20-25min.
    Marc G
    Marc G

    2 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 février 2023
    L'intrigue est inexistante : dès le début tout est dit , ensuite le film parait long et est ennuyeux .
    Le fonds ne vaut pas mieux : l' égoïsme ( fut il génial ) contre l' " amour " mais cet amour apparait vite comme orgueil , possession et finalement égotisme . Maigre tout cela !
    Quelques belles images mais cela respire l' artificiel . Et la volonté de " faire sombre " rend quelques parties illisibles .
    Nécessité de faire des économies sans doute : il y a bien un concert mais on ne le voit pas et la musique de Tcahikovski n' est pas particulièrement, mise en valeur .
    Christian Muller
    Christian Muller

    1 abonné 6 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2023
    La Femme de Tchaïkovski

    J’ai trouvé ce film très intéressant pour plusieurs raisons qui dépassent largement les personnages principaux. J’avais d’ailleurs hésité à aller le voir, étant peu attiré par les biopics, et n’étant pas spécialement amateur de l’œuvre musicale de Tchaïkovski auquel je préfère Moussorgski par exemple. Il m’a semblé que ce film est avant tout révélateur de ce qu’a pu être un ressort très délétère de l’histoire peuple russe et qui pèse encore malheureusement sur lui aujourd’hui. Je suis en effet persuadé qu’il y a eu en Russie un immense sentiment de culpabilité, origine d’un masochisme moral qui a toujours plombé cette société dont on devine combien elle allait mal au XIX° siècle en lisant Dostoïevski ou Tchékhov. Cette épouse du compositeur russe qui fait elle-même son malheur en épousant un homme qui ne l’aime pas et ne l’aimera jamais en est une parfaite illustration. Il y a en elle de la folie (la véritable Madame Tchaïkovski a en effet fini ses jours dans un asile…), mais une folie qui la dépasse, une folie ambiante qui transparaît dans ces scènes de rue, violentes, inquiétantes. L’héroïne est écrasée par toutes ces forces dominatrices, notamment l’église orthodoxe qui lui ont appris la soumission, et qui écrase le peuple, comme ces mendiants misérables, pieds nus dans la boue.
    Si la première tentative d’établissement du communisme a malheureusement échoué, grevant les tentatives ultérieures, c’est aussi en raison de ce masochisme moral qui traverse la société russe mais qui, au-delà de la Russie, se rencontre également ailleurs, un peu partout dans le monde.
    Serebrennikov filme cette aliénation avec inventivité : les cadrages plongeants dévoilent l’écrasement et la soumission du personnage, les quelques scènes oniriques offrent un décalage révélateur avec celles qui nous montrent la triste réalité. Il a eu aussi l’intelligence de ne pas trop charger le célèbre compositeur russe, lui-même victime des préjugés et des règles absurdes de son temps.
    Le psychanalyste Jacques Lacan disait que l’amour, c’est toujours réciproque, quel dommage que Madame Tchaïkovski ait vécu trop tôt pour le lire…
    JYL
    JYL

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 novembre 2024
    Démonstratif à l'excès et d'une lourdeur sans pareil.. les dix dernières minutes sont quasi insupportables avec des ballets écrasants grotesques. Vraiment à fuir
    Fabien Mollard
    Fabien Mollard

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 février 2023
    Je recommande chaudement ce merveilleux film. J'ai entendu le réalisateur dire qu'il allait faire d'autres films à propos de Tchaikovsky, ce fabuleux réalisateur homosexuel. Hâte de les voir.
    Benevaaucine
    Benevaaucine

    24 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 février 2023
    Kirill Serebrennikvov signe le délicat portrait d’une femme d’artiste. Et montre, avec ce couple déchiré, le visage de la Russie du XIXème siècle. Une Russie religieuse et implacable, où une pauvreté extrême côtoie le luxe et où les femmes sont sous la tutelle des hommes.

    L’histoire, vraie, qui nous est racontée est absolument dramatique : celle d’un amour non partagé. Et cet amour absolu, grandissant d’Antonina Milioukova va de pair avec la haine et le mépris que lui voue son mari Piotr Tchaïkovski. Cette union sonne le glas d’une descente aux enfers et on sombre dans la folie de l’héroïne grâce à une mise en scène prodigieuse.

    A chaque fois que les deux époux sont en présence, elle se fraie difficilement une place pour apparaître dans le cadre, sous le regard moqueur et lascif des admirateurs de Tchaikovski. Le film est gorgé d’images obsédantes, à la fois terribles et splendides. C’est une symphonie macabre, rythmée et fascinante. Une partition dans laquelle la comédienne Alyona Mikhailova livre une interprétation époustouflante. On subit avec elle, on se désagrège avec elle. La caméra s’enfonce jusqu’au tréfonds de son âme meurtrie et en dissèque chaque émotion jusqu’à la folie.

    Il faut s’accrocher pour voir ce film qui ne laisse pas indemne et qui nous emporte dans une folie destructrice. (On y retournera pas une deuxième fois). Certaines scènes sont particulièrement éprouvantes à regarder mais l’ensemble est maîtrisé, subtil, éclatant, envoûtant. Un cinéma rare.

    Mon instagram : @benevaaucine
    Marko P
    Marko P

    3 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2023
    Troisième trip de Kirill Serebrennikov après Leto et La fièvre de Petrov, La femme de Tchaïkovski est un film lugubre, presque sépulcral, en forme de cauchemar qui bascule peu à peu dans l’hallucination et la folie. Amour délirant d’une femme qui s’éprend d‘un artiste homosexuel et qui se détruit à travers un mariage de pure convenance sociale. Dans la réalité Antonina Milioukova était psychotique et souffrait d’érotomanie (elle avait déjà tenté de séduire d’autres artistes ou personnalités en vue). Elle est morte dans un asile psychiatrique à Saint Petersbourg. La mise en scène est impressionnante, parfois un peu trop démonstrative mais avec des moments de bravoure très puissants. Si on passe à côté de la folie d’Antonina on risque de trouver le film un peu artificiel, caricatural et peu crédible (le cercle grimaçant des amis homosexuels de Tchaïkovski, les fantasmes érotiques…). Mais c’est à mon avis un portrait très réussi de sa folie avec toutes ces déformations qui rendent compte de son univers mental. A noter que la bande son ne fait pas entendre directement de morceaux de Tchaïkovski mais des variations étranges, parfois dissonantes et presque contemporaines sur certains thèmes.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    183 abonnés 1 166 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 février 2023
    Il y a deux ans Serebrennikov m'avait subjugué par l'énergie qu'il mettait à appréhender l'âme russe dans son brûlant "La Fièvre de Petrov", son film était bouillant, celui-ci est glaciale. Froid dans ce qu'il dépeint et dans sa forme : une image sans lumière, grise, avec une mise en scène baroque et morne simultanément. Tchaikovski, homosexuel, qui pour faire diversion épouse une femme qu'il haït et qui adore être haï. Ce qui crée une ambiguïté malaisante qui empêche un transfert du spectateur vers la victime. Et le tout est particulièrement long et funèbre.
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