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StefanRV
3 abonnés
26 critiques
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4,0
Publiée le 7 mars 2023
Un film intense, parfois provocateur mais passionnant. L'actrice Alyona Mikhailova est remarquable dans le rôle de la femme de Tchaikovski: une femme orgueilleuse, obstinée, qui n'accepte pas d'être rejetée par son mari homosexuel. Son amour insensé pour le musicien de génie finira par la détruire... Mise en scène remarquable, excellents acteurs, une belle photographie, une reconstitution soignée de la société russe de l'époque: un film de qualité, une oeuvre à découvrir...
C'est bien joué et filmé mais c'est très long et surtout très misogyne. L'histoire n'est qu'un long martyrologe d'une femme névrosée qui s'accroche à un amour l'on partagé. On s'ennuie car on sait vite quelle est la fin. Pas indispensable dd voir ce film cruel envers cette femme.
C'est sombre dans tous les sens du terme, toutes les images du film sont grises, noires, marron, verdâtres, même le blanc est sombre. Aucune lumière, aucune joie, aucun humour. On voit la Russie du 19e siècle, la misère. La nana fait une fixation sur le mec qui ne veut pas d'elle et elle s'entête ça relève + de la psychose ou de l'érotomanie que d'une histoire d'amour. Rien n'est raconté, tout est suggéré à travers des scènes qu'on voit comme ça, sans récit. Il n'y a pas vraiment de conversations entre les personnages. Pas du tout mon genre de film.
Je vais être direct mais je me suis un peu ennuyé . Peut-être par la longueur du film ou à la narration russe d'un film auquel j'ai du mal à m'identifier et dont je ne suis pas habitué . Cela reste un très beau film quand même par l'histoire de cet amour impossible jusqu'à la rendre folle. On ne peut que s'apitoyer sur cette belle femme avec ces jolis yeux . Ce film nous montre une époque un pays et la place des femmes . Le travail de la lumière s'apparente à de la peinture et c'est ce que j'ai aimé le plus avec une musique qui a de l'importance . Une fin de folie et brutale
Kirill Serebrennikov est un réalisateur qui aime la musique, en témoigne sa filmographie et en particulier le récent "Leto". Ici, pas de rock russe des années 80 mais le retour au classicisme en s'attaquant à un aspect méconnu de la vie de l'illustre Tchaikovski : son mariage. La musique n'est pas l'objet du film. C'est le personnage d'Antonina Milioulova, l'épouse, qui attire la caméra de Serebrennikov. Ce mariage de convenance ne l'est que pour Tchaikovski. Antonina veut jouer le rôle auquel il lui est interdit de prétendre et la caméra filme les tourments, espoirs et déceptions de cette femme que la passion rend folle. La réalisation est extraordinaire : non-seulement la mise-en-scène tient en haleine mais il y a un énorme travail sur les espaces, les huis-clos qui enferment les personnages, la lumière crépusculaire et l'ambiance sonore. C'est un bijou pour cinéphiles qui pourront décortiquer chaque scène. Certes, c'est un drame, l'atmosphère est glauque, on est à mille lieues du feel-good... mais quel plaisir de découvrir tout ce qu'il est possible de faire lorsque l'on sort des sentiers battus du cinéma.
Un film moyen qui en fait ne mérite ni excès d’honneur ni indignité. Pour les fervents admirateurs de la musique de tchaikovski il ne faut rien en attendre . En résumé, il s’agit de la rencontre d’un homme homosexuel qui veut, à tort sauver les apparences en se mariant avec une erotomane. Car la femme du célèbre compositeur n’est pas une oie blanche qui idealiserait tchaikovski à travers son œuvre et nourrirait un amour platonique non, la dame n’en est pas à son coup d’essai elle s’était déjà enflammée pour d’autres célébrités russes du moment qui avec plus de sagesse n’avait pas donné suite à ses déclarations d’admiration débordantes. La scène où elle viole quasiment notre malheureux génie est suffisamment réaliste pour donner la juste mesure de sa pathologie qui ne relève en rien de l’innocence romantique. Quant à Tchaikovski ce n’est pas son homosexualité qui constitue le fondement même de son caractère c’est bien également des troubles psychologiques caractérisés qui n’ont rien à voir avec l’homosexualité en elle même et ce, si bien évidemment l’environnement social peut difficilement favoriser un total épanouissement. Quant au film en lui-même s’il a quelques mérites il souffre avant tout de quelques longueurs. Tous les passages oniriques sont mièvres et dépourvus d’intérêt. Au plan photographique il y de belles images d’intérieur où domine des tons sourds le seul point très lumineux est la robe rouge symbole de cette passion dévorante et pathologique. L’interprétation est bonne même si aucun des personnages ne suscite vraiment l’empathie. Au final on ressort de ce film mi figue mi raisin et sans réelle émotion.
un angle tres original pour parler de ce genie de la musique : l'angle de cette épouse mythomane, de cette femme victime de la contrainte de son sexe dans la Russie du 19ème, et la souffrance de ce musicien gay qui malgre son genie devait cacher sa nature profonde. les 2 se sont perdus, loin l'un de l'autre, le diktat de la société intolérante les menera à la folie ou au suicide. une oeuvre magistralement filmée et jouée: crue et douloureuse sur la descente aux enfers
"La Femme de Tchaikovski" est sans doute un film à revoir deux fois. Et ce n'est qu'au terme d'un premier visionnage que cette critique est rédigée et que quatre étoiles sont cochées. La découverte de la bande-annonce du film de Kirill Serebrennikov lors du dernier festival de Cannes laissait croire que le cinéaste était revenu à une forme plus classique, loin des effets sophistiqués de Leto et de La Fièvre de Petrov. Mais c'est loin d'être le cas. Dès la première scène, on retrouve ces plans-séquences hors du commun où tout peut arriver (je n'en dis pas plus...). Et ces trésors de mise en scène sont distillés tout au long du récit de cet amour déçu. Une scène d'attente à la gare devient un plan-séquence continu où des dizaines de figurants alternent pour révéler que tout le temps du séjour est en train de s'écouler. La réception d'une lettre fatale dans une lointaine datcha donne lieu à des mouvements de caméras et à des effets de lumière croisant Tarkovski et Kubrick. Etc. Etc. La superbe photographie sert au mieux des comédiens parfaits.
Sur le fond, Kirill Serebrennikov se concentre sur le thème de l'amour impossible, l'amour obstiné. Peut-être cela forme-t-il triptyque avec Leto où les relations amoureuses étaient déjà cruciales, et avec La Fièvre de Petrov où c'est plutôt l'amour filial qui était abordé. A l'image d'Ida Dalser dans le chef-d’œuvre qu'est Vincere de Marco Bellochio, la jeune femme qui nous est montrée ici ne veut pas renoncer à son Tchaikovski. Elle s'y attache par tous les moyens, peut-être aussi pour être fidèle au sentiment que fut son premier amour lui-même. Certains trouvent ridicules que l'homosexualité du compositeur ne soit explicitement abordée que tardivement, mais cela fait sens dans un film fondé sur le point de vue subjectif d'un personnage qui ne veut pas voir la réalité en face.
Or cette impossibilité de concrétiser l'amour entraîne un dérèglement complet de la gestion de ses désirs. Tout comme le personnage principal de certains films d'Elia Kazan ou André de Toth, notre héroïne désire physiquement son partenaire, mais ne peut jamais assouvir ses envies. Cette autre problématique atteint son climax dans une scène de tentation où un ami de Tchaikovski sert à la jeune femme une brochette d'appâts, derniers instants de faste avant la descente aux enfers...
À la première vision, La Femme de Tchaikovski apparaît comme un vrai bon film, à tous points de vue. Il n'est pas impossible qu'une seconde vision permette de l'apprécier davantage, puisque, cette fois informé de la complexité de maints plans-séquences, on sera bien plus attentif à leurs effets sophistiqués.
Avis partagé : des images et cadrages splendides, un sublime film d'époque, une belle description de ce que peut être la Russie à cette période. Des acteurs très justes, une certaine finesse dans le scénario. Mais il y a tout de même ces comportements des 2personnages principaux que j'ai eu du mal à comprendre, et un titre qui laisse penser que la musique aurait toute sa place ici, alors qu'elle n'est vraiment qu'en arrière-plan. Même si j'en comprends la nécessité pour faire monter le drame et qu'il sonne juste, le scénario aurait gagné, surtout, à être raccourci d'une demi-heure.
En Russie, à la fin du 19ème siècle, une jeune femme discrète, Antonina Miliukova (Alyona Mikhailova), se prend de passion pour le compositeur Piotr Tchaïkovski (Odin Lund Biron) et décide de se marier avec lui. Il la dissuade, lui explique qu’il est d’âge avancé, irascible, qu’il n’a jamais connu de femmes mais il finit par lui céder pour régler quelques affaires immédiates : récupérer la dot, faire taire une rumeur. Très vite, le « Soleil » ne supporte plus sa femme. Il l’éloigne en se faisant protéger par ses frères et leurs sbires. Serebrennikov se place au niveau d’Antonina, nous montre sa détermination, son courage, sa folie dans une société où les femmes sont considérées comme des personnes subalternes. La photographie du film est magnifique, la mise en scène faite de longs plans-séquence fait penser à Chéreau, les décors sont somptueux. Le spectateur est plongé dans la Russie de l’époque, celle des salons aristocratiques où l’on parle français, celle des quartiers glauques de Moscou où la piétaille vit dans la fange, celle de la campagne éternelle chère au grand Mikhalkov de « Soleil trompeur ». La durée du film (2h 30) n’est pas un problème. Serebrennikov, homme de théâtre, est aussi un grand cinéaste.
Je viens de voir " la femme de Ttchaikovski", appâté par une critique dithyrambique: mal m'en a pris! Le film est long, trop, pour en fait montrer la "folie" de la dite femme( elle terminera sa vie ds un asile), qui s'évertue à adulée cet homme qui ne la regardera jamais. Bon ça c'est l'histoire officielle, mais le film empreinte des chemins tortueux, pénibles, fantasmatiques, on s'y perd et puis au final l'histoire n'est pas passionnante: une folle e un compositeur génial mais égoïste ( encore qu'il lui annonce la couleur dès les fiançailles). Là dessus le metteur en scène de "Letto"( film génial) projette ses propres fantasmes à propos de l'homosexualité de Ttchaikovski, ce qui nous vut un final grotesque, mais avec de beaux mecs à poil! Bref, lourdingue, pompeux et fatigant. Seule la comédienne interprétant la dite femme s'en sort bien, mais ça ne sauve pas le film.😉
Une femme est follement-littéralement- amoureuse d'un génie de la musique homosexuel qui s'est marié avec elle par intérêt et qui a aucun moment ne l'a désirée ou aimée. Aucun mot ou geste d'affection. Il la haït. Il lui dit, et lui montre. Comment a-t-elle pu tomber amoureuse et surtout le rester pendant tant d'années alors qu'il lui montre à chaque instant du film qu'elle n'est rien pour lui. Il lui parle mal, ne la considère pas, la repousse physiquement. Il va vite vouloir divorcer mais pas elle. Voilà le film. C'est très pénible à regarder, c'est très ennuyeux, c'est long. Aucune surprise, on sait tout depuis le départ. C'est juste une accumulation. Plus de 2 heures à filmer, une suite d humiliations, de haine. Rien d'autres. On ne voit rien de la vie d'artiste. Pas d'autres histoires parallèles. Juste lui, et son indifférence et sa haine des femmes et elle avec son amour fou, aveugle, à accepter l'inacceptable. Et le spectateur est en souffrance aussi ! Il regarde sa montre et se demande quand ce supplice va s'arrêter. L'image est belle oui, les décors sont beaux oui mais pourquoi faire un film si long pour dire si peu ?
Bien joué, bien filmé, mais au final, il ne reste qu'une sensation de grosse lourdeur et de grande longueur car il ne se passe pas grand chose sur près de 2h30....hormis quelques prétentieuses fantasmagories sûrement trés éloignées de la réalité de cette trés triste histoire qui, telle qu'elle est traitée, n'émeut plus guère. Bien dommage.
Film remarquable sur un soleil noir par un réalisateur lui-même adepte de magie noire! Une œuvre plastique remarquable qui propose une hybridation entre un pur clacissisme pictural empruntant à la peinture du 19ème siècle et des expérimentations visuelles contemporaines. Loin d'être un mélodrame uniquement sombre, le film est porteur d'ambiguïté, d'ironie mordante et d'une réflexion "en négatif" sur l'acte de création artistique.