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Vikaly
2 critiques
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4,0
Publiée le 17 mars 2023
Film surprenant et original. Le compositeur et sa musique sont vus à travers la vision hallucinée de son épouse, qui terminera, du reste, ses jours dans un asile psychiatrique. Pendant tout le film, on ressent la tension de l'amour obsessionnel et étouffant qu'elle voue à son mari et qui, dans la réalité, effrayera Tchaïkovski. L'entourage du compositeur essaye de lui faire comprendre petit à petit la raison de l'indifférence de son mari, mais elle refuse d'admettre la réalité et la séparation, et finalement réinterprètera ce qu'elle peut comprendre de l'homosexualité de son mari, à travers des visions délirantes de corps masculins nus et dansants. La musique de Tchaïkovski est aussi traitée de manière originale, puisque la plupart des pièces sont surtout jouées au piano par sa femme qui les réinterprète chaque fois par des improvisations folles. La scène où elle joue de manière lancinante une même note comme une prière ou une litanie à l'amour de son mari, avant qu'on vienne saisir son piano, est aussi remarquable. Notons, enfin, le soin apporté à la reconstitution des costumes et de l'atmosphère décadente de la société aristocratique russe de cette époque. L'insistance du cinéaste sur la misère du peuple, les corps difformes et la boue omniprésente s'inscrivent bien dans les visions délirantes de cette femme.
Une histoire terrible que ce destin dramatique d’une femme qui vit dans une illusion, sans prendre en compte le réel. Cette histoire est très habilement contée, le réalisateur exploitant au mieux ces deux mondes : si certaines scènes au caractère onirique apparaissent clairement comme le fruit de l’imagination, du rêve ou du fantasme, d’autres se situent entre les deux et ce n’est que rétrospectivement que l’on en comprend certaines. Si la construction du film est classique, sa mise en scène est remarquable (trop ?) : travellings arrière, plans séquences virtuoses, contreplongées verticales… L’image extrêmement soignée, dans des teints ocres et des ambiances blafardes, et très expressive ; en quelques plans, explosent la misère, le dénuement physique et moral des déshérités de la rue. Tant par le fond psychologique (le glissement vers la folie par l’obsession et le déni du réel) et sociétal (la question de la place de la femme dans la société) que par la forme, « La femme de Tchaïkovski » est un film important.
Sur le papier, le thème est intéressant. Mettre en lumière l'histoire méconnue de la femme de Tchaikovski, oubliée de l'histoire de l'artiste. Dans la réalisation, le tourment grandissant construit l'intrigue comme un thriller où la réalité finit par se perdre dans une danse fantasmagorique de désirs inavoués. spoiler: Aussi, après toute cette histoire que l'on finit par assimiler et se dire que leur vie torturée est horrible, on apprend par un message à la toute fin que Tchaikovski n'a jamais revu sa femme après s'être séparé d'elle l'année de son mariage. Remettant en question l'ensemble du film ! Qu'est-ce qui était vrai ? Qu'est-ce que qui était de l'ordre de l'imagination de l'auteur ? Ou de la folie naissante de la femme de Tchaikovski qui finira en asile ? Qui sait ?
Un film qui dérange par la violence de la passion et la tragique indifférence. Les acteurs sont extraordinaires et les images d'une beauté à couper le souffle. Et puis pour tous ceux qui aiment le Lac des cygnes ou la symphonie Pathétique, c'est une plongée passionnante dans une partie de l'âme d'un génie.
Clairement pas un film grand public mais assurément un grand film pour les cinéphiles ! Certaines scènes ne s'imposaient pas mais ça n'impacte pas vraiment la valeur du film car il est remarquablement bien filmé et joué. A voir
La mission de cette main qui pénètre dans l’espace sacro-saint des croches et double-croches est paradoxale: elle doit intervenir tout en laissant intact l’œuvre originale , c-à-d à la fois toucher et ne pas toucher. C’est précisément à cet état de fait quantique, qui n’est pas sans rappeler le paradoxe du bateau de Thésée, que croit Antonina Tchaikovski dans la relation qui l’oppose à son mari. Si l’on craint qu’elle nuise à son génie créateur, Antonina est quant à elle convaincue qu’elle peut et doit intervenir pour le révéler à lui- même, son homosexualité que d’ailleurs ils refoulent tous deux, c-à-d à la fois le changer et ne pas le changer.
Un film puissant, dérangeant, voire provocateur. Le réalisateur affirme avoir voulu faire un film sur l'amour. Je ne sais pas certaine d'être en phase avec cette affirmation. C'est un film sur une femme complètement obsédée par son "amour" pour Tchaïkovski. Qui n'a rien fait pour attirer cet amour. Au final, elle sait peu de choses de lui. Il n'a pas cherché à la séduire, bien au contraire. Il l'a met en garde et l'avertit : ce ne sera qu'un amour fraternel. Elle a été prévenue. Mais malgré tout, elle reste bloquée, refusant d'entendre les appels à la sagesse. Elle manque totalement de discernement. Du coup, elle s'enfonce dans l'obscurité et dans la folie. Elle se persuade de pouvoir changer son mari et le rendre comme elle le rêve. Mais, non, ça ne fonctionne pas. Il faut accepter les gens comme ils sont et être lucide. La vie n'est pas comme on aimerait qu'elle soit. J'ai beaucoup aimé le texte qui fait un parallèle entre les mouches et les idées sombres ainsi que la scène finale illustrant sa folie (et notamment le chant et la musique). Vertigineux, effrayant. Des images sombres, une photographie magnifique, une performance impressionnante de l'actrice principale. Pas n'importe quel film
Un peu long, ce film restitue une époque, une société hypocrite, pas une seule fois l'homosexualité de Tchaikovski est nommée. Atmosphère étouffante, sombre, glauque, la névrose de l épouse ne la rend même pas attachante. La violence et la rugosité russe jusque dans la VO.
Je suis allé voir pour vous Жена Чайковского, la Femme de #Tchaikovsky de Kirill #Serebrennikov, russe. J'ai un énorme a priori sur ce qui vient de russie et j'estime qu'un embargo absolu doit être fait sur tout ce qui vient de ce pays de merde. La main à l'écriture vaut la main à charrue, comme disait Rimbaud. Un artiste russe, un sportif russe, doit être banni tant qu'il ne se reveille pas de sa honte séculaire et de ses assassinats... - Je n'irai pas à Roland Garros si les russes y sont conviés : c'est dire ! - Le film est nul, fait de poncifs, d'une personne qui de toute evidence ne sait pas qui était #Tchaikovsky, compositeur ukrainien le plus joué au monde. Ce réalisateur est sourd. Le film a l'épaisseur littéraire d'un papier à cigarette. Aucun intérêt. Comme lui sans doute. Vous avez aimé #Amadeus de Milos #Forman ? Fuyez cette merde. Slava Ukrainii
Encore un film trop long. Bon, d'accord, l'actrice qui joue la femme de Tchaïkovski est très bien. Mais une fois que le réalisateur a démontré la folle passion érotisée de cette femme envers un homme qui ne la partage pas (et pour cause) que décrire de plus ? On reste sur sa faim. Il y a bien quelques plans où on aperçoit le compositeur, mais en dehors de l'évidence de son homosexualité, on n'en saura guère plus. A noter que deux ou trois courtes séquences de (beaux) hommes intégralement nus, peuvent susciter un intérêt pour d'éventuels amateurs ; mais il doit y avoir des films plus spécialisés dans ce genre. Si encore il y avait eu tout au long du film de larges extraits de la musique du compositeur j'aurais pu regarder le film "les yeux fermés". Mais celle distillée pendant le film ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.
Kirill Serebrennikov auteur de Leto (2018) et plus récemment de la Fièvre de Petrov. Au premier abord ce film est plus facile à comprendre dans sa construction. La structure chronologique est plus simple à suivre. Cependant tout autant sombre et ponctué de visions, d'hallucinations. L'amour est central , destructeur. C'est une vision glauque d'un amour à mort pour un esprit fragile, perturbé. La passion et la folie vont de pair. Si le corps reste inviolé son coeur est violenté, morcelé, piétiné. On ne peut en vouloir à cet homme qui parait subir le désir excessif de cette femme pour cacher qui il est vraiment dans une société hypocrite au 19 ième siècle, camoufler son homosexualité pour être accepter quitte à faire souffrir et a en souffrir. Remarquable, la dernière scène où Antonina Miliukova se perd dans le labyrinthe de son cerveau et déambule de pièce en pièce dans un appartement vide de vie et pleine de ses souvenirs ; elle fait fasse aux visions cauchemardesque de son histoire. Ce n'est donc point le grand musicien qu'on découvre mais bien son épouse bafouée et sa descente aux enfers.
Il y a vraiment quelque chose de pourri dans ce film qui fait bien écho malheureusement avec la Russie d'aujourd'hui, une culture ampoulée, détachée du réel, jouant de la surenchère dramatique. Plus le film avance et moins on croit à cette mauvaise farce.
De Kirill Serebrennikov (2023). Plusieurs points positifs dans ce film . Tout d'abord un certain gout de l'authenticité sociale et sociale de la société russe du début du vingtième siècle . Le film de ce point de vue est très réussi en nous montrant la dureté de la vie pour une grande partie de la population quand l'aristocratie vit dans l'opulence . C'est souvent dur et cru . L'autre aspect intéressant est la description de la société dirigeante loin des préoccupations de la population ; engluée dans ses perversions mais surtout dans le déni . Jusqu'à condamner les manants quand le déni est la règle si ce sont des puissants . Le film en est même parfois étouffant . Quand à l'histoire même de la femme du musicien , véridique se voudrait être traitée du point de vue de la victime . Victime que serait cette femme. J'ai trouvé le film peu convainquant de ce point de vue . le film semblant plus montrer une intrigante qu'une femme délaissée, victime des orientations différentes de son mari . Situation qu'elle essaie de prouver au travers de la vénération qu'elle lui aurait porté ? C'est un peu alambiqué comme démonstration et j'ai eu du mal à avoir de l'empathie envers cette femme ? Même si en contre point l'hypocrisie de la société est très bien montrée . Passionné de musique , le film m'a laissé très interrogatif sur les motivations du réalisateur . Avec Odin Lund Biron, Alyona Mikhailova, Filipp Avdeyev
C'est long, trop long, une narration sombre sans aucune émotion, tout est sous-jacent rien n'est vraiment dit ni montré, c'est fort dommage. La vie de cette femme névrosée qui refuse de se séparer d'un homme qui ne l'aime, l'aime-t-elle ? Arriviste plus sûrement mais le réalisateur ne semble pas assumer ce rôle ni l'homosexualité de Tchaikovski. Il se régale en revanche en nous montrant des hommes nus... pourquoi ?!
Un film singulier qui nous raconte le Destin tragique d'Antonina Miliukova, celle qui a eu la Malchance d'épouser le Compositeur russe Piotr Illytch Tchaïkovski. Une descente aux enfers dû à un Amour non partagé, L'actrice principale est bouleversante et nous entraîne dans sa chute irréversible. Une fin de film qui ressemble plus à une performance de Danse new-age, assez perturbant mais très révélateur de l'état d'esprit de son héroïne.