Un monde où l'homme a du exister, puisque dans le film, on traversera une ancienne ville, étrange, fascinante, énigmatique, q
uelque chose entre Petra, Venise, l'antique Athènes et peut être aussi quelque chose du monde bouddhiste avec ces escaliers interminables et des étranges tours-monolithes, tout en hauteur, qui dépassent au dessus des constructions
. Mais, au début, dans les premières images, c'est une campagne vallonnée, fleurie, surplombée par de magnifiques arbres, où gambade un petit chat solitaire et peureux.
Et puis, tout à coup, une harde de cerfs déboule, suivie par quelques chiens, poursuivie par un soudain torrent d'eau et l'eau monte, monte, monte, noyant petit à petit les fleurs, les arbustes, les arbres jusqu'à leurs plus hautes cimes. Les oiseaux deviennent les rois, seuls adaptés à survivre, comme ce groupe de magnifiques grues blanches.
Le petit chat trouve refuge dans une barque où somnole déjà un capybara flegmatique; ils seront rejoints pas un lémurien kleptomane et collectionneur et un labrador amical.
Ensemble, ils tenteront de se sauver, découvriront la solidarité et notre petit héros oubliera sa peur de l'eau pour aller pêcher, et souvent, au gré des péripéties, tenter de survivre... Car le film est presque constamment angoissant et je pense qu'il y a des petites têtes blondes qui vont faire des cauchemars...
. On vit le désarroi de
ce petit chat, extrêmement réaliste, vrai dans ses moindres mouvements, ses moindres expressions, le regard de ses grands yeux jaunes, tout ronds, ses miaulements souvent désespérés -le film est, par ailleurs, muet. Les autres animaux sont traités un peu plus sommairement.
Bref, ce Letton qui pour la première fois travaille avec une équipe cosmopolite est un génie de l'animation. On n'est pas prêts d'oublier le monde fabuleux et onirique qu'il a su créer... et bien sûr, son adorable petit héros!!!