Germinal est un film à dimension historique tiré de l’œuvre d' Emile Zola. Pour moi, son meilleur roman car même si le réalisme et le pessimisme propre à cet auteur, sont de mises, la fin se termine sur une note d'espoir et de poésie inattendue. C'est surtout à ma connaissance la seule histoire qui traite de la vie des mineurs, ces ouvriers qui incontestablement vivaient dans des conditions très dures, sans aucune récompense en retour (argent ou reconnaissance). Car Germinal, c'est d'abord une descente en enfer, un enfer convenu, parfaitement légalisé et terrestre. Ces hommes, femmes et même enfants qui travaillent de longue journée (ou nuit) dans des galeries souterraines, voient peu la lumière du jour et exerce un labeur physique éprouvant (la plupart finissent malade ou handicapés). En échange, ils ont juste de quoi se loger, se chauffer et de quoi se nourrir (et encore, ils n'ont pas assez pour finir la fin du mois et s'acheter de la viande). Alors que pendant ce temps, le patron de la mine et sa femme oisive, vivent dans le luxe, (grande maison, beaux costumes et réceptions) car c est eux qui tirent les réels profits du commerce du charbon. Exploitation de l'homme par l'homme tel est le coeur de ce roman qui est peut-être la plus communiste des œuvres françaises. Alors pas étonnant que la révolte éclate, révolte qu'on ne peut que comprendre et justifiée. Seulement voilà, Les Maheux vont payer le prix fort de cette contestation par la tragédie qui frappe la plupart des membres de la famille. La mère, restée en vie n'aura pas d'autre choix que de retourner à la mine pour faire vivre les derniers vivants et Etienne, l'un des meneurs de la révolte, partira le cœur lourd même s'il est pardonné par La Maheux. Sombres destins qui finit cette histoire sauf que Zola reconnaît l'utilité de cette lutte et suggère, qu'à force, elle débouchera sur un progrès.