Cette adaptation par Claude Berri du chef d'oeuvre d'Emile Zola est d'abord une magnifique reconstitution des conditions de vie des mineurs sous le Second Empire : le travail affreusement pénible à la fosse, pour un salaire dérisoire, et la vie quotidienne dans les corons, triste et monotone. Berri montre aussi les inégalités sociales gigantesques, par le biais de séquences dans la grande demeure du patron. "Germinal" (1993) s'appuie sur un casting prestigieux et audacieux, puisque le 1er rôle est tenu par le chanteur Renaud, impeccable, qui donne la réplique à Gérard Depardieu (bonasse), Judith Henry (troublante), Miou-Miou (à son aise), Jean Carmet (touchant), Jean-Roger Milo (fascinante brute épaisse cabossée) et Laurent Terzieff (délicieusement fourbe). Cette fresque de près de 3 heures est une oeuvre nécessaire, utile pour un certain devoir de mémoire, et on observe un parallèle avec son "équivalent" américain "There will be blood" de PT Anderson. En revanche, Berri ne réussit pas un réel chef d'oeuvre, car il s'égare parfois dans des sous-intrigues inutiles (le personnage d'Anny Duperey), et parce que le climax de la grève est assez mal rendu à mon sens. Le long-métrage est aussi "victime" du roman originel, qui pêchait déjà dans ce registre, avec une fin assez frustrante. Reste une réalisation efficace et une interprétation de grand talent, pour un film hautement recommandable.
J'étais sceptique quant au résultat du film au vu de mon opinion mitigée envers l'oeuvre de Zola. Si la décors, la reconstruction historique et le casting est réussi ce n'est pas le cas du reste. D'abord Renaud joue comme Renaud, il est charismatique mais il joue simplement le personnage de Renaud le chanteur le rendant assez monolithique. Ensuite, le scénario est assez décousu et parfois difficile à suivre. Ce qui m'a le plus déçu dans le film est le fait que spoiler: l'entièreté du combat du film soit vain
Cela vient du livre mais je trouve cet aspect très frustrant. En ressort un film assez moyen mais qui a le mérite d'adapter un classique de la littérature, surtout aussi désolant et casse gueule que celui-ci.
Interminable ! les répliques les plus présentes dans le film sont "fumier" et "salop" autant dire que les dialogues ne sont pas la force du film ! on s'ennuie peut etre à cause du sujet à base de grèves dans les mines. Des figurants pas du tout convainquants. Bref pas la peine de s'attarder sur ce film.
Une oeuvre puissante. Claude Berri dépeint dans un premier temps la misère dans laquelle vivent ses miniers puis s'intéressent progressivement à la montée croissante de la révolte. Si le passage entre les 2 parties est très réussie, on regrette que la deuxième partie atteigne une violence exacerbée et beaucoup trop crue pour être totalement crédible(la scène où le sexe d'un homme est coupé). Néanmoins, la reconstitution des décors de l'époque, la réalisation dynamique, la fidélité au roman d'Emile Zola et le jeu talentueux de Renaud, tout en charisme et force, donne à cette tragédie un impact fort. Pas loin du chef-d'oeuvre mais trop violent.
Sans cracher le bon travail de reconstitution d'époque ou les efforts des acteurs pour leur rôle, cette adaptation n'est qu'une adaptation du roman de Zola. Sans parti pris vraiment intéressant, le film permet juste de survoler l'intrigue du livre, et de gagner quelques heures par rapport à sa lecture. Un peu trop conventionnel pour moi.
Une oeuvre puissante et majeure à partir d'un roman d'Émile Zola. Un des meileurs films illustrant la condition ouvrière en Europe durant le début du régime sauvage capitaliste du 19ième siècle.
Une oeuvre puissante, bien adaptée du roman du même nom de Zola. Le scénario nous dévoilant une face très controversée de la france annoncant LA révolution et l'abolition des plus riches. N'oubliant pas aussi que c'est un drame fort et profond bien mené par des acteurs de talent tel que Depardieu.
Très beau film inspiré du livre de Émile Zola qui nous montre l'exploitation des mines de Charbons dans le Nord de la France. les acteurs sont crédibles. Cependant cela montre quand même une image assez miséreuse et triste de la vie des mineurs, même si certes ca n'était pas évident tout les jours. aujourd'hui les mines sont fermées et sont devenues des lieux de tourisme classés pour certaines au patrimoine mondiale de l'Unesco ! A voir !
Mais pourquoi donc la critique française n'aime pas ce film ? Certes, ce n'est pas le meilleur film de Claude Berri, mais il a moins le mérite de s'inspirer plus que jamais de son auteur de prestige, Emile Zola. Certains diront qu'il y a ce ton parfois larmoyant (surtout dans le rôle de Miou-Miou), de fatalisme, mais toute l'oeuvre de Zola se base sur cette implaccable loi des hommes qui veut que les plus forts dominent les plus faibles. Berri l'a bien complis lui aussi. Au contraire de bien des critiques, il a lu Zola. A su discerner le moteur de son oeuvre : le fatalisme social, le sexe, la misère des sentiments, la cruauté et la violence. En ce sens, Germinal est réussit. En l'espace de 2 h 30, il parvient à condenser l'esprit de Zola. Pour cela, Berri a su réunir autour de sa caméra audacieuse un casting de premier ordre, avec mention spéciale à Depardieu et Miou-Miou. Revu presque 15 ans après sa sortie en salle, ce film n'a pas pris une ride. Seul petit bémol, l'interprétation moyenne de Renaud.
Malgré des conditions de visionnage pas toujours optimale (film vu en classe avec des camarades pas toujours intéressés et donc bruyant et surtout vu en plusieurs fois) et quelques petits défauts, j'ai passé un vrai bon moment devant cette adaptation de Germinal par Claude Berri. J'y ai apprécié l'ambition dans la reconstruction historique, dans les décors et costumes d'époques. Le réalisme est de toute manière toujours présent dans le film. On y montre de façon très cru les conditions de travail dans les mines ou dans les foyers, la misère, les problèmes de santé, le manque d'hygiène ou d'intimité. Autant de raisons poussant les mineurs, Étienne Lantier en tête, à la révolte. Une révolte dure, une révolte qui fait des dégâts mais surtout une révolte vaine. Ce mouvement de grève nous offre des scènes fortes, où un sentiment de révolution s'en dégage, bien aidé par une musique excellente. Il y a aussi sans cesse une atmosphère triste tant dans le jeu des acteurs (Renaud très surprenant dans son rôle) que dans la photographie grisâtre utilisée, jamais il n'y a un rayon de soleil. C'est ça qui marque dans le film, jamais une once de lumière ou de bonnes ondes, d'où le choix d'avoir délaissé l'histoire d'amour. Les seuls choses que je pourrais reprocher au film serait sa mise en scène un peu trop plate, c'est seulement de l'illustration. Je sais que Claude Berri n'est pas connu pour ses qualités de metteur en scène, c'est avant tout un excellent compteur, on le voit bien dans ce Germinal. Mais c'est dommage qu'il ne tente pas plus de choses de caméra en main, surtout au vu du matériel dont il dispose (décors notamment). La deuxième chose qui me gêne c'est le rapport qu'ont les bourgeois par rapport aux mineurs. Tout les plus aisés sont extrêmement clichés, leurs paroles sont vraiment grossières à base de "n'oublie surtout pas le panier" alors qu'ils offraient à manger aux Maheu ou de "oh, il a un rhume" alors que le vieux crache du charbon en toussant. J'ai tout de même passé un agréable moment.
Je m'attendais à un chef d'œuvre, j'ai vu un film assez moyen ou le jeu des acteurs est terriblement mauvais. Renaud et Miou Miou surjouent, seul Depardieu est cohérent.
convaiquant et touchant ce film relate l'histoire des année 1900, des travailleurs en france vivant dans des conditions inhumains, la prestation des acteurs et l'ambiance sombre qui est remarquablement retranscrite sont les ingredients du succes de ce film historique.
Très fidèle au roman de Zola, le film de Claude Berri est l'adaptation dont j'aurais pu rêver pour Germinal. Les décors très bien reconstitués, la misère affreuse des corons pendant la grève, les malheurs de la famille Maheu sont ici très bien rendus, ainsi que la vie opulente des bourgeois et leurs déboires amoureux, enfin bref, tout le roman y est. Même Renaud s'en sort bien dans son rôle principal.( mention spéciale au comédien qui joue Chaval, son nom m'échappe). Un chef d'œuvre que Zola n'aurait sans doute pas renié.