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Tendax_montpel
31 abonnés
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3,5
Publiée le 24 août 2010
Il manque bien sûr des détails qui paraîtront importants à ceux qui ont lu le roman, tel que l'évolution de la personnalité d'Etienne Lantier. Pour autant le récit est bien mené, et les acteurs s'illustrent, notamment Miou-Miou, touchante dans son obstination.
Germinal est un classique d'Emile Zola que j'ai dévoré. J'avais hâte de découvrir ce film, que j'étais persuadée d'avoir vu enfant... Après le visionnage j'en suis moins sûre. J'avais quelques attentes vis-à-vis de ce film, étant fan de l'oeuvre de Zola, et je n'ai pas été déçue ! Le plus surprenant a été le casting, premier fois que je découvre Renaud dans un long métrage et je l'ai tout bonnement adoré ! Une justesse impressionnante. Gérard Depardieu est toujours aussi excellent dans ce genre de film, j'ai adoré retrouvé Miou-Miou, Jean Carmet ou encore Laurent Terzieff. Tous m'ont bluffé ! La réalisation est également superbe de par sa photographie, ses décors, ses costumes,... Bref, le film m'a beaucoup plut, j'ai hâte de découvrir la première adaptation.
Véritable chef d'oeuvre que cette reproduction des dures labeur des mineur du nord de la France. En outre, Renaud (surprise du casting) y est excellent de justesse. Triste et motivant à la fois, ce film est voir absolument.
Choix scolaire imposé, le roman d’Emile Zola n’avait guère excité l’ado que j’étais en 1982. Il n’empêche que son « Germinal » m’a bien plus marqué que je ne le pensais à l’époque. J’en veux pour preuve que lorsque Claude Berri sorti son film 11 ans plus tard, je me suis rendu compte que je n’avais quasiment rien oublié du récit. Revu dernièrement, ces souvenirs sont encore étonnamment présents et démontre l’indéniable qualité de son adaptation, portée par de grands acteurs aux jeux inégaux. Cette révolte sociale dans le monde des mineurs du Nord de la France du XIXème siècle est fort bien reconstituée mais certains choix sont plus discutables comme notamment l’inutilité de quelques sous-intrigues, à l’image des scènes d’infidelité d’Anny Duperey ou encore celui de Renaud, bien qu’intéressant au demeurant, mais pas nécessairement convainquant en fin de compte.
On peut toujours compter sur Berri pour cueillir les baies des plus beaux romans. Renouvelant le sympathique Depardieu (qui ne l’était pas tant dans la dilogie Jean de Florette ni dans Uranus) dans le rôle d’un mineur, ils vont tous les deux au charbon. Ils n’ont pas filé de marron à Renaud pour qu’il leur file son blouson, même si apparemment, sa liberté d’artiste s’est trouvée étouffée par cette collaboration. On ne le ressent pas et il prendra tout naturellement la tête des grévistes dans ce monde du XIXème siècle où la révolution industrielle fait résonner des coups de grisou permanents en politique.
Dans une misère tirée par Zola de son époque, et que nul autre que Berri n’aurait su adapter, on explique la mort en disant : « le cœur » avec un haussement d’épaule. On se réjouit d’une jambe cassée parce qu’on n’en meurt pas. On fricote à tout va et l’on mesure la populace en bouches à nourrir et en salaires, un ratio qu’on est bien en peine de maintenir. Dans ce milieu austère où les animalisations de Zola sont reines, les bêtes humaines sont porteuses d’un drame qui nous saisit à la moelle de nos plus grandes certitudes.
La promiscuité et la saleté, évoquées par la répétition des scènes du quotidien, occasionnent une remise en cause violente de nos habitudes, apportant un contrefort vibrant aux aspects plus politiques et spectaculaires. En revanche, elles n’aident pas à chasser l’idée selon laquelle l’histoire est trop compartimentée, possible effet du broyage fait au montage (faisant passer le runtime de 3h38 à 2h40).
Berri s’amuse à nous titiller par le contraste du noir du charbon, du gris de la ville et du vert de campagnes virginales, suggérant un drapeau aux couleurs ouvrières. Ce qui recouvre le sol se trouvera au sein de la terre un jour, écrasé comme le seront encore des générations d’ouvriers « surminés », piégés par la jeune machine infernale capitaliste. Ce brin d’anachronisme accusateur mâtine la beauté qui traite sentimentalement d’une économie mécanique et peu prompte à changer. C’est un peu le moteur conduisant le film à pécher par trop de littérature jusqu’à nier sans le vouloir sa volonté naturaliste, mais voilà qui est loin d’endommager la compétence tenace du cinéaste pour faire durer le drame autant qu’un bout de pain dans un jour miséreux.
Claude Berri nous délivre un film littéral et très descriptif. "Germinal" obtiendra les césars pour les costumes et pour la photographie. Photographie qui est sombre comme l'histoire et l'atmosphère. Renaud qui joue le rôle de Lantier, est comme la faucheuse. Il arrive de nuit, sème la mort et repart de nuit. Son interprétation est honnête comme la plupart du casting. Par contre déçu par Miou-Miou, que j'apprécie d'habitude, et non étonné qu'elle n'est pas reçue le césar de la meilleure actrice. Dans l'ensemble, ce film sociétal se regarde et permet de ne pas dire "avant c'était mieux".
Une adaptation complètement ratée, qui ne restitue pas le propos du livre et qui se perd dans une réalisation mollassonne et un casting affligeant. Triste!
Germinal est une très bonne adaptation du chef-d’œuvre d’Émile Zola. Je n'ai pas lu le livre de ce dernier (j'ignore quels éléments ont été modifiés) mais le film m'a beaucoup marqué. Le film inspire énormément de rage. Les histoires de Zola sont véritablement intemporelles. Fort heureusement, les conditions de travail ont changé depuis le XIXème siècle, mais on retrouve tout de beaucoup d'éléments qui font écho au capitalisme moderne : les riches qui s'empiffrent sur le dos des ouvriers en s'apitoyant sur la concurrence et le coût des ouvriers, les tentatives de corruption sur les chefs de file, …. Film évidemment politique. Les ultra-libéraux n'apprécieront pas forcément ce film (qu'ils trouveront caricatural, car à tendance communiste et anti-patronat) mais il correspond à une réalité historique qui a bien eu lieu. Renaud est excellent (on a impression d'entendre des paroles de ses chansons lorsque son personnage a des envolées lyriques). Une très bonne idée de casting que de choisir cet artiste très politisé. Gérard Depardieu est évidemment magnifique dans un rôle complexe. Les seconds rôles sont magnifiques et parfaitement interprétés : Miou-Miou, Jean-Roger Milo, Jean Carmet, Judith Henry, …. Le film a mis le paquet sur les costumes, les décors, les acteurs, …. On sent la très grand production (la plus chère du cinéma français à l'époque). La bande originale est très belle. Au final, le film réussit à retransmettre le côté poignant de l'histoire.
Un peu le genre de film visionné dans toute les salles de classe pour sensibiliser l'adolescence aux lutte sociales, je craignais que Germinal de Claude Berri fasse exactement le boulot des professeurs, envoyer un maximum de violons pour grossièrement représenter le conflit des mineurs dans un manichéisme frisant le vulgaire. Je fut agréablement surpris car Emile Zola ne prenait visiblement le parti de personne dans son roman. Si on peut lui reprocher un certains manque de naturel dans ses dialogues, Germinal tacle aussi bien les riches ne comprenant pas les besoins des travailleurs mais tout de même capables d'humanité, que les ouvriers certes écrasés par l'injustice mais laissant trop souvent leurs pulsions négatives dicter leurs actes. Tout le travail d'atmosphère visant à rendre la mine oppressante remplit exactement l'objectif de faire comprendre l'environnement précaire et désespérée des mineurs (magnifique décors et photographie), la grève devient inévitable et compréhensible tandis que la raison se perd peu à peu lorsque le moindre personnage laisse parler sa haine cachée derrière la cause. Les deux camps sont valorisés et sont mis sur un pied d'égalité à travers une narration mettant l'accent sur le parallèle entre les classes, les seuls à être réellement soudés sont les bourgeois alors que les ouvriers ne cessent d'alimenter leur discorde au point de craindre une possible trahison de leurs camarades. Le dernier dialogue du film expliquera tout le sens de ce combat de son commencement à son dénouement en regardant tout le chemin parcouru qui n'aura ramené au'au point de départ, ce n'est ni la faute de l'un ni de l'autre, tout le monde est fautif pour ne pas avoir su faire preuve de réflexion lorsqu'il était possible de ne pas dépasser le point de non-retour. Germinal ne remet pas en cause l'injustice social, il met simplement en garde de ce qu'elle peut engendrer de pire, un regard très pertinent. Je ne remettrai pas en cause sa légitimité d'enseignement.
C'est le film incontournable que tout élève a vu pendant l'année de quatrième, non seulement parce que c'est la reconstitution d'une époque qui est précise et réaliste, mais aussi c'est du Zola, grand maître de la littérature française. L'intrigue se laisse suivre sans pour autant passionner si on n'est pas un fan soit de l'époque, soit de l'histoire elle-même. Quelques scènes sont assez dures, elles reflètent bien la misère des mineurs et de leur famille, et devaient malheureusement être courantes à l'époque. Les acteurs sont tous très bons, et Gérard Depardieu nous fait doucement sourire. Après, soit on aime, soit on déteste ce genre d'histoire, mais c'est un apport culturel certain.
L'adaptation de Claude Berri, malgré des coupes dans l'histoire, est fidèle à l'ambiance du roman de Zola: lutte des classes, conditions de travail des mineurs, misère humaine...L'interprétation est à la hauteur: Gérard Depardieu , Judith Henry, Jean Carmet..mention spéciale à Laurent Terzieff dans le rôle de Souvarine et Jean-Roger Milo dans celui de Chaval. Même Renaud ne s'en sort pas trop mal pour un "amateur", malgré quelques faiblesses sur certaines scènes, particulièrement quand il est sensé agir en leader charismatique. Un effort a été fait sur la reconstitution de l'époque et les costumes. Finalement le principal défaut de Germinal est qu'il est catalogué comme un film scolaire par beaucoup (particulièrement par ceux qui l'ont vu au collège/lycée lors de sa sortie). Mais pour une adaptation d'un livre et pour une vision du monde de la mine fin 19°, c'est réussi. Et pour approfondir le fond, le côté conflit entre prolétariat et propriétaires, entre pauvreté et opulence, il ne restera qu'à (re)lire l’œuvre d'Emile Zola.
Une adaptation fidèle du très sombre roman éponyme d'Emile Zola, soutenue par des acteurs convaincants. Claude Berri fait parfaitement ressortir les problématiques du roman : disparité très importante entre actionnaires/dirigeants et travailleurs, lutte des classes, pérennité de la pauvreté, etc.
Un bon film qui manque un peu de souplesse notamment dans les transitions mais un bonne reconstitution à défaut d'avoir un scénario totalement emballant pour un film.
Le roman extrêmement long était d'une richesse époustouflante, mais le film n'est pas aussi riche. Néanmoins, certains passages distillent un souffle libérateur et marquent la révolte des paysans. Un bon film français, avec un Renaud étonnant. très long par moments. Et la mise en scène beaucoup trop stéréotypée.
la situation des ouvriers sous le Second Empire. Une bonne adaptation du roman d'Emile Zola. Un scénario fidèle au roman et des acteurs très charismatiques. Renaud étonne par son jeu d'acteur! à voir!