Plusieurs bonnes surprises à mettre au compte du film. La première est une ouverture vers le space opera. Ce septième de franchise contient plus d'ouvertures vers l'espace que d'habitude, à la fois parceque'il se déroule dans un vaisseau spatial et pas sur une planète (hormis le prologue) et parce que le sentiment du vide et de l'environnement spatial (la planète à proximité, ses anneaux) sont très prégnants.
Autre bonne surprise, le film prend son temps pour installer les personnages, qui ont peu de charisme il est vrai, mais les choses sérieuses commencent au bout de trente minutes. Ensuite, et cela est aussi une des bonnes surprises, c'est un vrai film d'horreur, qui va crescendo jusqu'à la fin, même si le film ne contient pas beaucoup de suspense. Mais il enfile les séquences-chocs, prévisibles pour ceux qui connaissent la franchise, ou inédites : la séquence de la température des corps, ou l'utilisation de la gravité, deux bonnes idées qui donnent son utilité au film.
Car le film est extrêmement fidèle à la franchise, en conviant des éléments de tous les épisodes précédents. Ils s'agit donc, à la fois d'un florilège de choses que nous pouvons visionner dans les six films précédents, mais aussi d'une histoire d'horreur dans un environnement confiné où les humains seront décimés un à un, en respectant les préceptes de tout bon film d'horreur (ce qui le rend en général invraisemblable, mais ce n'est pas gênant, car tout est invraisemblable ici).
Le travail sur les décors est impressionnant. Certaines séquences d'actions manquent peut-être d'un peu de lisibilité. La technique n'est pas criarde et bien mélangée : que ce soit les décors, le CGI porn, les maquillages et poupées, sculptures et autres animatroniques.
La distribution est le point le plus faible du film : acteurs et actrices sans saveur, lisse, ne suscitant aucune empathie ou haine ; nous nous moquons de ce qui leur arrive, et attendons patiemment qu'ils ou elles se fassent massacrer par les vilaines bébêtes. Et ceci dans un emballage (décors) sublime.