Imaginez un plongeon dans l’obscurité totale, où l’air est saturé d’une angoisse si palpable qu’elle vous prend à la gorge. Alien: Romulus est ce souffle glacial qui éveille la terreur viscérale, ce retour aux racines étouffantes de l’horreur cosmique. Ici, l’ombre du xénomorphe devient l’écho de vos pires cauchemars, sa présence un malaise permanent qui hante chaque couloir, chaque recoin.
Je m’étais promis de rester à l’écart de cet univers après avoir subi Prometheus et Covenant, deux œuvres qui, malgré leurs ambitions philosophiques, ont manqué leur coup pour moi. Mais voilà, David… ce personnage exceptionnel, ce monstre de finesse et de duplicité, a toujours été l’unique point de lumière dans l’obscurité narrative de ces films. Sa froideur inhumaine et sa quête d’un sens tordu ont gravé en moi une fascination, presque malgré moi.
Et maintenant, Romulus arrive. Mais là où les autres films échouent à capturer l’essence de la terreur, Fede Álvarez réussit à la ressusciter dans toute sa gloire poisseuse. Ce film ne cherche pas à satisfaire les puristes de la saga, non. Il parle à nous, les fans d’horreur, ceux qui veulent sentir le froid de la mort derrière chaque souffle. L’atmosphère est un étouffement constant, les créatures – ah, ces créatures ! – sont des manifestations de la peur la plus primitive, une perfection organique qui trouve son apogée dans
cette abomination finale qui vous laisse bouche bée.
Loin des épopées scientifiques ou des récits de survie héroïque, Romulus est une descente lente et délicieuse dans l’horreur pure. Le malaise monte, la tension ne faiblit jamais. Et moi, en tant que fan d’horreur invétéré, je me suis retrouvé complètement absorbé, presque envoûté par cette lente spirale vers la folie.
S’il y a une justice dans cet univers impitoyable, j’espère qu’ils poursuivront cette voie avec Álvarez aux commandes, et qu’une version non censurée – plus brutale, plus viscérale – finira par voir le jour, pour parfaire cette expérience horrifique déjà si réussie.