En allant direct au but, le scénario est en papier les acteurs sont en carton. Ou l inverse, spectateur en scénario et carton en papier. On ne sait ni pourquoi, ni comment, ni où, ni qui, ce qui nuit gravement à l'identification aux personnages.
Premier plan, le vaisseau avance dans l'espace... sans faire un, bruit de camion (ou de cargo). Le réalisateur aurait-il pris quelques rudiments de physique ? Ca ne durera pas et quantité de boum et de splashes dont le son traverse l'espace à la façon d'une tesla en route vers Mars. Deuxième plan, les écrans sont de bons vieux moniteurs à tube cathodique 16 couleurs. On évite les fantaisies d'un Ridley Scott (pourtant co-producteur) et de ses écrans plats dans prométhétruc.
La navigation dans l'espace, notamment en orbite, est particulièrement contre intuitive et nécessite un solide bagage mathématique pour tenter d'orienter n'importe quelle capsule... ou vaisseau. On pourrait donc s'étonner de voir un groupe de neuneus, sortis d'un teen-movie, réussir des rotations autour d'une grosse épave et plusieurs accrochages avec leur vieux rafiot spatial sans rayer la peinture et en ayant la chance que les sas du rafiot et de l'épave correspondent. Heureusement, tout le monde tient debout, les pieds bien au sol, tout ça en apesanteur (en micro gravité si vous préférez). Rassurez-vous aussi les teens, il y a dans le groupe un super neuneu, super excité, super déjanté, qui s'énerve dès qu'un proton pète.
Question bestioles, il aurait été intéressant de s'appesantir sur les petits poulets à maintes pattes et longue queue. Qui sont ils d’où viennent ils quel est leur cycle, même si on sait déjà en gros tout ça. Eh bien non, le réalisateur a choisi d'en faire des parasites grouillants, telles de grosses punaises de lit, style l'invasion des araignées géantes version siècle dernier.
Quant au aliens, même si leur structure rappelle celle du alien de Ridley Scott, on ne les voit guère apparaître dans le scénario (vu qu'il n'y a pas de scénario). Donc 1h59 d'attente d'avoir peur... et toujours en attente.