Septième film de la franchise, Alien Romulus, réalisé par le tâcheron Fede Álvarez, est une véritable catastrophe à tous les niveaux. L'histoire se déroule sur une colonie aux conditions de vie hostiles, et nous fait suivre Rain et son androïde qui tentent de fuir l'endroit pour une planète où il fait mieux vivre. C'est alors, qu'avec quatre autres personnes, ils s'accaparent un vaisseau pour partir. En chemin, ils tombent sur une station spatiale en perdition et y pénètrent pour y récupérer du stase pour pouvoir hiberner durant leur long trajet. Seulement, seuls dans l'espace, ils vont se retrouver confrontés à la créature la plus terrifiante de l'univers. Ce scénario, se situant entre le premier et le deuxième film de la saga, s'avère être une véritable purge à visionner tout du long de sa durée de près de deux heures. Une durée semblant interminable tant l'intrigue est convenue et n'est qu'une redite de ses ainés, rendant le tout inintéressant au possible. Elle n'apporte absolument rien à la licence, si ce n'est de la salir. Malgré quelques références à ses prédécesseurs, certaines carrément anachroniques, le récit ne sert à rien car il n'approfondit à aucun moment la mythologie. Résultat, on s'ennuie ferme devant cette histoire qui n'a rien à raconter et ne prend jamais le temps de se poser. Même l'ambiance horrifique ne parvient pas à fonctionner malgré les tentatives éculées de faire sursauter. On ne ressent aucune tension et aucun suspens malgré la dangerosité de la menace. Il faut dire qu'on se moque éperdument du sort de ces personnages insipides, aux personnalités nullement attachantes et aucunement développées. Des rôles auxquels on ne croit pas, joués par une distribution d'adolescents sans aucun charisme comprenant Cailee Spaeny, David Jonsson, Archie Renaux, Isabela Merced, Spike Fearn et Aileen Wu. Seul visage qui fait plaisir à voir, celui de Ian Holm, même si le deepfake ne lui rend pas hommage et que cette façon de ressusciter les morts pose de gros problèmes éthiques. Avec de tels individus, difficile de créer des relations procurant une quelconque émotion. Surtout que leurs échanges sont soutenus par des dialogues neutres en sentiments. Si le fond est un naufrage, la forme est pour sa part carrément irregardable. La réalisation du cinéaste uruguayen est tout bonnement abominable. Sa mise en scène est inexistante à cause de coupes intempestives ne laissant le temps de profiter d'aucun plan. Ce n'est que du montage dynamique lors des scènes d'actions qui sont tout simplement brouillonnes, pour ne pas dire illisibles, à la défaveur en plus d'une photographie extrêmement mal éclairée n'arrangeant pas les choses. En conséquence, la violence graphique n'est pas du tout impactante. Même les effets spéciaux ne sont pas convaincants et ne permettent pas de rendre le Xénomorphe impressionnant et inquiétant. Il en va de même pour les environnements du vaisseau qui n'ont absolument aucune identité propre, les rendant tout à fait lambdas. Ce visuel immonde est accompagné par une b.o. signée Benjamin Wallfisch, dont les compositions collent bien à l'atmosphère, même si elles semblent générées par une intelligence artificielle tant elles sont quelconques, quand elle ne singent pas carrément ses prédécesseurs. L'ambiance sonore procure le même ressenti. Reste une dernière partie absolument grotesque accouchant d'une fin médiocre sans aucune idée, si ce n'est celle de repomper, venant mettre un terme à cette purge. Car oui, Alien Romulus est un long-métrage dont il n'y a rien à retirer, un film inutile à fuir comme l'attaque d'un Facehugger, en espérant qu'il n'engendre pas de progéniture et que le massacre de la saga s'arrête là.