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mat niro
366 abonnés
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3,0
Publiée le 11 octobre 2024
Mélange de faits historiques et de thriller en mode survival, ce film se situe dans une plantation en 1759. Les esclaves sont à la botte de riches propriétaires blancs et malheur à celui qui osera se faire la malle pour échapper au dur labeur des plantations. Après avoir posé le décor, on assiste à une course poursuite entre un père, sa fille, et la redoutable Madame La Victoire (Camille Cottin) accompagnée de ses hommes. Même si le scénario est assez brutal, ce récit de l'esclavagisme est assez efficace. Echapper à sa condition est ici une obligation chez ces esclaves. Simon Moutaïrou signe avec quelques maladresses un premier film encourageant sur cette partie sombre de l'Histoire de France.
Avec ce film, Simon Moutairou nous rappelle dans un premier temps le devoir de mémoire sur cette question de l'esclavage et par certains moments, rentre en résonance avec notre actualité. Le côté spirituel, fantastique de certaines scènes dévoilent une émotion qui donne toute cette force à vouloir retrouver sa dignité, la scène finale est en ce sens mémorable. La réalisation patine un peu sur le côté survival et n'offre pas un grand suspense sur l'aspect thriller du film.
Le film est plutôt agréables à voir, malheureusement il n'apporte rien de nouveau à un thème souvent abordé. Les décors naturels sont jolis mais ne suffisent pas à faire décoller le film.
Le film ne réussit pas à emporter une véritable émotion parce que ce thème a déjà été abordé au cinéma à mainte reprises et on a l'impression d'assister à des scènes déjà vues et à des répliques déjà entendues. L'intérêt du film est surtout historique pour le passé de l'île Maurice (celui de l'île de la Réunion aussi) et celui de la France, à une époque où un tournant historique décisif allait s'amorcer.
Le sujet est terrible et le film est violent tant dans les images que dans l'histoire. Si on est bouleversé par le sujet, surtout au début du film, les péripéties de la deuxième partie spoiler: qui montrent la fuite et la poursuite lui font perdre un peu de son intensité.
Premier film dramatique (Case Départ étant une comédie) sur l’esclavage, il était temps ! Film très réussi. Scénario simple, belle photographie, bons jeux d’acteurs, j’ai pris plaisir à voir ce film qui nous plonge dans une plantation de canne à sucre sur l’ile Maurice (colonie française). Le film ne s’appesantit pas sur les relations blancs/noirs, mais plus les relations entre esclavagisés, sur leur résilience. Seul bémol, j’ai été gêné par le personnage de Camille Cottin qui ne m’a pas paru crédible avec ses 2 fils et son passif « lourd », comme pour faire un lien (hasardeux) avec les esclaves. Film avec une bonne durée 1h38, pas trop long.
"Ni Chaînes Ni Maîtres" aborde l'esclavage colonial sur l'Isle de France (aujourd'hui l'île Maurice) au XVIIIe siècle, en suivant Massamba et sa fille Mati, qui cherchent à échapper à la brutalité d'une plantation de cannes à sucre. Le film démarre avec une violence crue avant de prendre des accents poétiques, dans une démarche visant à honorer un devoir de mémoire. Cependant, la mise en scène mystique finit par dérouter le spectateur, surtout lorsque le récit bascule vers un registre de survival. Enfin, Camille Cottin peine à convaincre dans son rôle, accentuant la rupture entre les intentions du film et son exécution finale.
Pour son premier long métrage, le scénariste Simon Moutaïrou nous plonge dans un passé tout sauf glorieux de l'histoire de France, avec l'esclavagisme qui régnait au 18ème siècle dans l'Isle de France (devenue plus tard l'Île Maurice) et une de ses conséquences logiques le marronnage : l'action, pour un esclave, de s'évader, faisant de lui un marron. Dans la plantation d’Eugène Larcenet (interprété par Benoît Maginel), les esclaves sont d'origine sénégalaise et ils s'expriment en wolof. Seul Massamba (appelé Cicéron par son maître, interprété par Ibrahima Mbaye Tchie) maîtrise le français et il est la courroie de transmission entre le planteur et ses esclaves. Il est aussi capable d'affirmer que dieu ayant créé les nègres en même temps que les animaux, un jour avant la création des blancs, il est normal qu'ils soient sous la domination totale des blancs. Une opinion que ne partage pas du tout Honoré, le fils d'Eugène, qui affirme que les nègres ont une âme et sont les égaux des blancs. Massamba rêve que Mati (Colette pour le planteur, interprétée par Anna Thiandoum) soit un jour affranchie mais cette dernière préfère s'enfuir. Dans la plantation d'Eugène Larcenet, aucun esclave n'a jamais réussi son évasion. Quand il est repris, l'esclave est marqué au fer rouge à la fleur de lys lorsqu'il s'agit de sa première tentative ; on lui coupe les oreillers et le jarret pour la deuxième et ce serait la mort à la troisième, ce qui n'est jamais arrivé dans la plantation. Sur l'île, Madame La Victoire (interprétée par Camille Cottin) est la spécialiste de la chasse aux esclaves et Larcenet fait appel à ses services. Une décision qui pousse Massamba à s'enfuir également afin de protéger sa fille. Les deux fugitifs arriveront-ils à gagner cette partie de l'île dont la rumeur prétend qu'elle abrite des marrons qui ont réussi à se libérer de l'esclavage ? L'histoire est belle, elle est poignante, elle est passionnante à suivre. Il est toutefois dommage que le réalisateur se soit cru obligé d'"américaniser" son film en accompagnant de nombreuses scènes d'une musique aussi inutile que grandiloquente, dommage que le réalisateur ait choisi d'inclure des scènes faisant appel à un fantastique totalement incongru dans un tel contexte. Dommage, surtout, que l'image soit si laide alors que la nature semble si belle dans l'île Maurice où le film a été tourné.
Film d'action à l'histoire puissante et poignante Les acteurs sont investis. les decors sont tres beaux, mais la mise en scène est parfois longue (poursuite dans la foret) et mal fichue (caméra à l'épaule sur la plage)
C est bien de voir ce genre de film qui dénonce les souffrances de l esclavage , le seul souci , c est qu' en 2024 cela ne sert pas encore a 100%! Surtout que l esclavage peut être différent ! Ceci dit , l acteur Benoit Magimel fait bien son rôle , d ailleurs l avoir déjà vu dans les forces spéciales et autres , je le considère comme un très bon acteur ! Vraiment , dans ce film on voit vraiment la bêtise des hommes et surtout des soi disant civilisés qui comme encore actuellement ne pense qu' a l argent ! et qui comme dans le film ne finit pas toujours bien pour certains ! bien entendu les différents buts de certains devraient se recouper mais cela prouve que les humains se trompent souvent de logique .
Replonger dans le thème de l'esclavage au 18ème sur l'ile Maurice, voici ce que propose Simon Moutaïrou, dans ce film difficile : attention âmes sensibles ! En effet les sévices réservés aux esclaves tentant de fuir le régime violent, les "marrons", sont insoutenables... De magnifiques décors naturels se prêtent au scénario, offrant quelques manifestations surnaturelles, peu gênantes, justes obscures et confuses. Mais quel final impressionnant, surprenant, qui nous laisse sans voix, complètement abasourdis. A noter la participation active de Camille Cottin peu convaincante, au contraire de Benoît Magimel. Anna thiandum et Ibrahima Mbaye Tchie forme un très joli couple....!!**
Un bon film avec le point de vue d'esclaves qui deviennent des fugitifs et donc des nègres marrons. La narration est fluide appuyée par de très bonnes images dans une nature sauvage qui joue aussi un rôle dans les traques et les caches. Le mélange des langues des esclaves et du français renforcent la complexité des échanges entre dominants et dominés. La quête de la liberté nous renvoie à une réflexion plus large et contemporaine de notre monde. A voir !
L'esclavage, peu traité par le cinéma français, mis en avant dans une aventure humaine il fallait oser. Le résultat est réussi, on pense également aux routes migratoires d'aujourd'hui qui se terminent tragiquement.