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Bouille
28 critiques
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3,0
Publiée le 14 octobre 2024
Bon film. Qui parle d un sujet très grave et qui montre ce que toutes ces personnes ont pu subir et subissent encore peut être dans le monde aujourd’hui
Un film poignant qui appuie encore sur l'horreur de l'esclavage, l'implication de la France et notre place à nous, spectateurs dans la salle, 100 ans après l'abolition. La réflexion se pose sur notre vision du monde actuel, l'état des anciennes colonies et les peuples encore colonisés de nos jours. Nous n'avons plus le droit de normaliser le fait que l'on puisse encore aujourd'hui considérer certains hommes comme inférieurs à d'autres. Merci pour ce film d'une grande qualité
L’ennui totale. Ça ressemble plus à un documentaire Arte. Des scènes à rallonge, un dénouement catastrophique. La seule scène qui relève le niveau, est celle de la toute fin.
Ni Chaînes ni maîtres est partout et nulle part, emprunte à la poésie d’un The Red Line et à la brutalité d’un 12 Years a Slave (Steve McQueen, 2014), oscille entre l’onirisme et le réalisme, confronte les différents partis et leur point de vue respectif, se complaît dans spoiler: les cavalcades des Blancs que la mise en scène place sur le même plan que la fuite des Noirs avec une musique rappelant le thème avec orchestre et percussions d’un Jerry Goldsmith pour Planet of the Apes (Franklin Schaffner, 1968). Dit autrement, le réalisateur Simon Moutaïrou signe un premier film incapable d’imposer une vision cohérente, soucieux de rétablir un dialogue entre les cultures mais, en même temps, de faire triompher un sentiment communautariste que redouble l’absence volontaire de traduction offerte au chant final, signifiant que nous, spectateurs qui ne parlons pas la langue des protagonistes, sommes exclus de leur cercle et étrangers à leur cause. Les bonnes idées de réalisation, notamment les plans en vision suggestive par déformation des focales, sont répétées ad nauseam ; de même, la caractérisation des personnages les transforme peu à peu en cires d’un musée ou en figures d’un manuel scolaire, uniquement définis par ce trait spécifique. Dès lors, comment espérer construire un sentiment de révolte et justifier le raccord à une violence originelle ? Le montage procède par ellipses malheureuses et nuit à la puissance de certaines séquences – pensons par exemple à spoiler: la découverte de la plage , qui n’advient pas dans la durée mais comme un simple étape du scénario. Malgré une efficacité d’exécution, voilà un premier film didactique et maladroit.
Un peu déçu par ce film, non par par l'histoire qui aurait pu être très intéressante mais par le manque de développement des personnages qui vient rendre le tout assez fade. Le manque de dialogues rend certaines scènes très longues et surtout ne permet pas de traiter les personnages en profondeur, notamment pour Lavictoire dont l'histoire laisse envisager des rebondissements à la fin du film....et en fait non, on en fait rien. Les scènes de spiritualités sont assez étonnantes, on s'attend à justement contrer les croyances catholiques fictives en apportant du réel ou du concret dans cet obscurantisme, pour qu'au final le protagoniste tue Lavictoire grâce à sa propre religion, à la limite du fantastique.
Ce film est un devoir de mémoire pour les personnes issus de l’Afrique et des DOM mais aussi pour les autres français afin de prendre conscience (si ce n’est pas encore fait) de la lutte et de la dignité des personnes réduites en esclavage. Le réalisateur n’a pas eu peur de montrer des vérités qu’on ne veut parfois pas voir. A voir
Ce n'est pas un mauvais film. Simon Montaïrou maîtrise bien sa caméra et sa mise en scène mais il y a un problème dans le scénario. Le début du film montre la condition des esclaves dans une plantation et c'est très réussi. La violence est perceptible dans le travail, la vie quotidienne et les relations entre les hommes. Mais très vite, on passe de 12 years a slave à Apocalipto. Le film se transforme en une interminable course poursuite qui occupe plus de la moitié du temps. Le réalisme devient romanesque. Et que dire de cette fin onirique ? Un film qui aurait pu être réussi mais qui a manqué de cohérence scénaristique. Dommage.
Mélange de faits historiques et de thriller en mode survival, ce film se situe dans une plantation en 1759. Les esclaves sont à la botte de riches propriétaires blancs et malheur à celui qui osera se faire la malle pour échapper au dur labeur des plantations. Après avoir posé le décor, on assiste à une course poursuite entre un père, sa fille, et la redoutable Madame La Victoire (Camille Cottin) accompagnée de ses hommes. Même si le scénario est assez brutal, ce récit de l'esclavagisme est assez efficace. Echapper à sa condition est ici une obligation chez ces esclaves. Simon Moutaïrou signe avec quelques maladresses un premier film encourageant sur cette partie sombre de l'Histoire de France.
Magnifique, dur, poignant et revoltant à la fois Un beau film qui parle de l'esclavage français, et nous oblige à faire face à la réalité des personnes esclavagisées, il n'y a pas malheureusement pas si longtemps encore. Comment la France peut elle œuvrer à la réparation de cette horreur collective ?
Ce film est une œuvre magistral, à mettre entre toutes les mains des afro-descendants en quête de sens dans un monde qui leur est étranger. Il renferme une puissance symbolique incroyable, et nos divinités y viennent nous rencontrer et nous montrer le chemin de la vraie liberté.
Un excellent devoir de mémoire avec un casting qui resplendit par la puissance de sa performance. Bien plus qu’un récit historique, Ni chaînes ni maîtres résonne tel un cri du coeur du peuple noir qui a souffert et continue de souffrir jusqu’à aujourd’hui. Retraçant les origines de plusieurs ethnies (notamment malgache), le film nous emporte autant émotionnellement que physiquement dans une quête de liberté et de justice, faisant écho à l’actuelle réalité. Révoltant mais bel et bien fidèle à ce passé d’esclavagisme et de colonialisme à ne jamais oublier, ce grand morceau du 7e art resplendit par sa beauté visuelle et honore les croyances qui régnaient sur l’Île Maurice avec un parallélisme marquant. Enfin, Ni chaînes, ni maîtres laisse une grande lueur d’espoir pour le cinéma français et toute la diversité riche d’acteurs et d’actrices vers laquelle il peut s’ouvrir.