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    Ni Chaînes Ni Maîtres
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    226 critiques spectateurs

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    Fiers R.
    Fiers R.

    111 abonnés 445 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 novembre 2024
    Les œuvres revenant sur l’esclavagisme et de la traite des Noirs durant des siècles sont plutôt l’apanage du cinéma américain avec certaines titres chocs et mémorables que l’on connaît, passées à la postérité. De l’incontournable « 12 years a slave » au chef-d’œuvre « Django Unchained », les exemples sont assez nombreux. Il semble y avoir un véritable tabou ou déni du cinéma français envers ce sujet auquel la France a pourtant tout autant participé ou été complice que son cousin d’outre-Atlantique. Cela aboutit à une zone vide et totalement inexploitée pour les cinéastes tricolores si on excepte la sympathique comédie de Fabrice Eboué, « Case départ ». Un terrain que Simon Boutaïrou va investir avec une première œuvre d’une incroyable maîtrise à tous niveaux et qui mérite les éloges.

    En premier lieu, il faut reconnaître au cinéaste débutant une mise en scène impressionnante bien aidé par les sublimes paysages de l’île Maurice, magnifiés dans des décors évitant la carte postale pour nous plonger au cœur de l’île. Sa caméra occupe l’espace comme jamais que ce soit dans des plans larges d’une beauté à couper le souffle ou dans d’autres plus resserrés mais tout aussi magnétiques. La photographie est également exemplaire et s’offre dans toute sa splendeur aussi bien lors de séquences diurnes dans la jungle ou sur les plages que dans des scènes nocturnes dont la confection touche au sublime (le combat final entre les esclaves et leur traqueuse). Boutaïrou sait toujours où placer sa caméra et il propose une mise en scène formellement somptueuse mais aussi adaptée à son sujet et à la forme qu’il prend : le film de traque.

    Car oui, « Ni chaînes ni maîtres » devient vite un film de traque, un survival sous tension où l’on suit tour à tour les esclaves fuyards et celle qui les poursuit avec ses fils, la fameuse Madame La Victoire incarnée par une Camille Cottin très convaincante et dans un contre-emploi méritoire. On est totalement captivé par cette course-poursuite en pleine nature où séquences mouvementées alternent avec d’autres permettant de mieux saisir les personnages par petites touches. Le film n'est cependant pas qu’un vulgaire film d’action avec en toile de fond l’esclavage. Le premier acte qui pose les enjeux et le contexte historique démontre bien le tournant où la bêtise esclavagiste se retrouve face à l’incursion de la philosophie des Lumières qui fustige cela. Le propos se pare de nuances mais l’évidence reste, on s’est rendu coupable d’une barbarie sans nom au nom du profit, de la folie humaine et d’une Église que cela arrangeait bien. Concis et passionnant sur le sujet, le film est limpide et efficace sur le sujet et ces considérations historiques n’entravent jamais le souffle épique de cette œuvre ambitieuse. Au contraire, elles le nourrissent.

    Tout n’est jamais parfait et on pourra trouver deux petits défauts à « Ni chaînes ni maîtres ». Le premier est qu’après cette cavale qui dure une bonne heure et nous happe sans peine, le dernier acte fait un peu retomber le soufflé. Mais un dernier plan magistral et magique, lourd de sens, vient terminer le film en beauté. L’autre souci, un peu plus conséquent, est d’avoir voulu insérer un côté fantastique, ésotérique davantage même, issu des croyances de l’île de cette époque. Ce soupçon d’étrange introduit dans le script ne sied pas bien au long-métrage et ne lui apporte au final pas grand-chose. Hormis ces quelques petites réserves, voilà une première œuvre de grande qualité sur un sujet rarissime en France et qui le prend à bras le corps tout en nous scotchant à notre siège avec l’aspect course-poursuite : plus que prometteur.

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    Wienna
    Wienna

    92 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2024
    Un excellent devoir de mémoire avec un casting qui resplendit par la puissance de sa performance. Bien plus qu’un récit historique, Ni chaînes ni maîtres résonne tel un cri du coeur du peuple noir qui a souffert et continue de souffrir jusqu’à aujourd’hui. Retraçant les origines de plusieurs ethnies (notamment malgache), le film nous emporte autant émotionnellement que physiquement dans une quête de liberté et de justice, faisant écho à l’actuelle réalité. Révoltant mais bel et bien fidèle à ce passé d’esclavagisme et de colonialisme à ne jamais oublier, ce grand morceau du 7e art resplendit par sa beauté visuelle et honore les croyances qui régnaient sur l’Île Maurice avec un parallélisme marquant. Enfin, Ni chaînes, ni maîtres laisse une grande lueur d’espoir pour le cinéma français et toute la diversité riche d’acteurs et d’actrices vers laquelle il peut s’ouvrir.
    cortomanu
    cortomanu

    77 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 novembre 2024
    Un film sur un thème fréquemment visité au cinéma. Il réussit à se démarquer par un souffle et une ambition renouvelée. La photo, le caractère en partie onirique ajoutent de la densité à des personnages dont chacun apporte sa spécificité à l'histoire. Mérite d'être vu.
    Timoté L.
    Timoté L.

    56 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2024
    Et beh, quelle sombre époque que ce film nous rappel de manière si immersif qu'il n'y a pas de mot pour décrire autant de cruauté et dire que ça s'est réellement passé, comment c'est possible 😰
    Christian RZ
    Christian RZ

    44 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 octobre 2024
    Le drame de l’esclavage ramené à une (longue) course poursuite menée par une cinglée et ses deux fils debiles, derrière des marrons qui cherchent le nord
    Guillaume L.
    Guillaume L.

    22 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2024
    Un film sur l'esclavage sur l'île Maurice fin XVIIIe, porté par un casting plutôt bon et par des choix assumés dans la violence des situations. Plus que sur l'esclavage, le film s'intéresse au marronage, c'est à dire aux tentatives de fuite des exploitations blanches. C'est un film de traque, et au final, il se perd un petit peu trop à se concentrer sur l'action de cette traque. On passe un peu à côté de personnages secondaires comme celui interprété par Benoît Magimel, ou celui de Camille Cottin.
    Le film parle des liens père-fille, père-fils, mère-fils, mais sans rentrer trop dans un traitement abouti.
    Le scénario se teinte aussi un peu de fantastique quand il touche aux légendes et croyances des personnages, mais on se laisse emporter par l'ambiance et le final un peu attendu a tout de même réussi à me toucher.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 octobre 2024
    Ni Chaînes ni maîtres est partout et nulle part, emprunte à la poésie d’un The Red Line et à la brutalité d’un 12 Years a Slave (Steve McQueen, 2014), oscille entre l’onirisme et le réalisme, confronte les différents partis et leur point de vue respectif, se complaît dans spoiler: les cavalcades des Blancs que la mise en scène place sur le même plan que la fuite des Noirs
    avec une musique rappelant le thème avec orchestre et percussions d’un Jerry Goldsmith pour Planet of the Apes (Franklin Schaffner, 1968). Dit autrement, le réalisateur Simon Moutaïrou signe un premier film incapable d’imposer une vision cohérente, soucieux de rétablir un dialogue entre les cultures mais, en même temps, de faire triompher un sentiment communautariste que redouble l’absence volontaire de traduction offerte au chant final, signifiant que nous, spectateurs qui ne parlons pas la langue des protagonistes, sommes exclus de leur cercle et étrangers à leur cause. Les bonnes idées de réalisation, notamment les plans en vision suggestive par déformation des focales, sont répétées ad nauseam ; de même, la caractérisation des personnages les transforme peu à peu en cires d’un musée ou en figures d’un manuel scolaire, uniquement définis par ce trait spécifique. Dès lors, comment espérer construire un sentiment de révolte et justifier le raccord à une violence originelle ? Le montage procède par ellipses malheureuses et nuit à la puissance de certaines séquences – pensons par exemple à spoiler: la découverte de la plage
    , qui n’advient pas dans la durée mais comme un simple étape du scénario. Malgré une efficacité d’exécution, voilà un premier film didactique et maladroit.
    AZZZO
    AZZZO

    307 abonnés 814 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 octobre 2024
    Ce n'est pas un mauvais film. Simon Montaïrou maîtrise bien sa caméra et sa mise en scène mais il y a un problème dans le scénario.
    Le début du film montre la condition des esclaves dans une plantation et c'est très réussi. La violence est perceptible dans le travail, la vie quotidienne et les relations entre les hommes. Mais très vite, on passe de 12 years a slave à Apocalipto. Le film se transforme en une interminable course poursuite qui occupe plus de la moitié du temps. Le réalisme devient romanesque. Et que dire de cette fin onirique ?
    Un film qui aurait pu être réussi mais qui a manqué de cohérence scénaristique. Dommage.
    Muriel F.
    Muriel F.

    54 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 septembre 2024
    Un bon film avec le point de vue d'esclaves qui deviennent des fugitifs et donc des nègres marrons. La narration est fluide appuyée par de très bonnes images dans une nature sauvage qui joue aussi un rôle dans les traques et les caches. Le mélange des langues des esclaves et du français renforcent la complexité des échanges entre dominants et dominés. La quête de la liberté nous renvoie à une réflexion plus large et contemporaine de notre monde. A voir !
    Flower 0478
    Flower 0478

    70 abonnés 268 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2024
    L'histoire est pas mal ça parle d'esclavage dans les années 1700 les acteurs que je connaissais pas ils jouent bien on est en colère par ce que subissent les esclaves même touché dire que ça c'est vraiment passé Benoit magimel et camille cottin sont de très bons acteurs ils ont eu le courage d'interpréter des rôles détestable le film mérite d'être vu.
    22sur20 | Alex
    22sur20 | Alex

    30 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 septembre 2024
    NI MAITRES NI CHAINES : 15,5/20

    En regardant ce film, on a du mal à croire qu’une telle époque ait réellement existé.

    En effet, ce film met en scène un groupe d’esclaves dans une plantation gardée par des hommes blancs tyranniques et inhumains qui les traitent comme du bétail.

    Ce film est très dur, difficile à regarder par moments, avec des scènes assez graphiques, mais aussi des moments de grâce. La dureté de la vie sur le site est extrêmement bien retranscrite, et on partage leur douleur, leur peur et la pression que les Blancs exercent sur eux.

    Sans vous dévoiler le scénario comme d’habitude, l’histoire, au milieu de tout ça, est bien amenée et prend son temps, même si le film n’est pas si long que ça (1h38). Le rythme est bien cadencé, on ne s’ennuie pas malgré de légères longueurs, notamment dans la phase de traque. Et cette fin… elle tirera des larmes aux plus sensibles.

    Côté casting, c’est du bon cinéma. Ibrahima, qui joue le père, est brillant, tout comme sa fille, dont l’émotion est palpable à chaque instant. Camille Cottin est glaçante, diabolique et sans pitié, sans tomber dans le « too much ». La direction d’acteurs est vraiment très juste.

    Pour finir, la bande-son est d’excellente qualité. Chaque moment est dynamisé par des musiques discrètes mais variées, parfois angoissantes, parfois apaisantes. Un régal pour les oreilles.

    Un film coup de poing sur une époque où l’être humain ne semblait pas être doté de raison ni d’amour-propre, mais dont le beau récit nous montre que l’amour et la liberté n’ont ni chaînes ni maîtres.

    Plus de notes sur insta : 22sur20
    AdamC
    AdamC

    61 abonnés 273 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 octobre 2024
    Le film retranscrit avec une certaine violence réaliste ce que fut l’époque de lesclavage
    Un film qui mérite d’être vu avec un grand casting
    Jipéhel
    Jipéhel

    61 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2024
    Un témoignage précieux

    C’est la 1ère réalisation de Simon Moutairou, pourtant bien connu pour certains de ses scénarii, La boite noire, Goliath, Burn out. 98 minutes âpres, violentes, parfois confuses mais qui ont le mérite d’exister. 1759. Isle de France - actuelle île Maurice -. Massamba et Mati, esclaves dans la plantation d’Eugène Larcenet, vivent dans la peur et le labeur. Lui rêve que sa fille soit affranchie, elle de quitter l’enfer vert de la canne à sucre. Une nuit, elle s’enfuit. Madame La Victoire, célèbre chasseuse d’esclaves, est engagée pour la traquer. Massamba n’a d’autre choix que de s’évader à son tour. Par cet acte, il devient un « marron », un fugitif qui rompt à jamais avec l’ordre colonial. A ma connaissance, c’est la 1ère fois que le cinéma français prend à bras le corps le sujet de son passé esclavagiste. Un film difficile et ambitieux dont je ne suis pas persuadé qu’il atteigne tous ses objectifs. Impression mitigée.
    Depuis longtemps, Simon Moutairou savait que son 1er film parlerait de l’esclavage. Avec du recul, il a senti que cet appel venait de loin de son adolescence, profondément marquée par une vision : celle d’une immense porte de pierre rouge face à l’océan. Elle se dresse sur le rivage de la ville côtière de Ouidah, au Bénin, le pays de mon père. Elle se nomme La Porte du Non-Retour. C’est ici que des familles entières étaient arrachées au continent et déportées vers des horizons inconnus. C’est là qu’est né le désir d’un film sur des « marrons », ces esclaves fugitifs qui ont eu le courage de briser leurs chaînes. Ensuite, pour nourrir son scénario il a mêlé plus ou moins habilement, la fuite d’un esclave, la traque et le survival. Le problème, c’est que c’est parfois très confus, trop long ou répétitif, et donc manquant aussi de rythme. Reste que le film est remarquablement documenté, en particulier sur le personnage réel de Michelle-Christine Bulle – surnommée Madame la Victoire -, une femme considérée comme le plus grand chasseur d’esclaves de son époque. Elle chassait avec ses deux fils et terrifiait tous les esclaves de l’île et était si performante qu’elle recevait sa solde directement de la Couronne de France. Tout cela aurait pu être passionnant, sans cette caméra à l’épaule très fatigante, et ce désir de charger mystiquement les plans, créant ainsi une réalité quasi hallucinée… Et comme souvent, trop c’est trop.
    Pour son 1er grand rôle, Ibrahima Mbaye Tchié crève l’écran. Il est l’âme et le moteur de ce drame. Une découverte. Anna Thiandoum, à la beauté remarquable, elle aussi, crève l’écran. A leurs côtés, les Camille Cottin, Benoit Magimel, Félix Lefebvre, Vassili Schneider, font le boulot courageusement, car rares sont les comédiens et les comédiennes qui acceptent des rôles d’anti-héros aussi marqués. Le souffle épique est là, le sujet bouleversant, l’émotion forte – en particulier dans l’ultime plan -… C’est donc au niveau de la forme que ce film pèche. Mais saluons-le car il ose aborder de front la question de l'esclavage, un vieil angle mort du cinéma français.
    vincent COLLIER
    vincent COLLIER

    39 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 octobre 2024
    Le début du film et la fin sont réussis mais la longue chasse à l'homme dans la forêt une bonne moitié du film n'a pas grand intérêt. Dommage.
    Pierre
    Pierre

    21 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 septembre 2024
    La première partie du film était bien mais la deuxième partie était moins bien. C'était moins prenant, le jeu du chat et de la souris. Dommage le film avait du potentiel
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