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ODYSSEAS
8 abonnés
44 critiques
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2,5
Publiée le 22 septembre 2024
Ce que le film ne dit pas ; spoiler: le sacrifice collectif est la conséquence d'une méprise, les esclaves avaient pris pour des chasseurs d'esclaves ceux qui venaient leur annoncer l'abolition de l'esclavage ce fait aurait rendu plus dramatique encore la conclusion.
de belles images et une grandiose en scène mais beaucoup trop de longueurs. dans ce film qui rappelle une partie de l histoire d'une France peu glorieuse qui avait droit de vie et de mort sur ses esclaves.. mais quelle nécessité d'en rajouter? dans les scènes de violence insupportables, dans le pathos. dans la creation d"une société tribale ...de plus on y ajoute des allusions à une sorte de puissance occulte et spirituelle..
Pas vraiment le film de l’année, une première partie intéressante et prenante qui donne envie de la suite. Mais cette dynamique s’éteint au fur et a mesure que le film avance. Au final, on reste sur notre faim et presqu’un peu dessus de cette fin de film
Au delà du thème de l’esclavage et de la politique odieuse qui le consolide, j’ai beaucoup apprécié la « noirceur » de l’image qui montre la peur, le doute, la beauté des visages et aussi l’espoir. Les personnages sont magnifiques et le récit ne laisse pas indemne à cause d’ une contemporanéité inquiétante.
J aime bien le thème abordé concernant la traite des noirs sur les iles afin de produire du sucre et du coton. Le film est très marquants et plein de suspens cependant certains moments m'ont deçu notamment concernant les soit disant etats d'âmes de certains maitres ou chasseurs comme si l'on tenté de redonner de l'humanité à ces atrocités. Dommage.
C’est un film important ! Remplie de cinéma. J’ai pris une claque monumentale. D’utilité publique et en même temps un vrai divertissement. Allez y avé vos ados !
Ce film est FORMIDABLE. Efficace. Ne tombant jamais dans le pathos, et n'essayant pas de dramatiser à outrance les situations. Ce film parle de la grande histoire, mais à échelle humaine. Avec une élégance rare. Moutaïrou déroule sont récit avec un talent rare. Évoquant à la fois le contexte historique et religieux, mais aussi l'esprit des cultures des îles et des peuples d'Afrique. C'est une œuvre puissante, qui est servie par de très belles images et un formidable casting. Alors que l'on peine peut être au début à se connecté à la révolte que l'on devrait avoir face au spectacle difficile que l'on nous montre. Après ce voyage dans les terres et dans les forêts, les sentiers et les cascades de l'île Maurice, l'on en sort bouleversé. Vraiment bouleversé.
Très mauvais film avec des acteurs plats. Ce film est du vu et revu, il n'apprend rien et se contente d'etre dans la veine des autres films du même genre. Exagérément long, on s'ennuie au bout de 20 min de film et on se demande quand la fin arrivera pour enfin sortir (surtout quand on y est allé pour faire plaisir à sa compagne).
Je m'attendais en tout cas à mieux de celui qui a fait Boite noire qui était un bon film.
Très dur mais bien documenté, ce film nous plonge dans l'univers terrible de l'esclavage. On peut regretter les nombreux sous-titres mais cela permet de garder l'authenticité et l'identité des différentes ethnies. De même pour les scènes nocturnes mais on ne se sauve pas en plein jour ! On ressort ébranlé
Nous sommes à la fin d’un 18eme siècle durant lequel le souffle puissant et cruel de l’homme blanc s’abat sur l’homme noir par le biais cynique et facile de l’esclavage. Le « grand blanc » s’auto-persuade qu’il est infiniment supérieur à celui qu’il dénomme « le nègre », en l’utilisant sans vergogne selon son bon vouloir, en le traitant plus mal que des animaux et en lui faisant subir les pires sévices et châtiments. Et pour justifier l’innommable il s’appuie sur la religion en en dévoyant de la manière la plus vile les saintes écritures. Le film est dur, brutal, charpenté à la serpe et au fouet, on en sentirait presque l’odeur de la peur, de la sueur, des larmes et du sang.
Film important et sans doute indispensable à monter aux jeunes générations. Ce qu’il se passait il y a plus deux siècles à la Réunion et ailleurs est en train de revenir de façon incroyable dans notre monde. Nous bénéficions de jolis paysages îliens .. a voir !
L’action de "Ni chaînes ni maîtres" se déroule dans l’Isle de France, l’actuelle Île-Maurice en 1759. Eugène Larcenet (Benoît Magimel) y cultive avec son fils (Felix Lefebvre) la canne à sucre. Il emploie une colonie d’esclaves. Massamba alias Ciceron (Ibrahima Mbaye), un Wolof originaire du Sénégal, lui fait office de contremaître. Massamba rêve d’émancipation pour sa fille qui, elle, n’aspire qu’à s’enfuir vers une terre mythique où la légende raconte que les esclaves y sont affranchis. Lorsqu’elle réussit à prendre la fuite, Madame La Victoire (Camille Cottin), une chasseuse d’esclaves redoutable, se lance à sa poursuite. Pour protéger sa fille, Massamba n’a d’autre ressource que de s’enfuir à son tour pour devenir un « marron ».
Le marronnage, c’est-à-dire l’évasion d’esclaves, est un sujet très cinématographique, comme le prouve ce "Ni chaines ni maîtres". Pourtant, il n’a guère été traité au cinéma, sinon dans l’hilarant et très réussi "Case départ" qui parachutait à l’époque de l’esclavage deux blédards antillais.
Pour son premier film, le scénariste Simon Moutaïrou fait le pari de la reconstitution historique scrupuleuse. Son premier tiers se déroule dans la plantation Larcenet. Eugène Larcenet essaie de tenir la part égale entre les théories racistes du gouverneur (on reconnaît sous sa perruque Marc Barbé) et celles émancipatrices de son fils. Les deux autres ressortissent à un autre genre : le "survival movie" dans la jungle tropicale mettant en scène Massamba et sa fille traqués par Madame la Victoire accompagnée de ses deux fils.
Le résultat n’est qu’à moitié convaincant. Après l’exposition saisissante de l’horreur d’un système, le scénario académique du film se réduit à une course-poursuite sans enjeu. Sa morale est trop politiquement correcte : il s’agit de rendre hommage aux « marrons » qui ont brisé leurs chaînes au péril de leur vie. On retiendra l’interprétation parfaite de Benoît Magimel et plus encore celle, glaçante, de Camille Cottin, à contre-emploi. Leurs seconds rôles éclipsent les premiers, plus maladroitement incarnés.
Pour son premier long métrage, le scénariste Simon Moutaïrou nous plonge dans un passé tout sauf glorieux de l'histoire de France, avec l'esclavagisme qui régnait au 18ème siècle dans l'Isle de France (devenue plus tard l'Île Maurice) et une de ses conséquences logiques le marronnage : l'action, pour un esclave, de s'évader, faisant de lui un marron. Dans la plantation d’Eugène Larcenet (interprété par Benoît Maginel), les esclaves sont d'origine sénégalaise et ils s'expriment en wolof. Seul Massamba (appelé Cicéron par son maître, interprété par Ibrahima Mbaye Tchie) maîtrise le français et il est la courroie de transmission entre le planteur et ses esclaves. Il est aussi capable d'affirmer que dieu ayant créé les nègres en même temps que les animaux, un jour avant la création des blancs, il est normal qu'ils soient sous la domination totale des blancs. Une opinion que ne partage pas du tout Honoré, le fils d'Eugène, qui affirme que les nègres ont une âme et sont les égaux des blancs. Massamba rêve que Mati (Colette pour le planteur, interprétée par Anna Thiandoum) soit un jour affranchie mais cette dernière préfère s'enfuir. Dans la plantation d'Eugène Larcenet, aucun esclave n'a jamais réussi son évasion. Quand il est repris, l'esclave est marqué au fer rouge à la fleur de lys lorsqu'il s'agit de sa première tentative ; on lui coupe les oreillers et le jarret pour la deuxième et ce serait la mort à la troisième, ce qui n'est jamais arrivé dans la plantation. Sur l'île, Madame La Victoire (interprétée par Camille Cottin) est la spécialiste de la chasse aux esclaves et Larcenet fait appel à ses services. Une décision qui pousse Massamba à s'enfuir également afin de protéger sa fille. Les deux fugitifs arriveront-ils à gagner cette partie de l'île dont la rumeur prétend qu'elle abrite des marrons qui ont réussi à se libérer de l'esclavage ? L'histoire est belle, elle est poignante, elle est passionnante à suivre. Il est toutefois dommage que le réalisateur se soit cru obligé d'"américaniser" son film en accompagnant de nombreuses scènes d'une musique aussi inutile que grandiloquente, dommage que le réalisateur ait choisi d'inclure des scènes faisant appel à un fantastique totalement incongru dans un tel contexte. Dommage, surtout, que l'image soit si laide alors que la nature semble si belle dans l'île Maurice où le film a été tourné.
(...) Le passage de la description au thriller, parfaitement maîtrisé et servi par la musique d’Amine Bouhafa, a pour objet de nous placer dans la peau des esclaves. L’insistance sur la meurtrissure des chairs participe de cet objectif. Les esclaves ne sont plus une masse impersonnelle mais des humains torturés et pourchassés s’ils tentent de s’échapper. C’est ainsi que dans sa tentative de retrouver Mati, Massamba gagne en humanité jusqu’à affirmer dramatiquement sa dignité. Il est celui en qui s’identifier, d’autant plus qu’il finit par épouser la résilience de sa fille. Il fait passer le récit d’une reconstitution historique à la représentation des enjeux du présent incarnés par le mouvement Black Lives Matter. Lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures : http://africultures.com/ni-chaines-ni-maitres-de-simon-moutairou-16160/
comment peut-on qualifier un film qu’on aurait pu appeler LA TRAQUE plutôt que le titre actuel. pour faire crédible on voit les horreurs de l’esclavagisme pendant 10mn et tout le reste du film la traque. à vous de découvrir toutes les aberrations qui ne tiennent vraiment pas la route