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selenie
6 010 abonnés
6 133 critiques
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4,0
Publiée le 20 septembre 2024
Le réalisateur-scénariste a la bonne idée surtout de n'être ni moralisateur ni trop explicatif ni donneur de leçon (au contraire de la comédie "Les Barbares" sorti ce même jour). Le cinéaste conte un récit comme une quête de liberté qui mêle donc la marronnage (la fuite de l'esclave) qui dessine un contexte historique terrifiant et inhumain, avec le film de genre du survival. La traque est haletante, passionnante même n'omettant ni l'angoisse, ni l'environnement naturel, ni l'état psychologique et social des personnages en lutte souvent avec eux-mêmes. Par contre on s'aperçoit que le coté mystique prend sans doute trop de place, ou plutôt il prend place de façon pas toujours probante au sein du récit... ATTENTION SPOILERS cliquez pour en savoir plus !...Le film reste aussi percutant notamment dans la violence retranscrite, les conséquences d'un fouet ne sont pas adoucies ou mis en hors champs, la violence psychologique est tout aussi frappante (avec le gouverneur !). Malgré le côté mystique ça reste logiquement présent, le pire est ce léger twist qui change l'importance du danger chez les traqueurs. La dernière partie est beaucoup plus lancinant et onirique, ce qui pourrait aussi être logique et/ou compréhensible si elle n'était si longue, ca casse le rythme de façon trop abrupte. Néanmoins, la fuite et la traque est d'une intensité indéniable, les séquences sont aussi viscérales qu'organiques. Pari gagné. Site : Selenie.fr
Un récit dramatique et violent, vu le sujet. Il ne peut que prendre aux tripes, interroger, donner envie d’expier. «Rien ne justifie de faire subir cela à un humain sur cette terre » (c’est dans la bande-annonce). Cela c’est l’esclavage et le « code » qui sanctionne toute évasion lorsque le fugitif est repris (sur une ile, l’Ile Maurice de nos jours au large de Madagascar, la fuite est par nature assez vaine). Des esclaves donc, dont eux-mêmes ont dans la tête d’avoir été créés le 5ème jour de la Création en même temps que les animaux et donc présents sur terre pour servir leurs maitres blancs, créés quant à eux le 6ème jour. Et puisque à la question de savoir si les noirs ont une âme il a été répondu par la négative par les autorités religieuses de l’époque (il y a moins de 300 ans, une paille à l’échelle de l’humanité), c’est tenu pour vérité divine. Que de crimes fait-on porter la Religion ! Voilà donc pour le fond. Pour le reste, sur le plan cinématographique, le fil conducteur se résumera surtout à une fuite avec les chasseurs d’esclaves lancés à la poursuite. La caméra filme de très près dans une pénombre permanente. Ça ne fait que donner une image floue. Lassant et fatigant à la longue. Dans cette longue scène de fuite et de poursuite il y aura peu de rebonds mais il y en aura quand même structurant le récit et le propos. Pour finir par un acte d’héroïsme qui rejoint et illustre le titre.
Une première réalisation assez immersive et réussie, entre le film historique et le film de genre, et emprunt d'un certain onirisme.
Œuvre mémorielle au traitement plutôt brut et frontal (et ce malgré quelques errances narratives et visuelles), l'histoire d'une traque acharnée et violente, et d'une quête insatiable de la liberté.
Sans la puissance et l’expressivité des chefs-d’œuvre américains sur le thème de l’esclavage - Django Unchained de Tarantino en 2012 ou Twelve years a Slave de McQueen en 2013, par exemple- , ce premier film d’un jeune réalisateur nous rappelle, si nécessaire, que le fléau de l’esclavage a aussi concerné la France. Après une brève introduction qui nous plonge dans une plantation de cannes à sucre de l’Ile de France ((Maurice), avec un patron (Benoît Magimel décidément très bon dans les films en costume) plutôt paternaliste, mais évoquant sans fard la cruauté de la vie des esclaves africains, le film évoque le marronnage (fuite des esclaves), ses risques et ses horreurs. Avec une Camille Cottin qui peine à convaincre en chasseuse de primes, le scénario qui semble rapidement ne plus rien avoir à dire vire au film survival - la fuite dans la jungle - et se perd dans l’évocation de magies noires peu cinématographiques. L’image est torturée, la musique envahissante. En résumé, mention honorable davantage pour le thème et les deux très bons acteurs figurant le couple d’esclaves en fuite que pour la réalisation.
Très dur mais bien documenté, ce film nous plonge dans l'univers terrible de l'esclavage. On peut regretter les nombreux sous-titres mais cela permet de garder l'authenticité et l'identité des différentes ethnies. De même pour les scènes nocturnes mais on ne se sauve pas en plein jour ! On ressort ébranlé
Ce film est FORMIDABLE. Efficace. Ne tombant jamais dans le pathos, et n'essayant pas de dramatiser à outrance les situations. Ce film parle de la grande histoire, mais à échelle humaine. Avec une élégance rare. Moutaïrou déroule sont récit avec un talent rare. Évoquant à la fois le contexte historique et religieux, mais aussi l'esprit des cultures des îles et des peuples d'Afrique. C'est une œuvre puissante, qui est servie par de très belles images et un formidable casting. Alors que l'on peine peut être au début à se connecté à la révolte que l'on devrait avoir face au spectacle difficile que l'on nous montre. Après ce voyage dans les terres et dans les forêts, les sentiers et les cascades de l'île Maurice, l'on en sort bouleversé. Vraiment bouleversé.
L'histoire est pas mal ça parle d'esclavage dans les années 1700 les acteurs que je connaissais pas ils jouent bien on est en colère par ce que subissent les esclaves même touché dire que ça c'est vraiment passé Benoit magimel et camille cottin sont de très bons acteurs ils ont eu le courage d'interpréter des rôles détestable le film mérite d'être vu.
Film important et sans doute indispensable à monter aux jeunes générations. Ce qu’il se passait il y a plus deux siècles à la Réunion et ailleurs est en train de revenir de façon incroyable dans notre monde. Nous bénéficions de jolis paysages îliens .. a voir !
Avis très partagé. Je suis allé voir le film sans en avoir entendu parler ni vu la bande annonce. Dans le positif, je salue l’audace, une audace globale tant pour son histoire intéressante et nécessaire (il y a peu de films sur l’esclavage français) et dans la mise en forme. Les acteurs sont impressionnants, Camille Cottin est ici éblouissante dans un rôle à contre emploi de ceux qu’elle joue d’habitude. Maintenant dans le négatif, j’ai trouvé certaines scènes très dures à regarder (certes très réalistes de ce que vivait malheureusement les esclaves). Et si je reviens sur l’audace, trop d’audace en dépit de la beauté du message du film. Ça part dans tous les sens (surtout niveau caméra) et certains effets de styles me décrochaient de l’histoire. Par ailleurs, le côté mystique et fantastique est trop présent et peu aussi amener un contre sens face au courage de ces esclaves. C’est vraiment dommage….
Personnellement, je trouve que c'est un bon film voire un très bon film. On se retrouve à vivre le quotidien d'esclaves dans une plantation de canne à sucre dans l'Isle de France ( actuelle ile Maurice) C'est aussi l'histoire de la révolte d'esclaves qui aspirent à la liberté. On traque l'homme en fuite comme on traque un animal (Dalleurs on considère les hommes noirs comme des animaux).. L'interprétation de Camille Cottin et de Benoit Magimel sont remarquables et d'une grande justesse. Ce film mérite d'être vu.
Pas vraiment le film de l’année, une première partie intéressante et prenante qui donne envie de la suite. Mais cette dynamique s’éteint au fur et a mesure que le film avance. Au final, on reste sur notre faim et presqu’un peu dessus de cette fin de film
Belle et à la fois terrible histoire que celle de ces esclaves de l'île Maurice qui cherchent la liberté en cette époque des Lumières, hélas bien lointaines. Même si certaines scènes touchent au mysticisme, il n'en reste pas moins qu'on est porté par l'interprétation, d'abord du rôle titre et aussi par une Camille Cottin vénéneuse à souhait.