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Fêtons le cinéma
702 abonnés
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3,0
Publiée le 31 mai 2023
Sur le plan du récit, Omar la fraise est un peu ce que Night and the City (Jules Dassin, 1950) est au polar : comprenons les tribulations de personnages médiocres, petites frappes sans talent ni acuité qui s’obstinent à jouer un rôle qui ne leur va pas et qui, par ricochet, révèle l’artificialité bouffon du microcosme représenté. Le caïd Omar, redouté depuis les fraises remplies d’épingles qu’il offrit à son professeur, clopine en Algérie car indésirable en France : on le voit crâner en boîte de nuit, arpenter les bâtiments de l’usine de biscuits dans laquelle il est employé, faute de mieux, suer lors des séances de sport en binôme avec son colocataire Roger. Tous les deux estiment être des légendes vivantes, statut que la mise en scène conforte par des ralentis, par des plans au drone sur leur villa, par une réalisation clinquante qui se heurte à la réalité du terrain : les petits biscuits à la chaîne, la bêtise des trafiquants environnants qui n’a d’égale que leur propre idiotie, les quiproquos pour cause de mésentente. Omar et Roger énumèrent les poncifs, les proverbes, les leçons de vie, comme « braquer c’est un métier » ou « l’honnêteté ça paie pas », sans jamais incarner de tels adages. Se crée aussitôt un décalage savoureux entre l’image qu’ils pensent avoir d’eux-mêmes et celle que leur renvoie les protagonistes extérieurs, notamment Zohra ; en cela, le film se moque justement du culte du petit dealer en débardeur blanc, parlant fort, affichant lunettes de soleil et code d’honneur grotesque, qui rappelle Le monde est à toi (Romain Gavras, 2018) mais disposant, lui, d’un véritable attachement à ses personnages, notamment au duo attachant que forment Benoît Magimel et Reda Kateb.
Lire la critique complète ici : https://doisjelevoir.com/2023/05/27/omar-la-fraise-pas-facile-de-refaire-sa-vie-en-algerie-pour-un-bandit/
"Omar la fraise" transporte les spectateurs dans une ambiance captivante, plongés au cœur de l'Algérie populaire, dans un univers authentique. Le montage dynamique du film crée une intensité palpable tout au long de l'histoire. Chaque scène est habilement orchestrée, éveillant notre curiosité. Omar incarne la dangerosité du grand banditisme en exil, attirant irrémédiablement par son charisme magnétique. Le film surprend avec son mélange de passages légers et d'une violence saisissante, créant une atmosphère déroutante. Cependant, la folie qui nous emporte redescend vers la fin, diminuant l'impact. La romance entre Omar et Samira semble superflue, diluant l'importance des autres éléments du récit. Le personnage d'Omar est fantastique, mêlant violence effrayante et imperfection attendrissante. Reda Kateb est parfait, capturant brillamment la complexité du personnage, soutenu par un Benoît Magimel fou et posé, ajoutant une dynamique intéressante. La présence des acteurs à l'écran est captivante, difficile à saisir, et la première performance de Meriem Amiar est magnifique.
Elias Belkeddar est un réalisateur talentueux. Certaines scènes sont jouissives, il sait manipuler la caméra, faire jouer ses acteurs et donner du rythme à son film. Et il est d'autant plus dommage qu'il n'ait pas réussi à tenir le fil de son long-métrage. A vouloir courir plusieurs lièvres (la retraite de deux mafieux, une romance et un portrait de l'Algérie), il finit par perdre en rythme et en intrigue. L'histoire entre Meriem Amiar et Reda Kateb ralentit l'action alors que le démarrage du film est trépident. Le duo Reda Kateb - Benoît Magimel est formidable et il est dommage qu'Elias Belkeddar ne soit pas allé plus loin dans leur douce folie. Il y avait moyen de réaliser un "Pulp fiction" à l'Algérienne. Dommage.
Un film hybride entre comédie et drame sociale. C'est beau (magnifique Alger), contemplatif, parfois drôle, parfois très violent, souvent WTF et avec un jubilatoire duo d'acteur. Mais le film ne raconte pas grand chose finalement. On a l'impression de voir le brouillon de ce qu'il aurait dû être.
Un film foutraque qui n'a pas su choisir à quel cinéma il a envie d'appartenir. Difficile à suivre jusqu'au bout, trop d'imprécision, trop de direction. Le scénario s'enlise un peu malgré deux acteurs qu'on savait déjà brillants.
Omar la fraise est un film curieux et attachant, un brin décalé, remarquable pour : 1. le premier rôle attribué à Alger, magnifiquement filmée, contrastée et vibrante d'énergie. 2. le couple Magimel-Kateb, aussi inattendu que complice, amis pour la vie. Les deux héros, superbes de désinvolture stylée, s'inscrivent dans la continuité des voyous à l'ancienne. 3. la bande-son, variée, rythmée, palpitante, toujours au plus près de l'histoire. Un film à voir !…
Quand on parle de « Tarantino algérien » : on devrait vraiment se méfier. Il ne suffit pas d’étaler la grossièreté et la violence facile sur un fond musical entraînant pour faire du « Tarantino ». Sur fond de décor algérien vraiment sale et pitoyable l’intrigue sans grande surprise se développe avec une banalité confondante. L’atmosphère étouffante est allégée par un succédané d’humour potache : mais ce film de voyous n’a au final que bien peu d’intérêt hormis celui de montrer la ville d’Alger d’une rudesse effrayante, affreusement mal équipée et enveloppée de misère et de pauvreté à faire fuir.
Je viens de découvrir Omar la fraise et c’est plutôt une bonne surprise. Le milieu du film souffre d’un gros ventre mou à mon sens et semble un peu tourner en rond, heureusement la fin du film montre bien ce cercle de violence sans fin que représente le milieu de la drogue et l’impossibilité d’en ressortir gagnant. J’aime beaucoup aussi les paysages montrés dans le film et la soundtrack envoûtante, et Benoît Magimel sait vraiment tout jouer et est drôle dans ce film. Bref, un bien sympathique film !
Nous voilà embarqués dans une retraite en Algérie au côté de deux anciens délinquants, Omar (Reda Kateb) et Roger (Benoît Magimel), qui s’adaptent à leur nouvelle vie en prenant soin de ne pas se faire remarquer. Mais la vie de bandit, les villas de luxe et l’amour de l’argent, c’est toute la vie d’Omar et Roger qui trouvent alors de nouvelles combines pour s’en sortir, plus ou moins légales. Tout l’intérêt du film repose sur la notion de retraite, sur l’acceptation d’une nouvelle vie loin de l’ancienne, dans un pays aux racines complexes. Sorte de déambulation insulaire au cœur des problématiques du magnifique décor qu’est l’Algérie, “Omar la fraise”, avec son titre original, fait la part belle aux deux acteurs principaux. Le lien qui unit le duo repose sur des valeurs morales et un grand respect ; se faisant, le film est un excellent film de gangster qui offre quelques envolées lyriques, une romance nécessaire et surtout un humour ravageur. Reda Kateb n’a jamais été aussi hilarant, et Magimel enchaîne les rôles avec charisme et brio, étendant un peu plus son aura légendaire sur le cinéma français. Au-delà de cet aspect, se noue entre les personnages et le spectateur un certain accord tacite, diriger par les bons et mauvais choix qu’opère Omar et qui tout au long du film, montre un homme en quête de repères et d’un but dans la vie. Impossible dès lors de ne pas adhérer à ce “Omar la fraise” au récit singulier et attachant.
Le film tient principalement par son ambiance et les deux acteurs principaux. Il n'y a aucun enjeu majeur. C'était assez marrant de suivre les pérégrinations de ces deux malfrats pendant 30 minutes et puis je me suis lassé. Mis à part voir deux paumés s'enfiler des rails en Algérie, il n'y a rien à se mettre sous la dent. C'est assez bien réalisé. La photo est sympa. Ce film est une anecdote.
J'apprécie Reda Kateb comme acteur. Alors, je me suis laissé tenté par "Omar la fraise". Et bien, je peux dire que Kateb a maintenant dans sa filmographie , une daube de chez daube. Un truc sans histoire, sans beauté. J'ai tenu une quarantaine de minutes, le temps d'écrire sur l'écran : "omar m'a tuer"
Je dirais que tout l'intérêt du film est de nous montrer un instantané de l'Algérie qui semble dans un état assez catastrophique. Immeubles délabrés, bandes d'enfants des rues qui se battent à l'arme blanche. Nombreuses scènes violentes. On ne cogne pas, on fracassé. Bien que nos 2 truands s'en sortent bien, le scénario est sans grand intérêt. Âmes sensibles s'abstenir mais si vous aimez l'Algérie, allez y quand même, ne serait-ce que pour constater.
J’avais été très emballé par cette BA qui me promettait une histoire intéressante - proposée par un bon casting - le tout avec un arrière plan algérien magnifique. Et j’ai finalement été un peu déçu. Le film n’était pas au niveau de mes attentes. En fait, j’ai perdu le fil sur les intentions du réalisateur concernant les personnages et l’histoire globale. Ça manque un peu de clarté. Ça n’empêche que j’ai passé un moment agréable, sûrement aidé par une BO qui sent bon la musique algérienne.
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Omar prend 20 ans de prison en France mais parvient à traverser la Méditerranée en compagnie de son ami de toujours Roger. Gangster professionnel reconnu et influent, il rencontre les bandes organisées algériennes tout en se cachant derrière une activité de gérant en biscuits, où il rencontre une manager qui l'impressionne. En salle le 24 mai.
spoiler: Omar la Fraise parle d'une belle amitié entre deux hommes, à la vie à la mort, superbement interprétés par les deux acteurs principaux. On découvre Alger par le biais de bandes organisées qui y sévissent, peut-être avec un trait un peu trop grossi notamment les enfants tueurs vivant en communauté dans une cité. Le personnage d'Omar qui semble assez antipathique au début du film dévoile une profondeur insoupçonnée par sa relation avec Samia et la "vraie" histoire de son surnom. Une histoire sans prétention et sans snobisme qui m'a plutôt plu.