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GabbaGabbaHey
205 abonnés
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3,5
Publiée le 7 avril 2012
Un tres bon film de Bella Tarr, annonciateur d'une grande carrière. Certes, "Le Nid Familial" est tres loin du niveau des chefs d'oeuvre a venir de ce réalisateur, mais il reste un drame d'une intensité mémorable, plongeant le spectateur au coeur de l'intimité d'une famille rongée par la précarité du début a la fin. Un tres beau film, extrêmement prenant.
La ressortie en salles, de trois films de la première partie de la carrière du cinéaste Hongrois Bela Tarr, tous réalisés avant la chute du camp socialiste en Europe de l'Est, est captivante pour tous les aficionados du réalisateur et pour ceux qui veulent découvrir la naissance d'un talent précoce et hors norme.
"Le nid familial" son premier opus, se rattache au cinéma de vérité sociale à cheval entre la fiction et le documentaire.
Au travers de conversations quasi ininterrompues entre ses personnages, Tarr nous montre la vérité intime de la société Hongroise de l'époque.
Très intéressant et profond en ce que "le nid familial" dévoile au scalpel, au travers des aleas familiaux vécus par une famille, les hypocrisies d'un système et d'une société où comme écrivait le philosophe Alain, dans ses réflexions générales sur la nature humaine :" n'écoutez pas ce qu'ils disent, regardez ce qu'ils font."
Filmé en noir et blanc, en plan serré, parfaitement interprété, bluffant de réalisme ( Pialat aurait, je pense, apprécié " le nid familial "), c'est une oeuvre vraiment réussie.
Si l'on cherche des comparaisons ( j'ai lu que certains critiques professionnels citaient les premiers films de Fassbinder, d'autres Cassavetes ( ces comparaisons sont pertinentes ), mais je proposerai pour ma part, plutôt les premiers films de Kenneth Loach et notamment "family life", dont les points de convergences avec " le nid familial " sont nombreux.
Si lors de la réalisation de ce film, le regard du cinéaste se portait avant tout en direction de la Hongrie, plus tard dans sa carrière, alors qu'il avait voyagé dans le monde entier, son point de vue ( ses constatations ?) qu'il exprimait dans ce premier opus s'était élargi au monde entier. :" Finalement la vie est la même partout" dira t il parfois.
Il ne faut pas en déduire que pour Bela Tarr la vie est une abdication. Non. Son œuvre conte la persévérance de l'être, quitte pour cela à ce qu'il attende la parousie ou à s'épuiser dans des croyances illusoires.
"Le nid familial " était déjà la première illustration formidable de la philosophie existentielle du talentueux réalisateur.
Une claque ! Le Nid Familial est le premier film d'un génie du cinéma : Bela Tarr. Alors âgé de 22 ans, le réalisateur hongrois tourne ce petit chef d'oeuvre en quatre jours seulement. Il en résulte un film qui semble avoir été fabriqué dans l'urgence, mais qui respire la vie d'un bout à l'autre. On pense à John Cassavetes et à son Faces ( nombreux gros plans épousant sans fioritures les visages des personnages, situations intimistes qui ne sombrent jamais dans la psychologie de bazar... ) et l'on ressent déjà l'amour que porte Bela Tarr pour le 7eme Art. Le Nid Familial est avant tout un film social qui traite des difficultés de la cohabitation entre les membres d'une même famille. Il parle également du comportement vénal de l'être humain ( à travers le personnage du beau-père ) qui considère l'argent comme une finalité pour son existence. La musique du Nid Familial est à l'image du film : vivante et entraînante, elle offre l'une des plus belles séquences du film ( celle de la fête foraine, moment de poésie pure dans lequel le couple semble trouver un exutoire, le temps d'un après-midi... ). Un excellent premier essai, à la fois sombre et mélancolique, mais jamais emphatique. Bela Tarr est un dieu vivant !
Béla Tarr est un cinéaste étonnant et fort brillant dans la mise en place des plans séquences , intenses et étalés dans le temps. Ici , le format presque carré de ' l'image accentue la sensation d'étouffement dans un appartement trop peuplé.
Notons la science de Béla Tarr pour filmer , de très près, les visages des protagonistes qui souffrent et se suspectent..............
Le petit format de l'image, additionné à des plans séquences des visages filmés de très prêt, fait jaillir un regard authentiquement social et humaniste. Nous avons la sensation du documentaire dans ce film de fiction ! Chapeau à l' artiste!
Bela Tarr est , en somme, le maître du temps au fil de son premier long métrage où fleurissent les fameux plans séquences qui font sa renommée et son originalité.
Pour son premier long métrage Béla Tarr frappe fort. Caméra portée, noir et blanc blafard, gros plans sur des visages fatigués, point de vue proche du documentaire, sujet social et difficile... On est encore loin du style qu'il adoptera avec «Damnation» (longs plans-séquences, noir et blanc contrasté, étirement du temps, etc.), mais on remarque déjà son sens du cadre, sa façon sincère de filmer les acteurs sans sombrer dans le misérabilisme ou le voyeurisme. D'autant plus qu'il se risque à aborder les travers du communisme hongrois en dépeignant la situation d'alors, dans un soucis d'objectivité louable : difficile de trouver une meilleure façon que la sienne pour montrer à tous le cruel échec de la « politique sociale » soviétique sans pour autant tomber dans la caricature. Un film humain et poignant, remarquable pour un premier coup d'essai! [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Mais qu'est-ce que je me suis ennuyé !! J'ai dû lutter tout le film contre l'endormissement. Que c'est bavard ! Que de dialogues ou de monologues, peu intéressants. Une grosse déception. Je ne dois pas être BélaTarr-ophile.