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Maurice Colonne
11 abonnés
188 critiques
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2,5
Publiée le 14 décembre 2023
Comédie tendre française, comme on en produit à la pelle avec son lot de personnages caricaturaux et de retournements de situations prévisibles, Même Darrousin n’a pas vraiment l’air d’y croire. Mignon et rassurant.
Si le film pêche par manque de crédibilité, il n'en reste pas moins captivant avec cette jeune femme douée en maths et qui, malgré un échec va tenter de trouver les failles d'un théorème . La partie ENSP est aussi intéressante que la suite qui veut un peu tourner la page de la scolarité. On a un peu du mal à croire à ce virage a 180 degré qui va l'amener aux jeux clandestins et à la vente d'article mis de sport. Les acteurs sont bons, la réalisation correcte pour un ensemble que l'on suit avec plaisir.
Le scénario est un peu trop "téléphoné ". Malgré tout, la réalisation est de bonne qualité : on ne s'ennuie pas trop. Les acteurs sont crédibles, ce qui n'était pas gagné d'avance. Un moment qui passe...
Marguerite est étudiante de l'ENS en troisième et dernière année et excelle en mathématiques. Elle doit présenter ses travaux devant un parterre de professeurs et de collègues tous plus brillants les uns que les autres. Ce qui devait se dérouler sans encombre va devenir une véritable catastrophe pour elle ( une question d'un de ses collègues va complétement la déstabiliser) Il s'en suit une véritable descente aux enfers : démission de l'ENS et perte de tous ses repères.. Le film ne parle pas de mathématiques n'ayez pas peur mais plus certainement de passion. La passion vous dévore vous anime. Elle va enfin découvrir la vraie vie : un logement en colocation, une relation amoureuse et des fins de mois difficiles. Elle pense avoir complétement lâché les mathématiques mais ils vont se rappeler à elle. Une rencontre va tout bousculer et elle reprend ses recherches mais accompagnée et ironie du sort, de celui qui avait provoqué sa chute. Ce film est fait pour les passionnés.
Un film intéressant et touchant avec une belle performance de l'actrice principale. D'une manière générale les acteurs sont bons. La musique est aussi agréable et bien dosée dans le film. La réalisation est sans surprise, efficace, prévisible mais manque un peu de profondeur. Le sujet est difficile à traiter mais on pouvait s'attendre à un peu plus d'analyse ou de propositions sur les ressentis de marguerite sur sa relation avec son maitre de thèse sur sa relation avec sa colo et son compagnon de recherche. Est ce vraiment la réalité ? Vécu et des sentiments éprouvés de ce genre de personnes ? Le sujet mathématique n'est qu'un catalyseur de situation (efficace dans ce contexte). Je le recommande chaleureusement pour tous. Allez-y ! Les différences de perception du monde que nous avons doivent être acceptée et si possible comprises. spoiler: Ni N'y ne sommes nous pas confrontés parfois ? Au boulot, dans notre entourage, chez nos proches ? C'est ce que je retiens de la proposition de ce film.
Film extraordinaire qui nous fait décoller des deux pieds dans un univers où la Mathématique devient quasiment un art et confine presque à la folie ! Les béotiens que nous sommes, simples spectateurs, sont plongés dans la Recherche fondamentale à propos de la conjecture de Goldbach dont je n'avais encore jamais entendu parler. C'est inouï comme on se prend au jeu de cette quête de l'infini. Ella Rumpf est magnifique dans ce rôle avec Jean-Pierre Darroussin, Julien Frison et Clotilde Courau !
On passe un bon moment à suivre le cheminement de l’héroïne, jeune étudiante trop pleine de certitudes qui apprend la vie, la vraie. Les failles du personnage sont bien croquées, tout comme son ouverture aux autres. Chapeau aux interprètes, tous excellents. Cela me donne envie de revoir « Will Hunting » (1998) avec Robin Williams et Matt Damon.
C'est LA bonne surprise de l'année: un petit film français sans prétention mais tellement réussi! Le thème du film, plutôt original, peut paraître ingrat de prime abord: les mathématiques. Pourtant, le film s'avère passionnant à suivre et c'est déjà un premier tour de force que de réussir un film sur les maths qui peut parler à beaucoup de gens. La réalisatrice réussit à bien restituer la passion et l'obsession de la recherche en mathématiques, ce bouillonnement d'idées. En effet, c'est un film où l'on ressent beaucoup la passion des maths et de ses équations qui deviennent obsessionnelles jusqu'à s'en relever la nuit. Par ailleurs, le sujet de la recherche scientifique est habilement traité, notamment les conflits entre chercheurs (rivalités) mais aussi l'émulation du travail à deux pour résoudre des équations. Les mathématiques ne semblent cependant pas être le sujet principal du film. Ce serait plutôt la personnalité quasi "autiste" de Marguerite, cette étudiante un peu à part: une génie des maths mais beaucoup moins des relations sociales... Et c'est peut-être précisément l'aspect le plus réussi du film: l'ouverture progressive de Marguerite sur un plan relationnel et sentimental, elle qui était jusque-là très "froide et fermée". Ses relations avec l'autre jeune mathématicien brillant qui, lui, a un plus grand besoin de relations humaines et d'échanges (même pour faire des maths) donnent de très belles scènes abordées avec beaucoup de finesse. A noter une scène finale très forte, à nous donner le frisson par son intense émotion, c'est une scène dans laquelle les sentiments de Marguerite ont enfin pris le dessus sur les mathématiques. Autre atout du film: il est parfaitement interprété, notamment par l'actrice principale Ella Rumpf (Marguerite), Jean-Pierre Darroussin dans le rôle de son directeur de thèse (un rôle plus ambigu que d'habitude) et Julien Frison dans le rôle d'un autre étudiant très brillant en maths. Au final, c'est un très bon moment de cinéma! Quand les mathématiques rencontrent le cinéma...
Une leçon de résilience et un excellent film autour d’une jeune acharnée des abstractions qui veut démontrer la fameuse conjecture de Goldbach, contre vents et marées. C’est une Suissesse Allemande, Ella Rumpf qui campe avec génie une doctorante quasi autiste. Espoiler: lle évolue en pantoufles dans les couloirs de l’École Nationale Supérieure, comme un robot coupé du monde avec une passion intérieure dévorante et un manque total de sociabilité. spoiler: Un échec cuisant va l’amener à démissionner et à découvrir la coloc avec une fille solaire, le mahjong, le sexe et finalement une jolie histoire d’amour avec le très séduisant Julien Frison qui carbure lui aussi aux équations. Il y tout le temps du second degré et de l’humour dans ce périple. Jean-Pierre Darroussin, son directeur de thèse tout à fait faux jeton rappelle que la recherche est souvent un panier de crabes avec des ambitions destructrices. Moi qui suis allergique aux maths et quasiment dyscalculique, je dois avouer ma fascination pour ce voyage intérieur. Ces murs repeints en noir que l’héroïne sature d’équations, cette quête d’absolu, cette folie me fascinent. Je vibre avec Marguerite avec ses fêlures. Je jubile quand elle s’envoie en l’air, je m’émerveille de sa débrouillardise dans le monde réel. Il y a un coté feel good movie, mais je m’en tape, l’histoire de cette chrysalide qui se déploie est trop belle. Merci pour cette fine réalisation qui n’a rien d’académique. Je ne sais si le vieux Goldbach se retourne dans sa tombe, mais le défi qu’il a lancé est magnifiquement repris plusieurs siècles après dans ce très joli film.
J’avais remarqué le travail de la franco-suédoise Anna Novion en 2012 avec un très joli film, Rendez-vous à Kiruna. Depuis, elle s’est consacrée à la réalisation d’une bonne partie du Bureau des Légendes pour Canal +. La revoilà sur grand écran avec 112 minutes d’excellente qualité et d’une grande originalité. L'avenir de Marguerite, brillante élève en Mathématiques à l'ENS, semble tout tracé. Seule fille de sa promo, elle termine une thèse qu’elle doit exposer devant un parterre de chercheurs. Le jour J, une erreur bouscule toutes ses certitudes et l’édifice s’effondre. Marguerite décide de tout quitter pour tout recommencer. Une des très belles surprises de cette fin d’année, en espérant que ce film modeste trouvera son public au milieu des mastodontes qui sortent en ce moment sur nos écrans. A 20 ans, Anna Novion est tombée malade et a dû rester cloîtrée six mois : Après ma guérison, j’ai ressenti un décalage avec les gens de mon âge, je n’étais plus dans leur insouciance. C'est ce décalage au monde et aux autres qu'elle a cherché à raconter dans ce film. Il y a 10 ans exactement sortait dans les salles le docu d’Olivier Peyon, Comment j’ai détesté les maths, ce qui pour moi était du vécu… un cri du cœur. Or depuis, plusieurs cinéastes, d’une façon totalement décomplexée, prennent cette matière, a priori sinon rébarbative, en tout cas pas très cinégénique, comme sujet de film, - sans oublier le Will Hunting de Gus van Sant en 1997 -, à commencer par La voie royale de Frédéric Mermoud sorti cet été. Rebelote avec cette comédie dramatique joliment troussée autour d’un personnage atypique et d’une avalanche de calculs pour le moins ésotériques qui envahissent l’écran et, curieusement sympathiques pour un type comme moi, totalement hermétique aux mathématiques de base… alors la Pyramide de Goldbach ! Vous pensez, je ne savais même pas que ça existait et sorti du film, je n’ai toujours rien compris. Sachez quand même que les équations que l’on voit dans le film sont toutes authentiques. Mais là n’est pas le sujet, ce qui passionne ici, c’est l’évolution du personnage de cette jeune fille surdouée et totalement investie dans sa recherche au point d’en oublier de vivre. Gilles Deleuze disait qu’un scientifique invente et crée autant qu’un artiste... CQFD ! Ella Rumpf, révélée par Grave, habite complètement son personnage. Elle porte le film, sans jamais quitter l’écran et elle est épatante. Autour d’elle, on trouve du bon, voire du très bon avec Jean-Pierre Darroussin, Clotilde Coureau, Sonia Bony et le belge Julien Frison, qui a intégré la troupe de la Comédie Française et commence à faire une belle carrière au cinéma et dans les séries TV. Bref, proposer une quête existentielle sur fond de recherches mathématiques pouvait paraître une gageure. Anne Novion, tout en finesse, nous propose un portrait inspiré d’une jeune femme engagée dans une romance mathématique. Improbable mais passionnant