La première moitié du film laissait tellement augurer mieux… On a l’impression que le réalisateur emprunte de multiples chemins , empruntant certaines quelques minutes pour y renoncer et en prendre d’autres et ainsi de suite… ne permettant pas aux personnages de gagner en épaisseur . La fin est vraiment très peu crédible.
On part un peu sur l’idée de « La voie royale » de Frédéric Mermoud pour rejoindre à nouveau une forte en thème Marguerite qui devant un parterre d’élites s’apprête à soutenir une thèse de haute volée. Elle échoue, se remet en cause et papillonne dans des sphères qui lui sont étrangères. Sans pour autant jamais se départir de cette obsession mathématique qui se met d’ailleurs à son service quand il faut jouer à des jeux d’argent ( ici le majong ). Qu’elle réussisse ou pas, ce n’est pas trop la recherche de la réalisatrice qui à travers ce beau portrait d’une jeune femme en marge, relève le parcours périlleux de ses jeunes talents scientifiques, aux prises avec leur avenir si prometteur. Si dangereux et incertain. Ella Rumpf donne à son personnage toute l’énergie rebelle et mystérieuse d’une gagnante coûte que coute. Jean-Pierre Darroussin en professeur paternel est toujours aussi remarquable. AVIS BONUS La réalisatrice et la conseillère technique nous dévoilent les raisons de ce film, quand la monteuse explique des scènes coupées. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un film réussi sur un sujet difficile à mettre en scène. Le rapport de Marguerite aux maths entre rejet et obsession est bien rendu. Tous les acteurs sont bons et la performance d'Ella Rumpf est carrément excellente. Son césar de meilleure révélation féminine le salue logiquement. Et pourtant je reste sur ma faim avec une fin qui m'a déçu. spoiler: Quel dommage de mettre une telle happy end. Si encore sa reconnaissance professionnelle peut être cohérente avec le film, l'histoire amoureuse n'est absolument pas crédible. Jamais un garçon équilibré comme Lucas ne se lancerait dans une relation amoureuse avec une fille aussi inadaptée socialement et qui l'a déjà rejeté plusieurs fois
Un duo de mathématiciens au top : RUMPF César 2024 de la meilleure révélation féminine et FRISON nominé au César 2024 de la meilleure révélation masculine. Après la "voie Royale", les étudiantes thésardes scientifiques sont à l'honneur. Nous découvrirons le MahJong chinois présenté comme un jeu de réflexion mathématique, et cette fameuse pyramide de GOLDBLACH démontrée curieusement avec des logarithmes en veux-tu en voilà. DARROUSSIN nous offre une longue tirade face à son élève, suggérant brillamment des sentiments contradictoires : désemparé, désenchanté, fasciné, amer, jaloux, catastrophé, curieux,... L'issue ne fera pas de mystère (ce n'est pas un thriller), mais l'opiniâtreté fait partie de la démonstration de la réussite. Les moments de sensualité ou d'humanité seront beaucoup trop rares pour en faire un très bon film.
« Tracer une limite entre ce que l'on sait et ce que l'on ne sait pas. » Marguerite sait beaucoup de choses, mais elle veut toujours aller plus loin pour accomplir l'objectif de sa vie à savoir résoudre la conjecture de Goldbach. Lorsque tout ne se passe pas comme prévu, c'est tout son travail qui est remis en cause... Une crise d'adolescence tardive qui va lui ouvrir les yeux sur plein de choses et lui faire découvrir le « vrai » monde loin des mathématiques. "Le théorème de Marguerite" n'est pas un film sur les maths et il n'est pas nécessaire d'être un cerveau pour l'apprécier, c'est le portrait d'une femme en quête d'excellence, mais surtout en quête de soi, car sans critiquer ce caractère obsessif pour les maths, Anna Novion veut montrer qu'il y a autre chose dans la vie. Un épanouissement qui passe par ce qu'elle aime faire, mais aussi par le contact des autres. Cependant, la structure narrative fait plutôt penser à celle d'un simple film romantique avec comme point de départ le cliché de l'inadaptée sociale qui se dévergonde peu à peu. Bref, c'est pas mal, mais un peu trop classique dans les grandes lignes.
Personnellement, ce sujet n’avait pas une attirance particulière pour pouvoir regarder ce film, mais ile passion et amour, et cela est quand même beau, à regarder pour ceux que ça concerne ! on se prend vraiment dans les personnages !
Une jeune femme, en doctorat de mathématiques, veut s'attaquer à un problème jamais résolu. Entre la psychologie des personnages et l'ambiance de l'université on navigue dans quelque chose d'original. L'interprétation est magistrale et concoure à la réussite de l'histoire. On entrevoit la somme de travail et d'implication nécessaire à ces recherches. Un film à découvrir.
Quand on aime le cinéma et les maths on est comblé. Deux acteurs superbes et une révélation Ella Rumpf capable de jouer la première de la classe et une escort dans Tokyo vice ; je ne l'avais même pas reconnue. Un Julien Frison parfait. Je ne comprends pas pourquoi un certain film a tant de récompenses et d'autres si peu. Mais il y tant de façons d'aimer le cinéma.
Je me suis laissé emporter par cette histoire d'une surdouée des maths, qui travaille jusqu'à flirter avec une forme de folie. Il émane de la passion, il est question d'aptitudes extraordinaires alors même que la jeune femme s'ouvre aussi à son humanité.
Qu'elle belle surprise! alors que les films francais d'aujourdh'ui ne sont pour la plupart que soit une litanie de gags bidons et politiquement correctes, soit de la propagande calibrée, voilà un film intelligent et sensible. Le sujet - la recherche en math - peut effrayer la plupart, mais Marguerite est un personnage attachant qui vit des moments compliqués. On ne comprend rien aux équations mais ce n'est pas le sujet. Le film transmet la passion et l'effort surhumain nécessaire pour évoluer dans ce monde d'hyper abstraction. Les acteurs ont un jeu impecable, on y croit à 100%. On voit aussi une tranche de vie à la légendaire ENS. Je conseille à 200%