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5,0
Publiée le 20 décembre 2023
Un film soulevant beaucoup de questions sur notre perception de l'amour et surtout notre peur du jugement et de l'abandon.Ici, le polyamour est montré comme une solution pour conjuguer avec les différentes saisons de la vie d'un couple. Quant au choix des deux métiers des protagonistes principaux, il n'est pas anodin. Ici, un pasteur d'une église réformée cherchant d'abord à vivre dans le sillage des traditions chrétiennes. Peu à peu, il va comprendre qu'avant d'être un Pasteur, il devait se comporter comme un homme avec ses doutes, ses faiblesses et aussi ses défauts. Selma soulève également la notion de confiance au sein des relations polyamour, mais aussi les tensions que créé un changement dans la dynamique entre les pairs quand un enfant arrive. La finalité est de comprendre si cette conception de l'amour non exclusif induit une réelle liberté et équité entre les différentes composantes.
La symbolique des bijoux en toc offerts à Enni révèle la notion d'investissement sur le long terme : on offre des belles parures à celle qui est notre femme légitime, mais des choses futiles à celles avec qui on se cache sur la place publique. L'arrivée d'un enfant vient remettre en question cela, même si ce n'est pas clairement dit. Amour à la finlandaise est un joli film social sur la notion de l'Être et de l'Avoir en amour. Où tout est dévoilé sans jugement et même les vieux réacs finissent par accepter la situation. Aimez-vous les uns les autres et arrêtez de songer aux regards des autres.
Juulia (Alma Pöysti, en tête d’affiche des "Feuilles mortes"), une députée qui aspire à prendre la présidence de son parti avant peut-être d’entrer un jour au Gouvernement, et Mattias, pasteur protestant élevé dans une éducation rigoureuse, forment un couple aimant. Mais leur belle entente se fissure quand Juulia découvre que son mari entretient depuis un an une relation adultère. La stupéfaction le cède bientôt à la colère avant de laisser place au désir de fonder leur relation sur de nouvelles règles : le polyamour.
On aurait tort de résumer le cinéma finlandais aux seuls films de Kaurismäki. Le géant taciturne et ses oeuvres si immédiatement reconnaissables ont le défaut d’éclipser le reste de la production nationale. J’aurais bien du mal à citer d’autres films finlandais que j’aurais vus ces dernières années : "Compartiment n° 6", "Any Day Now", "Pulse", "L’Etrange histoire du coupeur de bois", "Tom of Finland"….
Ces "Amours" n’ont rien de typiquement finlandais, sinon peut-être la langue si mystérieuse parlée par leurs personnages et l’absence de hiérarchie des relations sociales (imaginerait-on en France une députée cheffe de parti embrasser à bouche que veux-tu une drag queen dans une boîte de nuit ?). Cette histoire pourrait tout aussi bien se dérouler dans n’importe quel pays d’Europe, à l’exception de ceux, mais en existe-t-il encore, où la morale la plus pudibonde s’immisce dans l’intimité des chambres à coucher.
Le triangle amoureux, qui se transforme bientôt en rectangle sinon en pentagone, pourrait sembler bien improbable. On pourra à bon droit reprocher au film de céder à la facilité dans sa façon de se conclure. Pour autant, l’histoire reste crédible. Elle n’a rien de comique sinon précisément dans ses dernières scènes. Au contraire – et c’est là peut-être précisément où le film porte l’héritage de ses origines – elle est lestée d’une gravité toute nordique.
Tout y est aussi profondément empathique. Ce qui fait la qualité du film est la chaleur et la sincérité des relations humaines qui s’y joue, sans jamais sombrer dans la mièvrerie. Deux écueils menaçaient cette histoire (comme ils menaçaient un autre film sorti cette semaine, Iris et les hommes) : l’excès de grivoiserie ou, à rebours, de bien-pensance, l’éloge de la polygamie ou celle de la monogamie. Intelligemment, là où le film français était trop binaire – si on ose dire – le film finlandais trouve un juste équilibre, un « en même temps » qui, aussi décrié soit-il en ces temps d’anti-macronisme hystérisé, est finalement la solution la plus intelligente qui soit.
C'est le film le plus juste et le moins donneur de leçon vu sur le polyamour. C'est l'histoire universelle d'in couple qui s'aime pais avec des infidélités et qui essaie de trouver une solution qui passe par le polyamour mais évidemment c'est plus facile à l'envisager qu'à le vivre. Les 2 actrices et les 2 acteurs sont excellents, avec une mention spéciale pour la femme trompée.
Un film tendre mais rock sur une pratique que les scandinaves semblent mieux comprendre que nous.. le polyamour. Le film construit subtilement un drame familial original et intelligent au sein de la bourgeoisie éclairée d'Helsinki, tout en déconstruisant les préjugés du spectateur sur cette forme new age de polygamie. Selma Vilhunen, dont le court métrage avait été sélectionné aux Oscars, précise que son film « traite également des structures sociétales que nous avons créées pour imposer la monogamie. Il est très intéressant, voire déconcertant, de constater que l’idée de posséder son partenaire – en particulier la femme – s’est développée en lien avec l’invention de l’agriculture, lorsque l’idée de posséder la terre et les créatures vivantes a vu le jour. » à voir !!
Ce film offre une critique ironique de la société occidentale, mettant en scène un pasteur et une députée qui tentent d'explorer les relations polyamoureuses. Au fur et à mesure que ces relations se complexifient, le récit devient une farce tragi-comique . J'ai particulièrement apprécié la sincérité du film, ainsi que la brillante interprétation de l'actrice principale.
Tous les coureurs de marathon vous le diront : il faut savoir gérer son effort. C'est ce que la réalisatrice finlandaise Selma Vilhunen n'a malheureusement pas su faire avec son film sur le polyamour : bien parti, le film, par ailleurs trop long, s'essouffle très vite avant de, curieusement, retrouver de la vigueur dans les dix dernières minutes. Maligne, la réalisatrice avait pourtant fait des choix forts concernant certains protagonistes de cette relation à 3 qui passe à 4 , puis à 5 : Matias, le mari du couple de départ n'est autre qu'un homme d'église (la Finlande est très majoritairement protestante), son épouse Juulia est une femme politique et Miska, le numéro 4 de la relation, est un infirmier non binaire, mais l'utilisation faite de ces choix forts n'est pas toujours optimale. Quelques scènes arrivent à surnager, en particulier un repas de famille chez les parents de Matias. Dans la distribution, on retrouve Alma Pöysti, vue récemment, et appréciée, dans "Les feuilles mortes", Eero Milonoff et Oona Airola qui, tous les deux, avaient des rôles majeurs dans Olli Mäki, Eera Milonoff étant également présent dans "Border".
Lorsqu'elle apprend qu'elle est trompée par son mari Matias, un prêtre qu'elle pensait parfait, avec Enni, une paroissienne, Juulia, qui est dans la politique, lui propose d'avoir une relation ouverte. Une relation polyamoureuse dont Selma Vilhunen évoque les bienfaits et les méfaits au sein même de la relation avec des dilemmes relationnels, de la jalousie et les limites de l'acceptation, mais aussi au sein de la société dans un pays aussi libéral que la Finlande avec notamment les réactions et les responsabilités par rapport aux métiers publics du couple marié. Si la première partie est assez rafraîchissante en raison d'une certaine ouverture d'esprit, et même amusante quand les deux femmes se mettent dans tous leurs états, j'ai trouvé la seconde décevante. Je ne vais pas dire qu'on retrouve les tropes d'un film romantique classique même si c'est en partie le cas, car le polyamour reste assez rarement évoqué dans le cinéma, mais on se retrouve assez vite dans un schéma connu qui enlève toute la fraîcheur et la spontanéité des débuts. Un gros problème pour moi a été le personnage de Matias. Un type égoïste et sans charisme qui pense seulement à sa gueule et dont on se demande comment deux femmes peuvent se battre pour lui. Bref, c'est un film moyen.
La réalisatrice-scénariste évite certains écueils ou choix éculés du genre, les protagonistes sont intelligents et lucides, ne tombent jamais dans une hystérie, discutent et débattent même si on sent les émotions sous ébullition et que tous sont à fleur de peau ce qui pousse là encore le spectateur à la réflexion. L'évolution des sentiments (ou pas !), et des situations semblent toujours logiques et cohérentes avec ces personnages qui luttent sans cesse contre leurs propres préjugés et/ou principes. La seule chose qui compte reste l'amour et ses libertés, à quel niveau placer le curseur pour soi et pour celui qu'on aime ?! Par contre il y a quelques passages un peu hors sujet, superflus et/ou trop gratuits comme la drogue ou un spectacle phallique ; nullissime par ailleurs, mais ça reste très subjectif comme l'est la question du charisme de l'époux (!), on notera surtout la performance digne et déchirante de Alma Pöysti. Le récit s'avère donc constamment sur le fil ténu et tendu du cliché et du bien-pensant avec la démonstration par l'exemple et l'ouverture d'esprit, les scènes de repas sont des musts dans le genre. Finalement malgré ses raccourcis et l'utopie générale la réalisatrice signe un mélo assez grave jusqu'à ce grand final qui offre aussi un beau message de tolérance et d'optimisme. A conseiller. Site : Selenie.fr
Ne pas reprendre littéralement le titre original finnois, Neljä pientä aikuista (Quatre petits adultes), est compréhensible mais le débat a dû faire rage chez les distributeurs français du film de Selma Vilhunen, entre Amours à la finlandaise, assez banal mais œcuménique face au beaucoup plus amusant mais connoté Scènes de la vie extra-conjugale (finalement utilisé comme accroche). Rien à voir avec Bergman, alors ? Voire. 50 ans après, les mœurs ont bien évolué et puis, surtout, les Finlandais ne sont pas les Suédois, les seconds considérant les premiers comme des hommes et des femmes des bois un peu frustes, tandis que les Finlandais aiment à taxer leurs voisins de vaniteux). Mais ces considérations nous éloignent du film, assez exotique au demeurant, non parce qu'il y ait question de polyamoureux dans tous leurs états, mais aussi parce que ses deux personnages principaux, un pasteur et une femme politique, représentent des symboles des sociétés scandinaves, dont on ne s'attend pas forcément à trouver leurs affaires sentimentales et sexuelles aussi peu conventionnelles. Amours à la finlandaise, malgré une poignée de situations incongrues, n'a rien d'un vaudeville et se situe plutôt du côté d'une dramédie à forte teneur sociologique, qui se caractérise par l'absence de tout jugement moral et une vraie empathie pour ses personnages, sans céder à une quelconque mièvrerie. Quant aux 4 acteurs principaux, qui donnent beaucoup de leurs personnes, ils sont d'une grande justesse, y compris dans les scènes où leurs personnages ne sont pas à leur avantage.
Pour exposer et cadrer le propos, rien de mieux que de se référer aux Secrets de tournage. C'est ce que j'invite tout futur spectateur hésitant à faire. Je me garderai donc bien de paraphraser ici la thèse qui sert de fil conducteur à ce scénario référencé drame (pas tant que ça ! tout le monde est gentil et tolérant) et romance (ah ça oui il y a des sentiments et de l’amour !). En résumé, pourquoi ne voir l’amour conjugal (faut-il mettre un A majuscule ?) que dans le cadre d’une relation monogamique sur le mode « un papa, une maman » ? C’est la Scandinavie et périphérie (la Finlande ici), pays réputés les plus ouverts et tolérants sur le plan des mœurs, bien qu’avec des mentalités coincées héritées de la religion, toute protestante ou réformée qu’elle soit qui serviront de cadre à ces amours à la finlandaise, bien nommés. Ça fera peut-être frémir d’envie certains spectateurs ? Ou ça en indisposera peut-être d’autres ? Moi ça m’a surtout ennuyé et laissé indifférent ! Bon, aller voir un film finlandais en version originale, il faut déjà se faire violence. Sous-titré dans la langue d’ici bien entendu et sans doute parce que c’est une obligation légale pour nos circuits de distribution, sinon je parie qu’il y a quelques cinéphiles ( ?) qui auraient été tentés ! Tiens Télérama a aimé. Mais pas Libération.
Polyamour et amour... Ce film tente de concentrer en quelques scènes et rencontres, le sujet du polyamour qui a pour vocation de bousculer et la routine et les repères sociaux fixés tant par la religion que la société. Il y parvient avec minutie et talent...
Le thème du polyamour traité avec beaucoup d'humanité, d'espièglerie et d'humour. Tous les doutes, les peurs, les fantasmes, les clichés explorés de manière sobre et authentique. Bravo! Dommage que ce film passe inaperçu alors qu'il a traite du sujet avec beaucoup de délicatesse et de réalisme. Ce film vient nous montrer comment l'amour au pluriel vient balayer toutes les croyances. Loin d'être un eldorado du désir, il est un chemin inconnu et non balisé qui nécessite authenticité, transparence et courage. Alors, toujours prêt à s'y lancer?...
Film lumineux plein d''amour et tolérance qui questionne les différentes manières d'envisager le couple, et la palette de sentiments qu'on peut éprouver dans les situations amoureuses. Les "métiers" respectifs du couple central apportent une dimension sociologique plus riche encore.
Voilà une géniale comedie grinçante voire grave qui tourne au ... loufoque, terme rarement employé pour le cinéma finnois. Courrez y sans attendre c'est finalement lumineux comme un corbeau sur la neige.