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Julien Chevillard
178 abonnés
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3,5
Publiée le 18 juillet 2022
En 2020, la comédienne italienne Jasmine Trinca, une des plus appréciées de sa génération (primée à Cannes pour son rôle dans Fortunata, a fait ses débuts derrière la caméra avec un court-métrage qui a été présenté à Venise dans la section Orizzonti et qui dépeignait, sans dialogues, la promenade dans les ruines d’une ville de Rome inondée de soleil et déserte d'une mère et sa fille qui se cherchent et se fuient, tout en traînant une grosse valise et en changeant continuellement de rôles (Being My Mom). À présent, ces deux mêmes personnages, avec les mêmes interprètes (Alba Rohrwacher et Maayane Conti), se retrouvent dans Marcel De fait, le chien est le seul personnage du film à avoir un nom. C’est à lui que consacre toute son attention la mère, une artiste de rue très rétro spoiler: Un jour, Marcel a un accident. La mère est inconsolable et sombre dans la dépression et c'est sa fille qui ;occupe d elle, fait les courses, lui fait à manger. Marcel!, co-scénarisé avec Francesca Manieri, révèle un regard cinématographique très personnel et poétique, et un hommage à la créativité
Actrice majeure, et splendide, du cinéma italien, Jasmine Trinca passe à son tour derrière la caméra et prolonge son premier court-métrage avec Marcel ! Le film est très personnel, en grande partie autobiographique, et se révèle très travaillé du point de vue de la mise en scène, avec une tendance au baroque très marquée. Si le style est là, le récit en lui-même est largement moins maîtrisé, avec son chapitrage un brin prétentieux et inutile et un enchaînement de scènes très inégales. Patience il faut avoir car le meilleur est pour la dernière partie du film avec cette relation mère/fille complexe, due au caractère imprévisible et égocentrique de la première, plus proche de son cher ami canin (le dénommé Marcel) que de sa propre famille. Jasmine rend un hommage appuyé aux artistes de rue et à la pantomime dans des scènes qui ont cependant du mal à s'intégrer avec l'univers plus sombre de la fillette. La réalisatrice se révèle en tous cas douée pour la direction d'actrices (les hommes ne jouent qu'un rôle anecdotique) avec une Alba Rohrwacher toujours au taquet et la très jeune Maayane Conti, dont le regard intense est au centre du film. Poésie, fantaisie, absurde, mélancolie : Marcel ! se décline sur une palette variée et stimulante, peut-être manque t-il simplement au long-métrage un découpage plus serré et davantage de cohérence et de rigueur dans son développement narratif.
Une gamine d’une douzaine d’années est élevée par sa mère, une artiste de rue qui montre plus d’affection à son chien Marcel qu’à sa propre fille. L’enfant cherche auprès de ses grands-parents l’amour que sa mère lui refuse.
Jasmine Trinca est une star en Italie. Elle vient d’y remporter quasiment coup sur coup deux Davids de la meilleure actrice, l’équivalent de nos Césars, pour ses interprétations dans "Fortunata" et dans "Pour toujours" – qui ne m’avaient ni l’un ni l’autre enthousiasmé. Elle passe pour la première fois derrière la caméra dans un film dédié à ses parents dont elle avoue elle-même la part d’autobiographie qu’il contient. Elle s’était fait la main avec ses deux actrices en 2020 dans un court-métrage, "Being Mom".
Marcel ! hélas déroule l’histoire assez convenue d’une relation toxique mère-fille. Le manque criant d’amour de cette gamine veut à tout prix nous émouvoir. Le refus quasi-pathologique de cette mère de donner à sa fille l’attention qu’elle mendie voudrait se nimber d’un mystère bien vite éventé.
Ce fade brouet est sauvé de la faillite par le jeu de ses deux héroïnes : la toujours excellente Alba Rohrwacher et la jeune révélation Maayane Conti.
Marcel est le nom d’un chien de compagnie qui compose des spectacles avec sa maîtresse. Cette dernière a aussi une fille, mais elle passe au second plan. Mais le jour où le petit Marcel disparaît, l’occasion se présente pour la relation mère-fille d’évoluer. Si en apparence, le premier long-métrage de l’actrice Jasmine Trinca navigue entre la poésie bricolée et la mélancolie fantaisiste, il manque à la mise en scène une grande dose d’émotion. En effet, le film est très personnel et n’est finalement pas si généreux à vouloir partager ses passions avec le spectateur. En résulte un chapitrage trop énigmatique qui nous force au décompte jusqu’au dixième chapitre. Le découpage de “Marcel !” : spoiler: Chapitre 1 : la famille
Chacun a un rôle bien précis. Vous avez un rôle bien précis, mais les autres aussi ont un rôle bien précis.
Chapitre 2 : le prince créatif
Réussite suprême, oracle propice.
Chapitre 3 : l’ébranlement
L’ébranlement arrive. L’ébranlement mène à la réussite
Chapitre 4 : la diminution
Quand trois personnes voyagent ensemble, l’une d’elle peut partir. Quand une personne voyage seule, elle trouve toujours des amis
Chapitre 5 : l’attente
Rester dans le durable est propice. L’amour est sincère, mais acerbe
Chapitre 6 : l’ascension
il faut voir le grand homme. Il ne faut pas craindre. En montant, on pénètre dans une ville déserte
Chapitre 7 : le voyageur I
Traverser sans s’arrêter. En s’occupant des petites choses, on attire la disgrâce.
Chapitre 8 : le voyageur II
Le voyageur arrive à l’auberge. Il obtient la persévérance d’un jeune serviteur. L’auberge brûle. Danger.
Chapitre 9 : avant l’accomplissement
Le temps du passage est arrivé, mais il manque la force pour l’accomplir. Il est propice de traverser les Grandes Eaux.
Chapitre 10 : après l’accomplissement
Le passage du tumulte à l’ordre s’est réalisé et chaque dose a trouvé sa place
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Un film poétique et mélancolique, certes plein d'imperfections et avec des scènes inégales, mais il y a des vrais moments de grâce d'une beauté incroyable. Il est heureux qu'il y ait encore de la place au cinéma pour des gestes comme celui-ci, au milieu des productions meanstream. Il faut juste accepter de se laisser bercer, et il vous en restera des images poignantes.
J ai adoré ce film car j aime le cinéma italien et c est un très bel hommage à ce cinéma. Je sais que je dénote Certes si vous cherchez une copie conforme.... Certes ce n est plus le format de maintenant J ai bien aimé sa nostalgie. Ca critique sur l art.