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P.Collet
5 abonnés
39 critiques
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2,0
Publiée le 12 avril 2024
Souffrant d'un manque flagrant de scénario et de rythme, ce film qu'on devine sincère dans sa démarche (raconter une tranche de vie de deux futurs adultes dans un milieu social pas jojo) peine à captiver le spectateur. La mise en image, l'interprétation plutôt bonnes ne suffisent pas vraiment. Heureusement, il ne dure que 1h20.
Film qui s'inscrit dans une tendance très spécifique du naturalisme courant au cinéma dont la première pierre d'édification est l'emploi "d'acteur/trice" dans leur "propre" rôle. C'est un gage de vérité assurément. On peut défendre la pertinence du dispositif. Mais n'est ce point aussi un raccourci bien confortable. Car mettre devant une caméra des individus, quelque soit ce dont ils peuvent témoigner, quelque soit l'intérêt qu'on peut porter à leur nature, avec quelques indications de dramaturgie, et laisser la caméra capturer ce qu'elle peut, n'est ce pas à peu près le niveau zéro du cinéma si l'on songe en vis à vis au cinéma pur ? Ce qui ne veut pas dire que le résultat est indigent. Loin de là. On suit avec un interêt contenu mais constant ce chemin dont on ne comprend cependant pas bien où il mène. Dans le même contexte, avec les mêmes protagonistes, un documentaire aurait eu probablement beaucoup plus de force d'impact.
Passage de vies d'adolescents livrés à eux même ou le.pere nous est inconnu et la mère, alcoolique, est très souvent absente. Personnages attachant, film plein d'humanité.
Une maison insalubre, une maman souffrant d'alcoolisme, des enfants livrés à eux-mêmes, tel est le cadre d' "Il pleut dans la maison", œuvre portant sur la condition humaine et la misère sociale. La simplicité du scénario se confondant à une situation semblable à celles que connaissent ces innombrables familles dysfonctionnelles, détruites de l'intérieur par les malheurs causés par l'alcool et autres drogues, le film pose son regard sur ces laissés pour compte, ceux auxquels on ne pense pas et qui, pourtant, sont en première ligne pour encaisser ses ravages : Les enfants. Les conditions du milieu influençant ce que nous devenons, Paloma Sermon-Daï s'intéresse à leur réaction face à la souffrance quotidienne qui les accable ; est-on aimé par cet adulte constamment absent ? N'est-il pas censé nous protéger, nous réconforter, nous accompagner ? Au final, chacun réagit comme il peut. Pour s'en sortir il faut ce qu'il faut. Et si la violence n'est jamais loin, nous voyons ou est sa source. L'immense qualité du film est d'avoir compris ce que c'est, que de vivre avec une personne alcoolique, à tendance autodestructrice. On est bien nulle part, on se sent partout à l'écart. Surtout, on ne veut pas rentrer.
Si vous avez l'occasion d'aller voir ce"film". N'y allez pas....rien n'est bien. Pas d'histoire pas de casting pas de fin pas de musique on comprend rien de ce qu'il disent en plus. c'est nul nul nul.
J'adore ce titre et il résume bien le propos du film : la "maison" (au sens propre et au sens large) fuit de partout et la stigmatisation sociale joue à plein. Mais rien de misérabiliste dans le propos : ce frère et cette soeur sont vivants, sensibles, magnifiques,.On ne sait pas ce qu'ils deviendront, mais on a passé un beau moment avec eux, merci à eux et à la réalisatrice.
"Il pleut dans la maison" en compétition l'an dernier au festival de Cannes (semaine de la critique) est un drame social convenable. En effet même si le scénario est assez limpide et que celui-ci tourne parfois en rond, la réalisatrice belge Paloma Sermon-Daï livre aux spectateurs un regard sensible et assez réaliste sur une jeunesse belge précaire et désorientée avec deux jeunes acteurs non professionnels juste dans leur rôle (Makenzy Lombet et purdey lombet)
Gros coup de cœur pour ce film! Je ne sais pas si la réalisatrice raconte l’histoire de ces deux jeunes en partant d’évènements et de circonstance qu’elle a vécu…mais c’est rare au cinéma quand on parle de famille ainsi que de précarité d’avoir autant d'empathie. Dans la bande annonce on voit déjà la qualité du film, mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi beau, aussi touchant. Bravo
Absolu coup de cœur pour ce film! Enfin un film dit "social" sensible et poétique. D'une justesse impressionnante, grâce à l'intelligence de sa réalisatrice et ses supers comédiens. Si le film passe à côté de chez vous, ne le manquez surtout pas !! Vous pourrez vous vanter d'avoir vu le premier film de cette grande cinéaste en devenir.
Ce portrait d'un adolescent et de sa grande soeur livrés à eux-mêmes par la faute d'une mère imprévisible et instable est touchant. Les deux acteurs principaux sont excellents. La jeune femme a un regard d'une amertume déjà adulte. Le regard de son frère qui oscille entre éclairs malicieux, malaise et angoisse est tout aussi fascinant. Makenzy Lombet a l'étoffe d'un futur grand acteur.
C’est l’attachement d’une sœur à son frère qui retient particulièrement l’attention dans cette relation familiale qui bat sérieusement de l’aile. La mère, une fois encore est partie on ne sait où ( elle reviendra, mais dans quel état ?... ) et la fratrie doit alors se reconstituer. Makenzy a bien des défauts, sauf celui de médire de sa mère contrairement à sa grande sœur qui souhaite vivement prendre le large. Si le duo devenu presque un couple force l’intérêt, il demeure malgré tout exsangue . Nullement abouti dans cette perspective familiale esquissée à l’origine dans l’oubli plus que dans l’absence, marque probante du dysfonctionnement du foyer. Paloma Sermon-Daï prend fait et cause pour la fratrie, sans trop s’aventurer dans le hors-cadre, où elle avait semble-t-il encore beaucoup à dire … Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Paloma Sermon-Daï, la réalisatrice de Il pleut dans la maison, connaît bien le petit coin de Wallonie où se déroule son film. Surtout au beau milieu de l'été, caniculaire (malheureusement, on ne ressent qu'assez peu cette grande chaleur à l'écran). Un frère et une sœur se débrouillent tant bien que mal en l'absence d'une mère volatile et le long-métrage nous les montre à la fois seul(e) ou ensemble, dans une continuité de scènes impressionnistes qui ne parviennent que difficilement à passionner, eu égard à ce qu'on a pu voir dans le passé au cinéma sur le même thème. La réalisatrice, qui ne se réclame pas du cinéma social belge et qui avoue plutôt son goût pour le cinéma indépendant américain, s'appuie beaucoup sur ses deux personnages principaux, adolescents qui ont gardé leur prénom de la vie réelle et qui se connaissent bien puisque demi frère et sœur, mais on ne peut pas dire, en revanche, qu'elle réussisse à donner vie aux rôles (très) secondaires, dont la mère, qui ne fait que passer sans laisser une quelconque impression. La sincérité de la cinéaste n'est pas en cause mais sa volonté de montrer le contraste entre l'insouciance d'une zone touristique et la précarité du monde autour n'est pas tout à fait à la hauteur de ses ambitions.
Ce premier film de fiction de la part de la réalisatrice Sermon-Daï propose une vision centrée sur la vie d'une sœur et de son frère, Purdey et Makenzy, s'approchant de leurs vies d'adultes. Le spectateur fait face à un tableau intimiste de ces adolescents qui côtoient la précarité quand leur mère n'arrive pas à s'occuper d'elle. Malgré la plus grande sincérité que dégage ce film, donnant parfois l'impression de côtoyer le documentaire, je ne suis pas arrivé à rentrer dans celui-ci. Le manque de scénario me fait difficilement m'attacher aux personnages, j'ai parfois eu l'impression de ne pas les comprendre, malgré la très grande proposition d'introspections, tant leur vie est singulière. La performance de Purdey Lombet se démarque des autres, permettant une connexion plus importante avec son personnage. Le film, quant à lui, ne dure qu'une heure vingt, mais pâtit de sérieux problèmes de rythme avec une fin me laissant de marbre. Il est tout de même ponctué de scènes marquantes. Finalement, ce film nous présente une tranche de vie, d'un frère et une sœur qui peinent à se frayer une place dans notre monde ; qui rebutera pas mal de personnes par sa construction abstraite.