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Camille Helbéïe
3 abonnés
8 critiques
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4,5
Publiée le 21 août 2024
Ce film est un bijou ! Un superbe drame intimiste sur le parcours du deuil. La forme SF ajoute à ce parcours une dimension puissamment infinie par l'évocation de l'espace et d'une vie d'"ailleurs". Les acteurs sont tous aux petits oignons : simples, précis, ancrés, justes, vrais... Impressionnants. Et la réalisation est précise, belle, juste, puissante, portée par une photographie franchement sublime. Foncez voir ça !
Et pendant ce temps sur terre il y a les vivants. Ceux qui n'ont pas mystérieusement disparu dans l'espace. Comme Elsa, 20 ans, somnambule de l'existence depuis que son grand frère Franck l'astronaute s'est dissous dans le cosmos... Jusqu'au jour où elle capte un signal. Des voix dans sa tête. D'une créature... et de Franck. Les extraterrestres. Avec, à la clé, un pacte méphistophélique. 5 vies. 5 corps. 5 vaisseaux spatiaux de chair pour aliens parasites voulant explorer la Terre. Contre le retour de son frère... Après son sublime "J'ai perdu mon corps", Jérémy Clapin poursuit son exploration des gens amputés d'eux-mêmes. Dans ce film de SF enivrant tout en mélanges. De live et d'animation. D'E.T., Donnie Darko et d'Invasion des profanateurs de sépultures. Qui interroge le deuil. Se demandant si notre plus grande souffrance vient de l'absence de l'autre... ou de notre incapacité à être nous sans lui. Sous-tendant le plus profond des dilemmes : préfèrerait-on donner notre vie pour que le disparu revienne... ou embrasser une existence où l'on se contente de son absence? Une interrogation qui culmine dans une fin ouverte des plus bluffantes. Reposant exclusivement sur notre choix de spectateur. Un deuil dont vous êtes le héros.
Un film sur le deuil assez pesant dans sa narration (voix off, dialogues, musique, sound design et actrice parfois irritants) mais néanmoins plutôt soigné dans la forme. De la science fiction intimiste et minimaliste qui rappelle parfois le plus abouti et méconnu "Simple mortel" de Pierre Jolivet.
Un bon pitch malheureusement bizarrement exploité. Les acteurs sont bons mais il manque quelque chose au film, le scénario a pas mal de lacunes ce qui rend le film un peu difficile à accrocher. Mais visuellement il est très beau et ça reste une bonne histoire !
C'est beau de voir un film de SF en France (indépendant, qui + est) ! Alors oui il y a des choses perfectibles, mais le talent, le regard et l'intention sont intacts. Un grand bravo à Megan Northam avec son jeu intime, sensible et perturbant. Le point fort de ce métrage : le son, des musiques léchées et une ambiance angoissante mais magnifique. Et en +, le réalisateur se permet d'incorporer de l'animation, sans rompte la logique de sa narration. Grand film de genre !
Un film qui demeure enthousiasmant de fur et à mesure de l'avancée du scénario. Et il faut saluer l'originalité du thème ce, bien que quelques références à d'autres œuvres dans le passé peuvent être décelées. L'attachement familial exacerbé mis en exergue est au sein d'une fratrie. Il semble un chouïa exagéré et peut-être il eût il fallu faire ressortir un ressenti d’ordre gémellaire. Et puis la sensation ...d'histoire inaboutie vous arrive. On émet un "Dommage!" quand la salle se rallume. Et comme pour tous ces films qui donnent l'impression que le réalisateur n'avait plus d'idées, l'épilogue à la va vite laisse un goût d'inachevé. On délivre au spectateur une fin bâclée qui altère l'intérêt porté depuis le début de ce "Pendant ce temps".
Pendant ce temps sur terre, il y a une sœur qui n'arrive pas à faire le deuil de son frère mort dans l'espace. Elle est entre deux monde. Le monde réel et imaginaire qui pour moi est dans sa tête. J'ai trouver la BO super à écouter. L'histoire était bien qui traite le deuil. L'actrice Megan Northam, j'ai bien aimer son rôle.
J'ai beaucoup aimé ce film poétique, sensible et triste. C'est plus une fable philosophique qui utilise les codes de la SF et du fantastique qu'un "film de genre".
À la croisée des chemins du cinéma expérimental, de la SF, du cinéma d'animation voire un rien intimiste, un bon film français, pas trop long, écrit et réalisé par Jeremy Clapin, qui fait réfléchir sur la difficulté de faire son deuil de la disparition d'un être cher. Une interprétation touchante de Elsa par Morgan Northam, un traitement filmique parfois proche d'une sortie d'école, une heure et demie de fraîcheur, de vrai ciné.
Elsa est une jeune femme en perte de sens dans sa vie. Elle n'a pas de projet et ne parvient pas à faire le deuil de la disparition de son grand frère Franck, astronaute dont la mission s'est perdue dans l'espace. Un soir alors qu'elle regarde les étoiles, elle entend la voix de Franck par le biais d'une mystérieuse entité qui lui propose un marché : le retour de son frère contre un chemin. En salle le 3 juillet.
spoiler: "Pendant ce temps sur terre" est un ovni, c'est le cas de le dire, tant son intrigue spéciale et ambitieuse m'a pris de court. J'ai adoré cette idée de contact subspatial sur fond de refus du deuil, au sein d'une ville moyenne française banale. Je trouve que le film ne va malheureusement pas au bout de ses promesses. Le personnage d'Elsa fait des choix qui me sont apparus discutables surtout vers la fin alors que le climax est à son maximum. De même, l'intrigue tente d'intégrer une grande quantité de sujets dont certains sont dispensables : j'ai eu la sensation d'un plat où trop d'épices différentes mélangées brouillent le signal. Une expérience mitigée mais que je salue.
5 ans après son très bon film d'animation «J'ai perdu mon corps» (César du Meilleur Film d'Animation), le réalisateur Jérémy Clapin nous revient avec ce film de genre en prises de vue réelles (mais pas seulement), traitant de l'absence et du deuil impossible.
Et malgré son potentiel évident, une œuvre S-F et humaine devant laquelle je suis resté assez mitigé, assez insensible.
D'un point de vue formel, l'ensemble est d'une grande maîtrise (mise en scène, photographie, sound design, effets spéciaux, musique atmosphérique), conférant au film une ambiance singulière, onirique et assez envoûtante par moments. Les quelques séquences animées et spatiales qui traversent le film (illustrant les désirs et les espoirs d'Elsa, dessinatrice elle-même, et sa volonté de ne jamais rompre le contact avec son frère) ne font que renforcer cet aspect-là, voguant entre ici et l'ailleurs.
Malheureusement, malgré un point de départ très intrigant, l'histoire (s'inspirant notamment de «Contact» ou encore de «L'Invasion des profanateurs») et la manière dont elle se déroule n'est jamais vraiment captivante ou surprenante, comme si le film se refusait d'aller au fond des choses, de lâcher prise, et préférait se reposer sur sa forme.
Une impression d'inabouti que j'ai ressenti une grande partie du film (notamment par certains dialogues pas très inspirés), jusqu'à une conclusion expédiée et pas à la hauteur des questionnements que posait celui-ci (Jusqu'où est-on prêt à aller pour retrouver l'être perdu ? Que vaut une vie face à une autre ?).
L'impression d'avoir assisté à une œuvre "arty", mais sans doute trop courte et pas assez connectée à l'humain (ce qui est dommage, d'autant plus au vu de son récit profondément terrien). Un film de genre à l'esthétique marquante, mais une projection dont je suis finalement ressorti avec une frustration certaine. Dommage.
Très intéressante et originale réalisation de Jérémy Clapin qui convoque la Science-Fiction puis revient par moment à l'animation pour évoquer l’Intimité, le Deuil et la nécessité d’aller de l’avant ! La comédienne Megan Northam est vraiment habitée par son rôle avec une interprétation intense et convainc !
Après son excellent film d’animation « J’ai perdu mon corps » Jeremy Clapin est de retour pour un long métrage classique même si quelques scènes sont dessinées. C’est un mélange plutôt inédit qui louvoie de manière poétique entre le fantastique, le drame intime et l’invasion extraterrestre accompagné par la musique idéale d’Adam Lévy qui colle parfaitement à l’atmosphère, et la renforce. Malheureusement le film perd un peu de sa précieuse et originale substance au fur et à mesure qu’il se déroule.