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TTNOUGAT
588 abonnés
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4,0
Publiée le 13 juillet 2015
Ce film est à part, il fait partie des sujets que certains cinéastes ont à cœur de montrer. Pour cela, ils utilisent naturellement le langage cinématographique. Ils essayent par conséquent à être les plus authentiques possibles et ne cherchent jamais à élaborer une mise en scène ni artificielle ni artistique. C'est une œuvre à voir et à conseiller pour tout adulte qui s'intéresse aux autres. Rigueur, honnêteté, absence d'attendrissement et de pitié, tant dans les dialogues que dans les plans caractérisent ''C'étaient des hommes''. Marlon Brando se comporte simplement, à l'opposé même de ce qu'il deviendra plus tard. Téresa Wright a un peu de mal à s'adapter mais il est vrai que son rôle est difficile et son choix d'attitude discutable, c'est le seul point faible du film.
On ne peut jamais douter de l'engagement et de l'humanisme qui ont guidé le réalisateur Fred Zinnemann dans le choix des sujets de ses films, mais par contre on ne peut pas toujours aimer la manière dont il les traite, croulant souvent sous un didactisme lourdaud qui empêche l'émotion et l'attachement que l'on pourrait éprouver pour les personnages. "C'étaient des hommes", qui aborde le sujet des paraplégiques de guerre, en est malheureusement un bon exemple. Reste la sincérité, mais ça ne suffit pas à faire une réussite, et surtout un beau trio d'acteurs principaux. Everett Sloane est excellent en médecin humain mais qui veut garder une apparence distante et froide, Teresa Wright impose son agréable fraîcheur habituelle, mais ce film marque surtout la première apparition d'un véritable bulldozer de charisme et d'un objet de fascination et d'attirance incroyable pour les femmes et les hommes, un certain Marlon Brando. Si on retient ce film, ce n'est pas pour son sujet, pourtant (du moins à ma connaissance !!!) jamais abordé auparavant dans le cinéma hollywoodien, mais pour la naissance d'une véritable star qui va marquer à jamais le cinéma et les spectateurs.
Une vieille habitude américaine le service après-vente de la guerre, Il faut dire que cela a donné des films plutôt bons. C'est le cas pour cette petite production efficace qui a bien vieilli avec un Marlon Brando paraplégique mais pas manchot.
On retient du film un témoignage psychologique sur les blessures de guerre. On y comprend l'importance de la famille, des copains qui partagent les mêmes blessures, ceux qui comprennent mais également les médecins qui font preuve d'humanité en restant réalistes sur l'inéluctabilité et fermes sur l'avenir qui s'offre à eux. "Avant de changer le monde, il faut l'accepter"
Le tout premier film de Marlon Brando qui se lance definitivement au cinéma aprés ce film. "The men" de Fred Zinneman est un hommage aux soldats qui ont combattu durant la seconde guerre et qui sont revenues physiquement affaibli, içi paralysé. On y voit le personnage principale qui souffre de ne plus être le même et qui ne veut surtout pas voir sa fiancé de peur d'avoir a subir sa pitié devant son état. La puissance de Brando fait tout le travail pour nous faire accepter la situation embarassante dans laquelle il se trouve. Son personnage prend de l'ampleur en seconde partie du film, au moment où il décide de se marier, c'est là que l'on comprend ce que ressent l'ancien Lieutenant. Le début du film baigne dans une ambiance plutot rigolote avec le parieur qui assure le spectacle et le docteur s'inquietant pour ses malades. Un drame bien ficelé (évolution des personnages et leur réactions) qui délivre un hommage loin d'être bidon. Son défaut est le petit 1h20 que dure le film, vraiment trop court et le manque d'envergure spatial, basé sur une poigné de personnages, centré dans un seul lieu pratiquement. Donc dramatiquement prenant grâce à une histoire bien écrite et une interprétation de la part de Brando qui donne une toute autre dimension à cet hommage.
Ressortie en salles de six titres de Fred Zinnemann dont " c'étaient des hommes" (1950), premier grand rôle de Marlon Brando.
Le scénario traite des traumatismes des militaires blessés lors du conflit mondial. Comment peut-on survivre après des blessures physiques et psychologiques aliénantes ?
Échec public ( le cinéaste a évoqué le déclenchement de la guerre de Corée pour l'expliquer) , ce titre fait penser évidemment à des films postérieurs qui aborderont le même thème ( " Retour" de Hal Hasby - 1978 et " Johnny got his gun " de Dalton Trumbo - 1971).
Si la première demi-heure est peut-être pénalisée par son didactisme scolaire, de nombreuses scènes du reste du film sont d'une grande réussite.
Cas de conscience, pari sur l'amour, le soutien et l'entraide pour transcender les difficultés. Le fond de " the men" supplante la forme, mais les aficionados de Marlon Brando ne le manqueront pas.
Dans la dernière demi-heure, il montre la puissance de son interprétation qui en fait aujourd'hui encore ( de mon point de vue) un des acteurs majeurs du septième art.
Film d'une très grande justesse, surtout pour l'époque avec un regard très perspicace sur le handicap et des personnages extrêmement biens vu. Pas un film bêtement niais, une vraie belle histoire !