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Un visiteur
5,0
Publiée le 3 janvier 2008
Comme chez tous les grands auteurs il y a des thèmes récurrents chez Antonioni, l'identité ou les problèmes de communication. On retrouve surtout ce désenchantement car sous ses airs légers, Profession: reporter offre une vision complètement désabusé du monde. C'est l'histoire d'un anti-héros, David Locke, qui croit fuir sa vie en prenant l'identité d'un mort. Symbolique ou réelle la mort traverse chaque image, celles des archives où des africains sont exécutés, les siennes où les personnages ne semblent en rien rattaché à la vie. David Locke ( Nicholson grandiose ) change de vie mais reste incapable de retrouver une étincelle de vie, on apprend au fur et à mesure que ses espoirs comme ses rêves se sont dilués avec le temps. Le désert résume assez bien ça, le vide de ses relations comme son absence de volonté. Les hommes sont des coquilles vides semblent suggérer Antonioni, suggérer car ses plans sont des portes ouvertes à des myriades d'interprétations. Il guide notre intuition mais nous laisse façonner la morale de l'histoire, le sens. Le titre français mal retranscrit perd la force du "passenger", car c'est bien d'un voyage qu'il s'agit, les gens sont des passagers, physique et temporel, ils parcourent les lieux comme leurs propres vies, vite et sans influence. Malgré les trésors que déploient la nature (paysages magnifiques) c'est surtout à l'homme qu'on s'intéresse, seul et éphémère. Comme des moments d'éternité les films d'Antonioni restent gravés dans la rétine, et l'on ne finit jamais vraiment de les décortiquer.
Un film long,beaucoup trop long...Bon c'est vrai la photographie est trés belle,les plans aussi ainsi que les acteur mais je suis obligé de dire qu'on s'ennuie,l'histoire est prenante en sois...mais que sur le papier.En effet la lenteur des séquence,des dialogues des actions ne permet pas aux spectateurs de rentrés dans l'histoire et c'est bien dommage...
Cette histoire est celle d'un homme usé et emprisonné dans sa vie devenue trop douloureuse par la difficulté de son métier et par la monotonie de sa vie de couple. Un mort apparaît, lui seul est au courant, il va changer de peau et devenir une toute autre personne. Perdu entre son présent et son passé, c'est l'aventure d'un héros fatigué qui ne sait pas ce qu'il attend de la vie. Un trés grand Jack Nicholson et une maîtrise totale d'Antonioni. Seul gros problème, c'est trés lent et ça devait rebuter beaucoup de monde.
La lassitude du personnage principal m'a vite gagné. Je me suis tout de même forcé à regarder ce film jusqu'au bout, ce qui m'a certes permis d'apprécier le plan-séquence final. M'enfin, que ce film est lent, mais lent ! Heureusement, la seconde partie est plus étoffée donc plus intéressante. Un certain temps passera avant que je ne revois ce nav... pardon, ce film !
A mon sens, le dernier très grand film d'Antonioni, dont la réalisation respire la maîtrise totale. Là où le film est particulièrement admirable, c'est dans sa facilité à nous faire comprendre l'état d'esprit des personnages, leur souffrance, sans la moindre parole, et ainsi de nous faire réfléchir aux thématiques du film naturellement, sans que l'on soit guidés ou orientés. Les toutes premières minutes en sont un brillant exemple: cette succession de plans absurdes des paysages arides, déserts, hostiles (superbement filmés d'ailleurs), le silence et l'austérité des personnages, totalement indifférents au journaliste; tout cela crée une atmosphère lourde et l'on comprend rapidement la lassitude que subit cet homme. Outre les grandes qualités esthétiques du film (une constante chez Antonioni), "Profession:reporter" est selon moi l'une de ses réalisations les plus profondes, un aboutissement dans sa quête réflexive. La souffrance de Locke, condamné à la banalité par un système dont il se résigne à accepter les codes (voir la scène de l'interview du président africain), pose l'éternelle question de la place de l'individu dans le monde qu'il entoure et de la douleur de vivre. La société enferme l'homme dans sa solitude, le réduit inexorablement à l'indifférence générale et celui-ci en souffre, ressent un manque et dans sa quête de liberté, cherche à fuir, à s'envoler (les superbes plans de Locke au-dessus de l'eau ou celui de la jeune fille dans la voiture, les bras écartés, en sont de superbes illustrations). Comme le disait Moravia à propos du film, Antonioni nous montre que ce n'est qu'en dehors de la société que l'homme peut vraiment exister. Mais l'extraordinaire plan final nous montrera les travers d'une telle démarche et nous rappelera que l'effacement de l'individu reste le travail de la mort.
Il n'est pas du tout question de reporter ou de reportage dans ce film, comme pourrait le suggérer à tort l'improbable titre français ; mais d'une quète d'identité, d'un parcours -ou pluôt d'une fuite- initiatique, d'un homme qui parce qu'il a changé de carte d'identité croit être devenu quelqu'un d'autre. Mais les démons sont remplacés par d'autres démons... Profond, médidatif, poussant à l'introspection, The Passenger, comme beaucoup d'Antonioni, possède la longueur en bouche des grands crus.
David Locke est reporter pour la télévision anglaise. Alors quil est en Afrique pour tourner un documentaire, un homme lui ressemblant étrangement décède. David Locke décide, sur un coup de tête, de prendre lidentité de cet homme qui se révèle être un trafiquant darmes.
2h06. Ca ne parait pourtant pas si long. 2h06. 2h06 durant lesquelles les échanges dialogués entre les personnages se limitent souvent à 3 répliques de 2 lignes. Cest terrible à dire mais on sennuie. Effectivement on ne pourra jamais ôter à ce film le jeu dacteur, linventivité des mouvements de caméra, les décors très réussis...Mais on sennuie. Lénorme défaut de ce film reste donc la lenteur, parfois hallucinante et totalement inutile dans la progression dramatique (les scènes du début sont particulièrement longues), si progression dramatique il y a. On reste sur un statu quo durant les trois-quarts de luvre, tandis que certains éléments introduits par le scénario disparaissent comme par enchantement (que sont devenus les intermédiaire du trafiquant darmes ?).
En sortant de la salle, je tente de faire une synthèse : ai-je aimé, ai-je détesté ce film ? En fait je suis déçu. Les fondations du scénario sont excellentes, mais larchitecte sest trompé dans les étages... Dommage car la façon de filmer est elle une véritable leçon de cinéma. Comme quoi on ne peut pas toujours être entier sur tout.
Allez, je craque après avoir hésiter entre trois et quatre étoiles. Car Profession Reporter est un chef d'oeuvre de subtilité, que l'on n'apprécie pas forcément au premier visionnage, et qui demande à être analysé plus profondément au second ou même au troisième...L'histoire de David Locke, reporter désabusé dont l'itinéraire d'ouverture semble vain, décide de changer de vie lorsqu'il retrouve dans la chambre d'un hôtel africain le corps d'un homme lui ressemblant comme deux gouttes d'eau: Mr Robertson. Il décide alors d'endosser l'identité de ce quidam, comme pour illustrer l'absurdité de son périple qui n'est alors que vacuité. Sa nouvelle vie en sera davantage fondé sur l'absurde ( le plan séquence final - qui figure parmi les plans anthologiques du 7eme Art - résume parfaitement le parcours de Locke: d'abord prisonnier de son nouveau personnage ( les barreaux de la chambre ), puis finalement vulnérable aux yeux de tous ( lorsque la caméra découvre la village en entamant un long et sublime travelling circulaire, comme pour illustrer le point de non retour de l'imposteur ) et enfin mort, comme son double ). Jack Nicholson ( incroyable et tout en sobriété cette fois-ci ) crève littéralement l'écran, tout comme sa compagne Maria Schneider...Unique.
Un mythe s'effrondre. En l'occurence le Jack Nicholson que j'aime prend une claque ici. C'est barjo et long. Allez, c'est quand meme rigolo de voir que le slogan du loueur de voitures Avis est international et n'a pas changé depuis 30 ans. We try harder... nous aussi pour rester eveillé.
très ennuyeux, à éviter après la piscine, sieste assurée! mais qu'on arrête de nous prendre la tête avec des films intello-psycho et pseudo-poético dramatique! on a autre chose à foutre de nos jours! ce film a pris un coup de vieux et apparît obsolète!
Je viens de découvrir ce film génial sur la recherche de soi, la quête d'une nouvelle identité impossible. Impécable Nicholson, comme dans toute sa carrière. Géniaux les paysages de l'Espagne. C'est là le seul dommage: voir comment 30 ans après cette merveilleuse Espagne est disparue... la modernité n'a pas sauvé cette beauté, très malheuresement...
Attention chef d'oeuvre! De la filmographie riche et exigente d'Antonioni, ce film se détache par la fascination et le mystère qu'il dégage. Nicholson dans son unique film européen est étonnant dans le rôle de cet homme tentant de changer de vie en changeant d'identité. Les images sont superbes. La séquence finale est à juste titre rentrée dans la légende du 7éme art. Rarement, réflexion sur la condition humaine a eu une telle portée sur un écran. "Profession reporter" est l'une des oeuvres majeures d'un cinéaste lui-même majeur.