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elbandito
352 abonnés
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3,0
Publiée le 9 juillet 2024
Un thriller conjugal sous haute tension, mené par une troublante Virginie Efira et un détestable Melvil Poupaud. Si elle limite au strict minimum le coté fantaisiste habituel de son œuvre, du fait de la gravité de son sujet, la réalisatrice Valérie Donzelli apporte néanmoins sa touche très personnelle à ce drame sur les effets dévastateurs de la violence psychologique, puis physique, au sein du couple.
Film agréable à voir, mais qui ne laissera pas chez moi une trace indélébile. Belle musique et casting plaisant, c'est réussi en tous points, mais pas un chef d'oeuvre incontournable.
Encore un film utile sur la perversion narcissique dans lequel on va suivre la vie d'un couple en apparence parfaite mais dont les sombres secrets vont rapidement apparaître au grand jour. L'atmosphère sympathique du départ ne durera en effet pas bien longtemps avant que l'angoisse ne devienne prépondérante. Valérie Donzelli dirige parfaitement Virginie Efira et Melvil Poupaud dans ce drame qui paraîtra probablement assez familier à bon nombre de spectateurs et spectatrices, je n'ai juste pas bien saisi l'intérêt de la jumelle jouée également par Efira, une originalité qui apporte finalement pas grand chose. Pour le reste l'ensemble est d'utilité publique et même si je lui préfère Mon Roi de Maïwen j'ai bien apprécié celui-ci.
Une variation sur l'amour lentement destructeur et toxique. Une femme sous l'emprise d'un mari, au départ idéal, mais qui devient avec le temps, possessif, culpabilisant et colérique. M. Poupaud en homme à double personnalité, propose une prestation solide et inquiétante ; V. Efira en femme malheureuse et prisonnière est également parfaite. Un drame psychologique criant de vérité, évoquant également tout un parcours, intérieur et judiciaire.
L'APPEL DE LA FORET. Le paradis des bêtes, oppressant, suffocant, toxique, retention de poison. Du bout des lèvres, résidu d'amour, aujourd'hui je t'aime, demain c'est pire. Entre mon rêve et toi. UFB a aimé.
L'amour et les forêts, ou une femme sous emprise. Le thème est tellement actuel qu'il est nécessaire, cependant ce côté romance avec des musiques douces (mièvres) et un traitement linéaire et donc facile, dessert la violence du propose. Melvil Poupaud campe un pervers narcissique, qui comme le veut ce profil psychologique est à la fois charmant et rampant. Et j'avoue qu'il est très bon dans son style. Virginie Elfira propose un double rôle et toute une palette d'émotions. C'est bien la réalisation et la narration qui pêchent. Dans un style de thème proche, jusqu'à la garde est autrement plus efficace et marquant. Néanmoins, peut être que cette approche plus mainstream a l'avantage d'être plus accessible pour dresser le portrait de ces personnages toxiques qui font vivre l'enfer au sein d'une cellule familiale.
film intéressant et très bien joué, j'ai trouvé intéressant l'aspect psychologique. Cette thématique est souvent rare au cinéma, cela vaut le coup de plus s'y intéresser.
Valérie Dozelli ausculte littéralement la relation qui se dégrade entre un mari ultra possessif et une épouse un peu trop malléable. Installant une ambiance pesante dans un cadre de vie quotidien, un peu à la manière hitchcockienne, la réalisatrice signe un film prenant et captivant. Elle s'appuie d'une part sur un scénario parfaitement huilé mais curieusement un peu lisse vu le sujet et d'autre part sur un couple d'acteurs excellent, Melvil Poupaud inquiétant à souhait, Virginie Efira, parfaitement juste en épouse soumise luttant pour retrouver sa liberté.
C'est un thriller très personnel et artistiquement parfait. Il manque quelque chose pour être réellement pris dans le scénario. Mais les acteurs sont parfaits, Virginie Effira et Melvil Poupaud en tête. Et le bonheur de revoir des seconds et troisièmes rôles comme Laurence Côte ou Nathalie Richard.
Nouveau film sur la violence conjugale. Qui souffre grandement de la comparaison avec " Jusqu'à la garde". Virginie Efira et Melvil Poupaud délivrent la prestation attendue sans génie. C'est interminable et terriblement sans surprises. L'ennui finit par gagner. Un comble !
Adaptation libre du roman d’Eric Reinhardt, l’amour et les forêts co-écrit par Valérie Donzelli et Audrey Diwan met en scène les mécanismes et la dérive de l'emprise narcissique d'un mari sur sa femme suivant une rencontre amoureuse.
Valérie Donzelli nous surprend totalement en s’essayant au thriller, genre cinématographique hautement exigeant quand on sait qu’il a pour maitre Alfred Hitchcock, Brian de Palma, David Fincher ou Martin Scorsese. Il s’agit ici d’un thriller psychologique franchement réussi, à la mise en scène maitrisée où les codes du genre sont utilisés de façon efficace : le cadre, les plans qui se resserrent, l’atmosphère moite et terne, la musique anxiogène, le rythme permettent de créer une tension croissante qui cloue le spectateur à son fauteuil.
Le film est porté par un duo d’acteurs incroyables : époustouflante Virginie Effira qui arrive à nous embarquer quelque soit sa prestation et Melvil Poupaud qui incarne avec beaucoup de crédibilité ce pervers narcissique par sa grâce magnétique et inquiétante.
Ce thriller perturbant, poignant, parfois irrespirable permet de traiter ce douloureux et complexe sujet que sont les relations toxiques et les relations sous emprise. Ces relations dans lesquelles on se retrouve enfermé bien malgré soi et dont il est difficile d’en sortir à cause du mécanisme vicieux qu’elles créent. Ces relations pouvant survenir autant dans le cadre amoureux, qu’amical ou professionnel, ce film est à voir pour se rendre compte et se questionner.
Un Drame coécrit et parfaitement dirigé par Valérie Donzelli, brillamment interprété par Virginie Efira. Mais quel torture émotionnelle que de suivre durant près de deux heures les agissements d'un pleutre possessif limite psychopathe joué par Melvil Poupaud. Ce film, ou monte crescendo un climat malsain, nous offre en effet de nombreuses scènes de violence psychologiques qui deviennent rapidement insupportables. Un film que j'ai aimé, mais mal aimé.
Un film certes pesant et dur mais intelligent, avec des rebondissements, de l'espoir, un film conducteur bien maîtrisé et très bien joué. Un bémol sur le choix de la pellicule et des couleurs mises en avant mais c'est une question de goûts.
Ouch ! Quelle expérience éprouvante ces quelques deux heures, d'un climat qui va crescendo vers l'insoutenable. Le scénario, la réalisation, les acteurs nous prennent aux tripes et nous libèrent groggy, sonnés... en se demandant s'il était bien raisonnable de venir.
Certainement une conséquence du mouvement Metoo (et son avatar français Balance ton porc!), le cinéma nous offre depuis une demi-douzaine d’années beaucoup de films sur la masculinité toxique, la notion d’emprise (du masculin sur le féminin à 99% du temps) et les pervers narcissiques. Partout, le mâle sous toutes ses formes en prend un coup dans le septième art à tel point que les velléités féministes et le male gazing, comme ils disent outre-Atlantique, sont devenus presque une tendance à la mode, brouillant peut-être parfois le message initial par trop de systématisme. On le voit partout : des plateformes de streaming comme avec le passable « American Girl » sur Netflix au cinéma d’auteur français avec le très bien titré et non moins excellent « L’Origine du mal » mais également notre cousin américain qui n’est pas en reste avec le génial et surprenant « Promising young woman » ou encore la claque « Men », qui fondait ces thèmes dans le cinéma horrifique accouchant d’un chef-d’œuvre.
Valérie Donzelli choisit de prendre le sujet de la manière la plus frontale qui soit avec son nouvel opus, « L’amour et les forêts ». Elle entre pieds joints dans ce qu’est une relation toxique et la décortique en montrant tous ces mécanismes de manière évidente et parfaitement négociée. Du moment où l’homme trouve sa proie, provoquant le coup de foudre et les beaux et bons moments, à l’histoire d’amour qu’on s’imagine parfaite en passant par les premiers signes avant-coureurs qui devraient donner l’alarme mais qu’on se refuse de voir jusqu’à la dégringolade dans l’indicible étau de l’emprise. Si les trois premiers mouvements sont impeccablement représentés et montrent avec beaucoup de réalisme le processus de cette emprise qui pollue petit à petit le quotidien, le tout dernier est un peu trop excessif, irrationnel même. Ou alors, elle a choisi de représenter le pervers narcissique dans son état le plus extrême. Et pas sûr que le film y gagne car les excès ne sont pas forcément les amis de la réussite. En tout cas, on n’y croit moins et le personnage de Melvil Poupaud qui rejoue un peu le même rôle que dans le « Coup de chance » de Woody Allen en deviendrait presque ridicule.
Il n’empêche, « L’amour et les forêts » demeure une œuvre nécessaire et importante dans le sens où ce type de comportement et de relation toxique est parfaitement autopsié durant les trois quarts du film. Les moindres petits détails, petits gestes, petits regards, petites paroles ou petites actions sont bien vues, bien senties. Et on connaît tous quelqu’un dans notre entourage qui a été victime ou bourreau de ce type de rapport. L’originalité du film vient aussi du contexte dans lequel il est amené. Presque dans un décorum de conte (il n’y a qu’à voir la maison vosgienne qui ressemble aux maisons de conte de fées) et un certain appétit du cinéma de Donzelli pour l’onirisme, certes plus retenu ici que dans ses précédents films. Un traitement formel inattendu, voire audacieux, qui sort le film des ornières du téléfilm. Et puis Virginie Efira est encore et toujours irréprochable dans un rôle voisin de celui qu’elle tenait dans « Un amour impossible ». Dommage donc que la fin soit si poussive...
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