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Lil Sprite
46 abonnés
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3,5
Publiée le 1 juin 2023
En compétition officielle au festival de Cannes, L'amour et les forêts est un film parlant d'un thème fort : l'emprise d'un homme sur une femme. Un film plutôt réussi, qui a comme duo d'acteurs Virginie Efira et Melvin Poupaud. Le duo fonctionne à l'écran pour former ce couple trop parfait au début et dangereux ensuite. Melvin Poupaud incarne à merveille ce marie idéal qui a en faite énormément de démons tout en ayant conscience d'en avoir. Ce qui est pour le coup original. Le film souffre de quelques grosses incohérences qui ont bien failli me faire sortir du film comme le moment où elle décide de le tromper plutôt que de partir, ou de ne jamais prévenir quelqu'un pour avoir de l'aide alors qu'elle peut le faire à plusieurs reprises.
Blanche rencontre Grégoire, et vit le conte de fée. Mais au fil des années, cet amant devenu époux et père de famille dévoile son vrai visage. Celui d'un mari colérique, contrôleur, pervers, qui étouffe sa femme. "L'Amour et les forêts" n'est certainement pas le premier film à traiter de ce sujet, malheureusement commun. Mais il le fait avec les honneurs. D'abord grâce à ses comédiens et leur personnage. Virginie Elfira est touchante en épouse dont le bonheur craquelle, et en vient à vivre un cauchemar absolu. Melvil Poupaud est assez génial en mari horrifiant, qui aime sincèrement sa femme, mais ne peut envisager qu'elle échappe à son contrôle. La mise en scène et la dialogues en rajoutent parfois une couche (il faut le voir, en costard noir serré et col roulé, déambuler de manière menaçante dans l'hôpital !), mais il ne faut pas oublier que le récit est raconté de puis de vu de Blanche, ceci expliquant cela. Toujours est-il qu'il s'agit d'un excellent méchant de cinéma. Ensuite, la mise en scène inspirée. Valérie Donzelli joue sur des couleurs & éclairage (dont un étrange rouge qui n'est pas sans rappeler le cinéma de Martin Scorsese !). S'amusant à donner aux premières scènes un grain qui évoque la pellicule des années 70/80. Mais surtout, elle sait gérer la pression, et retranscrire par des effets de montage l'état d'esprit de son héroïne. Côté scénario, cela fonctionne bien, avec cette tension qui monte crescendo à travers les années. Néanmoins il y a tout de même quelques facilités ou étrangetés dans le récit. spoiler: L'éloignement de la famille qui parait brutal. Un mari ultra-contrôleur, intelligent et méticuleux... qui ne pense pas à vérifier ou espionner le téléphone de sa femme ? Et une soeur jumelle qui n'aura pas beaucoup d'utilité dans l'intrigue.
Sans compter une invraisemblance énorme... spoiler: Franchement, qui aime les endives au jambon ?!
"L'Amour et les forêts" n'en demeure pas moins un drame psychologique très solide, qui aidera peut-être certains à prendre conscience de leur emprise...
Ce film, magnifiquement porté à bout de bras par Virginie Efira semble particulièrement destiné à une clientèle féminine très sensibilisée aux violences conjugales. Tout est traité avec un réalisme saisissant et Melvil Poupaud est inquiétant à souhait. Un reflet de la vie de couple de beaucoup de jeunes (25-50 ans) d’aujourd’hui, où la femme s’est fortement émancipée face à des hommes devenus trop possessifs.. Intéressant
Ce film tiré du livre du même nom suit le couple formé par Virginie Effira et Melvin Poupaud dans sa lente agonie vers la rupture face au comportement pervers et narcissique de son conjoint qui prend de plus en plus d'ampleur au fur et à mesure des années.
La réalisation est correcte , mais je regretterai une tension mal dosée et un crescendo dans la violence et l'emprise du mari finalement mal amené ce qui gâche la tension et donc l'intérêt premier du film.
Beaucoup de choses sont suggérées et c'est certes un parti pris très habile, mais parfois j'aurais aimé plus de tranchant dans le quotidien de cette femme sous l'emprise de son mari ( comme le fait qu'elle n'ait même pas le droit d'avoir de voiture ou qu'elle n'ait pas de compte bancaire et de moyens de paiement à elle etc.
J'ai vu beaucoup de film traitant de près ou de loin du sujet ( Mon Roi, Jusqu'à la garde, l'immensita), et j'avoue que celui-ci n'arrive pas à la cheville d'un jusqu'à la garde notamment dans son traitement et sa montée en puissance.
C'est dommage car Effira joue comme à son habitude très bien et Poupaud aussi est convaincant dans son rôle mais l'emballage autour de m'a malheureusement pas convaincu outre mesure
Un sujet difficile traité avec beaucoup d'intelligence et servi par un casting au top.. Virginie EFIRA continue à étoffer sa filmographie impressionnante en si peu de temps avec de très rares erreurs. Un film à regarder pour avoir un autre regard sur les gens que nous croisons dans nos vies.
Une femme tombe éperdument amoureuse d’un homme qui se révèle être différent au fil du temps. Le sujet est délicat et l’affiche suffisamment explicite pour que je me permette de le spoiler dans les lignes qui suivent. Son mari se dévoile petit à petit en pervers narcissique et manipulateur. Très compliqué dans un film de faire comprendre la progression insidieuse du contrôle de l’homme sur sa femme. Les ellipses de temps nécessaires à la construction du scénario peuvent empêcher de comprendre le processus d’emprisonnement psychique et peuvent donc se révéler contre productives. La première partie du film nous entraine dans un début de liaison idyllique, jusqu’à ressembler dans sa forme à une comédie musicale. Virginie Efira, on n’en doutait pas, est magnifique de justesse (elle joue aussi le rôle de sa sœur jumelle, autre facette de sa personnalité) et le film est parsemé d’idées de mise en scène. A voir si le sujet ne vous rebute pas.
Thriller psychologique fin et plutôt bien joué ce qui permet de se tenir interessé tout au long de film malgré une absence de suspense et une crédibilité parfois faiblarde dans les moments cruciaux du film.
j 'ai un étrange sentiment après le visionnage de ce film...j 'ai aimé le jeu des acteurs mais j'ai trouvé le scénario trop manichéen . Le vilain marie manipulateur , menteur et possessif, contre la douce colombe innocente et inoffensive,spoiler: dont la tromperie est vendu comme une aparté de bonheur loin de la routine de la vie familiale .... la vie est tout de même souvent pleines de nuances .... bref j'ai tout de même l'impression que ce film fait par des femmes pour des femmes est une petite pierre à l'édifice déja bien avancé de la destruction de la vie de famille ...
Atmosphère pesante, ambiance carcérale, sensation d'étouffement... Le film réussit à nous plonger dans l'enfer d'une emprise toxique. Les deux acteurs principaux sont excellents, Melvil Poupaud est très crédible en homme fou amoureux devenant un dangereux pervers, et Virginie Efira incarne à la perfection une femme intelligente et sûre d'elle, qui finit pourtant par se laisser totalement soumettre. Malheureusement, des longueurs, un certain conformisme dans le scénario et réalisation, font davantage ressembler ce film à un bon téléfilm qu'à un grand film. Le sujet a déjà été mieux traité.
Sujet sensible que celui de la violence dans le couple. Il est traité ici intelligemment et avec une certaine retenue qui permet à chacun de garder ses distances tout en se sentant concerné. Efira est assez bluffante dans ce double role difficile. Poupot est excellent dans la seconde partie, je le trouve un peu "too much" dans la première. Des beaux seconds roles et une histoire qui se déroule en flash back nous captent et on passe un moment agréable devant un film qui reste dur. A voir.
De l'idylle au cauchemar... On dit que l'amour ne prévient pas et Blanche ne s'attendait pas à tomber sur un homme dont elle allait tomber follement amoureuse ni de ce qui allait suivre... Valérie Donzelli raconte la descente aux enfers d'une femme devenue prisonnière d'une relation abusive et toxique, et explore les différentes étapes et les mécanismes de cette emprise. Un drame utile et important aux airs de thriller tant il prend souvent aux tripes avec des scènes intenses et stressantes. Virginie Efira est une fois de plus bluffante dans ce rôle. Je continue de penser que c'est l'une des meilleures reconversions qu'on ait vues ces dernières années. Quant à Melvil Poupaud, il est terrifiant. Entre chantage affectif et manipulation psychologique en tout genre pour inverser les rôles, "L'amour et les forêts" est un film glaçant, puissant, angoissant et difficile à l'esthétique soigné. S'il ne sort jamais des sentiers battus, c'est un film rondement bien mené qui réussit tout ce qu'il entreprend.
Blanche semble vivre le parfait grand amour depuis qu’elle a rencontré Grégoire. Ils emménagent ensemble et elle ne tarde pas à tomber enceinte. Ils déménagent, contraignant Blanche à s’éloigner de sa famille et de sa sœur jumelle. Mais lorsque le verni commence à se craqueler, elle finit par se rendre compte qu’elle est sous l’emprise de celui qu’elle aime…
Valérie Donzelli (La Guerre est déclarée - 2010) adapte le roman éponyme d’Éric Reinhardt et nous entraîne en plein cœur d’une chronique toxique, celle d’une femme sous l’emprise de son mari, un pervers narcissique et possessif. Le spectateur assiste impuissant à la dérive du couple en découvrant l’engrenage de cette relation malsaine.
L’Amour et les forêts (2023) prend alors des allures de thriller hitchcockien avec cette histoire d’emprise mentale faisant voler en éclat ce couple bien sous tous rapports (du moins, en apparence). Superbement incarné par Virginie Efira & Melvil Poupaud, tous les deux se complètent à merveille.
On ne retrouve rien du style déjanté des premiers films de Valérie Donzelli dans cet exercice très sage de mise en image du roman d'Eric Reinhardt.
On sait que l'auteur a eu maille à partir avec la lectrice qui lui a inspiré cette histoire (l'affaire s'est soldée par un accord à l'amiable) : il est d'autant plus surprenant de constater que le résultat à l'écran est d'une incroyable neutralité. On est loin de songer à une histoire vraie, mais on a plutôt l'impression d'être devant la description minutieuse d'un cas archétypal.
Dans le cadre un peu formaté du film, au style très froid, Virginie Efira fait merveille en femme à la fois soumise puis finalement résistante et Melvil Poupaud s'avère être un salaud d'envergure, peut-être un peu trop désagréable dès les premiers plans. Le film est très écrit et bien réalisé. Il ne parvient toutefois pas à générer une véritable émotion (peut-être du fait de l'effet de flash-back qui annonce finalement assez tôt comment l'histoire va évoluer).
On appréciera toutefois la façon dont le mécanisme implacable de l'emprise est disséqué, à travers toutes ses composantes, et dans la durée.
A voir, ne serait-ce que pour Virginie Efira (et pour sa jumelle !).
« Le chagrin s’enfonçait dans les âmes comme un hurlement doux » J’ai retenu cette jolie phrase dans le récit de cette femme qui s’enfonce dans la maltraitance. Le film a une forme très originale qui nous tient en haleine. Je n’ai pas compris l’intérêt d’avoir une jumelle… Pourtant malgré cette mise en scène très tendue et le jeu des acteurs, j’ai été déçu de revoir grosso modo une version différente de « jusqu’à la garde » mais sans atteindre la force prodigieuse de cet opus. Peut-être que la forêt dont on parle me donnait des envies de Lady Chatterley…….. On en est loin même si les débuts sont toujours plein de promesses.
Le récit prenant et glaçant d’un enfer conjugal à travers l’emprise toxique et crescendo du pervers narcissique, porté par l’excellent couple Virginie Efira/Melvil Poupaud.