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lionelb30
449 abonnés
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2,5
Publiée le 29 mai 2023
Sujet intéressant et comédiens pas mauvais mais ce film ne marquera pas les mémoires. Le rythme est trop lent , la montée en puissance de l'emprise pas assez marqué , ce qui fait retomber l’intérêt.
Malgré un bon jeu d'acteurs, j'ai trouvé le scénario découpé, sans réel suivi dans cette perversion. Je m'attendais à ce que l'emprise monte comme une mayonnaise mais cela ressemblait plutôt à des cacahuètes picorées ça et là. Et quel dommage d'apercevoir seulement quelques minutes Romane Bohringer et Virginie Ledoyen.
Les acteurs sont parfaits, comme ils en ont l'habitude, oserais-je dire. Le scénario n'est pas cohérent, le processus d'emprise est un assemblage de situations prises à plusieurs histoires et mises en forme pour faire un récit, on assiste à des situations caricaturales. Les pervers-ses narcissiques sont plus progressifs, plus fins, même si pas intelligents, dans la construction de l'emprise. A partir du moment où le rôle principal existe dans un ailleurs, même fugace, la mise en scène du processus de violence, harcèlement, devient cohérent, réaliste. On est alors dans un processus de domination et de violence conjugale. L'avocate est un peu nulle, je pense que les avocats, ayant l'expérience de procédure telle que celle là, accompagnent mieux leur client-e. Ce film reste une approche de la manipulation affective recevable bien que simpliste.
J'avoue que c'est un peu en traînant des pieds que, en début d'après-midi, je me suis dirigé vers la séance de "L'amour et les forêts", le nouveau film de Valérie Donzelli, présenté dans la sélection Cannes Première au récent Festival de Cannes. De bonnes raisons pour cela : les films précédents de cette réalisatrice m'étaient tous "sortis par les yeux" et il n'y avait jusqu'à présent que dans sa prestation dans "Revoir Paris" que Virginie Efira, l'actrice principale du film, m'avait paru justifier les louanges qu'elle reçoit en permanence de la part du public et de la critique. On va commencer par admettre que Valérie Donzelli s'est décidée, dans cette adaptation du roman d'Eric Reinhardt, à abandonner son goût pour l'exagération systématique des comportements qui était jusqu'à présent sa marque de fabrique. Le problème, c'est que n'ayant plus cette exagération sur laquelle s'appuyer dans la narration de l'histoire hitchcockienne d'un couple dont le mari s'avère être un pervers dont l'emprise sur son épouse devient de plus en plus monstrueuse, elle n'arrive que de temps en temps à maintenir la tension qui aurait fait de son film un thriller de bon aloi. Et les interprètes dans tout ça ? Eh bien, Virginie Efira, dans un double rôle de 2 jumelles, est excellente, Melvil Poupaud est prodigieux en salaud haïssable, et, dans les seconds rôles, on ne dira que du bien de Dominique Reymond, Romane Bohringer, Virginie Ledoyen, Marie Rivière et Laurence Côte. Il ne reste plus qu'à espérer que Valérie Donzelli persévère dans la sobriété tout en sachant maintenir en permanence la tension que le spectateur attend.
La trentaine bien entamée, Blanche Renard (Virginie Efira) peine à se remettre d'un chagrin d'amour quand elle revoit Grégoire Lamoureux (Melvil Poupaud), un ancien camarade de lycée, et en tombe immédiatement amoureuse. Les décisions s'enchaînent au rythme de leur folle passion : le mariage, le premier enfant, le déménagement de Normandie où Blanche a ses racines vers la Lorraine où Grégoire a obtenu sa mutation... Mais bientôt, Blanche réalise la jalousie pathologique de Grégoire et l'emprise toxique qu'il exerce sur elle.
Je suis allé voir à reculons "L'Amour et les Forêts", qui est sorti depuis trois semaines et que tous mes amis cinéphiles ont déjà vu et abondamment commenté. Pourquoi cette réticence ? Parce que sa bande annonce me donnait l'impression d'en connaître par avance tous les rebondissements.
J'ai finalement cédé à mes préventions et pris mon ticket. Je me suis retrouvé dans une salle encore bien pleine (preuve que les spectateurs aiment toujours le cinéma ou fuient la canicule ?), très majoritairement féminine (signe que le sujet du film les touche particulièrement ou que le charme vénéneux de Melvil Poupaud exerce sur elles plus d'attirance que sur les spectateurs masculins celui de Virginie Efira ?).
Mes préventions ont-elles été réfutées ? Pas vraiment. Au contraire. J'ai passé le film à maugréer, comme le vieux scrogneugneu que je suis. J'ai lu quelque part que L'Amour et les Forêts évitait le piège du film à thèse. Eh bien, j'aurais écrit exactement le contraire : le sixième film de Valérie Donzelli ("La guerre est déclarée", "Marguerite et Julien", "Notre dame") aurait parfaitement introduit le débat que "Les Dossiers de l'écran" aurait consacré à la masculinité toxique et à l'emprise. Car c'est son sujet, son seul sujet, son unique sujet.
Certes, il le traite bien. Mais il le traite sans l'ombre d'une surprise ou d'un pas de côté (et qu'on ne m'oppose pas l'idylle sylvestre de Blanche avec un bel inconnu rencontré sur un site en ligne). Ainsi du premier tiers du film où on voit la passion naître entre Blanche et Grégoire dont on sait par avance qu'elle sera bientôt obscurcie par la jalousie dévorante de Grégoire. Ainsi des deux derniers qui dissèquent lentement le chemin de croix vécu par Blanche.
Il y avait peut-être un suspense que la bande-annonce n'éventait pas : Blanche finirait-elle par mourir entre les mains de Grégoire, ajoutant son nom à ceux des centaines de femmes, de toutes conditions et de tous milieux, qui meurent chaque année sous les coups de leurs maris ? Ce suspense là est nié par la construction même du film en flashbacks avec une Blanche bien vivante qui se confie à l'avocate qui la défendra dans le procès qui l'opposera à Grégoire (PS : pour être tout à fait honnête, c'est plus tard qu'on découvre que cette femme est avocate et on pourrait imaginer qu'elle exerce une autre profession, qu'elle soit par exemple la policière ou la juge d'instruction chargée d'interroger Blanche après qu'elle aurait tué Grégoire).
Je l'ai dit, le film se tient. Ses acteurs sont évidemment parfaits. Virginie Efira décroche déjà sa nomination aux prochains Césars avec le talent qui la caractérise à se glisser dans des rôles de femmes ordinaires avec lesquelles l'identification est non seulement immédiate mais aussi très valorisante (qui ne rêverait pas de lui ressembler ?). Melvil Poupaud a depuis toujours ce mélange de force et de faiblesse, de virilité brutale et de sexualité ambigüe, qu'Ozon a su si bien exploiter. Je ne sais lequel des deux est plus talentueux et se glisse le mieux dans son personnage.
Mais aussi bien joué soit-il, "L'Amour et les Forêts" ne m'a pas touché, faute de sortir d'un scénario tracé d'avance.
Certes un film sur l'emprise d'une femme par un mari dit "pervers narcissique", interprété par 2 comédiens excellent, mais alourdi par une mise en scène chichiteuse, alambiquée, avec flashbacks inutiles. Pas très fan du cinéma de Donzelli.
J'attendais plus de ce film, le sujet a déjà été traité plusieurs fois au cinéma et à la TV, et mieux écrit. La psychologie des personnages est dur à cerner (c'est dur d'en dire plus sans spoiler). Grégoire est-il juste un jaloux pathologique ou un réel pervers (comme le laisse entendre le "coup" de la mutation) ? Blanche, qui est une femme sensée, lui pardonne ce coup jusqu'à fonder rapidement une famille ? quelque chose ne va pas. L'interprétation est impeccable, Melvin Poupaud inquiétant et antipathique à souhait, Virginie Effira juste comme à l'accoutumée et remarquable dans la scène finale, où l'on voit un plan sur son visage où se lit que la perte de confiance en soi n'est pas loin. Coup de coeur spécial pour la brève apparition de Virginie Ledoyen (j'aurais aimé qu'elle ait un rôle plus développé) , actrice qu'on ne voit pas assez.
Le film et le jeu des acteurs sont de qualité. Cependant, le roman d'Éric Reinhardt, dont il s'inspire, est beaucoup plus puissant. Pourquoi réécrire un scénario, très politiquement correct, quand on dispose d'une histoire et d'un texte aussi forts ?
Un film plutôt classique mais efficace sur un thème vu et revu, chronique d'une violence banale et quotidienne. Virginie Effira est excellente dans ce rôle de femme dominée, rabaissée et prisonnière de cette relation malsaine. Elle est encore une fois cesarisable. Par contre je n'ai pas aimé la prestation de Melvil Poupaud que j'ai trouvé extrêmement caricatural dans sa façon de jouer. Je n'ai pas cru une seconde à son personnage...
j'aurai du me douter que je sortirai ,agacé de cette projection. Valérie Donzelli , était , à mes yeux, la responsable du pire film que j'ai pu aller voir au cinéma : l'exécrable "la guerre est déclarée". J'aurais du me douter que j'y retrouverai les mêmes défauts : jeux de caméra improbables, voix off exaspérante, passages chantés abominables, surenchère des sentiments digne d'Harlequin., dommage car le sujet avait du potentiel et les acteurs sont justes. La prochaine fois , je passerai mon tour.
j avais sans doute trop d attentes... je n ai pas lu le livre c est un regret que je comblerai peut-être. le scénario m a semblé superficiel, le côté psychologique très peu subtil, les acteurs absolument pas époustouflants, un sujet que je connais et qui aurait du me nouer les tripes et qui m a laissé indifférente, des scènes inutiles mais qui vont faire parler d elles... bref très très déçue
Depuis le charmant La reine des pommes et le très réussi La guerre est déclarée, plus rien de bon venant de Valérie Donzelli réalisatrice pour moi (mais Notre Dame pas si mal). Entre la sélection à Cannes, la bande-annonce et le casting j’ai essayé de faire abstraction de mon à priori. Malheureusement, je n’ai pas adhéré. Entre une mise en scène plutôt mole et un scénario qui ne décolle que vers la fin, je n’ai retenu que la direction d’acteurs. Virgina Efira est bien sûr très bien, c’est un pléonasme, mais n’apporte rien de vraiment nouveau à sa palette. Proportionnellement, j’ai trouvé Melvil Poupaud beaucoup plus impressionnant, en tout cas avec le rôle le plus intéressant. Il joue parfaitement ici le salopard. Bref, un film dont j’attendais beaucoup mais devant lequel je suis resté sur ma faim. Je n’ai pas ressenti l’oppression et l’étouffement annoncés. Confirmation donc que Valérie Donzelli n’est plus ce quelle était…
Le film a ses qualités, il est bien filmé, bien interprété, rien à redire. Le problème est son rythme.. c'est mou au possible, il ne se passe rien, en plus il n'y a pas réellement de fin.. Pas du tout client de ce genre de proposition, dommage
Un scénario très attendu (la rencontre, l'amour, la vie de couple, le basculement, la tempête et le dénouement) et une mise en scène sans originalité. Reste la magnifique prestation de Virginie Efira, l'une de nos plus grandes actrices, et dans une moindre mesure celle de Melvil Poupaud.