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Loïck G.
345 abonnés
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4,0
Publiée le 26 mai 2023
Ca commence comme un beau roman, ça se termine en tragédie. L’emprise d’un homme sur une femme, et ce que l’actualité nous en rapporte quasi quotidiennement. Les violences conjugales, les féminicides … Après « L’emprise » de Claude Michel Rome , avec Fred Testo et « Jusqu’à la garde » de Xavier Legrand, Valérie Donzelli reprend au vol, ce thème, intrinsèquement très perturbant, pour en donner une version encore plus incisive, plus mordante. Sa mise en scène viscérale ne lâche rien des instincts primaires d’un homme ravagé par la jalousie, la suspicion et un mal-être chronique. Ce personnage, si réel par ailleurs, Melvil Poupaud l’assume de manière sidérante, dans la filiation d’un cinéma britannique où Losey et Dirk Bogarde ne seraient pas étrangers. Virginie Efira joue la femme victime sur une palette de sentiments infinis, parfaitement contradictoires dans le basculement des situations orchestrées par ce mari à l’orgueil démesuré. Cette histoire s’inspire du roman éponyme de Éric Reinhardt. Qui a dit que la vie n’était pas un roman ? Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Très beau film bien joué. J'avais peur d'une ambiance trop lourde mais non. Il y a une intrigue jusqu'a la fin. Jusqu'où peut aller une emprise sur une personne. J'ai apprécié ce film.
Il serait difficile de décrire ce qu'éprouve une femme victime de violences conjugale. Ça l'est d'autant plus lorsque celle-ci ne pense pas l'être et qu'elle mérite la toxicité de son conjoint. Après déjà de beaux films à son actif, Valérie Donzelli s'attaque à ce sujet poignant avec deux pointures du cinéma français : Virginie Efira et Melvil Poupaud. Avec un peu de maladresse et beaucoup de démonstrations, la réalisatrice s'immisce dans l'intimité d'un couple et nous hante dans ce thriller psychologique. Car c'est bien du pouvoir des mots qu'il est question et non de maltraitance physique. Si chacun ne peut qu'être d'accord avec le combat qu'il reste à mener, Efira et Poupaud font leur part avec une prestance glaçante.
Malgré un titre qui ne donne pas vraiment envie, ce film, réalisé par Valérie Donzelli et sorti tout récemment, est la bonne surprise cinématographique de la semaine ! Adapté du roman homonyme d'Éric Reinhardt, le film raconte l'histoire d'une femme, Blanche, qui est de plus en plus sous l'emprise de son mari, Grégoire. Le film est donc "à la mode" si je puis dire dans le sens où nous vivons à une époque dans laquelle la parole féminine se libère de plus en plus, ce qui est évidemment une très bonne chose. Mais ce n'est ça qui le rend bien, des tas de films tentent de surfer sur cette "mode" féministe sans y parvenir ou alors avec de gros sabots, ce qui est encore pire, mais ici, le film dresse froidement le portrait d'une victime parmi tant d'autres. Non pas de femme battue mais d'une femme sous l'emprise d'un mari abusif psychologiquement et vivant ainsi une relation toxique, tout simplement. Ce qui en est d'autant plus effrayant ! Eh oui car les coups subis sont ici psychologiques et il est assez compliqué de retranscrire cela correctement au cinéma, sans tomber dans l'excès. Et ici le film passe notamment par une excellente montée en puissance que nous vivons du point de vue de Blanche qui mène au départ une vie de couple heureuse et puis dont le mari devient de plus en plus envahissant. Le film parvient par exemple à rendre angoissant une sonnerie de téléphone ou un bruit de couloir ; nous sommes directement placés à la place de la victime. Ce pourquoi le film est d'ailleurs d'autant plus intéressant car il est important ! Même si cela reste une fiction, c'est une réalité pour beaucoup de femmes (et d'hommes aussi d'ailleurs qui peuvent vivre ce genre de relation toxique) ; il est donc important d'y être exposé frontalement. Surtout que les acteurs sont ici très bons, ce qui participe bien évidemment à la qualité globale du film. Nous retrouvons effectivement Virginie Efira dans un double-rôle qu'elle interprète très bien et puis Melvil Poupaud dans la peau d'un pervers narcissique qui arrive vraiment à rendre son personnage détestable. D'ailleurs, plusieurs fois, on a envie de donner des claques au mec, de lui hurler dessus, le film arrive à faire passer son spectateur par de nombreux états émotionnels différents dont la peur mais surtout la colère. "L'Amour et les Forêts" est donc un thriller psychologique particulièrement efficace à découvrir absolument !
Ce film est une histoire bouleversante qui nous prend aux tripes tout le long du film. Un récit sublimement accompagné par l'esthétique. Non seulement par l'éclairage mettant en valeur les personnages, mais aussi le cadrage serré qui nous oppresse tout autant que Blanche se retrouve prisonnière de son mari au fil de la narration. Le rythme du récit ne fais qu'augmenter en puissance tout du long. Valérie Donzelli nous montre que la violence n'est pas seulement physique mais aussi psychologique. Le spectateur se retrouve révolté et si impuissant, comme la triste réalité que vivent des femmes et qui ne sont malheureusement pas défendues. Le jeu d'actrice de Virginie Efira est évidemment phénoménal. Melvil Poupaud détient également une interprétation tout aussi puissante, qui nous fais frissonner du début à la fin.
La construction narrative est judicieuse d'un point de vue militant car elle met en place la pédagogie autour d'un avocat qui écoute, puis conseille sans jugement. Ce qui impressionne c'est ce récit particulièrement méticuleux dans la description psychologique et la méthode "innée" du pervers narcissique qui prend une ampleur singulière grâce à l'interprétation presque démoniaque de Melvil Poupaud, aussi subtile que terrifiante. Face à lui une victime, trop innocente sans doute au début, trop soumise aussi mais qui va aussi savoir se réveiller seule incarnée par une Virginie Efira déchirante. Par contre, on ne comprend pas très bien le choix de la jumelle puisqu'on s'attend forcément à une complicité particulière et déterminante alors que pas du tout, la relation n'est jamais dans l'interraction restant en retrait. Par là même on pense aussi à la collègue qui s'avère accessoire jouée par une Romane Bohringer sous-exploitée. On pense beaucoup au chef d'oeuvre "Jusqu'à la Garde" (2018) auquel il donne une autre facette des violences conjugales. A voir et à conseiller. Site : Selenie.fr
J'ai trouvé le début du film un peu soporifique, trop lent pour me plaire. Par contre, la suite est incroyable de justesse. Comme toujours Virginie Efira .interprète son rôle à la perfection. Tour à tour amoureuse puis craintive, elle montre bien les conséquences du harcèlement qu'elle subit continuellement. Isolée de sa famille, de ses collègues, elle devient l'objet de la manipulation de son mari. Melvil Poupaud interprète son rôle magistralement. C'est un film à voir
Film oppressant du début à la fin comme la vie avec un être aussi vil qui ne permet pas à sa femme de respirer ni de vivre, il faut dénoncer et montrer ce genre de comportement pour comprendre ce que certains personnes font vivre à d’autres et qu’enfin soit vraiment puni ce genre de faits
Melvil Poupaud est magistral et habite son personnage. Toute la mécanique infernale de l'emprise que l'on vit quasi à huis clos. Virginie Efira est très juste et bouleversante
Scénario, image, montage, musique, son .... et comédiens ! Melvil Poupaud et Virginie Efira sont excellents ainsi que tous les seconds rôles. N'aimant pas l'horreur au cinéma, j'avais peur de trop de violence à l'écran mais non. ON est tenu en haleine, et je serais bien restée un quart d'heure de plus pour me reposer 😉
Vérité vérité ... quand 2 êtres qui ont besoin de se rassurer pensent s'aimer alors qu'ils ne sont amoureux que de l'amour et que l'homme est un pervers et un grand malade , on a un bon film et 2 superbes acteurs qui tiennent le film ! Cela va crescendo ...
Acteurs très justes : Melvil Poupaud bien flippant et Virginie Efira toujours impeccable dans des moments de vie bien différents. Valérie Donzelli a une perception fine des situations Audrey Diwan bien dans son époque a l'écriture... A voir
Difficile de passer après le chef d'oeuvre "Jusqu'à la garde" sur le même thème des violences conjugales, mais L'Amour et les forêts est tout de même un très bon film qui installe parfaitement l'atmosphère oppressante dans lequel évolue Blanche, femme violentée par son mari interprétée par Virginie Efira. Valérie Donzelli montre bien la prison dans laquelle se trouvent les femmes soumises à un mari violent. Il est difficile d'en sortir, contrairement aux idées rebattues (elles n'ont qu'à partir), surtout quand il y a des enfants. Les précédents scénarios de Valérie Donzelli n'ont pas toujours brillé, mais ici, en adaptant un roman, il est limpide et dense. On est aussi ravi de croiser Virginie Ledoyen, Dominique Reymond et Romane Bohringer.