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LARSEN
5 abonnés
38 critiques
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3,0
Publiée le 16 février 2024
Le film est une réplique à peine déguisée du magnifique "l'enfer" de Chabrol sur le thème de la jalousie extrême qui vire à la folie pure.
Chez Chabrol Cluzet et Béart excellent marquèrent leur époque avec les affres d'une vrille paranoïde d'une autre envergure!
Ici l'effort de Valérie Donzelli est remarquable qui se concentre sur la victime mais au détriment d'un récit qui se trouve balisé et sans véritable surprise, sans que le vertige de la maladie mentale ne trouve vraiment son territoire.
De ce fait le film est tiède et l'empathie pour Efira aussi. Melvin Poupaud peine à incarne quant à lui la pathologie qui est censée le ronger.
Chez Chabrol une simple chambre suffit à laisser pour longtemps un âpre souvenir, Béart Cluzet dans le vortex paranoïaque; chez Valérie Donzelli les grands espaces y noient et perdent ce qui devait être un hui-clos oppressant.
Certainement une conséquence du mouvement Metoo (et son avatar français Balance ton porc!), le cinéma nous offre depuis une demi-douzaine d’années beaucoup de films sur la masculinité toxique, la notion d’emprise (du masculin sur le féminin à 99% du temps) et les pervers narcissiques. Partout, le mâle sous toutes ses formes en prend un coup dans le septième art à tel point que les velléités féministes et le male gazing, comme ils disent outre-Atlantique, sont devenus presque une tendance à la mode, brouillant peut-être parfois le message initial par trop de systématisme. On le voit partout : des plateformes de streaming comme avec le passable « American Girl » sur Netflix au cinéma d’auteur français avec le très bien titré et non moins excellent « L’Origine du mal » mais également notre cousin américain qui n’est pas en reste avec le génial et surprenant « Promising young woman » ou encore la claque « Men », qui fondait ces thèmes dans le cinéma horrifique accouchant d’un chef-d’œuvre.
Valérie Donzelli choisit de prendre le sujet de la manière la plus frontale qui soit avec son nouvel opus, « L’amour et les forêts ». Elle entre pieds joints dans ce qu’est une relation toxique et la décortique en montrant tous ces mécanismes de manière évidente et parfaitement négociée. Du moment où l’homme trouve sa proie, provoquant le coup de foudre et les beaux et bons moments, à l’histoire d’amour qu’on s’imagine parfaite en passant par les premiers signes avant-coureurs qui devraient donner l’alarme mais qu’on se refuse de voir jusqu’à la dégringolade dans l’indicible étau de l’emprise. Si les trois premiers mouvements sont impeccablement représentés et montrent avec beaucoup de réalisme le processus de cette emprise qui pollue petit à petit le quotidien, le tout dernier est un peu trop excessif, irrationnel même. Ou alors, elle a choisi de représenter le pervers narcissique dans son état le plus extrême. Et pas sûr que le film y gagne car les excès ne sont pas forcément les amis de la réussite. En tout cas, on n’y croit moins et le personnage de Melvil Poupaud qui rejoue un peu le même rôle que dans le « Coup de chance » de Woody Allen en deviendrait presque ridicule.
Il n’empêche, « L’amour et les forêts » demeure une œuvre nécessaire et importante dans le sens où ce type de comportement et de relation toxique est parfaitement autopsié durant les trois quarts du film. Les moindres petits détails, petits gestes, petits regards, petites paroles ou petites actions sont bien vues, bien senties. Et on connaît tous quelqu’un dans notre entourage qui a été victime ou bourreau de ce type de rapport. L’originalité du film vient aussi du contexte dans lequel il est amené. Presque dans un décorum de conte (il n’y a qu’à voir la maison vosgienne qui ressemble aux maisons de conte de fées) et un certain appétit du cinéma de Donzelli pour l’onirisme, certes plus retenu ici que dans ses précédents films. Un traitement formel inattendu, voire audacieux, qui sort le film des ornières du téléfilm. Et puis Virginie Efira est encore et toujours irréprochable dans un rôle voisin de celui qu’elle tenait dans « Un amour impossible ». Dommage donc que la fin soit si poussive...
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Un Drame coécrit et parfaitement dirigé par Valérie Donzelli, brillamment interprété par Virginie Efira. Mais quel torture émotionnelle que de suivre durant près de deux heures les agissements d'un pleutre possessif limite psychopathe joué par Melvil Poupaud. Ce film, ou monte crescendo un climat malsain, nous offre en effet de nombreuses scènes de violence psychologiques qui deviennent rapidement insupportables. Un film que j'ai aimé, mais mal aimé.
Blanche rencontre Grégoire, et vit le conte de fée. Mais au fil des années, cet amant devenu époux et père de famille dévoile son vrai visage. Celui d'un mari colérique, contrôleur, pervers, qui étouffe sa femme. "L'Amour et les forêts" n'est certainement pas le premier film à traiter de ce sujet, malheureusement commun. Mais il le fait avec les honneurs. D'abord grâce à ses comédiens et leur personnage. Virginie Elfira est touchante en épouse dont le bonheur craquelle, et en vient à vivre un cauchemar absolu. Melvil Poupaud est assez génial en mari horrifiant, qui aime sincèrement sa femme, mais ne peut envisager qu'elle échappe à son contrôle. La mise en scène et la dialogues en rajoutent parfois une couche (il faut le voir, en costard noir serré et col roulé, déambuler de manière menaçante dans l'hôpital !), mais il ne faut pas oublier que le récit est raconté de puis de vu de Blanche, ceci expliquant cela. Toujours est-il qu'il s'agit d'un excellent méchant de cinéma. Ensuite, la mise en scène inspirée. Valérie Donzelli joue sur des couleurs & éclairage (dont un étrange rouge qui n'est pas sans rappeler le cinéma de Martin Scorsese !). S'amusant à donner aux premières scènes un grain qui évoque la pellicule des années 70/80. Mais surtout, elle sait gérer la pression, et retranscrire par des effets de montage l'état d'esprit de son héroïne. Côté scénario, cela fonctionne bien, avec cette tension qui monte crescendo à travers les années. Néanmoins il y a tout de même quelques facilités ou étrangetés dans le récit. spoiler: L'éloignement de la famille qui parait brutal. Un mari ultra-contrôleur, intelligent et méticuleux... qui ne pense pas à vérifier ou espionner le téléphone de sa femme ? Et une soeur jumelle qui n'aura pas beaucoup d'utilité dans l'intrigue.
Sans compter une invraisemblance énorme... spoiler: Franchement, qui aime les endives au jambon ?!
"L'Amour et les forêts" n'en demeure pas moins un drame psychologique très solide, qui aidera peut-être certains à prendre conscience de leur emprise...
Valérie Dozelli ausculte littéralement la relation qui se dégrade entre un mari ultra possessif et une épouse un peu trop malléable. Installant une ambiance pesante dans un cadre de vie quotidien, un peu à la manière hitchcockienne, la réalisatrice signe un film prenant et captivant. Elle s'appuie d'une part sur un scénario parfaitement huilé mais curieusement un peu lisse vu le sujet et d'autre part sur un couple d'acteurs excellent, Melvil Poupaud inquiétant à souhait, Virginie Efira, parfaitement juste en épouse soumise luttant pour retrouver sa liberté.
Les 20 premières minutes sont assez convenues, les dialogues peu crédibles (manque de réalisme et de naturel) et le jeu de Melvil Poupaud assez lourd. Il y a quelques effets de style à la mode. La suite est un peu plus subtile et le séjour à l'hôpital est intéressant. La fin est très réussie, aussi bien dans la réalisation, que le montage, l'interprétation de Virginie Efira ou la très belle musique de Gabriel Yared. Le sujet est bien traité. Le casting est discutable.
Valérie Donzelli signe un très bon thriller dramatique : L’amour et les forêts. Le film est bien exécuté avec un scénario bien ficelé et d’une efficacité redoutable. La mise en scène est soignée, aussi bien sur les décors que la photographie. La distribution est portée par un excellent duo : Virginie Efira et Melvil Poupaud. A ne pas manquer !
La critique complète , sans spoilers : https://mediashowbydk.com/2023/06/02/critique-film-lamour-et-les-forets/
J'ai trouvé le jeu de melvil poupaud caricatural et le sujet moyennement maîtrisé avec des passages peu crédibles. Au final, un film inégal sans être mauvais
Bouleversant ! Je suis un homme, et quand je vois certains hommes se comporter avec leurs femmes , c'est à vomir ! Ce film sent quelque chose de réel, on sent que c'est du vécu ou que la réalisatrice essaye de nous faire comprendre que derrière ce film ce cache un témoignage ou une femme fragilisé, elle veut nous sensibiliser à juste titre. J'ai bien aimé Efira, est dans son role.
L'amour et les Forêts. Film dramatique sur le thème des hommes traumatisant leur femme par la violence psychique et physique. Bien dans l 'ensemble. Trois étoiles et demie.
spoiler: Une Virginie Efira c'est bien mais avec sa sœur jumelle ça fait deux et c'est encore mieux. L'histoire d'une emprise, l'histoire d'une femme qui s'en libère
Un film certes pesant et dur mais intelligent, avec des rebondissements, de l'espoir, un film conducteur bien maîtrisé et très bien joué. Un bémol sur le choix de la pellicule et des couleurs mises en avant mais c'est une question de goûts.
De l'idylle au cauchemar... On dit que l'amour ne prévient pas et Blanche ne s'attendait pas à tomber sur un homme dont elle allait tomber follement amoureuse ni de ce qui allait suivre... Valérie Donzelli raconte la descente aux enfers d'une femme devenue prisonnière d'une relation abusive et toxique, et explore les différentes étapes et les mécanismes de cette emprise. Un drame utile et important aux airs de thriller tant il prend souvent aux tripes avec des scènes intenses et stressantes. Virginie Efira est une fois de plus bluffante dans ce rôle. Je continue de penser que c'est l'une des meilleures reconversions qu'on ait vues ces dernières années. Quant à Melvil Poupaud, il est terrifiant. Entre chantage affectif et manipulation psychologique en tout genre pour inverser les rôles, "L'amour et les forêts" est un film glaçant, puissant, angoissant et difficile à l'esthétique soigné. S'il ne sort jamais des sentiers battus, c'est un film rondement bien mené qui réussit tout ce qu'il entreprend.
Une variation sur l'amour lentement destructeur et toxique. Une femme sous l'emprise d'un mari, au départ idéal, mais qui devient avec le temps, possessif, culpabilisant et colérique. M. Poupaud en homme à double personnalité, propose une prestation solide et inquiétante ; V. Efira en femme malheureuse et prisonnière est également parfaite. Un drame psychologique criant de vérité, évoquant également tout un parcours, intérieur et judiciaire.