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Yves G.
1 518 abonnés
3 533 critiques
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2,0
Publiée le 10 juin 2023
La trentaine bien entamée, Blanche Renard (Virginie Efira) peine à se remettre d'un chagrin d'amour quand elle revoit Grégoire Lamoureux (Melvil Poupaud), un ancien camarade de lycée, et en tombe immédiatement amoureuse. Les décisions s'enchaînent au rythme de leur folle passion : le mariage, le premier enfant, le déménagement de Normandie où Blanche a ses racines vers la Lorraine où Grégoire a obtenu sa mutation... Mais bientôt, Blanche réalise la jalousie pathologique de Grégoire et l'emprise toxique qu'il exerce sur elle.
Je suis allé voir à reculons "L'Amour et les Forêts", qui est sorti depuis trois semaines et que tous mes amis cinéphiles ont déjà vu et abondamment commenté. Pourquoi cette réticence ? Parce que sa bande annonce me donnait l'impression d'en connaître par avance tous les rebondissements.
J'ai finalement cédé à mes préventions et pris mon ticket. Je me suis retrouvé dans une salle encore bien pleine (preuve que les spectateurs aiment toujours le cinéma ou fuient la canicule ?), très majoritairement féminine (signe que le sujet du film les touche particulièrement ou que le charme vénéneux de Melvil Poupaud exerce sur elles plus d'attirance que sur les spectateurs masculins celui de Virginie Efira ?).
Mes préventions ont-elles été réfutées ? Pas vraiment. Au contraire. J'ai passé le film à maugréer, comme le vieux scrogneugneu que je suis. J'ai lu quelque part que L'Amour et les Forêts évitait le piège du film à thèse. Eh bien, j'aurais écrit exactement le contraire : le sixième film de Valérie Donzelli ("La guerre est déclarée", "Marguerite et Julien", "Notre dame") aurait parfaitement introduit le débat que "Les Dossiers de l'écran" aurait consacré à la masculinité toxique et à l'emprise. Car c'est son sujet, son seul sujet, son unique sujet.
Certes, il le traite bien. Mais il le traite sans l'ombre d'une surprise ou d'un pas de côté (et qu'on ne m'oppose pas l'idylle sylvestre de Blanche avec un bel inconnu rencontré sur un site en ligne). Ainsi du premier tiers du film où on voit la passion naître entre Blanche et Grégoire dont on sait par avance qu'elle sera bientôt obscurcie par la jalousie dévorante de Grégoire. Ainsi des deux derniers qui dissèquent lentement le chemin de croix vécu par Blanche.
Il y avait peut-être un suspense que la bande-annonce n'éventait pas : Blanche finirait-elle par mourir entre les mains de Grégoire, ajoutant son nom à ceux des centaines de femmes, de toutes conditions et de tous milieux, qui meurent chaque année sous les coups de leurs maris ? Ce suspense là est nié par la construction même du film en flashbacks avec une Blanche bien vivante qui se confie à l'avocate qui la défendra dans le procès qui l'opposera à Grégoire (PS : pour être tout à fait honnête, c'est plus tard qu'on découvre que cette femme est avocate et on pourrait imaginer qu'elle exerce une autre profession, qu'elle soit par exemple la policière ou la juge d'instruction chargée d'interroger Blanche après qu'elle aurait tué Grégoire).
Je l'ai dit, le film se tient. Ses acteurs sont évidemment parfaits. Virginie Efira décroche déjà sa nomination aux prochains Césars avec le talent qui la caractérise à se glisser dans des rôles de femmes ordinaires avec lesquelles l'identification est non seulement immédiate mais aussi très valorisante (qui ne rêverait pas de lui ressembler ?). Melvil Poupaud a depuis toujours ce mélange de force et de faiblesse, de virilité brutale et de sexualité ambigüe, qu'Ozon a su si bien exploiter. Je ne sais lequel des deux est plus talentueux et se glisse le mieux dans son personnage.
Mais aussi bien joué soit-il, "L'Amour et les Forêts" ne m'a pas touché, faute de sortir d'un scénario tracé d'avance.
Depuis le charmant La reine des pommes et le très réussi La guerre est déclarée, plus rien de bon venant de Valérie Donzelli réalisatrice pour moi (mais Notre Dame pas si mal). Entre la sélection à Cannes, la bande-annonce et le casting j’ai essayé de faire abstraction de mon à priori. Malheureusement, je n’ai pas adhéré. Entre une mise en scène plutôt mole et un scénario qui ne décolle que vers la fin, je n’ai retenu que la direction d’acteurs. Virgina Efira est bien sûr très bien, c’est un pléonasme, mais n’apporte rien de vraiment nouveau à sa palette. Proportionnellement, j’ai trouvé Melvil Poupaud beaucoup plus impressionnant, en tout cas avec le rôle le plus intéressant. Il joue parfaitement ici le salopard. Bref, un film dont j’attendais beaucoup mais devant lequel je suis resté sur ma faim. Je n’ai pas ressenti l’oppression et l’étouffement annoncés. Confirmation donc que Valérie Donzelli n’est plus ce quelle était…
J'avoue que c'est un peu en traînant des pieds que, en début d'après-midi, je me suis dirigé vers la séance de "L'amour et les forêts", le nouveau film de Valérie Donzelli, présenté dans la sélection Cannes Première au récent Festival de Cannes. De bonnes raisons pour cela : les films précédents de cette réalisatrice m'étaient tous "sortis par les yeux" et il n'y avait jusqu'à présent que dans sa prestation dans "Revoir Paris" que Virginie Efira, l'actrice principale du film, m'avait paru justifier les louanges qu'elle reçoit en permanence de la part du public et de la critique. On va commencer par admettre que Valérie Donzelli s'est décidée, dans cette adaptation du roman d'Eric Reinhardt, à abandonner son goût pour l'exagération systématique des comportements qui était jusqu'à présent sa marque de fabrique. Le problème, c'est que n'ayant plus cette exagération sur laquelle s'appuyer dans la narration de l'histoire hitchcockienne d'un couple dont le mari s'avère être un pervers dont l'emprise sur son épouse devient de plus en plus monstrueuse, elle n'arrive que de temps en temps à maintenir la tension qui aurait fait de son film un thriller de bon aloi. Et les interprètes dans tout ça ? Eh bien, Virginie Efira, dans un double rôle de 2 jumelles, est excellente, Melvil Poupaud est prodigieux en salaud haïssable, et, dans les seconds rôles, on ne dira que du bien de Dominique Reymond, Romane Bohringer, Virginie Ledoyen, Marie Rivière et Laurence Côte. Il ne reste plus qu'à espérer que Valérie Donzelli persévère dans la sobriété tout en sachant maintenir en permanence la tension que le spectateur attend.
Un film très ennuyeux, trop long des arrêts sur la même image comme la scène de la fin on se demande pourquoi. pourtant j'adore Virginie Eiffira et Valérie Donzelli.
Je me demande à quoi sert la tromperie de l héroïne ? C e genre d homme n à nul besoin de concret pour faire du mal . C est plus insidieux et malsain que ce que tente de montrer ce film. Moyen crédible. Je reste fan de virginie éfira 😀 et. Elle peut être lumineuse .
Déçu par rapport aux critiques lues sur ce film. Succession de courtes scènes qui ne permettent pas d'approfondir la psychologie des personnages, surtout celle de Blanche, l'épouse maltraitée, ni l'étau qui se resserre progressivement sur elle. Abus de flash backs ou de défilement d'image de forêts. Finalement traitement qui reste superficiel de ce drame.
Les interprètes ne suffisent pas hélas à tirer le film vers le haut. La psychologie du mari semble être très éloignée de l’agissement d’un pervers. En effet, ce n’est qu’après plusieurs années de mariage et la naissance de deux enfants que tout à coup se révèle la personnalité profonde du mari et que se déchaîne une violence inouie que le parcours du couple ne laisse pas imaginer. Il eut été plus judicieux d’émailler ces longues années de vie commune d’éléments suggérant une montée de cette violence intérieure plutôt que de passer d’une mer quasiment étale à un véritable cataclysme. Comme je l’ai dit le jeu des acteurs n’est pas en cause. Virginie Effira est une victime parfaite et Melvil Poupaud un pervers plus que crédible. Les allées et venues entre le présent, le passé narratif et les souvenirs heureux donne au film un rythme chaotique et ne conduisent qu’à balader inutilement le spectateur pour créer un suspens. Notamment l’avocate qui mène l’entretien comme une psychanalyste ! !! Bref un télé film et rien de plus. Dommage le sujet méritait bien mieux et ce sans parler de la manière dont c’est filmè.
j'aurai du me douter que je sortirai ,agacé de cette projection. Valérie Donzelli , était , à mes yeux, la responsable du pire film que j'ai pu aller voir au cinéma : l'exécrable "la guerre est déclarée". J'aurais du me douter que j'y retrouverai les mêmes défauts : jeux de caméra improbables, voix off exaspérante, passages chantés abominables, surenchère des sentiments digne d'Harlequin., dommage car le sujet avait du potentiel et les acteurs sont justes. La prochaine fois , je passerai mon tour.
Alors, je suis sûr que vous n'avez jamais vu les téléséries mélodramatiques russes (tant mieux d'ailleurs), mais j'ai eu l'impression que le scénario de L'amour et les forêts avait été écrit par les mêmes personnes. C'est lent, plat, bourré d'images "d'amour" raffinées qui se transforment rapidement en un cauchemar aussi improbable que l'amour lui-même. De plus, oui, c'est extrêmement prévisible, tout ce qui va se passer. Mais le pire moment, c'est quand ils se mettent à chanter tous les deux dans la voiture. Oh mon Dieu...
Il n'y a aucune explication donnée quant au changement complet du mari après sept ans de vie commune. Le personnage de Virginie Efira ne suscite pas non plus de bons sentiments. Elle aime lire et enseigner, c'est tout. Bref, je regrette vraiment d'avoir dépensé de l'argent pour ce film.
Pas du tout convaincue. Certes c est bien joué. Je n 'ai pas perçu un harcèlement dans le début du film à part l éloignement de la famille. UN homme qui tout de même, si cela l énerve, l empêche pas de reprendre son travail de prof, même si cela l énerve encore quand sa sœur lui offre une voiture mais lui la laisse. VA même si cela l ennuie à une soirée avec ses collègues. Va chercher ses enfants quand elle lui demande car ses élèves lui ont organisé une fête surprise. . Pas non plus de violences physique. l harcèlement commence quand pour s évader elle le trompe. LA oui il y a harcèlement . Vu des films bien plus convaincant . L ENFER de claude chabrol avec François cluzet et Emmanuelle Beart.. Peut être un mauvais scénario qui ne reflète pas le livre.
Très décevant, mêmes les acteurs n'arrivent pas à entrer vraiment dans cette histoire. La perversité est maldécrite, le ressort psychologique ne fonctionne pas, cela crée de l'incohérence. Les enfants semblent "faux" inexistants, quel intérêt d'affubler à Blanche une sœur jumelle ? Cela n'apporte strictement rien à l'histoire. Long, poussif...seuls les moments chantés laissaient entrevoir de la poésie et du charme, vite assombri par des images sombres et une époque daté, sans âme. Si Virginie Effira s'en sort toujours bien, Melvil Poupard n'est pas fameux dans ce rôle si mal construit.
Un scénario très attendu (la rencontre, l'amour, la vie de couple, le basculement, la tempête et le dénouement) et une mise en scène sans originalité. Reste la magnifique prestation de Virginie Efira, l'une de nos plus grandes actrices, et dans une moindre mesure celle de Melvil Poupaud.
Un film plutôt classique mais efficace sur un thème vu et revu, chronique d'une violence banale et quotidienne. Virginie Effira est excellente dans ce rôle de femme dominée, rabaissée et prisonnière de cette relation malsaine. Elle est encore une fois cesarisable. Par contre je n'ai pas aimé la prestation de Melvil Poupaud que j'ai trouvé extrêmement caricatural dans sa façon de jouer. Je n'ai pas cru une seconde à son personnage...
Je n'ai pas compris la mise en scène de ce film. En dévoilant la fin dès le début, le suspense n'existe plus. Tout est attendu. L'ambiguité potentielle des premiers échanges est absente et l'interprétation de signes potentiellement avant-courreurs est surlignée au stabilo. L'évolution et la descente aux enfers deviennent dès lors attendues et les choix de réalisation m'ont semblé inadaptés au déroulement. Je me suis ennuyé et je me suis demandé ce que ce film faisait dans la sélection pour Cannes
J'ai trouvé ce film ennuyeux et long, un peu "dossier de l'écran". La réalisatrice a des messages à faire passer sur les femmes et le harcèlement masculin au sein du mariage. Les acteurs ne sont pas fautifs. Ils font de leur mieux mais n'ont pas l'air de croire à leur personnage. Le pire est la rencontre très improbable dans la forêt qui devrait être le clou du film mais semble irréel. Ce film m'a donné envie de lire le livre pour essayer de comprendre ce qui a passionné Valérie Donzelli.