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Onir
83 abonnés
127 critiques
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0,5
Publiée le 27 mai 2023
Je n'ai pas aimé ce film, le sujet est maladroitement traité. On perçoit l'ignorance de l'auteur du scénario sur le sujet traité. Le profil psychologique et le personnage de la femme victime, ainsi que le processus d'emprise et de sa libération, est parfois totalement à coté de la plaque, mal écrit et si peu crédible sur certains points ...
Le réveil de la femme victime pour se sortir de ce fonctionnement est soudain: spoiler: elle se réveille un matin et décide d'aller copuler avec un inconnu sur sa pause dej ... Lol, quelle idée scénaristique géniale tiens ... Au bout du rouleau, épuisée psychiquement, tient c'est la première idée qui vient à une femme ... C'est surtout l'idée d'un auteur homme. Ça n'a aucun sens vu le profil du personnage et le mécanisme d'emprise, le fonctionnement de dépendante affective / soumission totale et oubli de soi du personnage.
Il en est de même ensuite pour la décision de départ, c'est vraiment très irréaliste, comme si la dépendance affective et l'emprise s'envolait un matin en se réveillant ... Alors que c'est un long travail sur soi et son histoire personnelle, son fonctionnement, sans parler des nombreux et systématiques allers-retours des victimes tant la dépendance affective est omniprésente dans ces histoires.
Bref, on sent vraiment l'absence de maîtrise du sujet de l'homme qui a écrit ce scénario. Que dire du final lol ... spoiler: Avec cette scène de tentative de meurtre, ou le taré se voit dans le miroir entrain de commettre son crime, et ho miracle il lache le cou de sa victime, comme s'il était pris de conscience / remords .. . C'est franchement risible et si peu crédible, là encore.
Au delà de cela, le rythme est très lent et on s'ennuie. La partie chanté est ridicule. Une fois de plus les enfants sont les grands oubliés, on ne sait pas quelle relation il entretient avec, deux scènes seulement sont montrées concernant la relation père/enfants.
La seule chose que j'ai trouvé pertinente c'est le focus sur l'habileté de dialogue de cet homme manipulateur qui est bien représentée. Coté réalisation c'est assez niais, grossier ...
Excellent film sur un couple toxique formé par un pervers narcissique et une femme sous emprise. Ce qui est intéressant ici c'est qu'on voit l'évolution de la situation depuis leur première rencontre jusqu'à la porte du tribunal ,avec la mise en place très progressive d'une violence essentiellement psychologique ,bien suffisante à mon goût! Il s'agit là d'un thriller,tenu avec force de bout en bout par Valérie Donzelli et son chef opérateur qui a réalisé un judicieux traitement de couleurs . La distribution ,emmenée par les (toujours) excellents Melvil Poupaud et Virginie Efira ,est parfaite.Les seconds rôles( "de luxe" !)ne sont pas en reste , même si leur partition est volontairement courte .Parmi eux,une belle surprise (la "première" pour moi au cinéma ): Bertrand Belin et sa présence magnétique. Allez voir ce film,il est essentiel !
Ça fait plaisir de retrouver Valérie Donzelli plus d'une décennie après La guerre est déclarée un des films français les plus originaux et les plus émouvants des 15 dernières années. Pourtant quand on lit le synopsis de L'amour et les forêts on se s'attend à un film de société parfaitement dans l'actualité et l'air du temps. Donc à priori, contrairement au film de 2011, rien d'autobiographique ni d'expérimental. S'il n'est effectivement pas autobiographique, le film n'est cependant pas si classique que ça, car la réalisatrice fait un choix stylistique osé: celui d'un film trés minimaliste (y compris niveau budget visiblement) et complètement dénué d'intrigues secondaires comme si le monde extérieur au couple montré à l'écran n'existait presque pas.
Et à vrai dire ça ne commence pas si bien, les vingt premières minutes font penser à un téléfilm érotique bas de gamme, ou on alterne entre ballades au bord de la mer main dans la main et scènes d'amour sans autre histoire apparente. Sauf que c'est parfaitement volontaire et d'ailleurs les scènes d'amour vont rapidement disparaître du paysage. D'avantage qu'un film de société, c'est en réalité à une sorte de dissection clinique d'un couple malade que se livre Valérie Donzelli. Tout repose sur l'évolution de la psychologie de Blanche. D'abord amoureuse, puis consentante, patiente, résillante et enfin victime traumatisée. Ce n'est pas trés joyeux, et un peu étouffant, comme si on était enfermé dans l'intimité du couple avec eux ou qu'on les observait par une caméra cachée.C'est étouffant, mais c'est justement le parti pris (réussi) du film: puisque ce n'est pas confortable pour elle pourquoi ça le serait pour nous les spectateurs aussi ?
Et puis le film n'est jamais conventionnel ou simpliste, le personnage de Melvil Poupaud n'est pas un simple mari violent ou un énième psychopathe qui ressemble à monsieur tout le monde, mais un homme faible, tourmenté , d'une possessivité et d'une jalousie qui frôlent la maladie mentale. Pourtant rien ne prouve qu'il cherche volontairement à faire le mal et c'est bien le plus triste .
Enfin il y a les comédiens bien sur. On ne va pas dire à chaque film ou elle joue que Virginie Effira est formidable, en revanche on pourrait le dire on pourrait le dire un peu plus souvent pour Mélvil Poupaud, acteur qui reste encore trop au second plan. Tourmenté et ténébreux, il parvient à nous inspirer à la fois de la peur et de la pitié dans un rôle qu'on pourrait difficilement imaginer plus ingrat.
Ca commence comme un beau roman, ça se termine en tragédie. L’emprise d’un homme sur une femme, et ce que l’actualité nous en rapporte quasi quotidiennement. Les violences conjugales, les féminicides … Après « L’emprise » de Claude Michel Rome , avec Fred Testo et « Jusqu’à la garde » de Xavier Legrand, Valérie Donzelli reprend au vol, ce thème, intrinsèquement très perturbant, pour en donner une version encore plus incisive, plus mordante. Sa mise en scène viscérale ne lâche rien des instincts primaires d’un homme ravagé par la jalousie, la suspicion et un mal-être chronique. Ce personnage, si réel par ailleurs, Melvil Poupaud l’assume de manière sidérante, dans la filiation d’un cinéma britannique où Losey et Dirk Bogarde ne seraient pas étrangers. Virginie Efira joue la femme victime sur une palette de sentiments infinis, parfaitement contradictoires dans le basculement des situations orchestrées par ce mari à l’orgueil démesuré. Cette histoire s’inspire du roman éponyme de Éric Reinhardt. Qui a dit que la vie n’était pas un roman ? Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
On a envie de dire que ce film de Valérie Donzelli est la synthèse de ses films précédents. Au début, le personnage principal, interprété par Virginie Effira est un peu la Reine des Pommes se pâmant devant le magnifique séducteur incarné par le trouble Melville Poupaud. Marchant Main dans la Main jusqu'au mariage et plus puisqu'affinités, avec enfants, déménagement et petit pavillon, on tombe rapidement dans La Guerre est Déclarée... En fait, le scénario est plutôt téléphoné et sans beaucoup de surprises même si on n'a pas lu le roman qui a servi de support au scénario. Le drame des femmes mariées à un pervers narcissique - le thème donc de ce "dossier de l'écran"- méritait mieux qu'une démonstration scolaire par ailleurs assez maladroite sur la forme. L'utilisation des jumelles paraît trop artificielle, par exemple. Reste comme toujours avec Effira, une interprétation impeccable et une capacité extraordinaire à faire passer des émotions. Voir par exemple, la scène muette quasi-finale de l'attente au tribunal... Ultime interrogation, comment ce film s'est-il trouvé sélectionné à Cannes ?
Virginie efira est magnifique.. le film pour moi deviens réellement intéressant dans le changement de ton au niveau des dialogues, cependant c’est encore très en dessous de la réalité d’une relation perverse. J’en attendai beaucoup plus
Très beau film bien joué. J'avais peur d'une ambiance trop lourde mais non. Il y a une intrigue jusqu'a la fin. Jusqu'où peut aller une emprise sur une personne. J'ai apprécié ce film.
Il serait difficile de décrire ce qu'éprouve une femme victime de violences conjugale. Ça l'est d'autant plus lorsque celle-ci ne pense pas l'être et qu'elle mérite la toxicité de son conjoint. Après déjà de beaux films à son actif, Valérie Donzelli s'attaque à ce sujet poignant avec deux pointures du cinéma français : Virginie Efira et Melvil Poupaud. Avec un peu de maladresse et beaucoup de démonstrations, la réalisatrice s'immisce dans l'intimité d'un couple et nous hante dans ce thriller psychologique. Car c'est bien du pouvoir des mots qu'il est question et non de maltraitance physique. Si chacun ne peut qu'être d'accord avec le combat qu'il reste à mener, Efira et Poupaud font leur part avec une prestance glaçante.
Une rencontre inopinée, le flash, des papillons dans le ventre et voilà que l'amour revitalise une âme en peine. Mais parfois, les choses changent. Doucement, sûrement, dangereusement. C'est l'histoire de Blanche (Virginie Efira, déchirante) et on la ressent à travers la plume d'Audrey Diwan et les yeux de Valeria Donzelli. Un point de vue féminin pleinement assumé, au point d'écarter le personnage du romancier (principal dans le livre) pour tout concentrer autour de l'héroïne. L'écriture aborde sa relation toxique à un pervers narcissique (Melvil Poupaud, diabolique) avec finesse, montrant les symptômes d'une emprise qui progresse à tâtons (compromis, harcèlement, isolement), derrière un dialogue à priori raisonnable, des appels semblent-ils anodins ou faveur obtenue par manipulation. La mise en scène frappe aussi juste, dans sa structure, dans ce dialogue ponctué de flashbacks, ce cadre toujours resserré, et surtout la gestion des couleurs qui sillonner tout au long du film. Dommage que certains personnages se révèlent finalement inutiles (la sœur, au hasard), et oui le déroulé est programmatique. Néanmoins, L'amour et les forêts à une fiction qui traduit fort bien certains maux bien réels de notre société.
Malgré un titre qui ne donne pas vraiment envie, ce film, réalisé par Valérie Donzelli et sorti tout récemment, est la bonne surprise cinématographique de la semaine ! Adapté du roman homonyme d'Éric Reinhardt, le film raconte l'histoire d'une femme, Blanche, qui est de plus en plus sous l'emprise de son mari, Grégoire. Le film est donc "à la mode" si je puis dire dans le sens où nous vivons à une époque dans laquelle la parole féminine se libère de plus en plus, ce qui est évidemment une très bonne chose. Mais ce n'est ça qui le rend bien, des tas de films tentent de surfer sur cette "mode" féministe sans y parvenir ou alors avec de gros sabots, ce qui est encore pire, mais ici, le film dresse froidement le portrait d'une victime parmi tant d'autres. Non pas de femme battue mais d'une femme sous l'emprise d'un mari abusif psychologiquement et vivant ainsi une relation toxique, tout simplement. Ce qui en est d'autant plus effrayant ! Eh oui car les coups subis sont ici psychologiques et il est assez compliqué de retranscrire cela correctement au cinéma, sans tomber dans l'excès. Et ici le film passe notamment par une excellente montée en puissance que nous vivons du point de vue de Blanche qui mène au départ une vie de couple heureuse et puis dont le mari devient de plus en plus envahissant. Le film parvient par exemple à rendre angoissant une sonnerie de téléphone ou un bruit de couloir ; nous sommes directement placés à la place de la victime. Ce pourquoi le film est d'ailleurs d'autant plus intéressant car il est important ! Même si cela reste une fiction, c'est une réalité pour beaucoup de femmes (et d'hommes aussi d'ailleurs qui peuvent vivre ce genre de relation toxique) ; il est donc important d'y être exposé frontalement. Surtout que les acteurs sont ici très bons, ce qui participe bien évidemment à la qualité globale du film. Nous retrouvons effectivement Virginie Efira dans un double-rôle qu'elle interprète très bien et puis Melvil Poupaud dans la peau d'un pervers narcissique qui arrive vraiment à rendre son personnage détestable. D'ailleurs, plusieurs fois, on a envie de donner des claques au mec, de lui hurler dessus, le film arrive à faire passer son spectateur par de nombreux états émotionnels différents dont la peur mais surtout la colère. "L'Amour et les Forêts" est donc un thriller psychologique particulièrement efficace à découvrir absolument !
J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Un couple qui se dit "je t'aime" mais qui ne laisse pas transparaître de véritable amour. Juste un "je m'accommode" faute de mieux. Ça sent le désastre à plein nez. Où est le conte de fées dans cette histoire là? Déménager loin des siens à l'autre bout de la France, sans emploi, dans une maison glauque et une région froide? Avec un mari menteur? Qui y croit? Rien de transcendant sous le soleil. Film long. Heureusement, il reste le jeu des acteurs.
j'ai trouvé ce film très académique et manquant de rythme, mais je reconnais qu'il est très difficile de traiter la manipulation et la soumission d'une femme par un pervers narcissique en 1 h 45 minutes. Ce film débute par un coup de foudre et une histoire d'amour peu convaincante et ennuyante, qui fragilise finalement la suite du film c'est-à-dire la violence quotidienne subie par cette femme et sa destruction progressive. Ce film aura le mérite de mettre un éclairage sur certaines violences ignorées au sein de notre société, dont les victimes n'arrivent pas à s'extraire sans une aide extérieure
Voilà un film sur un sujet éculé qui ne passe à côté d'aucun poncif du genre. C'est long, mais c'est long. Les têtes à tête avec l'avocate nous font espérer un climax, une dramatisation dans un scénario tellement plat, erreur, ça ne va nulle part.Virginie Efira est formidable, Melvil Poupaud, hélas dénué de toute présence, tout charisme, l'Amour et les Forêts est un film qui n' AUCUN intérêt. Une demi-heure à couper,ou mieux, tout le film à couper.