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    L'Amour et les Forêts
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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    705 abonnés 3 059 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 juin 2023
    Adapté du roman d’Éric Reinhardt, L’Amour et les forêts compose une forme esthétique unique, faisant ainsi œuvre de cinéma et non reportage sur les violences conjugales, à même de traiter un sujet difficile qui advient et s’accomplit par elle. La beauté des plans, résultat du choix de la pellicule, d’un cadrage précis mobilisant le flou avec intelligence et d’une colorimétrie tour à tour naturaliste et pop, exprime la beauté intérieure de cette femme tourmentée et celle, extérieure, des paysages qui l’environnent, dans lesquelles elle évolue : la Normandie d’abord, avec ses vues sur une mer qui tout au loin rencontre le ciel bleu, les forêts proches de Metz ensuite, symbole de l’enferment de Blanche qui délaisse l’espace horizontal (dessiné par la ligne de la mer) pour se retrouver segmentée dans un espace vertical, scandé par les arbres. La maison, d’ailleurs, est tout en hauteur, et la caméra s’attarde sur les montées et les descentes des pieds et des jambes ; son papier peint, aux motifs floraux désuets, inscrit les personnages dans un cadre figé qui les écrase et permet brillamment d’inscrire dans la durée la paranoïa de Grégoire.
    Valérie Donzelli accorde une attention particulière au morcellement de l’identité, en installant une série de doubles qui apparaissent comme autant d’avatars possibles du couple principal : le mari s’approprie l’étreinte vécue par sa femme avec l’homme des bois, avant d’être disqualifié par la gentillesse du beau-frère et de l’interne ; à l’inverse, Blanche a une sœur jumelle à qui elle finit par se confier. Ce jeu par miroirs déformants, qui ouvrent sur l’idée essentielle d’alternative à la violence, renvoie évidemment à la perte de contrôle de Greg qui affirme ne plus se reconnaître, jusqu’à ce plan terrifiant sur lui se voyant piégé dans les glaces de la coiffeuse d’enfance ; ainsi, la cinéaste dépeint la violence non comme une fatalité inhérente au masculin mais sous les traits d’un engrenage. Il est encadré par les questions de celle qui se révélera être avocate – sa profession demeure longtemps cachée, incarnation de cette mise à l’épreuve identitaire vécue par la victime.
    L’Amour et les forêts consacre Valérie Donzelli cinéaste : elle acquiert ici une maturité qui lui faisait défaut dans ses premiers films, une maîtrise esthétique au service d’un scénario rigoureux. Peut-être lui fallait-il ce décentrement, après un premier long métrage (trop) personnel, pour atteindre, par l’universalité du combat représenté, son expression artistique la plus aboutie. Un chef d’œuvre incarné par deux remarquables comédiens : Melvil Poupaud et Virginie Efira.
    Treadstone2
    Treadstone2

    1 abonné 17 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juin 2023
    Si l'interprétation de Virginie Efira est au top comme d'habitude, et celle de Melvil Poupaud tout aussi magistrale, le film se retrouve bancal à cause des scènes où Virginie Efira est en présence de sa "jumelle". En fait on dirait que Valérie Donzelli ne sait pas réaliser une scène où la comédienne doit se donner la réplique à elle-même, alors tout est trafiqué à base de champs/contre-champs et doublures. Ça fonctionne un peu, mais tout reposer sur ça, c'est stupéfiant.

    C'est quand même un trucage vieux de plus de trente ans, alors voir ça de nos jours ne passe pas vraiment pour un choix artistique mais plus comme une incompétence mêlée d'amateurisme.
    byeny
    byeny

    5 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 juin 2023
    Film nullissime qui semble avoir été construit uniquement dans une visée éducative en intégrant maladroitement les nouveaux lieux communs 2023 des relations toxiques entre un profil manipulateur et sa proie.
    Il n'y a pas d'âme artistique. Aucune finesse. Le grain grossier du film qui semble tout droit sortir des années 70 n'ajoute rien à la narration mécanique et anachronique dans laquelle on trouve à la fois des smartphones et des véhicules/mobiliers du siècle dernier.
    Je ne crois pas que le but était de décrire ou de surfer sur la vague pervers narcissique et si c'était le cas, c'est raté, il manque trop des subtiles caractéristiques qui en font l'essence même. Cependant on pourrait s'y méprendre
    Bref on dirait un téléfilm pseudo-éducatif 2023 sous la forme de mode opératoire par/pour les femmes
    Je regrette de l'avoir vu et pour avoir vécu aux prises d'un tel personnage, je trouve dommage que ce sujet ait été baclé ainsi...
    Puis-je vous conseiller la lecture du livre 'Les manipulateurs sont parmi nous" d'Isabelle Nazare-Aga sur la base des travaux fondateurs de Jean-Claude Racamier
    Anna D.
    Anna D.

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2023
    Film magnifiquement interprété! ... Le deux acteurs sont impeccables dans leur jeu... J'ai beaucoup aimé ce film!
    liswann
    liswann

    1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 juin 2023
    Un film très ennuyeux, trop long
    des arrêts sur la même image comme la scène de la fin on se demande pourquoi.
    pourtant j'adore Virginie Eiffira et Valérie Donzelli.
    Géraldine Sd
    Géraldine Sd

    2 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2023
    un film très juste, tout en finesse. une belle appropriation du livre qui était déjà excellent. les acteurs sont magnifiques.
    Stéphane R
    Stéphane R

    24 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2023
    A la hauteur du sujet, avec une mise en scène voyante et travaillée et une vraie subtilité dans le scénario et l'interprétation.
    Virginie Efira et Melvil Poupaud sont très bien. Ravi de revoir et de réentendre la belle voix grave de Virginie Ledoyen.
    Isa12
    Isa12

    3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juin 2023
    Ce film réouvre nos blessures , stupéfiant de vérités, presque mot pour mot. Les spectatrices, qui comme moi, ont eu le malheur de vivre cette emprise s'y reconnaîtront à 200%
    Magnifique jeu d'acteurs et très belle réalisation
    Marjo D.
    Marjo D.

    2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juin 2023
    Très bon film montrant toutes les étapes aboutissant à une emprise psychologique d’un individu sur un autre.
    Chris58640
    Chris58640

    216 abonnés 761 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juin 2023
    Valérie Donzelli adapte un roman d’Eric Reinhardt (que je n’ai pas lu mais je retiens ce nom) qui pourrait être une sorte de préquel au formidable «Jusqu’à la Garde ». Si le film semble long, ce n’est pas à cause de la réalisation qui est très appliquée et qui fourmille de petites idées intéressantes. C’est juste que le spectateur se retrouve au milieu d’une spirale très anxiogène qui lui fait redouter le pire à maintes reprises. Le film est une sorte de grand flash back, première bonne idée : Blanche raconte son histoire dans le détail, à qui ? Le scénario nous le révèle dans les 10 dernières minutes. Est-elle devant un juge, un policier, un médecin ? Le suspens est bien maintenu jusqu’à la fin, même si au final ce n’est pas une énorme surprise. Valérie Donzelli filme les corps au plus près, utilise la hors champs, elle utilise des filtres de couleurs comme pour accentuer certaines scène, ou pour « colorer » certains personnages comme les jumelles au début quand elles parlent tour à tour a leur mère. Il y a donc un gros travail sur l’image mais aussi, je dirais même surtout, un gros travail sur le son. Plus on avance dans le film, plus la musique de Gabriel Yared se fait discrète au profit de l’aspect anxiogène du son : une sonnerie de téléphone qui crie, un portable qui vibre et vibre encore, des pas dans un couloir, une portière de voiture qui claque, on est à l’affut de tous les sons, comme Blanche, car tous les sons proviennent de Grégoire et sont source d’angoisse croissante. Utiliser le son et le hors champs (scène de fin, ou Virginie Efira est magnifique) pour créer la tension n’est pas nouveau mais dans une salle de cinéma, avec un beau son, ça fait très bien son effet. Le film fait des ellipses de temps car il couvre environ 10 ans de vie commune, de la rencontre au dénouement. Je ne connais pas le roman d’Eric Reinhardt, mais si le film lui est fidèle, alors il décrit par le menu et de façon très forte le phénomène d’emprise dans lequel Blanche de retrouve. C’est désormais bien connu, spoiler: ça commence par des petits riens, des petits mensonges, et puis Blanche se retrouve enceinte, elle doit insister pour retravailler, son téléphone sonne sans cesse, les relevés bancaires sont épluchés. Grégoire la coupe de sa famille géographiquement puis dénigre ses collègues et amis, lui fait des petites remarques blessantes puis les choses empirent peu à peu. Chantage affectif, menace à peine voilée puis crise de jalousie épouvantable, torture psychologique (chantage au sommeil), la graduation est telle que tout cela ne peut que très mal finir. En même temps Blanche ne parle pas, ni à ses collègues, ni à sa sœur, ni à sa mère et lorsqu’elle trouvera la force de le faire, c’est à demi-mot et à un inconnu.
    « L’Amour et les Forêt » est un film qui illustre bien le phénomène des crimes conjugaux, les féminicides que l’ont voit trop souvent dans les médias et que l‘on ne peut sans doute pas bien comprendre de l’extérieur : « Mais pourquoi ne l’a-t-elle pas quitté ? » se dit-on souvent, comme si c’était si simple… Le casting se résume essentiellement à Virginie Efira et Melvil Poupaud, les seconds rôles tenus par Romane Bohringer ou Virginie Ledoyen étant presque anecdotiques. Virginie Efira, qui joue Blanche et Rose, compose deux sœurs très différentes. Rose, on la verra peu, elle est solaire, volubile, entreprenante, tout ce que Blanche n’est pas. Plus intellectuelle (elle est prof de français et elle a chez elle une immense bibliothèque magnifique), peu sure d’elle en dehors de sa vie professionnelle, avide de se sentir aimée, orpheline de père (et ça ne doit pas compter pour rien), elle est une victime parfaite pour un Grégoire effrayant. Efira est magnifique, comme toujours, jusque dans la toute dernière scène qui s’étire et qui pourrait à elle seule illustrer tout le film. Quant à Melvil Poupaud, il est aussi séduisant avec le monde extérieur que dangereux avec sa femme, possessif jusqu’à l’absurde : spoiler: certaines de ses répliques sont hallucinantes, et pourtant je parie qu’elles sont réalistes. La façon qu’il a de systématiquement rejeter ses propres fautes sur elle, parfois au prix de pirouettes sémantiques, c’est confondant.
    « L’Amour et les Forêts » est une réussite, dans la forme comme sur le fond, on pourrait aller jusqu’à qualifier le film « d’utilité publique ».
    Bouh78!
    Bouh78!

    2 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juin 2023
    Film d'une réalité crue très utile, servi par un jeu d'acteurs fabuleux. Virginie Effira et Melvil Poupaud sont excellents, touchants, tellement justes. Superbe réalisation aussi, tout en subtilité et frissons. Les images sont vraiment très belles... Un film vraiment qui vise en plain cœur.
    David B.
    David B.

    44 abonnés 565 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juin 2023
    Ouch ! Quelle expérience éprouvante ces quelques deux heures, d'un climat qui va crescendo vers l'insoutenable. Le scénario, la réalisation, les acteurs nous prennent aux tripes et nous libèrent groggy, sonnés... en se demandant s'il était bien raisonnable de venir.
    alex z
    alex z

    24 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 juin 2023
    surcote attention. Ce film est loin du thriller de la bande d'annonce. il manque de surprise et est trop prédictif. bon jeu d'acteur néanmoins.
    Solsene
    Solsene

    2 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juin 2023
    Je me demande à quoi sert la tromperie de l héroïne ? C e genre d homme n à nul besoin de concret pour faire du mal . C est plus insidieux et malsain que ce que tente de montrer ce film. Moyen crédible.
    Je reste fan de virginie éfira 😀 et. Elle peut être lumineuse .
    Marina Rottier
    Marina Rottier

    4 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juin 2023
    Un film qui a le mérite d'exister pour libérer le sujet. Musique particulière apportant une légère désuétude surprenante, assortie à la déco. Prend aux tripes évidemment. Melvil devra racheter l'affection du public dans son prochain long-métrage ! Virginie Efira, en double cette fois... Il devient difficile de la détacher de ses 1000 autres incarnations cinématographiques. À force, le personnage disparaît derrière l'actrice.
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