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selenie
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3,0
Publiée le 7 novembre 2024
Le réalisateur veut nous refaire le coup de "Forrest Gump" mais on a aussi beaucoup à "Cloud Atlas" (2013) des Wachowski dans lequel jouait déjà Tom Hanks. La mise en scène de Zemeckis est inspirée et créative, enchaînant les scènes via des split-screen qui servent comme une sorte de marque-pages entre les segments. Mais si l'idée paraît bonne dans un premier temps elle se confronte très vite à problématique qui va plomber le film. En effet, des dinosaures à aujourd'hui reste une période beaucoup trop importante à gérer sur moins de 2h, résultat le récit est une succession de scénettes ne dépassant guère les deux minutes, avec des aller-retour incessants entre les époques, où le XXème s'impose sur 90% du récit ce qui démontre encore plus sûrement que les autres siècles sont aussi superflus que sous-exploités. Heureusement, le casting est impeccable, les décors sont une belle réussite avec des effets visuels plutôt bons dont, surtout, la technique de rajeunissement qui aura rarement été aussi magique. L'expérience reste donc l'atout du concept, malheureusement l'émotion reste trop superficielle pour convaincre pleinement. Site : Selenie.fr
Fan de Robert Zemeckis, je n'ai pas hésité une seule seconde avant d'aller voir son tout dernier film, même sans savoir de quoi il retournait. Et même si ses derniers projets ne sont pas vraiment marquants, je fondais de grands espoirs dans celui-ci. Et, dès l'introduction, on sait qu'on est dans du Zemeckis. C'est assez compliqué à expliquer mais il parvient directement à insuffler cette magie propre à son cinéma, cette espèce de naïveté mélangée à des compositions d'Alan Silvestri qui se repèrent également du premier coup d’œil. Et c'est ici encore plus intéressant que d'habitude puisque le réalisateur revient à ses bases, c'est-à-dire innover. Effectivement, c'est un réalisateur qui cherche constamment à réinventer le cinéma, que ce soit de par les histoires, les effets spéciaux ou l'animation, Zemeckis a toujours eu ce désir de raconter autre chose d'une autre manière. Et ici, le concept a de quoi rebuter : un plan fixe durant une heure quarante. Alors je m'explique ; nous avons effectivement un plan fixe sur un salon mais un salon qui change car il évolue à travers les années, s'habille différemment suivant les propriétaires et les générations. Car nous sommes effectivement ici dans un film ayant pour thème le temps qui passe et raconter via deux prismes : la maison donc, enfin plus précisément le salon, mais également le couple principal que l'on verra évoluer de l'enfance au troisième âge. La sublime scène d'introduction pose d'ailleurs tout de suite les bases : trois différents volets de la maison puis on passe à la préhistoire, aux amérindiens puis on évolue de cette manière peu à peu dans le temps avec la construction de la maison et de la manière dont les différentes générations vont l’aménager, ce pourquoi nous avons d'ailleurs plusieurs familles. Et je dirai que c'est le premier problème du film. Car ces différentes familles n'apportent strictement rien à l'histoire mis-à-part raconter l'évolution de la maison et, plus généralement, des mœurs. Mais c'est très naïf, on a par exemple la famille 2020 qui est afro-américaine qui est juste là pour dire "eh, on vit dans une société raciste, attention". Je sais que c'est fait avec de très bonnes intentions et que ce n'est pas juste là pour remplir un cahier des charges mais alors, encore une fois, qu'est-ce que c'est naïf ! De même que certains gags, certains effets spéciaux (notamment le vieillissement des acteurs) ou certains effets de mise en scène ; le film est déjà vieillot et le réalisateur qui pense innover donc, s'enferme en réalité dans le passé, là où il enchainait les succès (ce n'est d'ailleurs pas pour rien que l'affiche met en avant "l'équipe de Forrest Gump"). Le contexte est cependant très bien dépeint puisque nous avons sous les yeux une famille de banlieusards typiquement américaine mais (après c'est mon interprétation), c'est sacrément pessimiste. Nous avons en effet des personnages qui sont obligés d'abandonner leur rêve pour subvenir à des besoins économiques et sociaux et lorsqu'ils repensent à réaliser leurs rêves, il est trop tard. Le film dépeint en réalité des personnages qui passent à côté de leur vie et étant donné que c'est une classe moyenne, le spectateur ne peut s'empêcher de se projeter en eux et c'est là que ça devient sacrément déprimant. Alors ce n'était sûrement pas l'intention du réalisateur mais c'est en tout cas de cette manière que je l'ai perçu. Bref, "Here - Les plus belles années de notre vie" fait donc passer la forme avant le fond ; le problème étant que la forme s’essouffle assez rapidement par manque de fond.
Un film émouvant … mais pas pour tout le monde ! Ce film ne s’adresse à mon avis qu’aux personnes ayant déjà vécu pas mal de choses durant leur existence, donc d’un « certain » âge. Echec prévisible au box-office car il écarte d’emblée les enfants, les ados et même les jeunes adultes qui vont s’y ennuyer et ne pas supporter la narration très particulière (mais oh combien originale !) avec ce cadre de tournage fixe (un salon) durant tout le film (sauf à la fin où la caméra prend son envol), avec une « mosaïque » d’écrans pour passer d’une époque à une autre. Il y a quand même une famille principale que l’on suit sur plusieurs décennies avec Tom Hanks et Robin Wright rajeunis de façon bluffante (et convaincante !) dans le film. Bref au final un chef-d'œuvre car j’ai bien envie de le revoir (ce qui ne m’arrive que très rarement !).
Here s’inscrit dans une démarche tout à la fois poétique et narrative. Si la dispersion des époques, des cultures et des familles contribue à une attention portée à ce qui d’ordinaire apparaît insignifiant – les actions du quotidien, que le cinéaste et poète nous apprend à reconsidérer –, le collage des vignettes sur un même plan large donne vie au récit cohérent d’un lieu chargé de souvenirs, traversé par les siècles, par l’Histoire et par les générations chacune chargée de ses petites histoires. Le désordre de la chronologie, causée par d’incessants allers-retours temporels, crée un tissu complexe où s’entremêlent des fils de différentes origines, compose une toile par touches de couleur à la façon des artistes impressionnistes – notons que la passion de Richard Young pour la peinture n’est pas due au hasard, pas plus que la réalisation de fouilles dans le jardin familial duquel est exhumé un collier sacré. Robert Zemeckis conçoit son dispositif de mise en scène telle une caisse de résonnance dans laquelle se chante l’humain entendu dans ses espoirs, dans ses déceptions et dans ses angoisses ; revient en leitmotiv le motif du tempus fugit, vanité dans laquelle le cinéaste américain jamais ne se complaît mais qui lui sert davantage de support à une réflexion sur la tension déstabilisante entre la répétition d’un schéma circulaire et la prise en compte de l’individu dans sa singularité congénitale. Les rectangles dessinés çà et là ouvrent des fenêtres et des portes donnant accès à un autre âge où les préoccupations furent ou seront sensiblement identiques ; pourtant chaque période conserve son atmosphère, sa lumière, sa chaleur humaine, à l’instar des œuvres de Zemeckis elles-mêmes, distinctes quant au récit mais reliées par une infinie douceur aussi réconfortante qu’un bon feu de cheminée un soir d’hiver. La sagesse acquise par le cinéaste, la délicatesse du thème principal orchestré par Alan Silvestri, le talent des comédiens, la pertinence du dispositif qui jamais n’ennuie, toujours se renouvelle jusqu’à ce travelling – premier et dernier ! – tout simple en apparence, bouleversant en profondeur… Un enchantement, dialogue audacieux et pleinement réussi entre le populaire Forrest Gump (1994) et le spirituel Tree of Life (Terrence Malick, 2011).
Un début incompréhensible qui se termine joliment, des scènes émouvantes, joyeuses et colériques. Le film est magnifique, les décors, la réalisation, les transitions…
Le cycle de la vie réalisé en moins de 2h qui rappelle que le temps passe vite et qu’il faut profiter des instants présents et importants.
Quel film!!!!Une réalisation incroyable et geniale avec des acteurs au top.Certes certaines séquences peuvent laisser perplexe mais j ai trouvé ce film tout simplement bouleversant et magnifique
Décidément ce dénigrement de Zemeckis doit cesser Nouvelle réussite que ce Here, film expérimental adaptant le spleen mélancholique de la BD d'origine tout en captant une vie entière à travers les décennies. Et là où la "banalité" du quotidien (naissance, enfance, amour, mariage, deuil..) se sublime, c'est non seulement dans son parti pris spatial (une caméra fixe qui ne triche jamais, centrée sur la pièce de vie de la maison), mais aussi temporel où la narration se fait se télescoper les époques, et aussi les personnages. Des parallèles thématiques qui fonctionnent fonc (même si on aimerait parfois exploiter + de personnages apparaissant en coup de vent), dupportant avant tout un fuo Tom Hanks-Robin Wright décidément touchant. Une réunion de l'équipe Forrest Gump (scénariste compris) conjuguant à nouveau l'intime avec la grande histoire (ce prologue à la Tree of Life) de manière vertigineuse, via une portée existentielle très bien résumée par l'ultime séquence de Here. Bref c'est une belle proposition de cinéma d'un des plus illustres artisans Hollywoodiens des 40 dernières années : évidemment à ne pas manquer !
Voilà un film très perturbant. Here offre une mise en scène inventive, intelligente et particulièrement maîtrisé. Robert Zemeckis réussi à ultiser son concept à la perfection avec des transition ingénieuse et surprenante. Il est perturbant scénaristiquement, c'est un film deconstruit et en même temps chaque plan, chaque scène, chaque moment est lié d'une façon comme d'une autre. C'est brillant, étrangement brillant ! Ça fait plaisir de retrouver le casting de Forrest Gump.
Valse des familles et des générations dans une même maison, une même vue. Un drôle de pari, j'ai bien aimé mais peut-être faut il avoir le recul d'une vie pour apprécier cette danse douce-amère du temps qui passe et nous échappe.
On m'avait dit que Zenekis avait eu recours à l'Intelligence Artificielle pour rajeunir Tom Hanks et Robin Wright dans son film. Le résultat est en effet saisissant, mais ces deux immenses acteurs auraient mieux fait d'être employés à m'interpréter une histoire passionnante qui m'aurait évité de quitter ma salle au bout d'une demi-heure ! Décor unique, incrustations multiples des images pour des flash-backs ou des sauts dans le futur qui vous font perdre tout repère, et le tout avec pour objectif de nous raconter les plus belles années, parfaitement inintéressantes d'une famille américaine traditionnelle. L'effet soporifique de ce film est garanti !
Surtout n'allez pas voir ce film très décevant tout se passe dans une pièce avec une caméra fixe avec des flashback et come-back des et on finit par ne plus rien comprendre.
J’écris cette critique à chaud : J’avais beaucoup d’espérance envers un film de cette envergure, et je ne suis pas déçu. Incroyablement bien réalisé, avec une dynamique égal à elle même, vous faisant passez par de nombreuses périodes de la vie tout en explorant différentes époques. Tom Hanks et Paul Bettany sont des monstres qui donne cette essence au film. Ce film est sans mot, tout simplement époustouflant.