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Damien S
37 abonnés
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3,5
Publiée le 2 novembre 2023
Un peu long. Mais les scènes de cuisine nous transportent, on peut pas dire le contraire. Les dialogues semblent cohérent au roman, on sent bien la France du 19eme s. Le réal fait des sortes de longs plans séquences, supers bien filmés et joués par de remarquables acteurs.
"La Passion de Dodin Bouffant" est un film que je n'ai pas apprécié. L'histoire est intéressante mais tellement mal exploitée. La mise en scène m'a pas convaincu, les personnages ne sont pas attachants et j'ai trouvé le long-métrage extrêmement long. Il y a de bonne idée mais ça n'a pas abouti à quelle chose d'intéressant.
Je ne sais même pas quoi écrire. Ce film est censé être une ode à la gastronomie française. Ce film a reçu le prix de la mise en scène à Cannes. Et pourtant ce film ne procure aucune émotion, n'a aucun scénario. Sur 2h il s'agit quasiment de 20-30 mn de discussion sans queue ni tête, autour d'un repas ou pour nous montrer l'osmose entre Magimet et Binoche et quasiment 1h30 de cuisine. Et ça découpe, et ça cuit, et ça goûte, et ça assaisonne et ça rôti et...... et on en a vite marre. Ça devient vite bien plus ennuyant qu'une émission de Maïté ou que Top Chef. Le film est riche en ingrédient mais très pauvre en dialogue. Je ne conseillerai à personne, même à un passionné de cuisine.
Dodin (Benoît Magimel) est un gastronome. Ce riche châtelain a une passion dévorante : la cuisine qu’il a érigée en art. Pour l’épauler, il peut compter sur Adèle (Juliette Binoche), sa fidèle cuisinière qui est devenue, les années passant, sa compagne mais a toujours refusé de légaliser leur union. Tandis que la santé d’Adèle montre des signes inquiétants de déclin, Dodin travaille au repas qu’il doit donner en l’honneur d’un prince ottoman.
La première scène de ce film est un éblouissement. On y voit, dans une lumière dorée, Dodin préparer un repas, sitôt son petit déjeuner avalé. Sa cuisine, de plain-pied, est spacieuse ; sa porte ouverte donne sur la cour d’une belle demeure. On apprendra plus tard que l’action se déroule en 1885, dans la France de la IIIème République ; mais le temps y est comme suspendu. Quasiment aucune parole n’est échangée entre les quatre protagonistes, Dodin, Adèle, Violette (Galatea Bellugi) leur commis ainsi que Pauline, la nièce de Violette qui s’avèrera étonnamment douée pour la cuisine. Tout est fluide dans cette scène que le réalisateur prend un plaisir communicatif à étirer, laissant le temps au carré de veau de mijoter et à l’omelette norvégienne de s’enflammer.
Cette cuisine hors du temps est aussi l’alcôve d’un amour étonnant, loin des conventions bourgeoises, l’amour qui unit Dodin et Adèle – interprétés par deux acteurs dont on sait qu’ils formèrent jadis un couple et dont on se demande comment vingt-cinq ans plus tard, ils ont vécu ensemble ce tournage-là. Dodin et Adèle s’aiment d’un amour total, aimantés par la passion qu’ils partagent. Cet amour-là, dont on imagine, sans qu’il soit besoin d’en rien dire, qu’il s’est progressivement noué entre le châtelain et son employée, n’a pas besoin d’un contrat. Au contraire, Adèle est jalouse de la liberté que son statut lui autorise et repousse les demandes en mariage réitérées de Dodin.
On découvrira plus tard que le repas qu’ils ont amoureusement préparé est destiné à quatre amis fidèles de Dodin. Ces quatre hommes, la quarantaine, dont on ne saura pas grand-chose, sinon que l’un d’entre eux (Emmanuel Salinger) est médecin, partagent avec Dodin le goût de la bonne chère. Leur seul plaisir semble être de savourer un délicieux repas en échangeant de longs silences approbateurs. Aucune discussion oiseuse, aucune référence à l’actualité politique ou sociale ne vient polluer leur tacite félicité.
"La Passion de Dodin Bouffant" a été sélectionné pour représenter la France aux Oscars. Il a été préféré à la surprise générale à "Anatomie d’une chute", pourtant grand favori. Sans doute le jury a-t-il parié sur le parfum si cocardier de ce film déjà récompensé à Cannes par le Prix de la mise en scène. C’est un pari audacieux sinon téméraire. Certes "La Passion de Dodin Bouffant" sublime la gastronomie française, l’amour des produits nobles (son tout premier plan est tourné dans le potager de Dodin où Adèle ramasse des salades et des carottes) et le soin porté aux préparations minutieuses. Avec les mêmes ingrédients, "Le Festin de Babette" avait emporté en 1988 un succès inattendu. Pour autant, il n’en reste pas moins un film confit dans un classicisme hors d’âge, sans suspense ni enjeu.
Eugénie est la cuisinière de Dodin. Elle travaille à son service depuis 20 ans et ensemble ils se vouent une admiration réciproque basée sur leur passion pour la cuisine, le goût, les bons produits. Ils s’aiment mais ne franchissent pas le pas. Pour la conquérir, Dodin va alors cuisiner pour elle. C’est un film très visuel, où l’on admire les comédiens en train de cuisiner. Un film qui donne l’impression d’assister à un concours culinaire au cinéma, tant le reste de l’intrigue est assez léger. On accroche ou pas.
Célébration de la gastronomie et du vin avec une interprétation talentueuse, une photo superbe, des décors magnifiques et une histoire d'amour pudique, La Passion de Dodin Bouffant avait tout pour être grand mais Tran Anh Hung se regarde filmer en abusant de longueurs fatales.
Voilà un film dont l'auteur est inconnu (du grand public). Dès les premières secondes, on sent qu'il s'agira d'un grand film. Ces premiers moments, on les sent, ou on ne les sent pas. Et ils orientent les ressentis jusqu'à la fin. Comme les saisons qui sont toutes belles dès qu'on en a aimé une. Comme les braises ou les bougies d'éclairage dès qu'on a aimé la lumière sur un jardin.
On n'a jamais vu un film de ce genre, ce genre d'intention, de construction, d'interprétation. Il n'y a strictement aucun fond musical : la bande sonore, c'est un coucou au loin, un pivert qui revient souvent, un paon, les bruissements de la nature. Il n'y a même pas de dialogues pendant une bonne demi-heure : juste l'effervescence des nourritures qui grillent, qui mijotent, qui se font belles. D'ailleurs, les dialogues sont comme banalisés, ridiculisés, par leur théâtralisation (évidemment volontaire). Même l'histoire paraîtra vaine quand elle prendra forme.
L'objectif, la mise en scène, les acteurs, tout est centré sur ce qui sollicite nos sens de la perception. Les personnages principaux sont le vol au vent, le turbot, le carré de veau, la génoise, l'omelette norvégienne, le Meursault, le Chambolle. Sans parler des ortolans dont la dégustation relève d'un mystère qui nous échappe...
On est comme cette jeune apprentie cuisinière qui pleure et qui ne sait pas pourquoi devant tant de beauté. Tandis que là où il faudrait pleurer, on ne le fait pas (car le film a une histoire quand même). Il fallait évidemment des acteurs à la hauteur de l'ambition pour supporter tout cela (Magimel et Binoche).
Et qui est l'auteur de ce chef-d'œuvre ? C'est un certain Trần Anh Hùng. Que certains moquent, faute d'adapter leurs capteurs : sa caméra est "une mécanique sans âme ni délicatesse" ; il admire "les femmes en cuisine et les hommes à table" ; c'est celui qui mérite "la palme d'or du mauvais goût", avec son "conservatisme rance" ; celui qui rien à voir avec "le chef-d'œuvre La Grande Bouffe de 1973"...
Le mauvais goût serait ici comme ailleurs de ne voir que ce qui n'est pas montré en-soi.
La passion de Dodin Bouffant se résumerait par une citation d'Anthelme Brillat-Savarin utilisé dans le film : « La découverte d'un mets nouveau fait plus pour le bonheur du genre humain que la découverte d'une étoile ».
La passion de Dodin Bouffant, c'est la gastronomie. L'échange avec le spectateur se fait sous la forme d'une démonstration culinaire d'époque (dont le commun des mortels sera incapable de dire si elle est anachronique ou réaliste) fourmillant de détails. Pour ne prendre qu'un exemple, la première scène est une véritable leçon de cuisine de 20 minutes, où les seuls bruits sont ceux des fourneaux et des couteaux, où les images gravitent autour des aliments cuisinés et où les quelques dialogues viennent orner le tout, comme une cerise sur un gâteau. On a du mal de dire si c'est génial ou pas. C'est en tout cas déstabilisant comme début tant nous sommes peu habitués à ce rythme dans un film.
Ce style restera durant tout le film. Les dialogues s'articulent autour du plaisir de la table, autant que de l'analyse de l'assiette et de la recette. C'est une ode à la gastronomie. Un film avec des personnages féminins sans être féministe. Un film retraçant bien l'histoire de l'époque. Tout le reste est en retrait. Quid de l'histoire ? Eh bien peu de choses. Et ça ne semble pas important, tant le style de ce film est hors du temps. Il s'agit de l'histoire d'un homme au sommet de sa passion dans un monde qui reconnaît cette passion. L'histoire d'amour vient au second plan comme résumé à sa fin. C'est une bonne fin. Les codes de ce film sortent de l'ordinaire et font vivre une expérience différente où avec des images et du son, on essaie de transmettre les plaisirs de la table. C'était là l'enjeu. C'est réussi. Mais bien que le sujet soit bien traité et écrite, l'histoire tourne autour de peu de choses.
Fabuleuse expérience sensorielle. Un film sur l'intimité, l'amour des choses, de l'autre, de la vie. Je ne m'attendais pas du tout à une telle finesse, une telle émotion. Ils sont en costumes mais c'est un film d'une sensualité dingue! Un classique instantané.
Je conseille à ceux dont le régime alimentaire se compose exclusivement de burgers, de pizzas et de Coca-Cola d’éviter d’aller voir ce film. Ils ne vont rien comprendre et surtout, ils vont profondément s’emm… Pour tous les autres, les amoureux de la belle et grande cuisine française, qu’ils aiment la faire eux-mêmes ou qu’ils aiment juste aller la déguster dans les grands restaurants, ils seront enchantés. C’est effectivement un film de cuisine et d’ambiance : L’ambiance de la bourgeoisie provinciale des années 1880 avec des paysages dignes des tableaux de Claude Monet spoiler: (le dialogue verspéral entre Eugénie et Dodin au bord de l’eau, le repas d’été champêtre, la promenade dans la prairie de fleurs blanches…) L’ambiance des grandes cuisines de cette époque équipées de ces énormes cuisinières à bois ou à charbon, de ces batteries de cuisine magnifiques en cuivre étamé, et de ces ingrédients magnifiques venus pour la plupart du jardin du château ou de la ferme d’à côté. C’est un hymne à l’héritage culinaire d’Antonin Carème et d’Auguste Escoffier. Les deux géants créateurs de la haute cuisine du 19ème siècle. Petit bémol : les dialogues sont assez pauvres et auraient mérité d’être plus travaillés pour être plus intenses, plus porteurs de sens… moins « passe-moi le sel ».spoiler: (Comme ce fut le cas pour l’indétronable « festin de Babeth » où, en plus d’un hymne puissant à l’excellence de la haute cuisine française, il y avait une critique intelligente de l’austérité protestante)
Binoche est solaire, merveilleuse. Magimel s’en sort très bien… même si on se plaît à rêver que, si Depardieu avait eu 20 ans de moins, il aurait sublimé le personnage de Dodin. Un dernier conseil : n’y allez pas le ventre vide ! Ça serait une véritable torture pour vous.
"La Passion de Dodin Bouffant" récompensé au festival de Cannes cette année (prix de la mise en scène) est une romance historique bien terne. En effet en dépit de la présence de Juliette Binoche et Benoît Magimel ainsi qu'une mise en scène élégante, je me suis fermement ennuyé devant cette histoire sans intérêt (la passion pour l'art culinaire de Dodin Bouffant), le film tourne rapidement en rond et très long inutilement (2h14), je ne comprends toujours pas comment ce film à put être sélectionné pour représenter la France aux oscars cette année, il y avait bien mieux en face, passez votre chemin.
Le feu crépite, les casseroles s’ouvrent et se referment, les couteaux tranchent, les cuillères plongent dans les sauces qui se déversent aussitôt au fond du palais, femmes et homme ne disent mot, cette chorégraphie ils la connaissent par cœur. La magistrale première scène donne le ton, une clé de Sole pochée ici, ce film va nous donner faim et nous rappeler comment la nourriture est essentielle à la beauté du monde. Si votre régime alimentaire n’est qu’une suite d’interdits passez votre chemin ce film s’adresse avant tout aux épicuriens, aux amoureux des plaisirs du palais à tout ceux qui savent apprécier les farandoles de saveurs, les accords mets et vins, et qui n'hésitent pas à s'abandonner aux émotions qui en découlent.
Film ennuyeux et long très long Il ne se passe rien ou pas grand chose Même l'histoire entre les personnages principaux qui pourrait être intéressant, on s'en moque La mort de l'héroïne est traitée sans âme La dépression du héros est mal filmée J'ai failli partir avant la fin
Je ne note jamais les films, mais là c'est tellement mauvais que je ne pouvais pas passer outre. Ce film n'a absolument aucun intérêt, il n'y a aucun scénario, le jeu d'acteur est insupportablement faux, et vous passez 2 heures à regarder des casseroles sur le feu... Si la cuisine Française est souvent citée en exemple, je pense qu'on ne pourra pas en dire autant de ce téléfilm raté du début à la fin...